Les Actualités sur www.ecoinfosmonde.com

mardi 7 août 2018

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Sans vraie concurrence par de vraie économie libérale

Les guerres commerciales qui se profilent à l’horizon et initiées par Donald Trump, nous rappellent que, nulle part, n’existe réellement une économie libérale (sauf dans la tête des ennemis du libéralisme qui s’évertuent à répandre leurs mensonges à ce propos).
Car une économie libérale, soutenue et promue par les centristes, suppose une réelle concurrence entre les acteurs économiques et l’interdiction pour l’un d’entre eux, dans quelque secteur que ce soit, d’avoir un monopole ou d’être dominant (quasi-monopole) ce qui lui permet de contrôler un marché et de dicter ses conditions et, in fine, au détriment du consommateur.
Aucun pays au monde n’a jamais été dans une économie libérale car, depuis toujours, les règles du marché juste et équitable ne sont appliquées ni aux Etats-Unis, ni en France, ni en Chine, ni ailleurs.
Seule l’Union européenne, avec le grand marché unique, tente de mettre sur pied une vraie économie libérale avec de nombreuses réticences de ses membres et une menace d’être le dindon de la farce face au protectionnisme de ses «partenaires» ainsi que leurs pratiques de dumping (faire en sorte que ses produits soient moins chers que ceux des concurrents étrangers grâce à de multiples techniques comme les subventions, les droits de douane, les réglementations pénalisantes, etc.).
Même si, au temps de sa splendeur et d’une mondialisation triomphante, l’OMC (Organisation mondiale du commerce) a réussi à libéraliser l’économie de la planète, ce fut petitement et pas toujours intelligemment.
Bien entendu, il y a des secteurs qui sont stratégiques et où un certain protectionnisme et/ou des réglementations strictes risquent d’être toujours nécessaire (agriculture, défense nationale, santé, etc.).
Quoi qu’il en soit, les guerres commerciales que nous risquons de (re)vivre ont deux causes.
D’abord ce nationalisme étriqué porté par les populistes démagogues et les extrémistes qui voient dans le commerce et l’échange des ennemis à combattre, croyant, à tort, que l’on peut s’en sortir seul (c’est vrai, l’Allemagne nazie l’a fait mais c’est parce qu’elle réarmait et ne pouvait continuer sa croissance que par la guerre et la Chine le fait mais en bafouant constamment les règles du commerce international et son type de développement ne peut que conduire à des conflits dans les années à venir).
Mais aussi, et il faut le dire alors même que l’on défend cette indispensable mondialisation (et son bras économique, la globalisation) parce que nombre d’acteurs internationaux ont refusé de jouer le jeu d’une saine et juste concurrence ces quarante dernières années (même si, auparavant, les mêmes comportements existaient déjà).
Ce fut d’abord le cas des grandes entreprises occidentales et japonaises (dont les multinationales mais pas seulement elles) qui, pour s’ouvrir de nouveaux marchés, faire baisser les coûts de production et proposer des prix plus bas (que demandaient sans cesse les consommateurs des pays riches), ont décidé de délocaliser leurs productions et ont demandé que les barrières douanières soient abolies en leur faveur.
Retour du bâton, elles ont permis à des pays de sortir de leur sous-développement et à leurs entreprises de les concurrencer et de gagner des marchés qui étaient jusque-là leur chasse gardée.
Car si l’Inde, le Vietnam, l’Indonésie, Taïwan et bien d’autres sont devenus des pays émergents, c’est grâce à l’avidité de ces grandes entreprises.
Et bien sûr, c’est le cas principalement de la Chine.
«Nous» avons donc fait la puissance actuelle de la Chine (qui serait peut-être redevenue une grande puissance mais beaucoup plus tard) et «nous» ne devons que nous en prendre à nous-mêmes.
Cependant, si, comme toute puissance émergente (ce fut le cas des Etats-Unis dans la deuxième moitié du XIX° siècle et au début du XX° siècle), la Chine s’est affranchie des règles du commerce mondial de toutes les façons possibles, il n’est évidemment plus possible depuis longtemps de tolérer ses agissements.
Or, nous avons vu qu’aucun pays, aucun groupe de pays (comme l’Union européenne), n’ont osé s’en prendre à la Chine de front.
