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mercredi 30 avril 2008

INDE-CHINE-INNOVATION. L’Inde veut sensibiliser les acteurs de l’innovation et rattraper la Chine


L’Inde accuse un retard important face à la Chine dans le dépôt de marques et de brevets. Les pouvoirs publics ont ainsi mis en place un programme de sensibilisation de la population pour booster l’innovation.


Universités, laboratoires, chambres de commerce et d’industrie, juristes, communauté scientifique, l’Inde veut sensibiliser tous les acteurs de l’innovation et de la recherche au dépôt de marques et de brevets. Des dépôts qui possèdent un retard important vis-à-vis de ceux de son concurrent émergent, la Chine. Ainsi, en 2007, alors que la Chine déposait 5.456 demandes de brevets internationaux, l’Inde n’en déposait que 686 (les Etats-Unis, 52.280 et le Japon 27.731). Néanmoins, l’Inde augmente d’années en années le dépôt de brevets et de marques au niveau national selon les statistiques officielles. Ainsi, pour l’année fiscale 2007-2008, les brevets déposés en Inde ont explosé avec 15.2362 dépôts contre 7.539 l’année précédente (et 17.618 pour les cinq années précédentes).


Le programme gouvernemental vise à établir un lien entre la propriété intellectuelle, l’innovation, la productivité et la compétitivité. Selon le Ministre de l’industrie, Ashwani Kumar, le gouvernement souhaite que la question de la propriété intellectuelle devienne une préoccupation des chefs d’entreprise mais aussi qu’il se crée une culture de l’innovation dans tout le pays. Pour ce faire, il compte envoyer les responsables publics des brevets faire des stages dans les administrations équivalentes aux Etats-Unis et au Japon, les deux acteurs principaux de l’innovation.


Alexandre Vatimbella & Alexis Levé


mardi 29 avril 2008

CHINE-ECONOMIE. La croissance de la Chine devrait être de 10,7% en 2008 selon un rapport chinois


De 11,9% en 2007, la croissance devrait baisser à 10,7% selon le rapport « La Chine en 2008 ». A moins que la récession américaine déjoue ces estimations somme toute optimistes dans la conjoncture actuelle mais inquiétante sur la surchauffe possible de l’économie de la Chine.


Selon le rapport « La Chine en 2008 » de l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC), la croissance du pays devrait se monter à 10,7%, une baisse par rapport aux années précédentes mais une croissance néanmoins élevée qui peut réassurer le gouvernement tout en inquiétant certains experts qui craignent une surchauffe de l’économie chinoise, surchauffe souvent annoncée mais qui, pourtant, n’a pas eu lieu jusqu’à présent.

Cette croissance serait alimentée grâce au secteur agricole dont la croissance devrait être de 3,2%, du secteur des services dont l’activité augmenterait de 10,9% et surtout du secteur industriel qui continuerait la course en tête avec une croissance estimée à 12,2%.

Le revenu disponible annuel par habitant grimperait de 11,1% en zone urbaine, et de 7,3% en zone rurale, ces chiffres étant tous deux inférieurs à ceux de 2007. Le total des ventes au détail des produits de consommation dépasserait pour la première fois les 10 000 milliards à 10 460 milliards de yuans et continuerait à jouer comme un facteur majeur favorable à la croissance économique nationale. La croissance des importations et exportations pourrait respectivement diminuer à 23,3% et à 19% à cause d'incertitudes quant à l'économie internationale et le surplus commercial pourrait atteindre 270 milliards de dollars, poursuit le rapport.

Selon les experts de l’ASSC, les prix élevés devraient décliner au cours du deuxième semestre de l'année, mais l'indice des prix de vente au détail et l'indice des prix à la consommation demeureront autour de 4,4% et 5,5%.


Alexandre Vatimbella

INDE-INFRASTRUCTURES. Les projets se multiplient en Inde devant la promesse d’un marché gigantesque


Les annonces d’investissement dans le secteur des infrastructures se multiplient après que les experts aient chiffré à 1 trillion de dollars le montant des capitaux requis dans la prochaine décennie pour mettre l’Inde dans le wagon des pays modernes. Dernières annonces en date celles de Deutsche Bank, de la Bank of India ou encore du Crédit Agricole.


Routes, centrales électriques, aéroports, ports en eaux profondes, réseaux électriques, l’Inde manque cruellement de nombre d’infrastructures modernes sur son territoire. Pour mettre fin à cette pénurie qui pénalise fortement son économie et sa croissance, le gouvernement va lancer de grands travaux en faisant confiance au secteur privé pour les financer et les réaliser dans la droite ligne de la libéralisation de l’économie entreprise depuis 1991.

Dans cette optique, les annonces d’organismes financiers se multiplient ces derniers temps. Ainsi, la Deutsche Bank va investir 1 milliard de dollars dans les trois ans qui viennent dans des projets de construction et dans l’immobilier ayant un rapport avec les infrastructures. Les responsables indiens de la première banque allemande ont indiqué que des accords sont en cours en ce qui concerne des routes, des centrales électriques, des aéroports et des gares.

Cette annonce vient juste après celle de la State Bank of India, le plus gros pourvoyeur de crédits en Inde, qui va s’associer avec la banque australienne Macquarie, de mettre en place un fonds doté de 2 milliards de dollars uniquement consacré aux infrastructures. Selon les dirigeants de Macquarie, ce marché des infrastructures en Inde devrait se révéler gigantesque dans les quarante prochaines années.

Quant au Crédit Agricole, il vient d’annoncer la mise en place du compartiment India Infrastructure de sa sicav CAAM Funds dont les fonds seront investis dans une quarantaine de sociétés indiennes liées aux infrastructures. Nul doute que d’autres annonces de ce type vont être faites dans les prochaines semaines et les prochains mois.


Alexandre Vatimbella


lundi 28 avril 2008

INDE-EN BREF. Télécommunications – Assurances - Automobile


L’indien Bharti souhaite racheter le sud-africain MTN. Société générale et Indiabulls ont signé la semaine dernière l’accord définitif pour créer leur société commune d’assurance vie. Nouvelle offensive dans l'automobile : le carrossier Heuliez devrait être racheté par Argentum Motors.


-L’opérateur indien de téléphonie mobile Bharti Airtel pourrait faire une offre de rachat sur le sud-africain MTN, affirme le Financial Times. Une opération qui ferait du groupe l’un des plus puissants des marchés émergents dans le secteur. L’information n’a toutefois pas encore été confirmée par les deux parties. Avec 68,2 millions d’abonnés dans 20 pays, principalement en Afrique du Sud, au Nigeria et en Iran, MTN réalise un chiffre d’affaires de 33 milliards de dollars.

