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lundi 31 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine craint une nouvelle crise économique et le dit


Ces dernières semaines, les autorités chinoises sont montées au créneau pour s’inquiéter de la santé de l’économie mondiale qui pourrait avoir de graves répercussions dans le pays.

La Chine a peur qu’une nouvelle crise économique et financière ne replonge l’économie mondiale dans la récession. Et elle le dit et redit. Dernière déclaration en date, celle du Premier ministre, Wen Jiabao, qui a affirmé à Tokyo où il était en visite, que la croissance économique demeurait encore incertaine aves des facteurs déstabilisants.

Il semble bien que le gouvernement chinois soit inquiet devant les problèmes de la zone euro mais aussi devant une reprise économique assez faible dans les pays qui sont ses principaux clients. Mais Pékin joue également quelque peu la dramatisation ce qui lui permet d’annoncer que son plan de relance va continuer à être activé avec un soutien de l’activité des entreprises par des mesures fiscales et des subventions.

Ces déclarations se font dans un climat social difficile avec des mouvements sociaux naissants que le Parti communiste essaie de canaliser tant bien que mal en tentant des les accompagner. Ainsi en est-il des revendications concernant des hausses de salaires dont la grève dans les usines Honda de Chine en est l’illustration emblématique. Rappelons que la rupture de la paix sociale est le principal cauchemar des autorités. Une paix sociale qui est devenue, ces dernières années, la principale légitimité politique du régime autoritaire en place à Pékin.

Alexandre Vatimbella

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dimanche 30 mai 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-COMMERCE. Moscou revient à la charge sur son adhésion à l’OMC


Le gouvernement russe veut adhérer le plus vite possible à l’Organisation mondiale du commerce et le fait savoir…

Il est bien fini le temps où Vladimir Poutine pouvait déclarer que son pays n’avait pas besoin d’adhérer à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), ni jouer avec la communauté internationale en affirmant que cette adhésion ne se ferait pas sans celles du Kazakhstan et du Bélarus, deux pays avec lesquels Moscou venait de signer un accord de libre-échange et qui ne satisfont pas aux critères d’adhésion actuellement.

Ce n’est désormais plus du tout le cas. Et le Président de la république, Dmitri Medvedev ne manque pas une occasion de rappeler que la Russie veut adhérer le plus vite possible. Il vient une nouvelle fois de l’affirmer en agrémentant sa demande d’un «la Russie en a marre de rester dans le vestibule de l’OMC». Et il compte sur l’administration Obama pour hâter la fin de cette anomalie qui fait que la Russie est le seul grand pays à ne pas appartenir à l’organisation pour la libéralisation des échanges commerciaux.

Nicolo Morfino

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samedi 29 mai 2010

CHINE-ECONOMIE. La Chine ne veut pas encore mettre fin à son plan de relance


Selon le gouvernement chinois, les incertitudes internationales et domestiques justifient le maintien des mesures de soutien à l’économie.

Avec une croissance estimée à plus de 11% cette année par la dernière étude de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), on pensait que la Chine n’avait plus besoin de mesures de soutien à son activité économique issue du plan de relance adopté au plus fort de la crise économique et financière mondiale, début 2009. Et bien ce n’est pas du tout ce que pensent les autorités chinoises! Celles-ci estiment que les fondamentaux de la globalisation mais aussi de l’économie nationale ne sont pas encore assez solides pour permettre de mettre fin aux nombreuses incitations fiscales et autres subventions qui soutiennent de larges secteurs industriels. Une des grandes craintes actuelles de Pékin est la situation de l’Union européenne et, plus particulièrement, de la zone euro qui pourrait avoir de lourdes répercussions sur la reprise mondiale ainsi que sur les exportations chinoises, toujours source principale de la croissance de la Chine. Rappelons que l’Union européenne est le premier client des entreprises chinoises.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 28 mai 2010

MONDIALISATION-INDE/CHINE-ECONOMIE. La Chine et l’Inde veulent renforcer et élargir leurs relations économiques


Première rencontre depuis dix ans entre les deux chefs d’Etat des géants d’Asie sur fond de monde instable et de volonté de renforcer leur coopération malgré les importantes divergences qui subsistent.

La présidente de l’Inde, Pratibha Patil, est en visite d’Etat en Chine pour plusieurs jours. Dans ce cadre, elle a rencontré son homologue chinois, Hu Jintao, à Pékin, la première rencontre entre les chefs d’Etat des deux géants asiatiques depuis dix ans alors que les rencontres entre les dirigeants des deux pays se sont multipliées ces dernières années. Lors de leur entretien, ils ont estimé que les relations et la coopération entre leurs deux pays devaient être renforcées et élargies notamment dans le domaine économique et commercial.

Selon l’agence de presse officielle chinoise, Xinhua, Hu Jintao a souhaité, que «les deux pays devaient élargir leur coopération dans divers domaines dont les finances, l'agriculture, la science et les technologies ainsi que la protection de l'environnement». De son côté, Pratibha Pratil a estimé que cette coopération économique était un des piliers de la relation entre l’Inde et la Chine.

En outre, les deux chefs d’Etat ont évoqué l’importance du BRIC (club informel qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) et les relations sino-indiennes dans le G20 qui permettent, selon eux, de protéger les intérêts des pays en voie de développement. De même, la Chine estime que l’Inde doit jouer un plus grand rôle à l’ONU.

Reste que ces déclarations ne doivent pas faire oublier les divergences politiques, diplomatiques, économiques et commerciales entre les deux pays qui sont plus des concurrents dans tous ces domaines que des partenaires. Néanmoins, la stabilité de la région dépend de leurs bonnes relations et de leur capacité à coopérer et à régler leurs différends de manière pacifique. De ce point de vue, la visite de la présidente indienne et son bon déroulement est très positif.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 27 mai 2010

CHINE-CROISSANCE. Selon l’OCDE, la croissance de la Chine sera de plus de 11% en 2010


Pour l’organisme économique, l’économie chinoise devrait connaître un boom cette année avec un léger repli en 2011.

La croissance de la Chine devrait être de 11,1% en 2010 selon les nouvelles prévisions de l’OCDE (Organisation de coopération et développement économique). Et, en 2011, le PIB devrait continuer à croître de 9,7%. Pour autant, les experts de l’organisme économique pointe les dangers de la croissance chinoise, une surchauffe et l’explosion de bulles dans l’immobilier notamment. Ils recommandent donc une politique monétaire plus stricte et plus maîtrisée avec, également, une réévaluation du yuan.

