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jeudi 31 mai 2012

INDE-ECONOMIE. L’économie indienne en danger

La publication du mauvais taux de croissance de l’Inde au premier trimestre 2012 (5,3%), confirme tous les signaux de faiblesse qui se sont accumulés ces derniers mois et ces dernières semaines sur l’économie du pays.
Ce taux de croissance, le plus bas depuis neuf ans, a mis en émoi tout le pays lors de son annonce par les chaînes de télévision.
Cela va de pair avec une roupie au plus bas face au dollar (56,50 roupies pour un dollar).
De même, les investissements étrangers sont de moins en moins nombreux, les capitaux étrangers se détournant du pays au vu de ses difficultés.
Dans le même temps, la grogne sociale monte sur fond de hausse du prix de l’essence (le gouvernement a décidé de moins le subventionner, du fait du déficit grandissant des finances publiques).
Cette hausse est la plus forte depuis dix ans.
Il faut dire que l’inflation demeure également haute (plus de 7%) ce qui oblige, par ailleurs, la Banque de réserve (banque centrale) à maintenir des taux d’intérêts élevés, ce qui est dénoncé par les entrepreneurs qui estiment que cela ne leur permet pas de financer leurs activités et leur développement.
L’Inde a, en outre, un besoin urgent de réformes structurelles pour adapter son économie, seul moyen de faire venir les investisseurs étrangers et de relancer la machine productive.
Mais l’instabilité politique  ne le permet pas actuellement.
Le parti du Congrès au pouvoir n’a pas la majorité et doit composer avec des petits partis alliés pour gouverner.
Cela se fait au prix de demandes exorbitantes de ceux-ci pour contenter leurs électeurs et donc de blocages inextricables.
A noter que les analystes estiment que l’Inde ne parviendra pas à son objectif de croissance pour l’année fiscale 2012-2013 (mars à mars) de 7,5% - qui était pourtant une estimation déjà revue à la baisse - mais que la hausse du PIB pourrait n’être que de 6% à 6,5%.
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org

mardi 29 mai 2012

CHINE-ECONOMIE. La croissance de la Chine pourrait décélérer encore au deuxième trimestre 2012

Alors que la Banque mondiale vient d’affirmer dans un rapport sur la région Asie-Pacifique que «le défi à court terme pour la Chine est de soutenir l'économie pour parvenir à un atterrissage en douceur», de premières indications laissent entendre que la croissance du pays devrait être en-dessous de 8% au second trimestre 2012.
Rappelons que Pékin a anticipé ce ralentissement en fixant sa prévision de croissance pour cette année à 7,5% alors que les organismes internationaux continuent, pour leur part, à la voir au-dessus de 8%.
Cependant, les difficultés qui se sont accumulées ces dernières semaines semblent plutôt abonder dans le sens des prévisions du gouvernement chinois.
Alexis Levé
© 2012 LesNouveauxMondes.org

dimanche 27 mai 2012

MONDIALISATION-CHINE/EUROPE-ECONOMIE. Les députés européens accusent la Chine de concurrence déloyale et protectionnisme

Les députés européens ont adopté une résolution à main levée qui condamnent les pratiques déloyales, voire illégales, déployées par la Chine pour, à la fois, envahir le marché de l’Union européenne avec ses produits (dont certains ne sont pas conformes aux normes européennes et même pas aux normes chinoises!) et mettre des bâtons dans les roues des entreprises européennes qui veulent avoir accès au marché chinois, surtout aux marchés publics.
Les eurodéputés ont demandé à la Commission de Bruxelles d’agir pour que «tous les biens en circulation sur le marché intérieur respectent strictement les règles et normes européennes».
De même, ils demandent que si les impossibilités pour les entreprises européennes de concourir aux marchés publics chinois demeurent, cela soit de même pour les entreprises chinoises en Europe.
Et ils souhaitent que des mesures en ce sens soient prises dès cette année.
Comme d’habitude, Pékin a immédiatement réagi en demandant aux instances européennes de ne «recourir au protectionnisme».
Mais il semble bien que l’Union européenne ait, dans ces domaines, perdu la patience qu’elle a pratiquée ces dernières années…
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org

lundi 21 mai 2012

CHINE-ECONOMIE. Retour à la priorité «croissance»?

Alors que les pays du G8 ont déclaré dans le communiqué final de leur réunion de Camp David aux Etats-Unis, samedi, que «notre impératif est de promouvoir la croissance et l’emploi», le premier ministre chinois, Wen Jiabao, leur a répondu comme en écho que son pays doit «continuer à appliquer une politique fiscale proactive et une politique monétaire prudente, tout en donnant une plus grande priorité au maintien de la croissance».
Cette déclaration intervient alors que les nuages s’amoncèlent au-dessus de l’économie chinoise.
Elle semble être un revirement du gouvernement qui avait déclaré en début d’année qu’un croissance plus faible n’était pas un problème et que la priorité était aux grands équilibres, à la lutte contre l’inflation et les inégalités sociales, même si le premier ministre a ajouté que «le pays doit traiter correctement la relation entre le maintien de la croissance, l'ajustement de la structure économique et la gestion des prévisions inflationnistes».
Les propos de Wen Jiabao sont évidemment de nature à redonner de l’espoir aux investisseurs et aux boursiers.
Néanmoins, ils posent aussi la question de savoir si, comme par le passé, la Chine va investir dans les infrastructures et supporter des entreprises publiques endettées pour produire cette croissance alors que les limites et les dangers à terme de ce type de mesures ont été mises en lumière.
Si tel était le cas, alors la lutte contre les déséquilibres internes chinois serait remise à plus tard, malgré la volonté de Wen de ne pas l’oublier, au risque de conduire à une crise aux graves répercussions dans les années à venir.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

dimanche 20 mai 2012

MONDIALISATION-PAYS AVANCES-GEOECONOMIE. Pour le G8, «priorité» à la croissance

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, hôte du G8 à Camp David l’a affirmé après la réunion de samedi, «la croissance est la priorité» de ses membres (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Italie, Russie et Union européenne) a-t-il ainsi déclaré.
Le communiqué final du G8 est du même acabit: «Notre impératif est d'encourager la croissance et les emplois. (…) Nous sommes déterminés à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer nos économies».
Ainsi les Etats-Unis ont enfin pu faire partager leur désir de longue date de voir leurs partenaires européens ne plus penser uniquement en termes de rigueur et d’austérité mais aussi de relance de l’économie afin de retrouver de la croissance.
L’Administration Obama a fait d’un retour de la croissance son cheval de bataille, à la fois, pour les Etats-Unis mais aussi pour les pays avancés car elle sait qu’une atonie de celle-ci dans les pays avancés serait une menace pour la reprise économique américaine qui se manifeste depuis le début de l’année mais qui demeure encore fragile.
L’arrivée au pouvoir de François Hollande en France a été, de ce point de vue, une très bonne nouvelle pour Barack Obama puisque la campagne présidentielle du candidat socialiste avait été placée sous l’impératif de refaire de la croissance tout en maîtrisant les dépenses publiques.
A noter, tout de même que le communiqué final indique qu’aucune action commune n’est prévue entre les membres du G8, chaque pays ayant ses spécificités.
Par ailleurs, le G8 a rappelé sa volonté que la Grèce demeure dans une zone euro dont ils ont souligné l’importance qu’elle soit «forte et unie».
Nicolo Morfino
© 2012 LesNouveauxMondes.org