-Société Générale Insurance, la filiale de la Société Générale, et Indiabulls Financial Services Limited (IBFSL), l’une des plus grandes sociétés indiennes de services financiers, ont signé la semaine dernière l'accord définitif pour la création de leur société commune d'assurance vie. La nouvelle société baptisée Indiabulls Société Générale Insurance Co Ltd disposera d’un capital initial équivalant à 50 millions d’euros, détenu à hauteur de 26% par Sogécap et 74% par IBFSL. Elle sera opérationnelle dès la fin de cette année. Indiabulls, société financière non-bancaire, a obtenu l'accord de la Reserve Bank of India pour la création de cette coentreprise et les demandes d'agrément auprès de l'autorité de régulation indienne des assurances (IRDA) sont en cours. Implanté en Inde depuis 1978, le groupe Société générale y est aujourd’hui présent à travers 7 lignes métiers : Corporate and Investment Banking, Asset Management, Security Services, BPO, Auto Fleet Financing and Servicing, Private Banking et Consumer Finance.

-Sursis à Bressuire (Deux-Sèvres) au siège de la société Heuliez : le tribunal de commerce a décidé lundi dernier de prolonger de trois mois la procédure de sauvegarde qui vise le carrossier. Un délai qui sera mis à profit pour négocier l’offre de rachat de l’indien Argentum Motors. Heuliez, qui emploie 1.200 salariés, est en difficulté depuis plusieurs années et fait l’objet d’une procédure de sauvegarde depuis le 26 octobre dernier. Après les rachats de Land Rover et Jaguar par Tata, cette nouvelle offensive illustre les appétits indiens pour un secteur en difficulté.


Michel Tendil

INDE-ECONOMIE. L’Indien Lakshmi MIttal, homme le plus riche de Grande Bretagne


Dans la liste des hommes les plus riches de Grande Bretagne publiée par le Sunday Time, l’Indien Lakshmi Mittal arrive en première position devant Roman Abramovich, l’oligarque russe et de Duc de Westminster. Quant aux frères, ils sont quatrièmes.


Lakshmi Mittal continue de faire la course en tête des hommes les plus riches de Grande Bretagne. Rappelons que le propriétaire, entre autres, d’Arcelor-Mittal est parti d’Inde depuis longtemps et réside dorénavant à Londres et que ses entreprises sont des sociétés de droits européen ou britannique. Dans la liste que vient de publier le Sunday Times, il devance l’oligarque russe Roman Abramovich, surtout connu du grand public pour posséder le club de football de première league anglaise, Chelsea, et Gerald Cavendish Grosvenor plus connu sous le nom de Duc de Westminster. En quatrième position on retrouve deux autres Indiens, les frères Hinduja, Sri et Gopi, héritier du conglomérat Hinduja installé en Grande Bretagne depuis 1979 et dont les activités sont multisectorielles.


Louis-Jean de Hesselin & Alexandre Vatimbella

dimanche 27 avril 2008

INDE-INFLATION. Offensive des partis de gauche contre le gouvernement


Les partis de gauche membres de la coalition gouvernementale ont accusé le gouvernement de l’Inde de ne pas s’occuper assez de l’inflation dont le dernier indice est encore en hausse. Le Premier ministre a demandé, en retour, que cette question ne soit pas politisée en cette année pré-électorale.


Manmohan Singh, le Premier ministre de l’Inde est monté au créneau alors que le nouveau chiffre de l’inflation est mauvais et en hausse (7,33% contre 7,14% la semaine précédente) en demandant «instamment à tous les partis politiques de ne pas tomber dans la tentation de politiser la misère du peuple» et de donner des munitions aux spéculateurs en cette année pré-électorale tout en affirmant que «le gouvernement prenait toutes les mesures nécessaires pour s’attaquer au problème» en rappelant que celles sur le niveau des prix des denrées alimentaires et des matières premières. Il faut dire qu’il fait face à une offensive de la part de ses propres alliés de gauche, notamment, communistes, dans la coalition qui défend le gouvernement au Parlement. Ceux-ci ont l’on accusé de ne rien faire pour enrayer la spirale de la hausse et ont demandé que des mesures immédiates soient prises comme le blocage des prix de vingt-cinq matières premières, la baisse autoritaire des prix sur les denrées alimentaires de base ou encore une lutte plus importante contre le marché noir. Les partis de gauche ont indiqué avoir demandé ces mesures six fois de suite sans résultats.


Alexandre Vatimbella

samedi 26 avril 2008

BRESIL-CHOMAGE. Plus bas taux de chômage au Brésil depuis six ans

Bonne nouvelle pour l’économie brésilienne qui enregistre une baisse de 1,5% des chômeurs sur un an.

Le taux de chômage au Brésil a atteint 8,6% en mars soit son niveau le plus bas depuis six ans selon le gouvernement brésilien qui vient de le rendre public. Le mois dernier, l’indice était de 8,7%. Mais c’est surtout la baisse annuelle qui est spectaculaire. Ainsi, il a considérablement baissé par rapport au même mois de l'année dernière où il culminait à 10,1%, selon l'Institut brésilien des statistiques.

Alexis Levé

vendredi 25 avril 2008

BRIC-COMMERCE. Le «Sud dynamique», locomotive de la progression des échanges Sud-Sud

Pour la CNUCED, le Chine, le Brésil et l’Inde sont les pays moteurs de la, progression du commerce entre pays du Sud qui devient un élément central de la mondialisation mais aussi de la croissance économique mondiale.

Réunie en ce moment à Accra au Ghana, la douzième CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) a étudié le développement du commerce Sud-Sud et l’impact de celui-ci sur la croissance actuelle et future de l’économie mondiale. Cette «nouvelle géographie du commerce international», selon les termes de l’organisation des Nations Unies serait un des moteurs actuels et futurs du dynamisme économique de la mondialisation. Mais il faut pour cela une vraie libéralisation du commerce entre ces pays par l’adoption de normes identiques et la baisse des droits de douane. Ces normes et ces taxes sont des mesures protectionnistes illégitimes qui continuent à être un frein à ce développement. «Nous ne pouvons pas continuer à travailler avec différentes réglementations techniques, normes sanitaires et phytosanitaires, et autres mesures de contrôle des prix», a ainsi expliqué le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi. Il a affirmé, qu’en 2006, environ 71% des droits de douanes perçus sur des exportations en provenance des pays en développement l’avaient été par d’autres pays en développement.

Grâce à des pays comme la Chine, le Brésil et l’Inde, le «Sud dynamique» a été la locomotive de la progression des échanges Sud-Sud. Les chiffres de la «nouvelle géographie du commerce international» parlent d’eux-mêmes: le commerce Sud-Sud est passé de 577 milliards de dollars en 1995 à plus de 2.000 milliards en 2006. La même année, les échanges Sud-Sud représentaient 17% du commerce mondial et 46% du commerce total des marchandises des pays en développement. L’Afrique est sans contexte le continent qui a enregistré la plus forte augmentation de ses exportations vers les autres pays du Sud, celles-ci ayant triplé entre 1995 et 2005.