Alexis Levé

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mercredi 26 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Après la confrontation, Américains et Chinois jouent l’entente cordiale


Finies les grandes déclarations vengeresses d’un côté comme de l’autre du Pacifique, l’heure est à la coopération et au dialogue entre la Chine et les Etats-Unis. Un petit goût de G2?...

La Chine a besoin des Etats-Unis et les Etats-Unis ont besoin de la Chine, telle est en substance les messages délivrés par les deux grandes puissances lors de la deuxième session du dialogue stratégique et économique qui vient de se terminer à Pékin. D’un côté comme de l’autre du Pacifique, l’heure est au dialogue constructif et à la coopération concrète après la confrontation des derniers mois sur fond de yuan sous-évalué, de crise financière venue de Wall Street et de divergences diplomatiques notamment vis-à-vis de l’Iran.

Même si la plupart des dossiers ne sont pas réglés et que Washington demande toujours à Pékin de réévaluer sa monnaie, le ton est nettement plus conciliant et la volonté de construire une relation durable et stable semble de mise des deux côtés. Les discours de Hu Jintao, le président chinois, d’Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, de Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain mais aussi de tous les officiels avaient comme sujet l’indispensable coopération entre les deux grandes puissances mondiales.

Comme l’a déclaré Hillary Clinton, «Nous avons eu des tensions mais ce mécanisme de dialogue nous fait retrouver rapidement les bons rails. Il a justifié son intérêt et il reflète la maturité, la pérennité et la vigueur de nos relations. Ces échanges donnent aux gens l'occasion de se rassembler et de collaborer. Ils nous rappellent à quel point nous avons beaucoup de choses en commun». Timothy Geithner, lui, a estimé que «nous avons accompli des progrès sur plusieurs buts clefs dans le domaine du commerce et des investissements. La réduction des obstacles chinois aux exportations américaines va aider les Etats-unis à profiter pleinement des opportunités croissantes représentées par le commerce avec la Chine et créer de l'emploi pour les travailleurs américains».

De son côté, Hu Jintao a affirmé que «peu importe l'évolution de la situation internationale et les difficultés et interférences que nous rencontrons, nous devons toujours considérer nos relations d'un point de vue stratégique et à long terme, afin de construire une relation sino-américaine positive, coopérative et globale au XXI° siècle. Nous devons nourrir notre confiance mutuelle, renforcer la coopération stratégique, traiter correctement nos divergences et renforcer la communication, la coordination et la coopération sur les questions bilatérales, régionales et mondiales».

Si nous ne sommes pas encore dans la réalité d’un G2, cela y ressemble de plus en plus et la voie est rouverte vers cette gouvernance mondiale à deux si ces paroles consensuelles sont suivies d’actes. Ainsi, même sur la crise européenne, la Chine et les Etats-Unis partagent la même inquiétude et la même volonté de trouver une solution.

Mais tous les secteurs, de l’environnement à la santé en passant par les hautes technologies et la finance, ont vu des positions proches, si ce n’est identiques. Et les Etats-Unis appuient sans réserve la position du gouvernement chinois de privilégier désormais la consommation intérieure pour développer le pays en estimant, comme la Chine, que les ajustements économiques et monétaires se feront petit à petit (même si Washington espère que cela ne prendra pas trop de temps!).

Alexandre Vatimbella

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mardi 25 mai 2010

EDITORIAL- MONDIALISATION. Tout le monde rêve de devenir fournisseur de la Chine!


Vous allumez la télévision et vous voyez Thimothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, se féliciter que les exportations des Etats-Unis vers la Chine aient doublé depuis le début de l’année et de citer l’exemple d’une PME de midwest qui a vendu des panneaux solaires à une école chinoise. Vous ouvrez le journal et vous voyez que l’avenir du luxe français, du vin français, des automobiles françaises, du nucléaire français, etc. se trouvent en Chine. L’Afrique, de son côté veut devenir, si elle ne l’est déjà, le fournisseur principal de matières premières à la Chine. Et l’on pourrait multiplier les exemples à l’infini, de Londres à Sydney, de Mumbai à Rio de Janeiro en passant par Moscou ou Tokyo.

Oui, le monde entier lorgne le marché chinois comme s’il était la dernière chance pour ne pas disparaître. Un peu comme le dernier saloon avant le désert, celui qui va permettre de ne pas mourir de soif. Etrange retournement quand on sait que le monde avait choisi la Chine pour devenir son fournisseur avec ses produits à bas prix!

Aujourd’hui, c’est la Chine qui est riche et les autres qui se sont appauvris. Avec l’argent gagné grâce aux autres, la Chine peut maintenant acheter aux autres ce qu’ils ont à lui vendre. Mais, attention, pas n’importe comment, comme vient de le définir le gouvernement qui indique que tous les investisseurs ne sont les bienvenus en Chine, notamment ceux qui fabriquent des produits sans intérêts technologiques pour le pays…

L’usine du monde créé par le monde devrait devenir, grâce au monde, le premier client du monde! C’est en tout cas le fantasme de tous les milieux économiques, notamment en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Car si le marché semble mirifique et ses taux de croissance impressionnants, rappelons quelques évidences.

D’abord, la Chine a de l’argent parce que nous lui en donnons. En clair, ce sont encore les exportations qui font tourner la machine économique chinoise. Donc, nous nourrissons encore le pays que nous voulons voir nous nourrir… Ensuite, en réorientant sa croissance vers sa consommation intérieure, la Chine privilégiera évidemment ses propres entreprises et passera des accords avec les entreprises étrangères que lorsque ceux-ci seront gagnants pour elle. Enfin, la solidité de l’économie chinoise qui souffre de nombreux déséquilibres et de la constitution de bulles (boursières et immobilières notamment) ne garantira pas que l’eldorado que s’imaginent le reste du monde va demeurer aussi fringuant dans les années à venir.

Peu importe pour le monde qui a besoin de croire que tout finira par s’arranger sans faire de trop gros efforts. Sauf que si la Chine tousse, le monde risque de mourir de pneumonie…

Alexandre Vatimbella

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lundi 24 mai 2010

RUSSIE-CROISSANCE. La croissance russe moins forte que prévue


Alors que Moscou avait annoncé un taux de croissance de 4,5% au premier trimestre, c’est en réalité une augmentation sous les 3%.

