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lundi 31 janvier 2011

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine ne veut pas qu’on lui retire son statut de pays émergent


Avec sa très forte croissance et sa montée en puissance dans de multiples secteurs, nombreux sont ceux qui estiment que le pays est devenu «avancé». Pékin crie au complot!
Par le biais du quotidien officielle du Parti communiste chinois, le Quotidien du Peuple, le pouvoir à Pékin s’est à nouveau offusqué que l’on puisse retirer à la Chine son statut de pays émergent pour en faire un pays avancé. Deuxième économie mondiale en 2010 (certains affirmant même que son poids réel en fait la première puissance en la matière), beaucoup d’experts et d’officiels ont récemment fait part de leur hostilité à le considérer comme émergent.
Ils estiment ainsi que la Chine profite de sa qualification d’émergent pour ne pas agir comme devrait le faire la grande puissance économique qu’elle est désormais. Cela impliquerait de se montrer plus responsables dans ces décisions internationales et de s’impliquer beaucoup plus qu’elle ne le fait actuellement dans la régulation de la mondialisation.
Mais cela changerait aussi l’image de la Chine dans le monde. Aujourd’hui, Pékin se présente encore comme un leader des pays en développement, ce qui lui assure une certaine estime en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud même si beaucoup de peuples à travers le monde ne sont plus dupes.
En réponse, la Chine crée au complot en rappelant, comme à son habitude, que son revenu par habitant est encore très bas et que son poids réel dans l’économie mondiale demeure encore réduit par rapport aux Occidentaux. Reste que ce statut de pays émergent devrait de plus en plus lui être contesté dans les mois et les années à venir.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

dimanche 30 janvier 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Un certain optimisme règne sur l’économie mondiale


En ce début d’année 2011, comme le note les organisateurs du Forum de Davos, 41° du nom, flotte un air d’espoir, de progrès et d’optimisme au-dessus de la mondialisation. Que ce soit au World economic forum (nom officiel de Davos) ou dans les bureaux des économistes à travers le monde, la tendance est dans la croyance que l’économie va continuer à croître même si les risques n’ont pas totalement disparu.
Une croissance qui devrait, notamment pour les pays émergents, être plus tournée vers la consommation intérieure pour être soutenable et pérenne dans les années à venir.
Bien entendu, tout n’est pas rose et l’actualité a tôt fait de nous le rappeler. Car les événements en Tunisie puis en Egypte, qui déstabilisent les pouvoirs en place et qui pourraient se transformer en des révolutions plus radicales, ont bien des origines économiques.
Ainsi, dans les deux pays arabes (et dans tous les autres, d’ailleurs), le chômage d’une jeunesse très nombreuse et l’inflation des prix alimentaires ont été les détonateurs d’une grogne qui n’attendait qu’une étincelle dans ces dictatures soft pour se manifester par une grande violence.
On ne sait pas encore comment ces événements vont évoluer mais il faudra bien que ces pays soient capables d’avoir un projet politique qui, notamment, fasse la chasse à la corruption et s’intéresse vraiment au développement économique de la société.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

samedi 29 janvier 2011

BRESIL-FINANCE. Le Brésil conteste les chiffres du FMI sur son déficit public


Selon le ministre des finances, le Fonds monétaire international s’est trompé dans son dernier rapport.
Guido Mantega, le ministre des Finances du Brésil, n’en décolère pas. Selon lui, les chiffres publiés par le Fonds monétaire international (FMI) sur le déficit des dépenses publiques sont erronés. Ainsi, pour 2010, le FMI estime que ce dernier se monte à 2,6% du PIB alors que pour les autorités brésiliennes, il sera de 2,4%. Surtout, pour 2011, les projections de l’organisation financière internationale sont de 3,1% (et 3,2% pour 2012) contre 1,8% pour le gouvernement de Brasilia.
Jean-Louis Pommery
© 2011 LesNouveauxMondes.org

vendredi 28 janvier 2011

BRESIL-SOCIAL. De moins en moins de chômeurs brésiliens


Grâce à sa croissance économique, le pays a réussi à baisser significativement le nombre de ses demandeurs d’emplois.
Grâce à la croissance de son économie de 7,5%, le taux de chômage du Brésil s’est élevé à 6,7% à la fin de l’année 2010. Cela représente une baisse de 1,4 point par rapport à l’année précédente. La fin de l’année a été particulièrement bonne pour l’emploi puisque le mois de décembre a enregistré une baisse des demandeurs d’emploi de 5,3%. Et selon le ministère du Travail brésilien, le pays a créé 2,5 millions d’emplois en 2010 alors que les autorités ne prévoyaient n’en avaient prévu que 1,5 millions.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 27 janvier 2011

CHINE-AUTOMOBILE. Premier marché automobile mondial, la Chine s’inquiète d’un trop plein de voitures


Pour la seconde année consécutive, le marché automobile chinois est numéro un dans le monde. Mais des villes comme Pékin veulent réduire le nombre de voitures sur leur territoire et rationnent désormais les immatriculations.
Avec 18,06 millions de véhicules vendus dans le pays en 2010, la Chine est le marché automobile numéro un mondial. Une position qu’elle avait déjà occupée en 2009 pour la première fois de son histoire en détrônant les Etats-Unis.
On le sait, les statistiques chinoises incluent les autobus et les petits camions. Sans eux, les ventes ont représenté 13,8 millions de véhicules particuliers. C’est une hausse de 33% en un an, en baisse néanmoins par rapport à 2009. Pour cette année 2011, la progression devrait être que de 10% à 15% du fait de l’arrêt des subventions aux petits modèles moins polluants.
Pour autant, ces progressions des ventes ne sont pas une bonne nouvelle pour beaucoup de Chinois car elles ont des effets néfastes pour les grandes villes comme Shanghai et Pékin. Elles ont, toutes les deux, décidé des mesures afin de restreindre les immatriculations, par mise aux enchères à Shanghai, par tirage au sort à Pékin où seulement 240.000 nouvelles plaques seront mises sur le marché (alors que 700.000 immatriculations ont été enregistrées en 2010). Il faut dire que la capitale chinoise connaît des embouteillages géants quotidiennement et qu’elle est numéro un mondiale au niveau de la pollution automobile…
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 26 janvier 2011