Dans le domaine des services, les exportations Sud-Sud représentent désormais plus de 10% des exportations mondiales des services alors que les sorties d’investissements étrangers directs (IED) en provenance des pays en développement et des pays à économie de transition sont passées de 65 milliards de dollars dans les années 90 à 193 milliards en 2006, représentant 16% du total mondial.

Dans ce contexte dynamique, Le commerce Sud-Sud représente désormais 50% des échanges totaux de l’Inde. Pour l’économiste indien E.R. Khullar, le «nouveau Sud» est un Sud plus fort, qui ne peut être ignoré ni sur le plan politique ni sur le plan économique. Pour autant, le nouveau Sud n’est pas un bloc monolithique a-t-il tempéré. Le défi à relever, selon lui, est dans la multiplication des accords commerciaux préférentiels pour accélérer l’intégration des pays qui sont à la traîne. Par exemple l’Inde a signé un accord pour l’accès des produits des pays les moins avancés (PMA) à son marché les exonérant de toute franchise douanière et de tout quota.

Par ailleurs, l’Inde, toujours selon l’économiste souhaite une totale intégration économique régionale et veut passer avec ses voisins du sous-continent d’Asie du Sud un accord de libre-échange. Elle négocie également un tel accord avec l’Association des nations d’Asie du Sud-est (ANASE). De même, elle veut obtenir du Brésil et de l’Afrique un accord permettant de mettre en place une intégration plus large entre régions du Sud.

Alexandre Vatimbella & Louis-Jean de Hesselin

CHINE-ECONOMIE. La Chine a besoin d’un environnement international stable pour se développer

Selon le professeur Shen Wei, ceux qui prêtent à la Chine des intentions belliqueuses oublient que le développement de son économie passe par un environnement international stable.

Tant que la Chine aura besoin d’un environnement international stable fait d’ouverture diplomatique et de paix pour développer son économie, il n’y aura pas de risques d’aventures militaires de sa part estime le professeur Shen Wei, spécialiste des affaires internationales. Selon lui, c’est ce que recouvre à l’échelle de la mondialisation le concept qui lui est cher de «société harmonieuse». Cependant, a-t-il ajouté lors d’un séminaire de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales), «la Chine est d’accord pour coopérer au niveau international seulement si cela ne met pas en cause sa souveraineté». D’où sa bonne volonté affichée vis-à-vis des Nations Unies, institution internationale par le biais de laquelle elle peut développer un autre concept qui lui est tout aussi cher de «monde multipolaire». Reste que la Chine est aussi intéressée à garder une position entre eux, celle d’une grande puissance mais néanmoins pays en voie de développement. Cela lui permet, à la fois, d’affirmer sa force retrouvée au niveau international et de refuser le fardeau de la responsabilité qui l’accompagne en se présentant encore comme une économie en devenir. Une situation qui, évidemment, agace beaucoup les occidentaux…

Alexandre Vatimbella

INDE-AGRICULTURE. L’Inde s’attend à une excellente récolte de blé


Sur fond de crise alimentaire mondiale, le gouvernement indien a indiqué qu’il s’attend à une récolte de blé record qui évitera au pays de faire appel à des importations et pourrait même permettre d’en exporter.


L’Inde sera plus qu’autosuffisante en blé cette année fiscale 2007-2008 a annoncé le gouvernement de New Delhi qui s’attend à une récolte dépassant les estimations prévues. Il a même décidé d’acheter deux millions de tonnes supplémentaires de la céréale pour ses stocks et ses distributions aux plus démunis, c’est-à-dire 17 millions de tonnes au lieu des 15 prévus. Cette récolte fructueuse est une bonne nouvelle au moment où les marchés agricoles sont très tendus du fait de la crise alimentaire mondiale. Elle évitera à l’Inde de devoir importer du blé et permettra même au pays, selon le Ministre de l’Agriculture, Sharad Pawar, de pouvoir en exporter dans les pays Africains victimes de la crise. Les nouvelles estimations officielles font état d’une récolte record de céréales de 227,32 millions de tonnes dont 95,68 millions de tonnes de riz et 76,78 millions de tonnes de blé.


Alexandre Vatimbella

jeudi 24 avril 2008

CHINE-INTERNET. La Chine est le pays qui compte le plus grand nombre d’internautes au monde


Les experts l’avaient annoncé dès l’année dernière, la Chine allait devenir en 2008 le pays qui compte le plus grand nombre d’internautes. Une preuve de son essor économique mais aussi sociétal.


221 millions, tel est le chiffre actuel du nombre d’internautes en Chine. Le pays est devenu courant février, selon les autorités chinoises, le premier pays en nombre d’internautes. Cette première place doit néanmoins être relativisée puisque le taux d’internautes par habitant est en dessous de la moyenne mondiale. Reste que cet essor continue dans ce secteur high tech et hautement sensible du fait de la transmission d’informations en continue dans un pays loin d’être ouvert à la liberté de la presse et de l’opinion montre le dynamisme non seulement de l’économie mais aussi de la société chinoise.


Louis-Jean de Hesselin

BRESIL-AGRICULTURE. Après l’Inde, le Brésil suspend l’exportation de son riz


La crise alimentaire mondiale continue de peser sur les denrées de première nécessité. Après plusieurs pays asiatiques, dont l’Inde, le Brésil vient d’annoncer la suspension de ses exportations de riz.


Autosuffisant et même excédentaire dans ce secteur, le Brésil n’en a pas moins décidé de suspendre ses exportations de riz. Cette mesure se place évidemment dans le cadre de la crise alimentaire mondiale. Le gouvernement brésilien a indiqué qu’il espérait que cette mesure serait temporaire. Il a ajouté que la production nationale de riz pourrait être augmentée dans les prochaines années pour profiter de la montée des cours. Plusieurs pays ont déjà pris une mesure similaire de suspension dont l’Inde.


Alexandre Vatimbella

BRIC-ENERGIE. L’Inde, la Chine et la Russie veulent construire des raffineries au Nigéria


Afin d’exporter des produits pétroliers finis plutôt que du pétrole brut du Nigéria, l’Inde, la Chine et la Russie ont proposé au premier producteur africain de construire des raffineries sur son territoire.


L’Inde et la Chine ont besoin de plus en plus de produits pétroliers mais ont des difficultés à raffiner le pétrole brut avec des capacités de raffinage saturées. Les deux pays asiatiques préfèreraient donc pouvoir exporter des produits pétroliers finis. C’est dans ce cadre que les compagnies pétrolières chinoises et indiennes ont proposé au gouvernement nigérian de construire des raffineries sur son territoire dont la production serait ensuite acheminée en Chine et en Inde.