Même si la Russie est sortie de la récession comme l’a affirmé Vladimir Poutine et même si le ministère des Finances table sur une croissance de 4%, les chiffres du premier trimestre ont été moins bons que prévus. Alors que le gouvernement avait estimé que la croissance du PIB avait été de 4,5% au premier trimestre en rythme annuel, c’est en réalité un chiffre de 2,9% qui vient d’être annoncé.

Nicolo Morfino

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dimanche 23 mai 2010

BRESIL-ECONOMIE. Le Brésil craint une croissance… trop forte!


En rythme annuel, la croissance de l’économie brésilienne à atteint plus de 9,8% au premier trimestre 2010. Mais avec la croissance, l’inflation revient d’où la volonté du gouvernement de ralentir la machine économique.

Les fortes croissances dans les grands pays émergents, qui font pâlir d’envie les pays occidentaux, sont toutes accompagnées par un regain de l’inflation comme en Chine et surtout en Inde et au Brésil. Dans ce dernier pays, les chiffes du premier trimestre confirment une très forte reprise tirée par la consommation intérieure. Le PIB a ainsi cru de 2,38% par rapport au dernier trimestre de 2009 et, en rythme annuel, cela donne un chiffre de 9,84%.

Ce taux inespéré n’est pourtant pas fêté comme il se devrait par les autorités qui voient poindre dans le même temps une forte inflation qui pourrait déstabiliser cette reprise et qui était un mal endémique du Brésil pendant de longues années comme c’est le cas aussi pour un autre grand pays émergent, l’Inde. Du coup, le gouvernement brésilien indique qu’il va prendre des mesures afin d’éviter la surchauffe de la machine économique et qu’il espère une croissance entre 6% et 7,5% en 2010. Les premières vont être de réduire les dépenses de l’Etat de 17 milliards de dollars et la Banque centrale a déjà relevé son taux de crédit.

Alexis Levé

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samedi 22 mai 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-ECONOMIE. Augmentation des investissements mais baisse des investissements directs


Depuis le début de l’année, les investisseurs étrangers se montrent circonspects dans les activités économiques en Russie mais les financiers, eux, n’ont pas les mêmes préventions vis-à-vis de la Bourse de Moscou.

Les investissements directs étrangers (ou IDE) ont connu une forte baisse de 43% au premier trimestre 2010 par rapport à la même période de l’année dernière confirmant que les investisseurs se méfiaient des fragilités de l’économie russe et d’un climat des affaires peu attirant et attrayant malgré les promesses répétées du président Dmitri Medvedev de faire le ménage en matière de corruption et d’entraves protectionnistes.

En revanche, les investissements dans les valeurs boursières cotées à Moscou se portent bien grâce à un bond de l’indice RTS (même s’il connait de fortes baisses ces dernières semaines suite à la crise de l’euro). Ainsi sur l’ensemble de l’année 2009, les investissements de toute nature ont progressé de 17,2% par rapport à 2008 et pour le premier trimestre de 2010 de 9,3% par rapport à la même période en 2009.

Jean-Louis Pommery

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vendredi 21 mai 2010

MONDIALISATION-INDE-CHINE-ECONOMIE. La Chine et l’Inde doivent cesser de soutenir leurs économies


Selon la Banque asiatique de développement, les fortes reprises des croissances indiennes et chinoises ne justifient plus la poursuite des mesures de soutien prises en pleine crise économique et financière mondiale.

Selon Haruhiko Kurada, le président de la Banque asiatique de développement (BAD), la forte reprise économique en Asie doit permettre aux gouvernements de la région de cesser progressivement de soutenir leurs économies avec les plans adoptés lors de la crise économique et financière mondiale.

Néanmoins, il a estimé que les stratégies des différents pays en la matière doivent absolument être coordonnées et que chaque économie ayant ses spécificités, certains pays peuvent déjà revenir à la normale alors que d’autres ont encore besoin de politiques de soutien.

Concernant plus spécifiquement la Chine et l’Inde, le président de la BAD a estimé que la forte reprise de la croissance constatée dans les deux géants de l’Asie mais aussi les tendances inflationnistes qui se font jour, surtout en Inde, justifiaient de normaliser la politique macro-économique, en clair de cesser les mesures de soutien adoptées l’année dernière.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 20 mai 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. Pays les plus compétitifs: Les Etats-Unis perdent leur première place, la Chine et le Brésil progressent


Le classement 2010 des pays les plus compétitifs vient d’être publié. Singapour passe en tête devant Hong Kong et les Etats-Unis. Les pays émergents restent stables ou progressent légèrement.

L’édition 2010 du classement des pays les plus compétitifs établi par l’Institut IMD (Institute for management development) de Lausanne (Suisse) vient d’être publiée. Sur les cinquante-huit pays classés, les Etats-Unis perdent leur première place au profit de Singapour et se retrouvent troisième derrière Hong Kong qui demeure stable. Derrière, la Suisse se classe quatrième et l’Australie, cinquième.

Concernant les pays émergents, Taïwan se classe huitième devant la Malaisie (10°), le Qatar (15°), la Chine (18°), la Thaïlande (26°), le Chili (28°), l’Inde (31°), la Pologne (32°), le Kazakhstan (33°), l’Estonie (34°), l’Indonésie (35°), le Brésil (38°), les Philippines (39°). Concernant les grands pays émergents, l’Afrique du Sud se retrouve 44°, le Mexique à la 48°, la Russie à la 51°.

Les pays émergents qui progressent sont Taïwan, la Malaisie, la Chine, la Pologne, le Kazakhstan, l’Estonie, l’Indonésie, le Brésil, les Philippines, la Hongrie, l’Afrique du Sud et la Colombie.

Le classement des pays les plus compétitifs est publié chaque année depuis 1989. Il prend en compte 327 critères groupés dans quatre facteurs de compétitivité: la performance économique, l’efficacité gouvernementale, l’efficacité des milieux d’affaires et les infrastructures.

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 19 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Les Etats-Unis saluent les efforts de la Chine pour développer sa consommation intérieure


Pour le secrétaire au Trésor américain, les Chinois sont en train de transformer les fondamentaux de leur croissance, des exportations vers la consommation intérieure.