MONDIALISATION-BRIC-ECONOMIE. Forte croissance des pays du Bric en 2011 selon le FMI


Les pays émergents vont encore tirer la croissance mondiale cette année ainsi qu’en 2012 et, parmi eux évidemment, les pays du Bric
Selon les nouvelles prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance dans les pays émergents va demeurer vigoureuse en 2011 et sera un peu moins élevée en 2012. Ces hausses des PIB vont tirer la croissance mondiale.
Les grands pays émergents regroupés au sein du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont bien entendu concernés.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

Croissance 2011 & 2012

2011
2012
Brésil
4,5%
4,1%
Chine
9,6%
9,5%
Inde
8,4%
8%
Russie
4,5%
4,4%
(source: FMI)

mardi 25 janvier 2011

MONDIALISATION-CROISSANCE. Le FMI prévoit une croissance mondiale de 4,4% en 2011 et 4,5% en 2012


Le Fonds monétaire internationale a revu à la hausse la croissance mondiale pour cette année mais n’a pas changé celle de 2012.
En 2011, la croissance mondiale s’élèvera à 4,4% selon le FMI (Fonds monétaire international) soit 0,2% de mieux que ses dernières prévisions en octobre dernier. Cela fait toujours une baisse par rapport à cette année où la croissance mondiale a été de 5% selon l’organisme financier international. Quant à ses prévisions de croissance pour l’année 2012, elles demeurent à 4,4%.
Nicolo Morfino
© 2011 LesNouveauxMondes.org

INDE-ECONOMIE. La priorité des autorités: l’inflation, l’inflation encore, l’inflation toujours


Quand la Chine ou le Brésil s’inquiètent d’une hausse des prix de 5%, l’Inde bataille depuis des années contre des pourcentages bien plus élevés.
L’Inde se passerait bien de la spécificité de sa croissance, l’inflation. Celle-ci revient, tel un boomerang, dès que le PIB affiche des progressions importantes. Ces dernières années, la seule fois où la hausse des prix s’est calmée et n’a plus été la cauchemar des autorités politiques, économiques et financières fut lors de la crise économique 2008-2009.
Dès lors, depuis que la reprise économique a été particulièrement forte, les prix se sont à nouveau envolés mécaniquement. Et si au mois de décembre le gouvernement voyait avec satisfaction une décrue de ceux-ci, l’inflation se montait encore à 8,43%! Il faut dire que ce pourcentage a atteint, au cours de l’année 2010, plus de 10%. Et ce sont toujours des secteurs particulièrement sensibles politiquement qui sont touchés comme les denrées alimentaires de base.
Du coup, la Banque de réserve indienne (la banque centrale) a indiqué que sa priorité des priorités pour l’année 2011 serait la lutte contre l’inflation alors qu’elle s’apprête à relever ses taux d’intérêts, la septième fois en mois d’un an, pour tenter de la maîtriser une nouvelle fois.
Seule consolation pour le gouvernement du Premier ministre Manmohan Singh, tous les grands pays émergents ont désormais une inflation préoccupante, fruit de leurs formidables taux de croissance. On se console comme on peut…
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 Les NouveauxMondes.org

lundi 24 janvier 2011

MONDIALISATION-ETATS-UNIS/CHINE-ECONOMIE. La Chine propose un cadre en cinq points pour ses relations avec les Etats-Unis


Au cours d’un discours lors de sa visite officielle en Amérique, le président chinois a proposée des «mesures pour renforcer la croissance solide et stable» entre les deux pays.
Hu Jintao, le président de la Chine veut développer les relations de son pays avec les Etats-Unis autour de cinq propositions qu’il a faites lors d’un discours à Washington.
Celles-ci sont les suivantes:
Premièrement, garder à l'esprit les intérêts généraux, adopter une perspective de long terme et mener des efforts actifs pour promouvoir le partenariat de coopération sino-américain.
Deuxièmement, profiter des opportunités et prendre des mesures innovatrices pour établir un nouveau modèle de coopération économique mutuellement bénéfique.
Troisièmement, intensifier la communication et les consultations et approfondir la coordination et la coopération entre les deux parties pour traiter les défis globaux ainsi que les principales questions internationales et régionales.
Quatrièmement, approfondir l'amitié et promouvoir vigoureusement les échanges d'amitié entre les divers secteurs des deux pays.
Cinquièmement, se comporter l'un envers l'autre avec respect, en se traitant d'égal à égal, et régler les questions majeures et sensibles de manière appropriée.
Ces cinq propositions assez générales et peu innovatrices visent en réalité, d’une part, à montrer que la Chine est ouverte sur le monde et veut assumer les responsabilités que lui confère son statut retrouvé de grande puissance mondiale. Mais, d’autre part, elles visent également à rappeler aux Etats-Unis que la Chine souhaite que l’on respecte son indépendance et son statut de puissance régionale.
Alexandre Vatimbella
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dimanche 23 janvier 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Les jeunes croient à la mondialisation / Mister Obama reçoit Doctor Hu / La énième étude qui prédit que la Chine va détrôner les Etats-Unis


91% de la jeunesse chinoise, 87% de la jeunesse indienne, 81% de la jeunesse brésilienne, 71% de la jeunesse américaine et de la jeunesse russe, 65% de la jeunesse européenne (mais seulement 52% de la jeunesse française) pensent que la mondialisation est une opportunité selon une enquête de TNS Opinion pour la Fondation pour l’innovation politique, «2011, la jeunesse du monde», conduite dans 25 pays auprès de 32.700 jeunes de 16 à 29 ans.
En outre, 58 % des jeunes interrogés dans le monde estiment que la Chine va jouer un rôle beaucoup plus important dans l’avenir. 36% sont dans le même cas vis-à-vis de l’Union européenne, 31% de l’Inde, 29% des Etats-Unis, 28% de la Russie et 20% du Brésil.
Tout cela n’est guère surprenant mais confirme les tendances lourdes dans chaque pays que ce soit au niveau de la perception de la jeunesse du monde mais de la population en règle générale. Et, comme d’habitude, les jeunes sont plus ouverts sur le monde que leurs aînés.