Les compagnies concernées sont les chinoises Sinopec, CNOOC, CNPC et l’indienne ONGC associée pour l’occasion avec Mittal Steel. De son côté, la Russie veut également s’implanter fortement au Nigéria et le géant énergétique Gazprom a proposé un accord similaire au Nigéria. Jusqu’à présent, le marché nigérian du pétrole est dominé par ExxonMobil, Chevron et Shell.


Alexandre Vatimbella

mercredi 23 avril 2008

INDE-CONCURRENCE. Le gouvernement indien menace les «cartels de l’acier et du ciment» d'actions judiciaires


Après avoir demandé aux industriels du ciment et de l’acier de ne pas trop augmenter leurs prix, le gouvernement a haussé le ton et les menace désormais d’actions judiciaires et administratives.


Après la carotte, le bâton. Devant une inflation qui ne faiblit pas, à 7,1% en moyenne annuelle contre 7,4% la semaine précédente, le gouvernement de l’Inde a décidé de jouer les gros bras vis-à-vis d’industriels qu’il rend en partie responsables de la hausse des prix. Ainsi, après avoir demandé aux entreprises du ciment et de l’acier d’avoir la sagesse de ne pas augmenter trop fortement leurs prix, le Ministre de l’économie, Palaniappan Chindambaram, a annoncé, devant la hausse continue de ces produits, que celles-ci agissaient à la manière de cartels et que le gouvernement envisageait de prendre des mesures légales et administratives pour les empêcher de tirer partie de la très forte augmentation de la demande des matières premières et des métaux au niveau tant de l’Inde que mondial. «C’est mon opinion que les industriels du ciment et plusieurs producteurs d’acier agissent comme des cartels», a-t-il expliqué en ajoutant: «nous sommes en train de regarder ce que le gouvernement peut faire légalement et administrativement contre ces pratiques.» Néanmoins, il a également déclaré que les mesures que le gouvernement a prises et qu’il compte prendre dans les prochaines semaines ne produiront leurs effets qu’à moyen terme. Rappelons que l’Inde est dans une année électorale et que l’inflation fait partie des préoccupations majeures de la population.


Alexandre Vatimbella

CHINE-CROISSANCE. La demande domestique devrait prendre le relais des exportations


La croissance de la Chine dans les années à venir devrait être assurée par la demande domestique qui prendra le relais des exportations qui devraient diminuer à la fois structurellement et conjoncturellement pendant que les importations augmenteront.


La crise économique mondiale mais aussi le renchérissement des coûts de production du pays devraient faire basculer le moteur de la croissance de la Chine dans les années à venir. Le couplage de la raison conjoncturelle avec la raison structurelle va aboutir à ce que la demande intérieure prendra le pas sur celle de l’extérieure. Selon les propos de Richard Herd, chef du bureau Chine et Inde au département économie de l’OCDE, tenus lors d’une conférence de l’IFRI (Institut français des relations internationales) le 23 avril, «la demande dans les années qui viennent sera réorientée vers la demande intérieure plutôt que vers l’exportation avec plus dépenses de consommation mais aussi plutôt d’achats immobiliers». Et l’économiste américain d’étayer son discours d’un événement économique qui s’est produit en 2007: «Pour la première fois, l’augmentation des salaires a été plus importante que l’augmentation des profits». Cela se traduira par une augmentation mécanique des importations, augmentation qui bénéficiera avant tout aux pays de l’Asie de l’Est.


Alexandre Vatimbella

mardi 22 avril 2008

INDE-ENTERTAINEMENT. Ubisoft acquiert un studio de développement en Inde

L’éditeur français de jeux vidéo vient d’annoncer avoir fait l’acquisition du studio de développement de l’indien Gameloft, à Pune.


Le français Ubisoft, "l’un des plus importants éditeurs de jeux vidéo au monde", vient d’annoncer avoir conclu un accord avec Gameloft pour l'acquisition de son studio de développement basé à Pune, en Inde.
Créé fin 2006, ce studio compte aujourd'hui 120 développeurs et testeurs, mais l’objectif est de porter leur nombre à 200 dans les douze prochains mois et 500 dans les prochaines années. "Ils seront amenés initialement à faire du portage de titres sur consoles portables et à renforcer les équipes de test d'Ubisoft", précise l’éditeur de jeux vidéos, dans un communiqué.
"A l'image de la récente ouverture d'un studio à Singapour, Ubisoft poursuit son développement dans le Sud-Est asiatique. Cette acquisition nous permet de nous établir pour la première fois en Inde, pays dont l'avenir dans l'industrie du jeu vidéo est prometteur", a déclaré la directrice générale production internationale d’Ubisoft, Christine Burgess-Quémard.
Le montant de la transaction n’est pas précisé.

M.T.

lundi 21 avril 2008

EMERGENTS-ECONOMIE. La croissance des pays émergents moins consommatrice d’énergie que prévu

Un rapport sur la croissance dans les pays émergents montrent que ces derniers sont capables de créer de la croissance avec de moins en moins d’énergie, contredisant l’opinion selon laquelle ils seraient automatiquement de gros pollueurs en devenir à cause de leur forte croissance. Et l’Inde se classe en tête des pays émergents peu énergivores.


Allant à l’encontre de l’opinion générale voulant que les pays émergents en forte croissance consomment de plus en plus d’énergie et émettent dont plus de carbone, un rapport indique que ce pourrait bien être le contraire… Et l’Inde est, parmi les pays émergents, celui qui est le plus efficace énergétiquement parlant.

Le rapport de la société de consultants Center for Knowledge Societies a ainsi étudié sept pays émergents et en développement, l’Inde, la Chine, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, le Kenya et l’Egypte en les comparant entre eux et avec les pays développés. Il note que les pays émergents pourraient jouer un rôle pivot dans la réduction de la montée de l’angoisse environnementale dans le monde grâce à leur capacité à produire avec moins d’énergie et donc moins d’émissions de carbone, émissions qui seraient responsable du réchauffement climatique.
Selon le rapport, les pays émergents sont déjà très efficaces dans la recherche d’une production moins énergivore. Cependant, ajoute-t-il, leur importante croissance crée évidemment une augmentation de la pollution et que «seule l’innovation dans le secteur de l’énergie peut permettre de sortir de cette logique» qui, à terme, est dangereuse pour la planète. Une des chances de limiter la pollution est, paradoxalement, la demande croissante des pays émergents pour plus d’énergie. Or, cette demande ne pourra être satisfaite, à la fois parce que la quantité n’est pas au rendez-vous et parce que l’énergie devient trop chère. D’où l’obligation, pour ces pays de parier sur l’innovation, c’est-à-dire sur la capacité de créer de la croissance avec moins d’énergie ce qu’ils ont déjà commencé à faire.

Alexandre Vatimbella

dimanche 20 avril 2008

CHINE-AUTOMOBILE. La Chine, troisième producteur mondial

La Chine est devenue en 2007 le troisième producteur mondial de voitures derrière les Etats-Unis et le Japon. Et son marché intérieur est le plus important du monde après l’américain.