Après l’orage, l’entente cordiale? En tout cas, les déclarations positives entre la Chine et les Etats-Unis se sont multipliées ces derniers temps. Dernière en date, celle de Timothy Geithner saluant les efforts de Pékin pour changer les bases de sa croissance à quelques jours d’une rencontre entre les deux pays dans le cadre du dialogue stratégique économique qu’ils ont initiés depuis plusieurs années.

Le secrétaire au Trésor de Barack Obama a ainsi affirmé que «La Chine est en train de changer sa façon de croître» et qu’après «des décennies passées à se reposer sur ses exportations pour sa croissance économique» elle est désormais «en train de changer sa stratégie de développement pour s'appuyer plus sur la consommation intérieure de sa population». Pour lui, la Chine applique bien ce qu’elle avait promis de faire lors des derniers sommets du G20: «C'est ce que nous appelons le rééquilibrage de la croissance. Tandis qu'aux Etats-Unis nous épargnons, investissons et exportons davantage, la Chine et d'autres pays sont en train de prendre des mesures pour augmenter leur consommation et leurs importations».

Ces propos ont du faire plaisir aux autorités chinoises qui se battent depuis quelques mois pour éviter que la croissance du pays ne s’effondre - et entraînent dans son sillage l’économie mondiale - par une trop grande dépendance à ses exportations et par l’explosion de bulles spéculatives dans les secteurs boursiers et immobiliers. Le président chinois, Hu Jintao, et son premier ministre, Wen Jiabao, multiplient les déclarations sur l’urgence à adapter la machine économique et mettent systématiquement en garde leurs compatriotes contre une trop grande euphorie devant les défis que le pays doit relever dans les années à venir. Reste que beaucoup d’experts semblent plus sceptiques que Timothy Geithner sur la réalité de ce changement et la capacité de la Chine à le mener victorieusement sans casse économique et sociale.

Alexandre Vatimbella

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mardi 18 mai 2010

MONDIALISATION-BRESIL-ECONOMIE. Le Brésil développe ses relations économiques avec l’Iran


La visite du président Lula da Silva en Iran fait couler beaucoup d’encre à la fois politiquement et économiquement tant elle montre un Brésil émergent sur la scène internationale mais jouant peut-être avec le feu.

Le Brésil, principal soutien de l’Iran, sur la scène internationale, voilà qui est assez surprenant mais pas nouveau tant les deux pays ont développé ces dernières années des relations proches et de confiance. Au-delà d’un accord sur la fourniture d’uranium enrichi à l’Iran par la Turquie, accord négocié sous l’égide du Brésil, les deux présidents, Luis Inacio Lula da Silva pour le Brésil et Mahmoud Ahmadinejad pour l’Iran, ont signé de nombreux accords économiques. Ainsi, dix protocoles ont été adoptés qui portent sur le pétrole, l'agriculture, l'environnement, les finances, le sport, etc.

Selon le président Lula sa Silva, son pays va exporter pour un milliard de dollars de produits alimentaires vers l'Iran au cours des cinq prochaines années. Il a également déclaré que «le Brésil veut s'orienter davantage vers les pays émergents (...) parmi lesquels l'Iran est l'un de nos principaux partenaires (…). La crise financière mondiale, qui a montré le besoin d'un nouveau système commercial multilatéral, a accru notre intérêt pour l'Iran, l'un des trois principaux marchés du Brésil» dans les pays en développement.

Reste que la position du Brésil sur l’Iran est quelque peu étrange au moment où de nouvelles sanctions doivent être adoptées par la communauté internationale contre les menées nucléaires menées par le régime de Téhéran. De même, le président Lula da Silva a développé des relations fortes avec de nombreux pays qui ne brillent guère par leur régime démocratique ou par leur implication positive dans la communauté internationale comme l’Iran, bien sûr, mais aussi le Venezuela ou Cuba. Certains estiment que ce positionnement montre l’amateurisme de la politique extérieure du Brésil. Pour d’autres, il s’agit de la remontée à la surface de l’idéologie tiers-mondiste du président brésilien qui a adopté tous les critères d’une société libérale pour le développement économique et politique de son pays, allant à l’encontre de ses précédentes idées politiques très à gauche mais que ces dernières sont désormais le moteur de sa vision de la mondialisation.

Alexandre Vatimbella

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lundi 17 mai 2010

CHINE-BOURSE. Shanghai au plus bas depuis 9 mois, Shenzhen sous les 10.000 points


Les indices des bourses chinoises ont perdu plus de 5% aujourd’hui, les investisseurs étant inquiets, à la fois, de la crise de l’euro et des mesures contre la spéculation immobilière des autorités de Pékin.

Cela fait huit mois que l’indice composite de la Bourse de Shanghai n’avait pas perdu autant en une séance et cela fait plus d’un an (le 4 mai 2009) qu’il n’avait été aussi bas. Ainsi, à la clôture de ce matin, il a perdu 5,07% et s’est établi un tout petit peu au-dessous des 2.600 points. De sont côté, l’indice component de la Bourse de Shenzhen à perdu 5,79% et est passé largement en dessous de la barre des 10.000 points.

Pour expliquer cette baisse record qui fait suite à d’autres baisses importantes ces dernières semaines avec quelques rémissions, les experts mettent en avant, bien sûr, la crise de l’euro et la méfiance des investisseurs sur la solidité des économies européennes qui pourraient contaminer toute l’économie mondiale (n’oublions pas que l’Union européenne est la première importatrice de produits chinois) mais aussi les mesures de plus en plus drastiques prises par le gouvernement chinois pour lutter contre la spéculation boursière et que Wen Jiabao, le Premier ministre, a justifiées lors d’un récent discours allant même jusqu’à dire qu’il pourrait y en avoir d’autres encore.

Reste que pour un certain nombre d’analystes, cette baisse n’est pas catastrophique car les fondamentaux de l’économie chinoise et des entreprises chinoises demeurent bons. Ainsi, ils estiment que les indices pourraient rebondir à n’importe quel moment si des signes positifs se manifestent…

Alexandre Vatimbella

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dimanche 16 mai 2010

MONDIALISATION-BRESIL-RUSSIE-ECONOMIE. La Russie et le Brésil signent un «plan de partenariat stratégique»


Le président brésilien et le président russe se sont rencontrés à Moscou et ont signé plusieurs accords bilatéraux notamment dans le domaine économique.

La visite de Luiz Inacio Lula da Silva, le président du Brésil, à Moscou et sa rencontre avec Dmitri Medvedev, son homologue russe, a permis aux deux pays de signer plusieurs accords ainsi que de mettre en route un «plan de partenariat stratégique» qui concerne, entre autres, l’agriculture et la coopération militaire.