La Chine et les Etats-Unis sont condamnés à travailler ensemble. Même si les deux pays ont des intérêts divergents, il est primordial pour eux de s’entendre. Leur dépendance économique de l’un vis-à-vis de l’autre rend impossible, actuellement, une coupure de leurs liens. Et la rencontre entre Barack Obama et Hu Jintao cette semaine à Washington, lors de la première visite officielle de ce dernier aux Etats-Unis, a permis à chacun des deux grandes puissances de rappeler ses propres positions mais aussi d’affirmer vouloir travailler avec l’autre et comprendre ses priorités. Pour autant, ce sera dans les actes et non dans les paroles que l’on verra si les Américains et les Chinois sont capables de réellement travailler ensemble et non de s’affronter. Une capacité scrutée avec intérêt et appréhension par les autres pays tant celle-ci façonnera d’une manière ou d’une autre la mondialisation et l’ordre mondial dans les années à venir.

Il y a une chose qu’adorent faire les économistes, prévoir le monde dans vingt, trente, quarante voire cent ans. Pour beaucoup, aucune peur du ridicule car ils ne devraient pas être là quand tombera le couperet de la réalité sur leurs fantasmes plus ou moins vrai... Ces experts nous diront qu’ils ne font qu’extrapoler des tendances lourdes sans y inclure, évidemment, l’élément aléatoire principal qui pourrait remettre en cause tout ce travail divinatoire: la vie!
Donc, selon une étude récente du cabinet américaine de conseil et d’expertise PriceWaterhouseCoopers, l’économie de la Chine dépassera celle des Etats-Unis en 2032 (et même en 2017 si l’on prend come indicateur le PIB à parité de pouvoir d’achat). Puis, en 2050, les économies des sept principaux pays émergents, baptisé ici «E7» (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Indonésie, Turquie selon le cabinet) devraient dépasser celles du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) en 2020 et être supérieur de deux-tiers à celles-ci en 2050.
Mais les experts de PriceWaterhouse Coopers se veulent encore plus précis. Ainsi, en matière de PIB, l'Inde dépasserait le Japon en 2028, la Turquie, le Canada en 2035, la Russie, l'Allemagne en 2042 et le Mexique la France en 2046.
En outre, en 2050, la richesse d’un chinois représenterait 45% de celle d'un Américain en 2050 contre 14% en 2009, celle d'un Indien 28% contre 7% et celle d’un Russe, 42% à 74%. On à hâte d’être en 2050 pour faire le bilan!
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

samedi 22 janvier 2011

MONDIALISATION-CHINE/ETATS-UNIS-MONNAIE. La Chine et les Etats-Unis veulent promouvoir le yuan


Barack Obama et Hu Jintao sont d’accord pour faire de la devise chinoise, un monnaie de réserve internationale pour les intérêts de leurs pays respectifs.
Dans un communiqué commun publié lors de la rencontre entre Barack Obama et Hu Jintao au premier jour du voyage officiel de ce dernier aux Etats-Unis, les deux présidents ont fait par de leur souhait de faire du yuan, une monnaie de réserve internationale.
Cette concordance de vue qui permettrait de donner une plus grande stabilité au système monétaire international et à la mondialisation, serait un bienfait pour les deux pays.
Si la monnaie chinoise s’intègre au système monétaire international, cela voudra dire que son taux de change sera fixé essentiellement par le marché ce qui évitera une trop grande manipulation par Pékin afin de la maintenir trop bas par rapport aux autres devises pour donner un avantage à ses exportations, une pratique dénoncée inlassablement par Washington.
Mais cela permettra à la Chine de réorienter son économie vers sa consommation intérieure tout en ayant une monnaie internationale qui lui donnera un poids nettement plus important dans la mondialisation.
Dans ce communiqué, les Etats-Unis indiquent appuyer la Chine pour que, «avec le temps, le yuan soit intégré dans le panier de monnaies déterminant la valeur des droits de tirages spéciaux». Ces derniers sont les unités de compte du FMI (Fonds monétaire international). Actuellement leur valeur est déterminée par un panier de devises dans lequel on trouve le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling.
En contrepartie, la Chine fera «avancer la réforme du taux de change du yuan» afin «d'améliorer sa flexibilité».
Reste que, au-delà des déclarations de bonne intention, cette conversion du yuan en monnaie dont le taux est fixé par le marché et à vocation internationale ne se fera pas en un jour. Et les controverses entre les deux grandes puissances à son propos risquent de continuer et de parasiter leurs relations pendant longtemps encore.
Alexandre Vatimbella
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vendredi 21 janvier 2011

MONDIALISATION-CHINE/ETATS-UNIS-COMMERCE. La Chine passe commande pour 45 milliards de dollars aux Etats-Unis