Les constructeurs automobiles chinois ont produit 8,88 millions de véhicules en 2007 selon les statistiques publiés par la CAMM (China association of automobile manufacturers), soit une hausse vertigineuse de 22,02% par rapport à 2006. Et les ventes de voiture sur le marché chinois ont fait de même en progressant de 21,94% pour se monter à 8,79 millions de véhicules. Ainsi, la Chine est devenue le troisième producteur mondial derrière les Etats-Unis et la Japon et le deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis.

Alexandre Vatimbella

INDE-CORRUPTION. Le Premier ministre indien va créer des tribunaux spéciaux

Endémique en Inde, la corruption touche également les allées du pouvoir. Devant ce fléau, le président de la cour suprême a demandé la création de tribunaux anti-corruption, mesure soutenue par le Premier ministre.

A moins d’un an des élections législatives, le gouvernement a décidé de se refaire une virginité en accentuant la lutte contre la corruption dénoncée dans le pays mais également par de nombreux rapports et études qui pointent des pratiquent courantes touchant les citoyens mais aussi les entreprises, notamment étrangères. D’où le soutien sans réserve apporté par Manmohan Singh, le Premier ministre indien, à la demande du président de la Cour suprême, K G Balakrishnan, de créer des cours spéciales pour juger les corrupteurs et les corrompus en utilisant la législation anti-corruption en vigueur. «La corruption est un défi au gouvernement et au système judiciaire», a indiqué le Premier ministre qui a ajouté «Il y a urgence à agir. Cette mesure apportera plus de confiance dans notre système politique et judiciaire dans la population mais également à l’étranger.»

Alexandre Vatimbella

samedi 19 avril 2008

INDE-SERVICES. Wipro annonce son plus mauvais résultat depuis cinq ans

La troisième société de services informatiques de l’Inde vient d’annoncer un résultat trimestriel à une croissance presque nulle, le plus mauvais depuis ces cinq dernières années. En cause, selon le groupe, une situation mondiale incertaine et des hausses de salaires importantes.

L’activité de Wipro a été très médiocre ce dernier trimestre selon les chiffres publiés par la société de services informatiques indienne. Sur un an, la croissance n’a été que de 1,7%. Et si quelques juteux contrats ont été signés, ils n’ont pas suffi à équilibrer les fortes augmentations de salaires.
Par ailleurs, la direction de l’entreprise prévoit un prochain trimestre difficile. La raison en est une situation économique internationale plus que morose avec la récession annoncée aux Etats-Unis et les révisions à la baisse des croissances de pratiquement tous les pays, de l’Inde à la France, de la Grande Bretagne à la Chine.
Ainsi Wipro estime qu’au cours des trois prochains mois, son chiffre d’affaires dans les services informatiques passera seulement de 1,03 milliard de dollars à 1,06 milliard de dollars. Le président de Wipro, Azim Premil, a déclaré: «Nous regardons l’année 2008-2009 avec un optimisme prudent. La situation du marché est en train de changer rapidement ce qui a joué sur le dynamisme de notre activité présente» tout en ajoutant que cette prudence n’empêchait pas Wipro de demeurer combattif.

Alexandre Vatimbella

vendredi 18 avril 2008

INDE-INDUSTRIE. A Mumbai, les loyers industriels ont doublé en un an

La capitale économique de l’Inde a connu en 2007 la hausse la plus importante au monde des loyers des sites industriels selon le cabinet de consultants américain Cushman Wakefield. Et la zone Asie Pacifique, avec la Chine, a connu la plus forte progression.

Louer un site industriel devient de plus en plus cher à Mumbai selon le cabinet américain spécialisé dans l’immobilier industriel Cushman Wakefield. Selon une étude qu’il vient de publier, Mumbai a connu la plus forte progression du montant des loyers industriels au monde en 2007 avec une hausse de 100% ! La capitale économique de l’Inde devance Istanbul qui a connu une envolée des loyers de 60%. Quant au site industriel de Menesar, près de Delhi,il occupe la cinquième position dans ce classement avec une hausse de 30%. A noter tout de même qu’aucune ville ou site indien ne figure dans les dix premiers endroits les plus chers du monde. Dans le top 5 on trouve respectivement trois sites londoniens (Heathrow, Hammersmith, Gatwick), Dublin et Tokyo.
La zone Asie Pacifique avec les croissances économiques de l’Inde et de la Chine mais aussi du Vietnam, de Singapour et de Taïwan connait la plus forte progression avec des augmentations de 14,2%. Dans celle-ci, le top 5 est totalement indien à l’exception de Singapour qui arrive en troisième position derrière Mumbai et Manesar et devant Pune et Chennai. Dans le top 10 on retrouve deux sites de Bangalore (Bommasandra en 6° position et Jigani en 9° position). Cushman Wakefield prévoit que la hausse des loyers devrait continuer en 2008 pour l’Inde et la Chine.

Alexandre Vatimbella

jeudi 17 avril 2008

BRIC-TELECOMMUNICATIONS. Chine, Inde, Russie, Brésil, quatuor de tête de la téléphonie mobile

Les BRIC se taillent la part du lion dans le marché mondial de la téléphonie mobile en y occupant les quatre premières places du réseau GSM qui compte désormais 3 milliards d’abonnés à travers le monde. Et la croissance de leurs marchés respectifs continue à être très forte.

La Chine, puis l’Inde, puis la Russie, puis le Brésil, voilà le quatuor de tête des plus gros marchés mondiaux de la téléphonie mobile de la norme GSM qui vient de dépasser ce mois d’avril le chiffre de 3 milliards d’abonnés dans le monde. Ainsi la Chine compte 509 millions d’abonnés et 7 millions de nouveaux abonnés par mois en moyenne, l’Inde en compte respectivement 193 millions et 6 millions. La Chine à elle seule compte pour 14% dans la croissance du marché mondial et l’Inde 12%. Quant à la Russie, elle compte 178 millions d’abonnés et le Brésil, 93 millions et ont contribué, chacun, à 4% de la croissance mondiale. Rappelons que ces chiffres indiquent aussi que la priorité des autorités de ces pays a été donnée à la téléphonie mobile qui exige nettement moins d’investissements dans les infrastructures qu’un réseau de téléphonie fixe.
Globalement, les marchés émergents comptent pour 85% des nouvelles connections. La progression du marché mondial, quant à lui, a été spectaculaire puisqu’il n’a fallu que quatre ans pour passer de 1 milliard à 3 milliards d’abonnés. Rappelons que la norme GSM existe depuis 1991 et regroupe 700 sociétés de téléphonie mobile dans 218 pays. Selon l’Association des opérateurs GSM, 15 nouvelles connections se font par seconde dans le monde soit 1,3 millions par jour.

