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vendredi 5 juin 2009

CHINE-MATIERES PREMIERES. Revers de la Chine dans le secteur minier


Chinalco ne deviendra pas le partenaire privilégié de Rio Tinto. La direction du groupe minier australien a préféré une autre alliance que celle du géant chinois de l’aluminium contrôlé par l’Etat.


Pour s’assurer la fourniture de matières premières essentielles à son développement, la Chine a multiplié ces dernières années les contrats avec de nombreux pays notamment en Afrique et en Amérique du Sud. De la même façon, le gouvernement souhaite mettre la main sur les entreprises clés du secteur. C’est dans cette optique que le géant chinois de l’aluminium, contrôlé par l’Etat, avait décidé de proposer une alliance stratégique au numéro deux du secteur minier, l’australien Rio Tinto, en mettant 19,5 milliards de dollars sur la table soit la somme la plus élevée jamais offerte par une entreprise chinoise pour une opération d’alliance ou d’achat. Rio Tinto qui, avec la crise, a absolument besoin de liquidité, a finalement refusé cette offre et a préféré s’allier avec son grand rival et numéro du secteur, l’anglo-australien BHP-Billiton tout en procédant à une augmentation de capital. En Australie, les milieux politiques et économiques ont poussé un ouf de soulagement en soulignant que la prise de participation à hauteur de près de 20% de Rio Tinto par Chinalco (actuellement la société chinoise possède un peu moins de 10% de l’entrepris australienne) aurait été une menace pour le pays qui, rappelons-le, se trouve dans la même zone économico-géographique que la Chine. De son côté, les dirigeants de Chinalco se sont montrés très déçus, accusant ceux de Rio Tinto d’avoir négocié dans leur dos. Reste à savoir quelles seront les répercussions économiques et politiques de ce camoufler infligé au gouvernement de Pékin, sachant que la Chine est le premier client de Rio Tinto mais aussi de BHP-Billiton…


Louis-Jean de Hesselin

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