Comme c’est devenu une habitude, une visite d’un officiel chinois dans un pays s’accompagne de l’annonce de milliards de dollars de contrats. Le voyage d’Etat du président Hu à Washington n’a pas dérogé à la règle.
Le déploiement du tapis rouge et les honneurs réservés aux hôtes illustres sont sans doute plus justifiés que jamais pour la visite officielle du Président de la Chine aux Etats-Unis. Car, au-delà des divergences entre les deux gouvernements, Hu Jintao a amené, dans ses valises, pas moins de quarante-cinq milliards de dollars de commandes.
Selon l’Administration Obama qui tient désormais des comptes précis en la matière, cela permettra de sauver 235.000 emplois sur le sol des Etats-Unis. Plus de soixante-dix contrats ont été ou seront signés avec des entreprises américaines dans douze Etats différents.
Parmi les plus gros contrats, c’est encore une fois l’aéronautique qui se taille la part du lion avec la commande de deux cents avions Boeing pour la somme de dix-neuf milliards de dollars. General Electric, quant à elle, a signé cinq contrats pour un montant de deux milliards de dollars. De son côté, Caterpillar va vendre pour 1,4 milliards de machines-outils.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 20 janvier 2011

CHINE-INTERNET. Plus de 34% des Chinois utilisent internet


Selon les statistiques officielles, le nombre d’internautes en Chine se monte à 457 millions à la fin de l’année 2010.
Le nombre d’internaute en Chine a augmenté de 73,3 millions au cours de l’année 2010 soit bien plus que la population française… Ce sont désormais 457 millions de Chinois qui utilisent la toile soit bien plus que la population des Etats-Unis… Pour autant, dans un pays peuplé comme la Chine, cela ne représente encore que 34,3% de la population.
Quelques statistiques supplémentaires: 66,2% des internautes soit 303 millions de personnes se sont connectés par un téléphone portable soit une hausse de 5,4% en base annuelle; 45,7% des internautes se sont connectés par un ordinateur portable soit une augmentation de 15% en base annuelle; le nombre des personnes ayant acheté en ligne a connu une très forte hausse (+48,6%); chaque utilisateur de la toile a passé en moyenne 18,3 heures en ligne par semaine.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 19 janvier 2011

CHINE-ECONOMIE. La lutte contre l’inflation et la spéculation immobilière priorité de la Chine en 2011


Lors d’une réunion du gouvernement chinois, le Premier ministre a fixé les tâches principales à accomplir en ce début d’année afin d’éviter de graves turbulences qui pourraient remettre en cause la croissance du pays.
Pour Wen Jiabao, les deux priorités de ce début d’année sont la lutte contre l’inflation (dont le taux s’est monté à 4,6% sur un an  en décembre contre 5,1% le mois précédent selon une première estimation) et contre la spéculation immobilière. Le Premier ministre chinois veut, selon l’agence de presse officielle, Xinhua, que des efforts soient faits «pour assurer la stabilité des prix des marchandises et améliorer l'approvisionnement des principaux produits agricoles, des produits de première nécessité et des matériaux de production».
De même il compte «accélérer la construction des logements à des prix accessibles, moyens ou bas, contrôler les achats spéculatifs des logements, et renforcer les supervisions, afin d'assurer un développement sain du marché immobilier».
Rappelons que l’inflation a connu une poussée de fièvre au cours du second semestre 2010 et qu’elle devrait être un des principaux dangers liés à la forte croissance de la Chine cette année. Quant au marché immobilier et malgré les interventions incessantes du pouvoir central, la probabilité que la bulle spéculative implose n’a pas diminué, bien au contraire, ce qui provoquerait un séisme financier redoutable. Mais, au-delà des tours vides dans toutes les grandes villes chinoises, l’absence de régulation permet de moins en moins à la population de pouvoir trouver des logements à des prix acceptables ce qui fait monter en puissance la grogne sociale tout autant que l’inflation des prix alimentaires.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mardi 18 janvier 2011

MONDIALISATION-MEDIAS. Les revenus des télévisions repartent à la hausse en 2010 avec une prédominance des abonnements sur la publicité


Après une année de crise, les chaînes ont augmenté leurs recettes avec un changement structurel dans leur répartition. Ce sont les pays émergents qui affichent la plus forte progression mais ce sont les Etats-Unis qui continuent à dominer le marché.
C’est désormais les abonnements qui sont la principale source de revenu des chaînes de télévision mondiales (48%) devant la publicité (43%) et les subventions publiques et autres (9%) selon une étude de l’institut français, Idate (Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe) pour l’année 2010. Et cette tendance devrait s’amplifier dans les années à venir.
Au total, les recettes de la télévision ont été de 289,2 milliards d’euros. En 2014, selon l’institut, elles devraient être de 355 milliards d’euros dont 49% provenant des abonnements.
Les Etats-Unis demeurent le principal marché avec un chiffre d'affaires de 103 milliards d'euros soit une hausse de 4,5% après un recul  de 0,7% en 2009. Avec le reste de l’Amérique du Nord, cela représente 37% du marché mondial. Vient ensuite l’Europe avec 84,4 milliards d’euros et 29,2% du marché (l’Allemagne, la Grande Bretagne et la France représentant 56% du total).
Les télévisions des pays émergents ont, de leur côté, affiché des taux de croissance à deux chiffres. Dans la zone Asie-Pacifique, qui représente 22,3% du marché mondial, les progressions ont été fortes en Chine (+12,2%) et en Inde (+13,3%). La zone Amérique du Sud (dont le Brésil représente à lui seul 44% du marché de la télévision) qui représente 7,8% du marché mondial, la progression d’ensemble à été de 12,8%.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

MONDIALISATION-MEDIAS. Les revenus des télévisions repartent à la hausse en 2010 avec une prédominance des abonnements sur la publicité