Alexandre Vatimbella

CHINE/INDE-ECONOMIE. L’Inde restera encore longtemps derrière la Chine

Lors d’une conférence organisée par Futuribles, l’économiste Jean-Joseph Boillot a indiqué que l’Inde continuerait à connaître une croissance forte à l’horizon 2025 mais resterait loin derrière la Chine en termes de puissance économique.

En 2025 (en regroupant les données du FMI, de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de Goldman Sachs, entre autres), l’Inde devrait représenter entre 3 et 4% de l’économie mondiale contre 13,6% pour la Chine (31,7% pour les Etats-Unis et 3% pour la France). Par ce simple écart, important, l’Inde restera encore une sorte de nain économique face à la Chine mais un acteur mineur au niveau mondial aux dires de l’économiste spécialiste de l’Inde et de la Chine, Jean-Joseph Boillot qui intervenait dans le cadre d’une conférence organisée par le think tank français Futuribles. Néanmoins, le taux de croissance annuelle de l’Inde entre 2005 et 2025 devrait se situer entre 5,5% et 8%, c’est-à-dire autant que la Chine qui, de son côté, pourrait connaître une forte baisse de son activité économique dans les quatre à cinq selon les pronostics de Jean-Joseph Boillot au vu de la surchauffe actuel actuelle dans l’Empire du Milieu.
Au cours de cette conférence, l’économiste a indiqué que le marché indien était nettement moins important pour les entreprises occidentales, dont les françaises, qu’on ne l’imagine en règle générale. Néanmoins, a-t-il ajouté, il est important pour les entreprises françaises de s’y implanter pour apprendre à réagir sur un marché très fragmenté et par rapport à une mentalité indienne très portée à ne dépenser qu’intelligemment et à épargner beaucoup.
En outre, il a estimé que l’Afrique sera avec l’Inde et la Chine parmi les trois acteurs majeurs du XXI° siècle. Il en voit pour preuve les yeux doux que font l’Inde et la Chine aux pays africains.

Alexandre Vatimbella

mardi 15 avril 2008

BRIC-MONDIALISATION. Chine, Inde, Russie et Brésil, grandes puissances économiques

La Banque mondiale dans son nouveau rapport sur les indicateurs de développement explique, chiffres à l’appui, comment les pays émergents ont intégré l'économie internationale grâce au commerce, aux investissements et aux transferts de technologies.

Le PNB (Produit national brut) mondial a augmenté de 4,8% en 2006 par rapport à 2005, mais de 50% comparé à 1995, selon le rapport de la Banque Mondiale, «Indicateurs de développement 2008» (IDD), qui présente un panorama détaillé de l'évolution économique mondiale et que l’institution internationale vient de publier. La part des pays à revenus faibles et moyens, ce que l’on appelle les «pays émergents», est passée de 34% à 41%. Dans le même temps la richesse mondiale a fortement augmenté, passant de 39 trillions de dollars en 1995, à 58,6 trillions en 2006

Les données du rapport IDD 2008 sont d'autant plus intéressantes qu’elles sont calculées en Pouvoir de parité d'achat (PPA), ce qui permet de prendre en compte les coûts réels des produits et des services consommés dans chaque pays. Première conséquence de taille, les économies chinoise et indienne pèsent moins lourd que ce que les études ont suggéré ces dernières années. Le rapport corrige ainsi le PNB chinois de 40% et celui de l'Inde de 36% en 2005. Malgré cette révision, la Chine est devenue cette année là la deuxième puissance économique mondiale, derrière les Etats-Unis, devant le Japon et l'Allemagne. L'Inde occupe la cinquième place. Les autres cinq poids lourds sont la Grande-Bretagne, la France, la Russie, l'Italie et le Brésil.

Une place dans les dix premiers ne signifie toutefois pas que la Chine, l'Inde, la Russie ou le Brésil sont devenus des pays à hauts revenus. Le PIB par habitant, qui reflète le niveau de vie, dans ces pays restait relativement bas en 2005 à, respectivement, 4.600 $ pour la Chine, 2.700 $ pour l’Inde, 12.700 $ pour la Russie et 8.700 $ pour le Brésil. Néanmoins, les pays en développement sont de plus en plus intégrés à l'économie mondiale, notamment grâce au commerce. Leur part dans le commerce mondial est passé de 19% en 1990 à 30% en 2006. Une part qui devrait passer à 45% en 2030 selon la Banque mondiale. Cette intégration a aussi été facilitée par les flux financiers avec des investissements directs qui ont été multipliés par dix entre 1990 et 2006 pour représenter une somme de 750 milliards de dollars. Les pays en développement ont également profité des transferts de technologies ayant déjà fait leurs preuves dans les pays industrialisés ainsi que des moyens de communication.

Alexandre Vatimbella

INDE-BOURSE. Les marchés indiens devraient connaître une très bonne année 2008

Selon une étude du groupe financier internationale Macquarie, l’Inde pourrait bien être le pays où il faut investir en bourse cette année et ce, malgré les fortes baisses de ces derniers mois.

Dans son étude sur les marchés asiatiques, le groupe financier international Macquarie indique que l’Inde devrait être un pays à privilégier par les investisseurs. Les auteurs de l’étude leur recommandent ainsi «de rester sur ce marché» car «nous pensons que 2008 devrait être une grande année» pour les bourses indiennes. Cet optimisme qui peut étonner provient de l’analyse que font les auteurs qui estiment que «la croissance devrait être soutenue» grâce, entre autres, à des baisses des taux d’intérêt. Un optimisme qui détonne au moment où la croissance indienne vient d’être revue à la baisse par le FMI et où, inflation oblige, le gouvernement et la banque centrale ne devraient pas baisser les taux dans un avenir proche. Mais, pour Macquarie, l’Inde possède deux atouts de taille dans l’environnement financier et économique mondial difficile, la relative protection de ses marchés domestiques et la faible part que ses exportations prennent dans la croissance de son PIB en rapport à celle des autres pays asiatiques comme la Chine, Taïwan ou le Japon. Ainsi l’étude semble exclure que les menaces qui risquent de s’abattre sur l’économie mondiale aient un impact important sur l’Inde.

Macquarie estime qu’un choix attentif sur les bourses indiennes devrait permettre de bonnes affaires. Parmi les valeurs cotées, le groupe financier recommande spécialement DLF, Reliance Communications, HDFC, Tata Steel et Reliance Industries.

