Les Actualités sur www.ecoinfosmonde.com

mardi 30 juin 2009

RUSSIE-INTERNATIONAL. A son tour, la Russie s’intéresse au continent africain

Après la Chine, après l’Inde, après le Brésil, le quatrième «bric» mène une offensive de charme sur un continent autrefois place forte de l’Union soviétique.


La mort de l’Union soviétique a été aussi celle de relations privilégiées entre un certain nombre de pays africains et Moscou. La guerre froide et l’internationale prolétarienne étant rangées pour l’instant dans les malles de l’Histoire, la Russie s’intéresse de nouveau à l’Afrique par le biais de ses richesses énergétiques et d’accord dans ce domaine avec les pays riches d’or noir comme le Nigéria ou l’Angola mais également de gaz comme la Namibie. La visite du président russe, Dmitri Medvedev dans les trois pays cités - avec la signature de plusieurs contrats - ainsi qu’en Egypte aura été l’occasion de reprendre pied sur un continent qui attend maintenant de Moscou un partenariat commercial et non plus les armes de la révolution…


Jean-Louis Pommery

© 2009 LesNouveauxMondes.org

BRESIL-CROISSANCE. Selon le gouvernement, la croissance sera de 4,5% en 2010 et 5% en 2011

En récession en ce début 2009, la croissance du Brésil devrait être négative cette année avant un rebond en 2010 que le gouvernement estime plus fort que prévu.


Alors qu’il est prévu une baisse du PIB du Brésil en 2009, les organismes financiers internationaux du FMI à la Banque mondiale prévoient une croissance du pays aux alentours de 3%-3,5% en 2010. Mais le gouvernement de Brasilia, lui, estime que cette croissance devrait être plus forte, à 4,5%, grâce aux mesures prises pour lutter contre les effets de la crise économique et financière mondiale. Selon le ministre des Finances brésilien, Guido Mantega, le pays est en train de sortir de la récession après que le PIB ait reculé de 0,8% au premier trimestre de cette année. A noter que le gouvernement prévoit une croissance de 5% en 2011.


Alexis Levé

© 2009 LesNouveauxMondes.org

lundi 29 juin 2009

CHINE-RUSSIE-INTERNATIONAL. L’OCS n’est pas une priorité pour la Chine et la Russie


L’Organisation de coopération de Shanghai n’est qu’un forum de discussion et non pas un organe régional de pouvoir selon le chercheur Bobo Lo car ni la Chine, ni la Russie ne le souhaitent.


Selon Bobo Lo, directeur des programmes Russie et Chine au Center for European Reform et spécialiste des questions de l’Asie centrale, l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) n’est qu’une «modeste organisation de modeste ambition au service des intérêts de la Chine», sa créatrice. Alors que l’organisation a tenu une de ses réunions à Ekaterinbourg en prélude du sommet du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), Bobo Lo, lors d’une conférence à l’IFRI (Institut français des relations internationales) affirme que ni la Russie, ni la Chine qui en sont les membres les plus importants (les autres étant la Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan) n’en font une priorité dans leurs politiques étrangères respectives même si la région est d’importance stratégique. D’autant que le rêve poursuivi par la Chine et l’Inde serait que cette partie de l’Asie redevienne ce qu’elle était au temps de l’URSS, une zone calme et sécurisée à leur convenance ce qui ne sera plus jamais le cas parce que des Etats souverains existent dorénavant à la place des républiques soviétiques et qu’ils défendent leurs intérêts comme on la vu pour l’Ouzbékistan qui a finalement permis aux Américains de garder leur base militaire alors que le gouvernement russe avait fait une forte pression pour qu’il en soit autrement.

Néanmoins, le chercheur estime que la Chine est plus tournée vers l’Asie du Sud-est et vers les Etats-Unis est «ne veut pas que l’OCS soit une organisation anti-américaine à la différence de la Russie». Quant à la Russie, elle sait pertinemment qu’elle n’est que le «joueur numéro deux» de cette organisation et qu’elle ne peut donc l’orienter dans le sens de ses intérêts. Il faut se rappeler que Moscou avait tenté de faire entériner sa politique en Asie et, notamment, en Géorgie l’année dernière par l’OCS sans autre succès qu’une déclaration de principe de soutien au pays et non à la politique. De plus, pour la Russie, les succès de l’OCS seraient autant de succès de l’hégémonie chinoise dans la région à son détriment!

Mais c’est sans doute pourquoi aussi l’OCS est encore active: «il n’existe pas en tant que telle de politique identifiable de l’organisation et c’est sans doute pourquoi les pays membres voient un intérêt à y rester» dit Bobo Lo… De même, les ressources énergétiques et la croissance économique de la zone qui ouvre un marché prometteur sont deux atouts non-négligeables pour garder en vie l’organisation.


Alexandre Vatimbella

© 2009 LesNouveauxMondes.org

dimanche 28 juin 2009

RUSSIE-INTERNATIONAL. La Russie demande son adhésion à l’OCDE

Moscou a proposé son «mémorandum initial» qui a officiellement lancé le processus de son adhésion à l’organisation économique internationale.


Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) s’est félicité de la mise en route du processus d’adhésion de la Russie à l’organisation internationale. Il a ainsi estimé «qu’en se lançant dans les discussions d’adhésion, la Russie s’engageait de fait à continuer de réformer son économie conformément aux pratiques internationales en vigueur», selon le communiqué de presse de l’OCDE. De son côté, Elvira Nabiullina, la ministre russe du Développement économique, a déclaré qu’il s’agit «d’un événement important qui confirme l’avancée stratégique de la Russie vers son intégration dans le système économique mondial et ses institutions majeures».

Selon le communiqué de presse, «dans le contexte des discussions d’adhésion, la Russie va maintenant faire l’objet d’examens détaillés de la part des comités spécialisés de l’OCDE qui couvrent quasiment tous les domaines de la politique publique, du gouvernement d’entreprise et la lutte contre la corruption à l’investissement, la concurrence, la politique du travail et l’environnement». La Russie devra ainsi se conformer aux 200 instruments juridiques et normes de l’OCDE ce qui permettra au pays, selon Angel Gurria, de «développer des politiques adéquates et efficaces afin d’améliorer le fonctionnement» de son économie de marché» ajoutant que «la Russie a beaucoup à apporter en termes de contribution potentielle aux échanges mondiaux.»


Louis-Jean de Hesselin

© 2009 LesNouveauxMondes.org

samedi 27 juin 2009

RUSSIE-CROISSANCE. Baisse de 11% du PIB russe en un an

Au mois de mai la chute du PIB de la Russie a continué. Une chute qui devrait se poursuivre encore selon Moscou qui attend avec impatience une inversion de la tendance.


Le PIB de la Russie a baissé de 11% en mai sur an (10,2% depuis le début de 2009). Et cette baisse devrait continuer encore selon Andreï Klepatch, le vice-ministre du développement économique. Car, selon lui, aucun indice de revirement de cette tendance baissière n’est en vue. Pire, la production industrielle a enregistre une chute de 17,1% en mai, la plus forte depuis que la crise économique et financière frappe. De même, les investissements, notamment ceux venus de l’étranger, demeurent à un niveau très bas. De son côté, la Bourse de Moscou qui avait enregistré une très forte hausse ces dernières semaines est dorénavant en fort repli étant largement repassée au-dessous de la barre des 1.000 points. Du coup, pour Andreï Klepatch, si le PIB recule de moins de 6% en 2009, ce serait «héroïque»…


Alexis Levé

© 2009 LesNouveauxMondes.org