Après une année de crise, les chaînes ont augmenté leurs recettes avec un changement structurel dans leur répartition. Ce sont les pays émergents qui affichent la plus forte progression mais ce sont les Etats-Unis qui continuent à dominer le marché.
C’est désormais les abonnements qui sont la principale source de revenu des chaînes de télévision mondiales (48%) devant la publicité (43%) et les subventions publiques et autres (9%) selon une étude de l’institut français, Idate (Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe) pour l’année 2010. Et cette tendance devrait s’amplifier dans les années à venir.
Au total, les recettes de la télévision ont été de 289,2 milliards d’euros. En 2014, selon l’institut, elles devraient être de 355 milliards d’euros dont 49% provenant des abonnements.
Les Etats-Unis demeurent le principal marché avec un chiffre d'affaires de 103 milliards d'euros soit une hausse de 4,5% après un recul  de 0,7% en 2009. Avec le reste de l’Amérique du Nord, cela représente 37% du marché mondial. Vient ensuite l’Europe avec 84,4 milliards d’euros et 29,2% du marché (l’Allemagne, la Grande Bretagne et la France représentant 56% du total).
Les télévisions des pays émergents ont, de leur côté, affiché des taux de croissance à deux chiffres. Dans la zone Asie-Pacifique, qui représente 22,3% du marché mondial, les progressions ont été fortes en Chine (+12,2%) et en Inde (+13,3%). La zone Amérique du Sud (dont le Brésil représente à lui seul 44% du marché de la télévision) qui représente 7,8% du marché mondial, la progression d’ensemble à été de 12,8%.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

lundi 17 janvier 2011

CHINE-CROISSANCE. La croissance chinoise en 2010 sera de 10%


Les autorités ont indiqué que la hausse du PIB serait à deux chiffres l’année dernière.
Selon le gouvernement et la Banque populaire de Chine, la croissance du PIB chinois aura été de 10% en 2010. Ce chiffre est conforme à ce qu’avait annoncé les divers prévisionnistes au sein des organisations internationales comme la Banque mondiale, le FMI (Fonds monétaire international) ou encore l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
Nicolo Morfino
© 2011 LesNouveauxMondes.org

dimanche 16 janvier 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Chine-Etats-Unis, vers un véritable G2? / Pour les Américains, la Chine plus importante que l’Europe / L’Inde achète beaucoup d’Airbus mais manque d’aéroports et de pilotes! / Après la Chine, le Japon aide la zone euro


Américains et Chinois ont, tout d’abord, nié qu’ils voulaient mettre en place un groupe de deux (G2) qui gouvernerait le monde. Mais ils n’ont pu empêcher que celui-ci se mette en place de facto sans pour autant être omnipotent. Aujourd’hui, les deux pays sont de plus en plus enclins à estimer que ce partenariat volontaire pourrait leur être bénéfique, être un accord gagnant-gagnant. La visite du Hu Jintao, le président chinois, aux Etats-Unis, la semaine qui vient, donnera une indication sur la volonté d’aboutir et sur les efforts que chaque partie compte faire pour y parvenir.
Les peuples des deux grandes puissances semblent désormais convaincus que la mondialisation sera rythmée par la relation sino-américaine. Ainsi, un sondage du Pew research center montre que la zone Asie est plus importante que la zone Europe pour les Etats-Unis (47% contre 37%). C’est une première lourde de conséquences, notamment pour une Europe qui risque d’être marginalisée. Et pour 58% des Américains, il faut construire une relation plus forte avec la Chine (53% estimant qu’il faut être plus dur en ce qui concerne les problèmes commerciaux et économiques). Il y a même 47% des sondés qui estiment que la Chine est la puissance économique dominante contre seulement 31% qui pensent que ce sont les Etats-Unis.
Quid de l’Europe et du G7, quid du Bric(s) dans cette configuration qui se dessine lentement et même du G20? Si les Etats-Unis et la Chine ont des intérêts évidents à traiter l’un avec l’autre, ils en ont tout autant à garder leurs alliés et des forums alternatifs de discussion qui leur permettront, quand cela est nécessaire, de faire pression l’un sur l’autre et réciproquement. Cela dit, la mondialisation, si elle demeurera une question débattue mondialement, le sera aussi et, peut-être prioritairement, au sein de ce G2 dans un avenir proche sauf bouleversement géopolitique et économique.
La compagnie aérienne indienne IndiGo, spécialisée dans les vols intérieurs vient de passer commande de 180 Airbus A320. Une commande record dans les annales de l’aviation qui permet à l’européen Airbus de repasser devant l’américain Boeing dans ce jeu à deux qui devrait devenir dans les années à venir un jeu à concurrents multiples avec l’arrivée des Chinois et la montée en puissance des Canadiens et des Brésiliens, en attendant peut –être le retour des Russes.
Néanmoins, la question du développement du transport aérien en Inde n’est pas le manque d’avions ni celui du manque de passagers, ces derniers étant en constante augmentation chaque année, mais un manque d’infrastructures aéroportuaires flagrant tout autant qu’un manque de pilotes bien formés. La balle est dans le camp du gouvernement indien qui s’est fixé comme une priorité le développement des infrastructures de transport et d’énergie dans son plan qui court jusqu’en 2012 mais dont les objectifs seront certainement reconduits pendant encore de nombreuses années.
La survie de l’Euro intéresse la planète entière ce qui est une des raisons qui permet de dire que la monnaie unique ne disparaîtra pas de sitôt. Après les encouragements de Washington aux Européens à défendre leur monnaie et leur espace financier communs, après les annonces et les investissement de la Chine dans la dette des pays de la zone Euro et de l’achat de la devise européenne, voici le Japon qui a indiqué qu’il allait acquérir plus de 20 % des premières obligations émises par le Fonds européen de stabilité financière. Cette soudaine annonce est, selon les experts, une volonté du Japon de montrer sa solidarité avec l’Europe, un de ses principaux clients, une volonté de participer à la relance d’un marché vital pour ses exportations et donc son industrie ainsi qu’un désir de montrer aux Européens qu’il n’y a pas que les Chinois qui se préoccupent de leur avenir. Car, même à des milliers de kilomètres, la rivalité Chine-Japon est bel et bien vivace…
Alexandre Vatimbella
© 2010 LesNouveauxMondes.org

samedi 15 janvier 2011

MONDIALISATION-CHINE/ETATS-UNIS-ECONOMIE. Timothy Geithner pour de nouvelles relations sino-américaines