Il y a bien sûr les déclarations incendiaires, les menaces, les réunions «au plus haut niveau» mais tout cela accouche de rien du tout car la Chine est devenue trop puissante et possède ce qu’il faut pour «punir» ceux qui voudraient la sanctionner pour ses pratiques inacceptables.
Rappelons-nous que le centriste Obama avait voulu rééquilibrer le commerce mondial et obliger la Chine à respecter les règles des échanges internationaux, sans grand succès.
Et voilà que Donald Trump fait ce que tous les dirigeants occidentaux rêvaient de faire depuis des années, punir la Chine avec des mesures contre ses pratiques commerciales.
Un comble!
Bien sûr, rien ne garantit le succès du président américain, certains prédisant même une forte récession américaine s’il persiste dans sa volonté de sanctionner les Chinois (encore qu’une récession pourrait malgré tout survenir sans cette guerre économique).
Surtout, ce que l’on peut reprocher au populiste démagogue étasunien, c’est d’avoir menacé tout le monde et d’avoir pris des mesures protectionnistes vis-à-vis de tous, dont ses partenaires européens, au risque de créer des tensions partout sans aucune capacité à les gérer.
Il aurait été beaucoup plus efficace que l’ensemble des pays occidentaux ainsi que d’autres puissances comme l’Inde, le Japon et même la Russie (qui est une des principales victimes des pratiques commerciales chinoises) s’unissent dans un front commun pour poser des règles d’un commerce mondiale plus équilibré et que celles-ci soient imposées à une Chine, c’est-à-dire, en réalité, au Parti communiste chinois, qui se croit intouchable mais qui a surtout peur que si la croissance fout le camp, le pacte social qu’elle a imposé à son peuple (dictature contre développement économique) implose, produisant une grogne, voire une révolte, qui détruise son pouvoir sans partage.
Ceux qui critiquent aujourd’hui les agissements de Trump en matière de protectionnisme ont raison quand ils parlent d’un nationalisme économique d’un autre âge lorsque des mesures iniques sont imposées à des partenaires qui jouent le jeu (que même les Etats-Unis ne jouent pas!).
En revanche, ils ont tort de faire un amalgame de tout car, tout autant que le pouvoir de Trump aux Etats-Unis, est une menace pour la démocratie républicaine, les agissements des Chinois en matière de commerce international sont inacceptables.




Les guerres commerciales qui se profilent à l’horizon et initiées par Donald Trump, nous rappellent que, nulle part, n’existe réellement une économie libérale (sauf dans la tête des ennemis du libéralisme qui s’évertuent à répandre leurs mensonges à ce propos).
Car une économie libérale, soutenue et promue par les centristes, suppose une réelle concurrence entre les acteurs économiques et l’interdiction pour l’un d’entre eux, dans quelque secteur que ce soit, d’avoir un monopole ou d’être dominant (quasi-monopole) ce qui lui permet de contrôler un marché et de dicter ses conditions et, in fine, au détriment du consommateur.
Aucun pays au monde n’a jamais été dans une économie libérale car, depuis toujours, les règles du marché juste et équitable ne sont appliquées ni aux Etats-Unis, ni en France, ni en Chine, ni ailleurs.
Seule l’Union européenne, avec le grand marché unique, tente de mettre sur pied une vraie économie libérale avec de nombreuses réticences de ses membres et une menace d’être le dindon de la farce face au protectionnisme de ses «partenaires» ainsi que leurs pratiques de dumping (faire en sorte que ses produits soient moins chers que ceux des concurrents étrangers grâce à de multiples techniques comme les subventions, les droits de douane, les réglementations pénalisantes, etc.).
Même si, au temps de sa splendeur et d’une mondialisation triomphante, l’OMC (Organisation mondiale du commerce) a réussi à libéraliser l’économie de la planète, ce fut petitement et pas toujours intelligemment.
Bien entendu, il y a des secteurs qui sont stratégiques et où un certain protectionnisme et/ou des réglementations strictes risquent d’être toujours nécessaire (agriculture, défense nationale, santé, etc.).
Quoi qu’il en soit, les guerres commerciales que nous risquons de (re)vivre ont deux causes.
D’abord ce nationalisme étriqué porté par les populistes démagogues et les extrémistes qui voient dans le commerce et l’échange des ennemis à combattre, croyant, à tort, que l’on peut s’en sortir seul (c’est vrai, l’Allemagne nazie l’a fait mais c’est parce qu’elle réarmait et ne pouvait continuer sa croissance que par la guerre et la Chine le fait mais en bafouant constamment les règles du commerce international et son type de développement ne peut que conduire à des conflits dans les années à venir).