Par ailleurs, le président brésilien a souhaité que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays augmente notablement et double dans les prochaines années. Il a, ainsi, déclaré «la crise financière a renforcé l'économie de nos pays, pour cela je suis persuadé que nous pourrons augmenter nos échanges à 10 milliards de dollars. (…) Le développement de nos relations a besoin d'un saut qualificatif: nous devons augmenter la part dans le volume d'échanges commerciaux des marchandises de forte valeur ajoutée et éliminer toutes les barrières».

De son côté, Moscou a indiqué que plusieurs projets entre la Russie et le Brésil en matière d’énergie sont à l’étude. Ainsi, la Russie pourrait exploiter les nouveaux gisements de pétrole découverts au Brésil. Par ailleurs, des discussions ont eu lieu entre les deux chefs d’Etat sur le développement des transports entre les deux pays. Une liaison aérienne directe entre la Russie et le Brésil pourrait être mise en place car, à l’heure actuelle, il n’en existe pas…

Louis-Jean de Hesselin

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samedi 15 mai 2010

CHINE-ENTREPRISES. Les patrons chinois inquiets du renchérissement du coût des matières premières et de la main d’œuvre


Dans un sondage, une très grande majorité des chefs d’entreprise chinois s’attendent à une augmentation des coûts de production et vont tenter de les limiter dans les années à venir.

Un récent sondage réalisé par le gouvernement chinois sur plus de cinq mille chefs d’entreprise chinois montre que près de 80% d’entre eux se montrent inquiets devant l’accroissement des coûts de production, que ce soit ceux des matières premières ou ceux de la main d’œuvre. Du coup, plus de 86% d’entre eux veulent limiter l’utilisation des matières premières nécessaires à leur production et 75% veulent se tourner vers une production moins énergivore. De même, 75% pensent qu’ils pourront se sortir de cette augmentation des coûts grâce à une plus grande production tirée par la demande intérieure. 66% estiment également que l’innovation leur permettra de s’en sortir.

Alexis Levé

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vendredi 14 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE/INDE-ECONOMIE. L’Inde et la Chine condamnée à coopérer


Les deux pays sont des concurrents mais doivent s’entendre pour leur bien commun selon un expert chinois et un expert indien.

Lors d’une conférence organisée par l’IFRI (Institut français des relations internationales) à Paris, deux experts, l’un chinois, l’autre indien, sont venus affirmer l’importance de la coopération entre leurs deux pays pour l’avenir de leurs développements dans la paix sans toutefois mésestimer les difficultés et les désaccords qui existent dans de nombreux domaines, de leurs frontières communes à leurs relations commerciales en passant par le Tibet ou le Pakistan.

Pour le professeur Zhang Li de l’Institut d’étude de l’Asie du Sud à l’université du Sichuan, pour que les relations se développent harmonieusement, il faut, «régler le problème frontalier, réaliser un rapprochement stratégique régional, solidifier les liens économiques et développer le commerce bilatéral et mettre plus de substance dans le partenariat stratégique sino-indien». Et il ajoute: «la Chine et l’Inde son condamnés à s’entendre même s’il y aura compétition entre les deux pays».

De son côté, Jabin Jacob, chercheur à l’Institut d’étude de la paix et des conflits de New Delhi, estime qu’il y a «assez de place pour que les deux pays puissent se développer mais il faut qu’il y ait une plus grande coopération entre eux». Et il fait sienne la déclaration de Manmohan Singh, le Premier ministre indien, qui avait affirmé devant le président chinois Hu Jintao, qu’ensemble la Chine et l’Inde pouvaient dominer le monde: «oui, je pense que c’est possible même si cela ne fera pas plaisir à l’Europe et aux Etats-Unis».

Concernant ces derniers, les deux universitaires estiment qu’il s’agit du troisième partenaire incontournable de cette relation sino-indienne. Jabin Jacob pense que «les bonnes relations entre l’Inde et les Etats-Unis ne veulent pas nécessairement dire que cela provoque de mauvaises relations entre la Chine et les Etats-Unis». Néanmoins, selon lui, la relation entre l’Inde et les Etats-Unis est plus profonde que celle qui unit la Chine et les Etats-Unis car la première passe par les peuples alors que la seconde est initiée principalement par les gouvernements.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 13 mai 2010

INDE-ECONOMIE. Sortie de crise sur fond de hausse continue de la production industrielle


L’Inde, selon les spécialistes, semble définitivement sortie de la crise économique mondiale. La hausse continue de la production industrielle en est une des preuves.

Pour le septième mois consécutif, la production industrielle de l’Inde a crû. Pour le mois de mars, le taux de la hausse est de 13,5% sur un an, un peu en-dessous, toutefois, des espérances gouvernementales. Néanmoins, cette augmentation démontre que l’Inde est bien sortie de la crise économique mondiale selon les experts qui continuent à s’inquiéter, par ailleurs, d’un fort retour de l’inflation que les pouvoirs publics semblent, comme d’habitude, avoir du mal à maîtriser. Rappelons que la hausse des prix, notamment celle des denrées alimentaires, était la principale préoccupation de l’Inde avant que la crise mondiale ne la fasse disparaître.

Nicolo Morfino

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mercredi 12 mai 2010

CHINE-FINANCE. Les autorités chinoises ont beaucoup de mal à limiter le crédit


Afin d’éviter une grave crise financière due à des prêts octroyés en trop grande quantité et au montant global beaucoup trop élevé, le gouvernement avait pris des mesures qui ne semblent pas avoir donné les effets escomptés.

Une des grandes peurs du gouvernement chinois est de voir tous les prêts qu’il a obligés les banques à octroyer ces dernières années mais surtout lors de la crise économique mondiale de l’année dernière, pour soutenir artificiellement l’activité et éviter les licenciements, ne pas pouvoir être remboursés par des débiteurs insolvables. Tout le système bancaire chinois tremble à cette éventualité. Pour tenter de l’éviter, Pékin avait décidé de resserrer le crédit cette année en demandant aux banques d’augmenter le montant de leurs dépôts obligatoires et limiter ainsi la masse monétaire. Cette mesure, couplée à d’autres, a donné des résultats mitigés depuis le début de 2010 et voilà que pour le mois d’avril les chiffres publiés montrent que non seulement le montant des nouveaux prêts à nettement augmenté par rapport à la même période de 2009 mais que les 774 milliards de yuans ont largement dépassé le chiffre du mois de mars (510,7 milliards de yuans)!

