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vendredi 17 mars 2023

Le Focus. Fox news ment, le sait et persévère

Fox news, la chaine américaine d’information continue nettement orientée à l’extrême-droite et alliée indéfectible de Donald Trump, qui multiplie les fake news, les faits alternatifs, les théories complotistes fait face à un procès retentissant qui pourrait la ruiner.

Lors de la campagne présidentielle de 2020, elle a diffusé abondamment une fake news venue de complotistes et relayée par le controversé Rudy Giuliani – l’ancien maire de New York et avocat de Trump qui ne semble plus avoir toute sa santé mentale ou sa sobriété –  comme quoi le principale fournisseur de machines à voter, Dominion, avait manipulé celles-ci pour faire gagner Joe Biden et perdre Trump.

A l’appui de ses dires, Fox news et ses vedettes ne produisaient même pas le début du début d’une preuve!

La société Dominion voting systems qui fabrique ses machines, s’estimant à juste titre victime d’un préjudice énorme, a intenté un procès dans lequel elle demande 1,6 milliards de dollars de dommages et intérêts à la chaine.

Devant cette menace, le propriétaire de Fox news, le peu ragoûtant Rupert Murdoch, est venu témoigner et ses dires ont été une bombe car il a reconnu que ses présentateurs avaient sciemment menti en sachant pertinemment que Trump avait perdu l’élection sans aucun doute et qu’il n’y a avait pas eu la moindre fraude lors du scrutin.

Mais ils l’ont quand même affirmé à l’antenne et certains continuent à le prétendre plus de deux ans après.

L’histoire ne s’arrête pas là car, pour juger de l’affaire, la justice a fait saisir les conversations des collaborateurs de Fox sur les réseaux sociaux et les propos tenus sont stupéfiants.

Ainsi, les «vrais» journalistes de la chaîne ont dès le départ indiqué que Biden avait gagné et qu’il fallait le dire, ce qui a mis en rage les éditorialistes propagandistes qui leur ont demandé de se taire!

Mais ce qui est le plus extraordinaire, ce n’était pas avant tout pour soutenir Trump car, à l’instar de son présentateur vedette, Tucker Carlson, ils le détestent mais ils savent que de déverser des fake news en faveur du démagogue extrémiste et populiste est leur gagne-pain…

On savait déjà que Fox news était une chaine dangereuse pour la démocratie et qui ne faisait plus qu’épisodiquement un travail journalistique.

On apprend que c’est le cynisme et l’appât du gain qui est sa stratégie et son objectif, même pas de défendre une cause si controversée soit-elle.

Au-delà des outrances de Fox, c’est bien le modèle des chaines d’information en continue qui pose problème dans tous les pays démocratiques où celles-ci se trouvent.

Car, pour exister, elles sont obligées de faire le buzz l’entière journée comme on le voit avec consternation en France avec la réforme des retraites et, auparavant, le mouvement de foule des gilets jaunes.

Et aux Etats-Unis, CNN, la précurseur en la matière, n’avait pas été, loin de là, innocente de toute manipulation en 2016 lors de l’élection de Donald Trump où pour des raisons de taux d’audience elle avait relayé tous les mensonges du candidat républicain et, surtout, avait fait des «fausses équivalences» avec les dires d’Hillary Clinton ce qui avait permis de dédiaboliser le premier et d’enfoncer la seconde avec le résultat que l’on sait.

Espérons que l’affait Dominion aura des effets sur le contrôle de ces chaines mais on en doute…

jeudi 16 mars 2023

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Réveillons-nous, nous ne sommes pas seuls au monde

Ce serait si simple si nous étions seuls au monde.

Nous ferions ce que nous voudrions sans nous soucier de ce que font les autres et qui ne nous plairez pas.

Mais ce n’est pas le cas.

Cela n’a même jamais été le cas.

Ni ici, ni ailleurs.

Ni en France, ni même aux Etats-Unis.

Peut-être en Chine, il y a fort fort longtemps et encore.

Nous vivons au milieu et avec d’autres peuples, d’autres nations, d’autres pays c’est-à-dire d’autres visions, d’autres intérêts et surtout en compétition que nous le voulions ou non, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore.

Et comme il n’y en a pas pour tous ou que le progrès et la croissance des uns se fait souvent sur le dos des autres ou, tout au moins, limite ceux des autres, c’est ceux qui sauront le mieux tirer leur épingle du jeu qui bénéficieront des meilleurs conditions d’existence.

