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mardi 11 novembre 2008

CHINE-INTERNATIONAL. La Chine se félicite de travailler avec Obama mais redoute sa politique économique protectionniste


Les officiels chinois se sont réjouis de l’élection du premier président noir des Etats-Unis et souhaitent une collaboration fructueuse. Mais ils savent aussi que Barack Obama a promis des mesures protectionnistes qui seraient dangereuses pour la Chine et sa croissance.


Hu Jintao, le Président de la Chine, rencontrera peut-être Barack Obama en marge du prochain sommet du G20 le 15 novembre prochain à Washington. En tout cas, il se réjouit, selon les déclarations officielles de travailler avec le nouveau président américain lorsqu’il prendra ses fonctions le 20 janvier prochain en espérant qu’il continuera les bonnes relations entre les deux pays et que ces dernières seront même approfondies. En revanche, les autorités craignent les mesures que Barack Obama pourraient appliquer pour lutter contre la crise économique et financière. Leur peur est que le prochain président des Etats-Unis ne mette en œuvre ses promesses électorales protectionnistes en faveur des entreprises américaines comme celles de pénaliser les entreprises qui délocalisent uniquement pour plus de profit ou de limiter certaines importations.

C’est sans doute la raison pour laquelle le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Quin Gang a récemment déclaré : « Nous poursuivrons une politique étrangère mutuellement bénéfique, nous croyons dans le libre-échange et nous pensons que les Etats-Unis croient également dans le libre-échange ». Et de préciser sa pensée : « Nous espérons que la politique du libre-échange continuera à être respectée. Nous devons éviter le protectionnisme commercial qui n'est bon pour aucune des deux parties ». Néanmoins, la Chine n’est pas fermée à toute discussion a-t-il ajouté : "Nous reconnaissons qu'il existe un déséquilibre commercial, mais on ne peut pas en rejeter la faute sur la Chine, c'est le résultat de la division du travail dans le cadre de la globalisation », même si elle n’est toujours pas prête à reconnaître que sa monnaie est une arme économique comme l’affirme les Etats-Unis mais aussi l’Europe : « certaines personnes aux Etats-Unis pensent que le déséquilibre commercial entre la Chine et les Etats-Unis est produit par le taux de change, mais en fait, il faut avoir une compréhension correcte du commerce ».


Alexandre Vatimbella

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