Alexandre Vatimbella

EDITORIAL

Les êtres humains sont ce qu’ils sont et l’on désespère de les voir un jour devenir responsables. La crise alimentaire est un bon exemple de cette incapacité à envisager le présent et l’avenir avec une grille de lecture correcte. Depuis que la Grande Bretagne a fait le choix au début du XIX° siècle de développer son industrie au détriment de son agriculture en devenant totalement dépendante de l’extérieur et notamment de ses colonies, le modèle économique de développement qui s’est imposé a été celui d’une priorité à la croissance industrielle et des services au détriment de celle de l’agriculture. Le monde en paye le prix actuellement avec le développement des échanges dans le cadre de la mondialisation et les pays émergents au décollage économique impressionnant risquent de le payer encore plus fort étant entendu que les situations de pays comme la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil ne sont pas comparables. La Chine affirme pour l’instant être quasiment autosuffisante ce qui n’est pas le cas de l’Inde alors que le Brésil est un des responsables de cette crise en augmentant des terres dédiées aux biocarburants au détriment des cultures vivrières. Reste que sans nourriture, pas de vie. Comme sans eau potable. Et pourtant nous sommes, parait-il, doués d’intelligence…

lundi 14 avril 2008

EMERGENTS-DISTRIBUTION. Les pays émergents et l’Inde plus particulièrement, cibles prioritaires de la grande distribution internationale

Dans une étude sur les cibles prioritaires de la grande distribution au niveau mondial, ce sont les marchés émergents qui arrivent en tête. Et dans ces marchés, l’Inde représente le pays où il faut absolument s’implanter pour la grosse majorité des grandes enseignes.

Marché jusqu’à présent très fermé notamment aux grandes enseignes mondiales, l’Inde devrait s’ouvrir progressivement à la grande distribution malgré le très puissant lobby des petits magasins d’alimentation, gros pourvoyeurs d’emplois et politiquement puissant. C’est en tout cas ce qu’attendent la plupart des grands groupes mondiaux du secteur selon une étude du cabinet CB Richard Ellis. «L’Inde est considérée comme particulièrement attractive, note le rapport, par la taille de son marché qui n’est pas encore investi par les grandes enseignes internationales.» La législation a d’ailleurs commencé à évoluer puisqu’un groupe étranger peut désormais posséder 49% d’une enseigne en Inde mais doit toujours conclure une joint-venture avec une société locale pour s’implanter.
40% des 300 grands groupes de distribution mondiaux interrogés et qui veulent s’implanter à l’étranger dans un futur proche, estiment que leur principale source de croissance proviendra, dans les années à venir, des pays émergents. Et, dans ce groupe de pays, ils placent l’Inde en tête de leur préoccupation. Ainsi, 27% d’entre eux se sont installés au cours de la dernière année ou vont le faire bientôt dans le pays.

Alexandre Vatimbella

vendredi 11 avril 2008

INDE-INFLATION. L’indice de la semaine en Inde encore en hausse à 7,41%

La menace inflationniste devient de plus en plus forte en Inde. Après un indice à 6,68% il y a deux semaines, un indice à 7% la semaine dernière, le nouveau chiffre qui vient d’être publié aujourd’hui n’est pas bon du tout. Une grosse épine dans le pied du gouvernement à quelques mois des élections législatives.

Malgré les mesures gouvernementales (qui mettront un certain temps avant d’agir réellement) sur les prix des matières premières (métaux) et des biens de première nécessité (nourriture), malgré les décisions de la RBI, la banque de réserve indienne, qui a décidé de ne pas bouger les taux et de les remonter bientôt lors de sa réunion monétaire annuelle du 29 avril prochain, l’inflation a encore connu une flambée lors de la semaine qui s’est terminée le 4 avril avec un indice en hausse de 7,41 points. Un indice publié aujourd’hui et qui aura sans doute une incidence importante sur les décisions qui seront prises lors de cette réunion.

Les derniers chiffres indiquent une hausse importante des fruits et légumes qui touche directement le consommateur et donc l’électeur et le citoyen avec une possible montée de l’instabilité sociale. De même, le prix de l’acier a fortement augmenté. Le gouvernement tente par tous les moyens d’enrayer cette spirale mais il ne possède pas de formule magique comme la expliqué un ministre, gouvernement qui veut promouvoir les produits indiens rendant les exportations principales responsables de l’inflation. Ainsi, il a pris quelques mesures en ce sens comme celle d’interdire l’exportation de ciment, une mesure déjà critiquée par le patronat indien qui rappelle que cela ne concerne que 2% de la production du pays.

Alexandre Vatimbella

CHINE/INDE-COMMERCE. Coup d’envoi du match Indafrique-Chinafrique

Alors que le premier sommet Inde-Afrique vient de s’achever à New Delhi, les «cadeaux» indiens au continent noir ressemblent à s’y méprendre à ceux de la Chine lors du sommet Chine-Afrique. Car l’Inde a autant besoin de l’Afrique que la Chine. Pour le plus grand bénéfice des Africains ?

Après la Chine en novembre 2006, voilà que l’Inde vient d’organiser sa grande messe africaine. Après le «Sommet de Beijing», le «Sommet de New Delhi». Après la «Chinafrique», l’«Indafrique». Le grand avantage de l’Inde et de la Chine dans leur danse de séduction envers l’Afrique, c’est de n’avoir pas été des Etats coloniaux. Et les deux géants asiatiques n’ont pas envie de donner des cours de démocratie aux dictateurs en place dans certains pays africains. C’est donc avec une bienveillance –bien évidemment intéressée- que les Africains observent ce drôle de pas de deux et ont rendu visite à la Chine et à l’Inde au cours des deux sommets fortement médiatisés que les deux puissances émergentes d’Asie ont organisé. Et les deux pays ont proposé moult partenariats avec l’Afrique pour se procurer les matières premières dont ils vont avoir besoin dans les années qui viennent pour nourrir leurs croissances respectives mais aussi pour s’ouvrir de nouveaux marchés à leurs produits et à leurs services tout en proposant des conditions favorables pour les exportations africaines, des prêts et des dons. Rappelons que les échanges de l’Afrique avec l’Inde se sont montés à 30 milliards de dollars en 2007 contre 56 milliards de dollars pour le Chine.
Courtisée, l’Afrique est prête à se vendre au plus offrant et, pourquoi pas, aux deux plus offrants. C’est ainsi que le sommet de New Delhi a accueilli pendant deux jours 450 hommes d’affaires africains ainsi que 35 ministres venus de 33 pays d’Afrique. Le bilan n’est pas sans intérêt puisque des contrats dans les secteurs de la santé et des technologies de l’information, entre autres, ont été signé pour près de 10 milliards de dollars. Reste que le sommet avec la Chine avait été d’un faste bien plus grand (48 pays représentés, 24 chefs d’Etat présents) et ponctué de promesses économiques plus importantes. La Chine possède pour l’instant une longueur d’avance sur l’Inde, laquelle est bien décidée à la rattraper en s’en donnant les moyens. Ainsi, le Premier ministre indien a promis des transferts de technologies et des partenariats économiques, par exemple. Néanmoins, il sera difficile à l’Inde de s’aligner sur la Chine dont la puissance financière et les capacités techniques sont bien plus étendues que celle de l’Inde.
Une inconnue demeure néanmoins: l’Afrique bénéficiera-t-elle vraiment de ces attentions non-désintéressées pour sortir de son marasme économique endémique ou cela ressemblera-t-il à un pillage en règle des matières premières du continent et de la destruction de son tissu économique par l’importation de produits à bas prix et de services pas chers? Réponse à venir…

Alexandre Vatimbella

jeudi 10 avril 2008

CHINE-CROISSANCE. Le FMI revoit à la baisse la croissance de la Chine à 9,4% en 2008

Le rapport du FMI sur la conjoncture internationale a revu à la baisse la croissance de la Chine pour cette année. Ainsi, l’institution financière internationale ne table plus que sur une croissance de 9,4%.