La Chine se montre donc incapable d’enrayer cette spirale du crédit très dangereuse pour son économie et l’économie mondiale. Une des raisons est que la politique des provinces est en contradiction avec celle du pouvoir central. Ainsi, par exemple, dès que des entreprises manquent de liquidités et menacent de licencier, les gouvernements locaux leur obtiennent des prêts… En outre, il ne faut pas oublier non plus que de très nombreux prêts ne passent pas par le système bancaire traditionnel mais par des réseaux familiaux et amicaux. D’où une menace encore plus forte sur tout le système financier chinois.

Alexandre Vatimbella

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mardi 11 mai 2010

CHINE-ECONOMIE. Inflation et production industrielle en hausse, excédent commercial de retour


L’inflation continue à augmenter alors que la production industrielle est moins fringante pendant que l’excédent commercial est de retour mais modestement.

Les fondamentaux de l’économie chinoise ne sont pas mauvais mais pourraient être meilleur en avril. Ainsi, l’inflation continue à croître avec le retour de la forte croissance. De 2,4% en glissement annuel au mois de mars, son taux a été de 2,8% le mois dernier. Pendant ce temps, la production industrielle est toujours en forte hausse sur un an (+17,8%) mais a connu un léger ralentissement par rapport au chiffre du mois de mars (+18,1%). Quant au commerce extérieur, il est de nouveau en excédent. Ainsi, après un déficit, au mois de mars, de 7,24 milliards de dollars, premier solde négatif depuis avril 2004, la balance commerciale chinoise a dégagé un excédent de 1,7 milliard de dollars au mois d’avril. Un chiffre qui va relancer les demandes de réévaluation du yuan mais qui ne semble pas, pour l’instant, avoir fait changer d’avis le gouvernement chinois qui vient d’affirmer qu’il veut maintenir un taux de change de sa monnaie «fondamentalement stable»…

Alexandre Vatimbella

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lundi 10 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Les entreprises américaines établies en Chine se plaignent de discrimination


Le livre blanc de la chambre américaine de commerce en Chine pointe tous les obstacles auxquels ses entreprises doivent faire face dans leurs activités dans le pays.

Ce n’est pas nouveau mais cela empire. Les discriminations et les obstacles auxquels ont à faire face les entreprises américaines en Chine deviennent de plus en plus pénalisants au fur et à mesure que les entreprises chinoises deviennent de véritables concurrents. Ainsi, selon le livre blanc que vient de publier la Chambre américaine de commerce en Chine, la contrefaçon de produits américains n’est pas assez punie (ni même empêchée), les règlements sur les opérations financières et sur la protection de l’environnement sont appliquées dans toute leur dureté vis-à-vis des entreprises américaines et de manière extrêmement laxiste vis-à-vis des entreprises chinoises. Sans parler des appels d’offres du secteur public qui sont réservés de fait aux entreprises chinoises. Du coup, les entreprises américaines établies en Chine sont de plus en plus inquiètes de ce cadre règlementaire qui pourrait, à terme, menacer leur rentabilité.

Alexis Levé

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dimanche 9 mai 2010

CHINE-AUTOMOBILE. Le marché automobile chinois toujours euphorique


Les Chinois achètent toujours autant de voitures et les experts du secteur prévoient que cela va continuer dans les années à venir.

En avril, les ventes d’automobiles ont atteint 1,39 million de véhicules soit une hausse de 9,8% par rapport au mois de mars et de 40% par rapport à la même période en 2009. Et, selon les experts, les ventes de ce mois de mai devraient confirmer cette tendance surtout après le salon automobile de Shanghai qui a permis aux consommateurs chinois de découvrir pas moins de mille modèles dont 89 lancements mondiaux confirmant que les constructeurs du monde entier ont fait du marché local leur priorité numéro un.

Par ailleurs, les projections dans les années à venir montrent que la production d’automobiles (voitures particulières et utilitaires) en Chine devrait être de 13 millions cette année, de 14,1 millions en 2011, de 15,3 millions en 2012, de 16,4 millions en 2013 et de 17,3 millions en 2014.

Alexis Levé

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samedi 8 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. De nouvelles routes de la soie mégalomaniaques


La Chine veut construire des lignes de chemin de fer à grande vitesse traversant l’Eurasie et la reliant à l’Europe pour assurer ses flux de marchandises tout autant que pour montrer sa puissance et ses capacités technologiques.

Pour ceux qui douteraient encore de la volonté de la Chine de devenir une grande puissance et, surtout, de le montrer à la face du monde, le projet pharaonique et quelque peu mégalomaniaque de nouvelles routes de la soie en est une nouvelle preuve. Voulant ressusciter cette mythique voie qui permettait le commerce entre la Chine et l’Europe du II° siècle avant Jésus-Christ jusqu’au XV° siècle de notre ère, le pays veut se lancer dans la construction de lignes de chemin de fer à grande vitesse reliant ses principales villes à celles de l’Europe et traversant ainsi tout le continent euro-asiatique! Même si de nombreux experts doutent de la possibilité de réaliser ces grands travaux, le gouvernement chinois continue de négocier avec les pays traversés pour obtenir les partenariats nécessaires.

Pour les Chinois, ces lignes de chemin de fer auraient de multiples avantages. Elles permettraient, d’abord, de sécuriser les voies d’acheminement des matières premières dont a besoin le pays pour continuer à se développer mais aussi à permettre des exportations à des coûts moindres que par route, bateau ou avion. Elles seraient une vitrine de la technologie chinoise, notamment en matière de trains à grande vitesse que la Chine a déjà vendu et veut vendre un peu partout dans le monde jusqu’aux Etats-Unis (des négociations ont lieu en ce moment en Californie). Leur construction donnerait un emploi à des centaines de milliers de chinois et serait dans la plus pure tradition des grands travaux que le gouvernement met en place pour booster la croissance économique et assurer du travail à la population. En outre, en matière stratégique, elles permettraient à la Chine de contourner les routes traditionnelles de son commerce avec le monde qui sont aujourd’hui contrôlés, en particulier, par les Etats-Unis ou la Russie.