Le secrétaire au Trésor des Etats-Unis veut relancer le dialogue avec Pékin pour un bénéfice commun entre les deux grandes puissances.
La Chine et les Etats-Unis cherchent à pacifier leurs relations, notamment économiques, afin d’en faire un challenge gagnant-gagnant. La prochaine visite du Président chinois, Hu Jintao, à Washington, la semaine prochaine, devrait y être largement consacrée. En attendant, les officiels des deux côtés du Pacifique multiplient les déclarations en ce sens sans pour autant faire des concessions sur le fond.
Derniers en date, les propos apaisants du secrétaire au Trésor de l’Administration Obama, Timothy Geithner lors d’un discours à l’université John Hopkins dont il a été un des étudiants. Pour celui qui a pourfendu la politique économique chinoise avant même sa prise de fonction, la Chine et les Etats-Unis ont tout à gagner dans le succès de l’autre et devraient être plus que des rivaux. Néanmoins, il a rappelé les revendications traditionnelles américaines, que la Chine libéralise son économie, qu’elle abaisse ses barrières protectionnistes vis-à-vis des produits américains, qu’elle arrête de manipuler sa monnaie et qu’elle sévisse contre l’appropriation illégale de la technologie US par des entreprises chinoises.
Le but est de rééquilibrer le commerce entre les deux pays en augmentant les importations américaines en Chine grâce à la croissance de sa consommation intérieure de celle-ci. En résumé, Timothy Geithner préférerait que la Chine investisse dans son marché domestique plutôt que dans les subventions à ses exportations. Pas sûr que le gouvernement chinois entende cet appel. En tout cas, pas tout de suite même si a forte inflation que devrait connaître le pays cette année devrait l’y encourager.
Alexandre Vatimbella
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vendredi 14 janvier 2011

RUSSIE-ECONOMIE. 2010: Déficit budgétaire en baisse


Avec la sortie de crise et la remontée des prix des matières premières énergétiques, les finances publiques russes ont été moins touchées que l’année précédente.
Selon les statistiques officielles, le déficit budgétaire de la Russie s’est établi à 3,9% du PIB en 2010, soit un petit peu plus que ce que prévoyait le Premier ministre, Vladimir Poutine, mais un peu moins que les prévisions du ministère de l’Economie. Au début de l’année 2010, celui estimait qu’il se monterait à 5% et continuait à prévoir un taux autour de 4,3% dernièrement. Mais la hausse des prix du pétrole et du gaz ont permis des rentrées d’argent plus fortes dans les caisses de l’Etat.
Rappelons tout de même que les comptes publics de la Russie ont été pendant une décennie, avant la crise économique, excédentaires. Ceci a d’ailleurs permis au pays de rembourser toutes ses dettes extérieures. Certains spécialistes avaient critiqué ce remboursement anticipé, estimant que cet argent aurait du servir à irriguer la machine économique. Mais le gouvernement voulait à l’époque démontrer que la Russie était de retour parmi les grands de ce monde et qu’elle n’était l’otage de personne.
Jean-Louis Pommery
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jeudi 13 janvier 2011

MONDIALISATION-ECONOMIE. Croissance mondiale de 3,3% en 2011 selon la Banque mondiale


L’organisation internationale vient de publier ses prévisions pour les années 2010-2012. Après une forte hausse l’année dernière, cette année devrait marquer un léger repli et l’année prochaine devrait être meilleure.
Selon la Banque mondiale le taux de croissance du PIB mondial sera de 3,3% en 2011 contre 3,9% en 2010 et de 3,6% en 2012. Ce sont les pays en développement qui tireront cette croissance avec des taux de 6% en 2011 et 6,1% en 2012 contre 7% en 2010, Les pays à revenu élevé, quant à eux ne verront leur PIB croître que de 2,4% en 2011 et de 2,7% en 2012 contre 2,8 % pour 2010.
C’est la région Asie de l'Est-Pacifique, dont le PIB a cru de 9,3% en 2010, qui a était à l’origine de la reprise mondiale avec évidemment la Chine en locomotive (+10 % de croissance et un gonflement de 35 % des importations). Le reste de la région a connu une hausse de son PIB de 6,8 %. En 2011 le taux de croissance devrait être de 8% et de 7,8% en 2012. Vient ensuite la région de l’Asie du Sud avec un taux de croissance de 8,7% en 2010 et une hausse moyenne du PIB de 7,9 % sur la période 2011-2012, avec, ici, une locomotive appelée Inde.
Commentant ces chiffres, Justin Yifu Lin, économiste en chef de la Banque mondiale estime que «sur un plan positif, la forte expansion de la demande intérieure dans les pays en développement tire l'économie mondiale; toutefois les difficultés qui persistent dans le secteur financier de certains pays à revenu élevé continuent de menacer la croissance et nécessitent l’adoption immédiate de mesures gouvernementales».
Louis-Jean de Hesselin
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mercredi 12 janvier 2011

RUSSIE-INFLATION. L’inflation n’a pas baissé en 2010 malgré les espoirs des autorités


La Russie a connu une hausse des prix identiques en 2010 à celle de 2009 alors que les prévisions annonçaient une baisse.
L’inflation a été de 8,8% en 2010 en Russie selon les premiers chiffres officiels publiés par Moscou. C’est exactement le même taux que celui de 2009 alors que le gouvernement prévoyait que la décrue de la hausse des prix se poursuivrait l’année dernière (l’inflation était de 13,3% en 2008).
Mais le redémarrage de la croissance a créé une tension sur les prix comme dans tous les grands pays émergents, la baisse d’activité en 2009, due à la crise économique mondiale, ayant permis, a contrario, une décélération de l’inflation. De plus, le pays a été confronté à une canicule sans précédent au cours de l’été avec de gigantesques feux de forêts. Cette catastrophe naturelle a eu des répercussions négatives sur les récoltes et donc sur le prix des denrées alimentaires.
Jean-Louis Pommery
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mardi 11 janvier 2011