De plus de 11% à un peu plus de 9%, les prévisions de la croissance chinoise, comme celles de tous les pays émergents, de l’Inde au Brésil en passant par la Russie sont de nouveau revues à la baisse. Cette fois-ci, après la Banque mondiale ou l’OCDE, c’est le FMI qui révise ses chiffres dans son dernier rapport sur la situation économique mondiale publié au début de la semaine et les aligne sur ceux des autres institutions mondiales. Des nouveaux chiffres qui sont en phase avec ceux de la zone Asie dont le FMI estime que la croissance se montera à 7,5% et ceux de l’Inde dont la croissance ne devrait pas dépasser les 7,9% contre près de 9% l’année dernière.

Alexandre Vatimbella

INDE-CROISSANCE. Le FMI revoit à la baisse la croissance de l’Inde à 7,9% en 2008

Le rapport du FMI sur la conjoncture internationale a revu à la baisse la croissance de l’Inde pour cette année. Ainsi, l’institution financière internationale ne table plus que sur une croissance de 7,9% avec des menaces inflationnistes importantes néanmoins gérables selon l’organisme.

De plus de 9% à plus de 8% pour être maintenant juste en-dessous de 8%, les prévisions de la croissance indienne n’en finissent pas d’être revues à la baisse. Cette fois-ci, après la Banque mondiale ou l’OCDE, c’est le FMI qui révise ses chiffres dans son dernier rapport sur la situation économique mondiale publié au début de la semaine et les aligne sur ceux des autres institutions mondiales. Des nouveaux chiffres qui sont en phase avec ceux de la zone Asie dont le FMI estime que la croissance se montera à 7,5% et ceux de la Chine dont la croissance devrait dépasser les 9% contre plus de 11% l’année dernière. Quant aux menaces inflationnistes qui pèsent sur l’Inde, elles sont importantes mais, selon le FMI, le gouvernement du pays est capable de les gérer.

Alexandre Vatimbella

dimanche 6 avril 2008

CHINE/INDE-CRISE ECONOMIQUE. L’Inde et la Chine plutôt épargnée… pour l’instant !

Ubifrance et le CEPII ont organisé un colloque le 3 avril sur les conséquences de la crise financière dans les pays asiatiques. L’Inde et la Chine, les deux «grands pays émergents» devraient subir des dommages collatéraux sans pour autant voir leurs économies en grand danger. A moins que la récession américaine ne dure plus longtemps que prévu. Alors, tout sera possible…

Ubifrance (Agence française pour le développement international) et le CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales) ont organisé, le 3 avril, un colloque pour faire le point sur les conséquences en Asie de la crise américaine des subprimes qui débouche de plus en plus sur une crise financière internationale touchant le système bancaire.

Selon les prévisions du CEPII mais aussi de la COFACE (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur) ou du FMI (Fond monétaire international), la crise économique due à la crise des subprimes américaines devraient avoir un impact, certes limité, mais un impact quand même sur les économies chinoises et indiennes qui devraient perdre environ un point de croissance en 2008 par rapport aux estimations réalisée avant que l’ampleur de la crise ne soit constatée. Et cela est valable pour l’ensemble de l’Aise. Car, pour Agnès Belaïsh, économiste au FMI, «même s’il y a très peu de risques ‘subprimes’ en Asie, nous ne voyons pas de découplage entre l’Asie et le reste du monde». Cette idée de découplage est avancée par un certain nombre d’experts asiatiques qui estiment que leurs pays ont la capacité, notamment au niveau des investissements, d’éviter les ondes de choc de la crise. Selon Agnès Bénassy-Quéré du CEPII, «il y a deux façons de voir le couplage Asie/Occident au niveau économique et financier. La première est la vision par le haut qui dit que, nécessairement, il y a couplage entre les deux entités et que les problèmes de l’Occident vont rejaillir sur l’Asie notamment à cause des exportations de cette dernière. Et puis, il y a une vision par le bas qui est celle de beaucoup d’Asiatiques qui affirment qu’il y a une forte épargne dans les pays d’Asie qui va s’investir localement et plus aux Etats-Unis et qui va tirer leur croissance économique».

Couplage ou non, selon Yves Zlotowski, économiste en chef à la Coface, «Les pays émergents asiatiques vont perdre un point de croissance lié à la crise économique américaine», ce qui est un moindre mal. Les projections de la Coface donnent ainsi une croissance 2008 à 7,7% en Asie, à 9,8% en Chine et à 8% en Inde.

En ce qui concerne l’Inde, Yves Zlotowski indique que la Coface est «très positive sur l’économie du pays même si sa croissance sera limitée à cause des problèmes d’infrastructures et de la dette publique qui est le double de celle de la moyenne des pays asiatiques». Mais, le bon point pour l’Inde est que sa croissance est «de moins en moins volatile avec des entreprises qui ont de moins en moins d’incidents de paiement».

En ce qui concerne la Chine, la Coface est plus réservée car elle note de plus en plus d’incidents de paiement des entreprises chinoises suite à leurs difficultés financières provenant d’une concurrence exacerbée sur le marché national et même si, pour l’instant, ces entreprises n’ont pas de mal à trouver des financements sur le marché local. «Il y a une situation tendue en Chine, explique Yves Zlotowski, avec une vraie panique des autorités par rapport à l’importante inflation, une inflation qui est inacceptable au niveau social».

Ainsi, la note «environnement des affaires» que donne la Coface est de A3 pour l’Inde et pour la Chine avec des fortes réserves sur la Chine. Cette note qui va de A à D (avec A1, A2, A3 et A4 pour le haut du tableau) prend en compte l’information financière disponible, l’environnement institutionnel et de niveau de recouvrement des créances.

Néanmoins, les spécialistes estiment que si la crise américaine devait durer toute l’année 2008, les conséquences pourraient être beaucoup plus importantes. Dans ce cas de figure, aucun d’entre eux ne s’avance à dresser un tableau de l’économie des pays asiatiques mais tous estiment que les fragilités au niveau des infrastructures et des systèmes financiers couplé avec un climat social qui pourrait rapidement se détériorer couplé avec une baisse drastique des exportations seraient à même de plonger le continent dans une crise de tous les dangers. Cependant, pour eux, ce scénario n’est actuellement pas du tout d’actualité.

Alexandre Vatimbella