Reste à savoir, au-delà de la réelle faisabilité technique et industrielle d’un tel projet ainsi que de sa viabilité économique, si les pays reliés à la Chine par ces lignes à grande vitesse seront d’accord pour voir débarqué encore plus facilement tous les produits fabriqués dans l’Empire du Milieu et concurrents des leurs, transportés, qui plus est, par une technologie chinoise.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 7 mai 2010

MONDIALISATION-INDE/CHINE-TECHNOLOGIES. La bataille sino-indienne du commerce technologique est engagée


Alors que les entreprises indiennes veulent investir le marché chinois des technologies de l’information, la Chine se plaint des entraves que rencontrent ses entreprises de composants électroniques en Inde.

Dans la répartition des rôles des pays émergents, il était convenu, jusque là, que la Chine se chargeait d’être l’«usine du monde» en fabriquant des produits à bas prix pour en inonder le reste du monde et que l’Inde se focalisait sur l’industrie et les services des technologies de l’information en étant le «back office» de la planète. Bien sûr, aucun engagement bilatéral n’avait été pris sur cette division du travail mais elle semblait aller de soi. Sauf que l’Inde voudrait bien concurrencer la Chine sur les produits à bas prix et que la Chine souhaiterait beaucoup se doter d’un secteur de technologies de pointe dans tout ce qui concerne l’informatique et les télécommunications.

Deux informations récentes semblent montrer que les lignes son en train de bouger en ce qui concerne les technologies de l’information. Ainsi, les sociétés indiennes du secteur des TIC (technologies de l’information et de la communication) veulent désormais investir le marché chinois des petites et moyennes entreprises en Chine même, alors que, jusqu’à présent, elles ne travaillaient qu’avec des multinationales. L’Inde veut ainsi se positionner sur un marché qui va devenir de plus en plus important avec la croissance chinoise mais veut également tenir ses positions devant l’arrivée inéluctable de concurrents de l’Empire du Milieu.

Dans le même temps, les industriels chinois des composants électroniques dont les sociétés indiennes de télécommunications sont parmi les premiers clients viennent de se plaindre officiellement des entraves à leur activité en Inde. Ainsi, selon elles, sous couvert de sécurité nationale, les autorités de New Delhi empêcheraient la vente des composants équipant les téléphones mobiles vendus par les sociétés indiennes. Une accusation rejetée par le gouvernement indien mais qui montre que les tensions sont palpables dans ce secteur stratégique pour les deux pays.

Alexandre Vatimbella

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jeudi 6 mai 2010

CHINE-BOURSE. Les bourses chinoises au plus bas depuis des mois


Paradoxe chinois, malgré une croissance au plus haut, les bourses de Shanghai et de Shenzhen dévissent fortement avec un pic à la baisse pic aujourd’hui.

La croissance chinoise caracole à plus de 10% en moyenne annuelle depuis le début 2010 et, pourtant, les bourses de Shanghai et de Shenzhen sont au plus bas depuis plusieurs mois et viennent de connaître un jeudi noir. Ainsi, l’indice composite de la Bourse de Shanghai a abandonné 4,11% aujourd’hui et l’indice component de la Bourse de Shenzhen a dévissé de 5,28% dans le même temps. Ces baisses, dues à la situation mondiale, où l’ensemble des bourses sont en baisse suite à la crise grecque, mais aussi aux mesures prises par les autorités chinoises pour éviter une surchauffe sur les marchés financiers due à la spéculation, ne sont pas une si mauvaise nouvelle pour la Chine. En effet, celles-ci éloignent pour l’instant une des plus grandes peurs du gouvernement de Pékin, l’implosion d’une bulle boursière. Néanmoins, les bourses chinoises jouent souvent au yoyo qu’il est à craindre que la spéculation ne recommence lorsque les marchés mondiaux auront retrouvé un peu de sérénité.

Alexandre Vatimbella

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BRESIL-ECONOMIE. Hausse importante de la production industrielle


Selon les statistiques officielles la production industrielle du Brésil est en hausse de 18,1% au premier trimestre 2010 et a rattrapé sa chute due à la crise économique et financière mondiale.

Comme dans tous les grands pays émergents, la reprise économique est au rendez-vous au Brésil. La plupart des indicateurs économiques sont ainsi à la hausse. C’est le cas de celui de la production industrielle qui a progressé de 18,1% au premier trimestre de 2010. Du coup, le recul par rapport à 2008, avant la crise économique et financière mondiale, est presque comblé. Et la confédération nationale de l’industrie brésilienne table sur une hausse de la production industrielle de 6% à 7% pour l’année 2010 alors que celle-ci avait chuté de 7,4% en 2009.

Jean-Louis Pommery

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RUSSIE-INFLATION. L’inflation pourrait repartir à la hausse au deuxième trimestre 2010


Comme prévu la hausse des prix a poursuivi son ralentissement au premier trimestre de cette année. Mais cela pourrait changer dans les mois qui viennent avec la reprise économique.

Mal endémique de l’économie russe depuis la chute de l’URSS, l’inflation a connu un ralentissement depuis l’année dernière qui s’est poursuivi et accéléré au cours du premier trimestre de 2010, suite à la crise économique et financière mondiale qui a touché de plein fouet le pays l’année dernière.

Ainsi, sur les quatre premiers mois de l’année, le taux d’inflation a été de 3,5% contre 6,2% pour la même période en 2009. L’inflation en 2009 a été de 8,8% contre 13,3% en 2008. Cependant, ces bons résultats qui ont permis à la Banque centrale de baisser ses taux d’intérêts à plusieurs reprises pourraient être remis en cause dans les mois qui viennent avec la reprise de l’activité économique selon les autorités russes.

Alexis Levé

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mercredi 5 mai 2010

CHINE-IMMOBILIER. Pour la presse chinoise, l’économie est l’otage des promoteurs immobiliers


Les journaux chinois applaudissent les mesures prises par le gouvernement pour limiter la spéculation immobilière mais estiment qu’elles ne seront pas suffisantes pour éviter l’éclatement d’une bulle aux graves répercussions pour l’économie du pays.

Pour l’ensemble de la presse chinoise et des experts qu’elle a interviewés, les mesures à répétition prises ces dernières semaines par le gouvernement afin de lutter contre la spéculation immobilière et les prix élevés des logements étaient nécessaires. Néanmoins, la plupart des journaux estiment qu’elles ne seront pas suffisantes pour éviter l’éclatement d’une ou plusieurs bulles spéculatives dans ce secteur. Une des raisons avancées est que l’immobilier est le moteur principal de la croissance économique de la Chine aujourd’hui et que les autorités de Pékin n’ont pas de secteur alternatif à promouvoir à la place.