MONDIALISATION-BRESIL-CHINE-MONNAIE. Le Brésil accuse la Chine et les Etats-Unis de manipuler leurs monnaies


Le gouvernement brésilien, toujours furieux devant l’appréciation de sa monnaie, veut saisir l’OMC pour punir ceux qu’il nomme «les pires responsables» de cette situation.
Le Brésil ne décolère pas depuis des mois devant la manipulation des monnaies de la part de plusieurs pays. Pendant longtemps, sous le règne de Lula da Silva, les attaques étaient centrées quasi-uniquement sur les Etats-Unis. La prise de fonction de Dilma Rousseff en tant que présidente aurait-elle changé la donne? En tout cas, Guido Mantega, le ministre de l’Economie critique maintenant à égalité les Américains et les Chinois. Ces derniers sont considérés par la communauté internationale comme les plus grands manipulateurs mais le Brésil souhaitait jusqu’à présent ménager son partenaire dans le club du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) et son premier partenaire commercial.
Cette stratégie qui n’a donné aucun résultat, la Chine n’ayant fait aucun acte concret pour freiner la montée du real brésilien face à sa monnaie, le yuan, les autorités brésiliennes, très inquiètent pour leurs exportations et par la multiplication des capitaux spéculatifs qui se portent sur son marché financier, a décidé de réagir.
Selon Guido Mantega, «c'est une guerre des devises qui est en train de tourner à la guerre commerciale. (…) Nous avons d'excellentes relations commerciales avec la Chine (...) mais il y a quelques problèmes. (…) Bien sûr, nous souhaitons voir une réévaluation du yuan».
Quant au dollar, le ministre estime que le déficit de la balance commerciale américano-brésilienne en défaveur de son pays est le fruit d’une politique monétaire mise en place par Washington. Et il a indiqué qu’il allait porter l’affaire de la manipulation du dollar et du yuan devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce).
Alexandre Vatimbella
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lundi 10 janvier 2011

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Excédent commercial de 183,1 milliards de dollars en 2010


Exportations et importations au plus haut, le commerce extérieur de la Chine continue à bien se porter malgré les difficultés de ses partenaires.
En 2010, l’excédent commercial de la chine s’est monté à 183,1 milliards de dollars selon les chiffres officiels qui viennent d’être publiés. Un bon chiffre du à une progression des exportations de 17,9% par rapport à 2009. Mais si le volume des exportations est à son plus haut niveau, celui des importations l’est également, même s’il demeure en deçà des souhaits des principaux partenaires commerciaux du pays, l’Union européenne et les Etats-Unis.
Alexis Levé
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dimanche 9 janvier 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. L’Europe se vend sans amour propre à la Chine / La lutte contre l’inflation, grande cause des émergents / La Chine espionne l’industrie française / Les Etats-Unis en mal d’innovation


La tournée de Li Keqiang, cette semaine, en Europe a été l’occasion pour le vice-premier ministre chinois de porter la bonne parole de Pékin aux pays européens dans le plus grand doute sur leur avenir. Ses visites en Espagne, en Grande Bretagne et en Allemagne ont été l’occasion d’un accueil amical dans l’espoir de juteux contrats, comme d’habitude, mais aussi, et c’est nouveau, d’une aide économique et financière. Quelle belle revanche pour l’Empire du milieu humilié par les européens à la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle, pays sous-développé au sortir de la deuxième guerre mondiale, et qui va devenir le principal banquier d’une Europe, autrefois arrogante et bien peu fière aujourd’hui d’accepter des milliards de dollars d’un pays où règne un parti unique et où un régime autoritaire bride les libertés fondamentales…
L’inflation devrait bien être le problème numéro un des grands pays émergents au cours de l’année 2011, surtout si leur croissance continue à atteindre des sommets comme l’annoncent les différents prévisionnistes. Ainsi, au moment où l’Inde annonce une hausse de son PIB de 9% à 10% pour cette année, les prix alimentaires s’envolent à nouveau après des pluies tardives qui remettent en question les bonnes récoltes prévues après une bonne mousson. Au Brésil, l’inflation n’avait jamais été aussi haute depuis 2004 et les autorités monétaires devraient à nouveau intervenir. La Chine, de son côté, a mis en place tout un arsenal pour éviter un dérapage des prix.
La Chine est également dans l’actualité pour être fortement suspectée d’avoir espionnée Renault et pour avoir réussi à voler des secrets importants concernant les futurs véhicules électriques de la marque française. Ainsi, trois de ses cadres auraient touché de l’argent contre des brevets sur des batteries. Renault a investi quatre milliards d’euros dans la mise au point d’une voiture électrique compétitive et a déjà déposé 56 brevets (et devraient en déposer une centaine d’autres). Ce ne serait guère étonnant tellement les entreprises chinoises ont besoin des technologies de pointe des occidentaux pour se développer et franchir un palier dans la qualité de leurs produits. Et comme elles ne parviennent pas à les acquérir légalement, ni même en forçant les entreprises étrangères à leur donner leurs dernières innovations contre une entrée sur le marché chinois, il reste à les acquérir illégalement. Comme l’a expliqué un spécialiste de la question à l’AFP, «Les grandes entreprises chinoises ont de gros budgets recherche et développement, dont une partie est utilisée pour faire du renseignement avec d'importants budgets pour acheter les gens». Rappelons, toutefois, que l’espionnage industriel est une activité internationale et que pas un seul pays au monde n’y échappe en tant qu’espion et espionné…
Selon la Fondation américaine pour les Technologies de l'Information et l'Innovation (ITIF), les Etats-Unis occupent la sixième place des pays les plus compétitifs en matière d'innovation. Et, en prenant les dix dernières années, le pays ne se classe plus que quarantième en matière de progression de sa compétitivité! Rappelons que les Américains régnaient en maître dans le domaine de l’innovation à la fin des années 1990. Selon l’ITIF, cela provient d’une adaptation insuffisante de l’économie US à la globalisation. De même, la capacité d’innovation du pays est moins prégnante vis-à-vis de ses concurrents. D’autres rapports disent à peu près la même chose et les pouvoirs publics, conscients du problème, tentent de relancer la machine à innover. Cependant, un des programmes phares de Barack Obama en la matière, la création de millions d’emplois verts, n’a pu voir le jour et aura du mal à être mis en route maintenant que les républicains sont majoritaires à la Chambre des représentants, eux qui se sont opposés depuis le début à la mis en place de ce plan. Néanmoins, la Silicon Valley et les autres lieux innovants des Etats-Unis travaillent sur des projets qui pourraient inverser cette tendance au déclin.
Alexandre Vatimbella
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samedi 8 janvier 2011