Mais aussi, et il faut le dire alors même que l’on défend cette indispensable mondialisation (et son bras économique, la globalisation) parce que nombre d’acteurs internationaux ont refusé de jouer le jeu d’une saine et juste concurrence ces quarante dernières années (même si, auparavant, les mêmes comportements existaient déjà).
Ce fut d’abord le cas des grandes entreprises occidentales et japonaises (dont les multinationales mais pas seulement elles) qui, pour s’ouvrir de nouveaux marchés, faire baisser les coûts de production et proposer des prix plus bas (que demandaient sans cesse les consommateurs des pays riches), ont décidé de délocaliser leurs productions et ont demandé que les barrières douanières soient abolies en leur faveur.
Retour du bâton, elles ont permis à des pays de sortir de leur sous-développement et à leurs entreprises de les concurrencer et de gagner des marchés qui étaient jusque-là leur chasse gardée.
Car si l’Inde, le Vietnam, l’Indonésie, Taïwan et bien d’autres sont devenus des pays émergents, c’est grâce à l’avidité de ces grandes entreprises.
Et bien sûr, c’est le cas principalement de la Chine.
«Nous» avons donc fait la puissance actuelle de la Chine (qui serait peut-être redevenue une grande puissance mais beaucoup plus tard) et «nous» ne devons que nous en prendre à nous-mêmes.
Cependant, si, comme toute puissance émergente (ce fut le cas des Etats-Unis dans la deuxième moitié du XIX° siècle et au début du XX° siècle), la Chine s’est affranchie des règles du commerce mondial de toutes les façons possibles, il n’est évidemment plus possible depuis longtemps de tolérer ses agissements.
Or, nous avons vu qu’aucun pays, aucun groupe de pays (comme l’Union européenne), n’ont osé s’en prendre à la Chine de front.
Il y a bien sûr les déclarations incendiaires, les menaces, les réunions «au plus haut niveau» mais tout cela accouche de rien du tout car la Chine est devenue trop puissante et possède ce qu’il faut pour «punir» ceux qui voudraient la sanctionner pour ses pratiques inacceptables.
Rappelons-nous que le centriste Obama avait voulu rééquilibrer le commerce mondial et obliger la Chine à respecter les règles des échanges internationaux, sans grand succès.
Et voilà que Donald Trump fait ce que tous les dirigeants occidentaux rêvaient de faire depuis des années, punir la Chine avec des mesures contre ses pratiques commerciales.
Un comble!
Bien sûr, rien ne garantit le succès du président américain, certains prédisant même une forte récession américaine s’il persiste dans sa volonté de sanctionner les Chinois (encore qu’une récession pourrait malgré tout survenir sans cette guerre économique).
Surtout, ce que l’on peut reprocher au populiste démagogue étasunien, c’est d’avoir menacé tout le monde et d’avoir pris des mesures protectionnistes vis-à-vis de tous, dont ses partenaires européens, au risque de créer des tensions partout sans aucune capacité à les gérer.
Il aurait été beaucoup plus efficace que l’ensemble des pays occidentaux ainsi que d’autres puissances comme l’Inde, le Japon et même la Russie (qui est une des principales victimes des pratiques commerciales chinoises) s’unissent dans un front commun pour poser des règles d’un commerce mondiale plus équilibré et que celles-ci soient imposées à une Chine, c’est-à-dire, en réalité, au Parti communiste chinois, qui se croit intouchable mais qui a surtout peur que si la croissance fout le camp, le pacte social qu’elle a imposé à son peuple (dictature contre développement économique) implose, produisant une grogne, voire une révolte, qui détruise son pouvoir sans partage.
Ceux qui critiquent aujourd’hui les agissements de Trump en matière de protectionnisme ont raison quand ils parlent d’un nationalisme économique d’un autre âge lorsque des mesures iniques sont imposées à des partenaires qui jouent le jeu (que même les Etats-Unis ne jouent pas!).
En revanche, ils ont tort de faire un amalgame de tout car, tout autant que le pouvoir de Trump aux Etats-Unis, est une menace pour la démocratie républicaine, les agissements des Chinois en matière de commerce international sont inacceptables.