Ainsi, l’énorme flot de liquidités dont dispose le pays ne trouve guère d’autres moyens de s’investir que dans la construction de logements et de bureaux. Du coup, de nombreux spécialistes pensent que des bulles risquent d’éclater à l’horizon 2012 à moins que Pékin ne réussisse à désamorcer cette bombe à retardement pour l’économie du pays. D’autant que, comme l’explique China Newsweek, le contrôle des prix immobiliers est devenu une question politique primordiale pour le gouvernement et sa vision de «l’harmonie sociale» afin d’éviter de fortes tensions sociales.

Reste que, comme c’est souvent le cas en Chine, les questions de gros sous et de pots de vin ne sont pas loin non plus. Et la presse de rappeler qu’aucune solution ne pourra être trouvée tant que les promoteurs immobiliers entretiendront des rapports étroits avec les autorités notamment au niveau des provinces. Comme l’explique le magazine Nouveau Siècle, «afin de limiter les conséquences négatives d’un éclatement des bulles, le gouvernement doit faire preuve de détermination politique pour lutter contre les groupes d’intérêts, protecteurs des bulles immobilières». Pour ce faire, il estime qu’il est «nécessaire d’élaborer une série de politiques immobilières au niveau national».

Alexandre Vatimbella

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mardi 4 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. La Chine taxe les poulets venus des Etats-Unis


Après les dernières mesures prises par les Américains contre des produits chinois subventionnés à l’exportation, voici la réponse de la Chine avec la taxation des poulets rôtis US.

Le ministère chinois du commerce vient de décider officiellement, après une enquête débutée en septembre dernier, de taxer les poulets rôtis en provenance des Etats-Unis. Le motif invoqué en est les subventions que les producteurs américains reçoivent de leur gouvernement. Concrètement, ceux qui ont collaboré avec les autorités chinoises verront leurs exportations taxées entre 3,8% et 11,2% et les autres devront payer une taxe de 31,4% sur le montant de la marchandise. Rappelons que les poulets rôtis américains représentent 90% des exportations chinoises de ce secteur, soit environ 360.000 tonnes par an.

Nicolo Morfino

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lundi 3 mai 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-ENTREPRISES. Les multinationales des pays émergents vont se multiplier


Selon une étude de PricewaterhouseCoopers, le nombre d’entreprises multinationales issues des pays émergents va croître fortement au cours des 15 prochaines années notamment en Inde et en Chine.

Dans une étude intitulée «The rise of new multinational companies from emerging economies» (la naissance de nouvelles multinationales dans les économies émergentes), la société de conseil PricewaterhouseCoopers estime que «le paysage compétitif mondial connaîtra une transformation importante d’ici à 2020 en voyant l’émergence de nouveaux acteurs globaux issus des économies émergentes». Déjà, indiquent les auteurs de l’étude, «le nombre d’entreprises issues des marchés émergents qui s’implantent en dehors de leur territoire national a augmenté au cours des cinq dernières années, en partie en raison du développement rapide de la globalisation et de la révolution des technologies de l’information et de la communication». Et «cette tendance va se poursuivre dans les quinze prochaines années qui vont voir un nombre croissant de nouvelles entreprises multinationales issues des économies émergentes s’affirmer sur la scène économique globale». PricewaterhouseCoopers affirme même que «certaines de ces nouvelles multinationales sont en passe de devenir les géants économiques de demain».

Dans cette montée en puissance des entreprises des pays émergents, «les multinationales chinoises et indiennes sont en tête dans la course aux nouveaux marchés extérieurs; elles seront suivies par un nombre croissant d’entreprises de Singapour, de Russie, de Malaisie et de Corée du Sud».

L’étude a analysé quinze pays émergents (l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Chine, la Hongrie, l’Inde, la Malaisie, le Mexique, la Pologne, la Roumanie, la Russie, Singapour, la Corée du Sud, l’Ukraine et le Vietnam). Elle montre que «l’Inde est le pays qui devrait voir naître le plus grand nombre de nouvelles multinationales, devant la Chine. Plus de 2.200 entreprises indiennes développeront des activités à l’extérieur de l’Inde dans les quinze prochaines années». En revanche «les pays d’Amérique du Sud de l’échantillon (Argentine, Brésil, Chili et Mexique) seront moins prolifiques sur ce terrain alors que les pays d’Asie du Sud Est aux économies tournées vers l’export (Malaisie et Singapour), la Russie et la Corée du Sud, nouvellement industrialisée, devraient continuer à générer une quantité significative de nouvelles multinationales».

Jean-Louis Pommery

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dimanche 2 mai 2010

INDE-ESPACE. L’Inde veut lancer dix satellites en 2010-2011


Au cours de la prochaine année fiscale, le pays veut mettre sur orbite des satellites de communication, de surveillance et d’étude pour son usage.

Les autorités spatiales indiennes veulent lancer dix satellites au cours de l’année fiscale 2010-2011 pour faire face aux besoins croissants du pays en matière de communication, de surveillance et d’étude. Seul problème, de taille, l’Inde n’a réussi qu’à lancer trois satellites en 2009-2010 alors qu’elle avait prévu d’en envoyer cinq dans l’espace... Elle se trouve donc face à un challenge important mais certains des impondérables qui ont nécessité le report de deux des cinq lancements devraient être réglés pour l’année fiscale qui vient.

Jean-Louis Pommery

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samedi 1 mai 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. La Chine affirme que ses exportations sont en danger


Afin de justifier sa politique monétaire et ses subventions, Pékin explique que des risques pèsent sur ses entreprises exportatrices.

La Chine fait tout ce qu’il faut et même plus pour tenter de justifier ses politiques protectionnistes en faveur de ses entreprises exportatrices qui demeurent encore, avec les politiques publiques de grands travaux, la principale source de la croissance de son PIB. Ainsi, dans un rapport du ministère du Commerce, elle indique que la situation économique mondiale fait peser de graves risques sur ses exportations. Sans rire, le gouvernement justifie la sous-évaluation du yuan en prétendant que la fluctuation des devises étrangères est un facteur de déstabilisation de sa croissance… De même, la faiblesse de la reprise économique dans les pays développés pèserait sur le futur de cette croissance, toujours selon ce rapport.

Louis-Jean de Hesselin

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