BRESIL-INFLATION. L’inflation élevée a fait son retour en 2010 au Brésil


Depuis six ans, la hausse des prix n’avaient pas été aussi élevées.
Le taux d’inflation du Brésil s’est monté en 2010 à 5,91%. En 2009, il avait été de 4,31%. Et il faut remonter à 2004 pour voir un chiffre plus élevé, 7,6%. Du coup, une intervention prochaine de la Banque centrale brésilienne pour relever ses taux d’intérêt et limiter la masse monétaire n’est pas à exclure. Mais le gouvernement de Dilma Rousseff devra trouver la bonne solution en 2011 pour éviter un dérapage des prix sans casser la dynamique de la croissance.
Jean-Louis Pommery
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vendredi 7 janvier 2011

MONDIALISATION-ALIMENTATION. Les prix des denrées alimentaires flambent


Intempéries et mauvaises récoltes pèsent sur les prix des aliments dans le monde sur fond d’une augmentation de la précarité.
Ce ne sont pas encore les émeutes de la fin que l’on a connue en 2007 et 2008. Pour autant, de nombreux mécontentements et manifestations commencent à voir le jour dans les pays en développement et émergents suite aux hausses importantes des prix alimentaires. Ces hausses viennent des intempéries et des mauvaises récoltes sur fond de croissance de la population mondiale dont une grande partie vit dans la précarité. Ainsi, l'indice des prix alimentaires mondiaux de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a atteint un niveau record en décembre 2010.
Cette tension sur les prix est particulièrement forte en Inde. Le pays est toujours à la merci de problèmes d’approvisionnement et de distribution de nourriture aux plus pauvres. Alors que les moussons semblaient annoncer une année calme dans le secteur alimentaire, les conditions atmosphériques mauvaises ont fait exploser le budget alimentaire des familles. Et le spectre d’une forte inflation est de nouveau à l’ordre du jour avec une nouvelle intervention de la Banque de réserve indienne qui devrait relever bientôt ses taux d’intérêt.
A noter que la Banque mondiale, par la voix de son président, Robert Zoellick, espère que les Etats éviteront de mettre en place des mesures protectionnistes: «la réponse à la volatilité des prix alimentaires ne réside pas dans la mise en accusation ou dans le blocage des marchés, mais dans leur meilleure utilisation».
Alexandre Vatimbella
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jeudi 6 janvier 2011

MONDIALISATION-EMERGENTS-ENTREPRISES. Les entreprises des pays émergents multiplient les fusions-acquisitions


Selon les chiffres publiés par Thomson Reuters, elles ont réalisées 33,2% de ces opérations en 2010.
Les entreprises des pays émergents continuent à monter en puissance au niveau mondial. Ainsi, en 2010, elles ont réalisées 33,2% du total des opérations de fusions-acquisitions dans le monde pour un montant de 806 milliards de dollars.
C’est évidemment la Chine et son économie florissante qui se taille la part du lion avec plus de 3.000 transactions pour un montant de 131 milliards de dollars suivie par le Brésil (104,2 milliards de dollars) et la Russie (66,5 milliards de dollars).
Alexis Levé
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mercredi 5 janvier 2011

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Les Etats-Unis demandent à la Chine un rééquilibrage de leurs relations économiques


Le ton est donné dès le début de l’année par l’Administration Obama qui veut faire pression sur Pékin pour réduire les déséquilibres entre les deux pays.
Yan Jiechi, le ministre des Affaires étrangères de la Chine, lors d’une visite à Washington pour préparer le prochain sommet qui s’y tiendra entre Barack Obama, le président américain, et Hu Jintao, le président chinois, a pu prendre la température de ce que sera la politique des Etats-Unis vis-à-vis de son pays en 2011.
Celle-ci peut se résumer, en matière économique, en un rééquilibrage tant en matière monétaire qu’en matière commerciale. Ainsi, les officiels de l’Administration Obama qu’il a rencontrés lui ont redit l’importance d’une réévaluation du yuan face au dollar et d’une ouverture plus grande du marché chinois aux produits américains sans parler de la fin de mesures de protectionnisme dénoncées à période répétées par Washington.
Pékin a rapidement réagit à ces demandes en reprenant une argumentation jusque là utilisée par des économistes occidentaux sur la faible valeur ajoutée chinoise des produits assemblés dans l’Empire du milieu et réexportés ensuite aux Etats-Unis d’où beaucoup d’entre eux proviennent. De même, le gouvernement chinois s’est contenté de redire qu’une forte réévaluation du yuan ne permettrait pas de régler le problème du déficit de la balance commerciale U.S., ni du fort taux de chômage touchant la population américaine.
Alexandre Vatimbella
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