C’est ça le réel et s’il serait bon de le changer pour être dans un monde uni où tous solidaires de tous, il nous faut le prendre en compte pour ne pas être les perdants.

Vivre avec les autres c’est devoir se protéger de certains et nouer des alliances avec d’autres, surtout être contraints par ces réalités qui sont autant d’obligations car nous ne pouvons les changer unilatéralement même si nous étions la première puissance mondiale.

L’interconnexion du monde nous impose de respecter les règles du jeu.

Et nous avons la fâcheuse tendance de l’oublier en tant que peuple en témoigne les réactions indignées ou violentes quand nous devons nous adapter si nous ne voulons pas être les dindons de la farce.

Pire, nous ne voulons même pas savoir et nous nous recroquevillons dans le déni, bien aidés en cela par des médias qui, au lieu de faire des comparaisons salutaires avec ce qui se passe chez les autres, préfère nous mettre dans une atmosphère d’une situation nationale anxiogène qui pourtant survient partout comme pour la pandémie de la covid19 hier et l’inflation aujourd’hui ainsi que l’âge de départ à la retraite.

Ailleurs, il y a ceux qui ont moins que nous, ceux qui ont plus et ceux qui sommes comme nous et qui se doivent d’affronter les mêmes réalités et de prendre les mêmes mesures que nous prenons ou ne devrions prendre.

Ainsi, actuellement, tous les pays connaissent des situations difficiles en matière de protection sociale (dont les retraites), de fonctionnement du système de santé, de lutte contre le chômage, de forte présence de l’inflation…

Quoiqu’il en soit, nous ne devons pas nous plaindre de cette interdépendance car elle est une des raisons de notre bien-être, du fait que nous sommes dans le peloton de tête des nations développées.

Oui, nous achetons notre pétrole mais nous vendons nos airbus.

Oui, nous regardons les séries américaines mais nos paysages, nos monuments, notre histoire, notre art de vivre font de nous la première destination touristique du monde.

Que ceux qui manifestent contre la réforme des retraites –instrumentalisés par les extrêmes et les populistes – ne l’oublient pas d’autant que même avec un départ à 64 ans, les salariés français restent encore parmi les mieux servis au monde.

mercredi 15 mars 2023

Le Focus. Xi Jinping sur les pas de Mao

Le potentat Xi Jinping vient d’être réélu par le Parti communiste chinois pour un troisième mandat de cinq ans à sa tête alors que depuis les terribles années de Mao, plus aucun dirigeant suprême ne pouvait demeurer plus de dix ans au pouvoir afin d’éviter les dérives criminelles du grand timonier qui avaient abouti à des dizaines de millions de morts, une économie dévastée et une population terrorisée qui ne mangeait pas à sa faim et un pays qui comptait peu sur la scène internationale.

Malgré ses échecs à maintenir une croissance forte (et à pipeauter les chiffres…) ou à gérer la crise de la covid19, malgré son hubris qui fait que la Chine est considérée comme une menace particulièrement dangereuse par un grand nombre de peuples et qu’aucun de ses voisins, à part la Corée du Nord, n’est sont alliée, les membres du PCC, dont beaucoup contraints et forcés, ont décidé de renouveler leur «confiance» à un homme qui a laissé mourir un prix Nobel de la paix en prison et qui mène un génocide envers les Ouïghours.

Sans parler de son soutien au criminel de guerre Poutine et son agressivité pour annexer l’île de Taïwan, une démocratie qui fait quotidiennement un pied de nez à cette idée reçue insultante que «les Chinois ne seraient pas faits pour la démocratie».

Oui, monsieur Xi et son «rêve chinois» qui n’est autre que dominer la planète au nom d’un passé impérial que déjà Mao revendiquait, est bien la menace la plus prégnante pour la paix mondiale et la liberté.

Véritable disciple de Mao – qui fit pourtant emprisonné son père –, il le vénère autant que Poutine vénère Staline pour la capacité de ces dictateurs sanguinaires à avoir régné sans partage sur deux immenses pays.

Et comme Poutine, il a bénéficié de la bienveillance coupable des dirigeants occidentaux dont l’aveuglement, la crédulité et la naïveté sans oublier la cupidité sont autant de fautes historiques dont on espère ne jamais payer le prix que payent quotidiennement les Ukrainiens.