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samedi 30 octobre 2010

CHINE-SOCIAL. Pékin veut s’attaquer à l’injustice sociale les cinq prochaines années


C’est un thème récurrent du Parti communiste chinois, combler le fossé entre les riches et les pauvres qui ne cesse cependant de se creuser.

Le prochain plan quinquennal 2011-2015 discuté actuellement en Chine devrait essayer de s’attaquer de front à l’injustice sociale. Car si la rhétorique du Parti communiste est de dénoncer une croissance qui laisse de côté les pauvres citadins et les ruraux, aucun plan d’envergure n’a pourtant été mis en route et les inégalités deviennent de plus en plus fortes avec des riches de plus en plus riches et des pauvres qui s’appauvrissent. Selon l’agence de presse officielle Xinhua, le gouvernement veut «augmenter les revenus des habitants, promouvoir l'emploi, élever le seuil du salaire minimum, assurer le paiement en temps des salaires aux travailleurs et renforcer le rôle des taxes dans la régulation des revenus excessifs». Reste à savoir si des moyens suffisants suivront pour que ces velléités de justice sociale soient autre chose que de la propagande.

Alexis Levé

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vendredi 29 octobre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. La perception de la corruption toujours forte dans le monde


Le classement 2010 de Transparency international montre que les petits pays s’en sortent mieux que les grandes nations.

L’organisation non-gouvernementale Transparency international vient de publier son nouveau classement de «perception de la corruption» qui, à partir de plusieurs paramètres, tente d’évaluer le degré de corruption dans les 178 pays étudiés.

Les Etats-Unis sont classés 22°, juste devant la France qui est 25°. Les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) se situent tous au-delà de la soixantième place avec le Brésil 69°, la Chine 78° (avec, toutefois Hong Kong à la 13° position), l’Inde 87° et la Russie 154°. Les dix premiers sont des petits pays par leurs populations. On trouve ainsi premiers ex-aequo, le Danemark, la Nouvelle Zélande et Singapour puis la Finlande, la Suède, le Canada, les Pays Bas, l’Australie, la Suisse et la Norvège.

Jean-Louis Pommery

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jeudi 28 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-MATIERES PREMIERES. La Chine affirme ne pas vouloir utiliser ses terres rares comme outil de marchandage


Alors que Pékin explique un peu partout que le pays doit protéger ses matières premières stratégiques, une déclaration du ministère de l’industrie se veut apaisante.

Le quasi-monopole de la Chine sur les terres rares qui sont indispensables pour les entreprises de hautes technologies dans le monde entier sera-t-il au cœur d’une grave crise internationale depuis que Pékin a décidé de rationner ses exportations? En tout cas, l’Europe, les Etats-Unis et le Japon ont déjà exprimé leurs inquiétudes à ce sujet en critiquant durement la position du gouvernement chinois qui indique, de son côté, qu’il veut simplement protéger les approvisionnements de ses propres entreprises. Personne n’est dupe de cette explication, la Chine considérant ses terres rares comme une sorte de pétrole qui lui permet de réguler à son avantage le marché mondial tout en faisant monter les prix.

Dans cette confrontation entre le principal producteur mondial (suite à l’abandon de la production dans les autres pays du monde du fait du coût plus élevé d’extraction), la Chine vient de tenter de calmer le jeu en déclarant, par la voie du ministère de l’industrie qu’elle n’utiliserait son quasi-monopole comme un outil de marchandage. Reste qu’il faudra plus que des mots pour rassurer la communauté internationale sur les intentions chinoises en la matière. Quoiqu’il en soit, de nombreux projets à travers le monde pour rouvrir des exploitations de terres rares sont en cours.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 27 octobre 2010

INDE-ECONOMIE. Le gouvernement indien espère approcher bientôt un taux de croissance de 10%


La bonne santé de l’économie indienne a rendu New Dehli optimiste avec une volonté d’une hausse du PIB à deux chiffres.

C’est l’espoir affiché depuis quelques années du gouvernement indien, installer la croissance annuel de l’économie à 10%, ce qui permettrait, selon ses experts, ce fameux vrai décollage du pays tout entier pour sortir les régions les plus pauvres d’un sous-développement endémique alors que les centres urbains, eux, ont un niveau de vie de plus en plus élevé. Et la bonne santé économique de l’Inde a rendu optimiste les autorités publiques qui, par la voix du ministre des Finances, estime que le taux de croissance sera, pour l’année fiscale 2010-2011 proche des 8,5% et que le seuil des 9% suivra. La suite devrait être l’objectif des 10%.

Dans le même temps, Pranab Mukherjee a affirmé que le déficit budgétaire du pays passerait de 6,7% à 5,5% en mars 2011, fin de l’année fiscale. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé un bond des exportations en septembre de 23,2% par rapport au même mois de l’année 2009 (qui avait été un mauvais mois en pleine crise économique). L’Inde espère néanmoins une hausse de ses exportations de 15% en 2010-2011 pour un montant de 200 milliards de dollars.

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 26 octobre 2010

RUSSIE-SOCIAL. Le ministre russe des finances estime impossible de financer une hausse des dépenses sociales


Selon Alexeï Koudrine les finances de l’Etat ne permettent plus de largesses en matière sociale.

Le ministre des finances russe, Alexeï Koudrine a estimé que le pays ne pourrait pas financer une hausse des dépenses sociales sauf à augmenter les impôts au niveau régional et fédéral. Il a ainsi rappelé que le budget de l’Etat était déficitaire depuis la forte récession qui a touché la Russie en 2009. Cela concerne, entre autres, le système de retraite qui devient de plus en plus déséquilibré, à la fois, par l’augmentation des pensions décidées par Vladimir Poutine chaque année mais également par un nombre de plus en plus importants de retraités et une démographie qui devient de plus en plus déséquilibrée, le pays devant perdre plusieurs millions d’habitants dans les décennies à venir suite à un taux de fécondité extrêmement bas.

Jean-Louis Pommery

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lundi 25 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Les Etats-Unis et la Chine revendiquent chacun une victoire à l’OMC contre l’autre!


A propos de subventions aux exportations, Pékin et Washington affirment avoir été entendus par l’Organisation mondiale du commerce. Le problème, c’est que les deux étaient adversaires dans cette affaire…

Dans leurs différends commerciaux qui finissent devant les instances de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine et les Etats-Unis ont clamé victoire, l’une et les autres, après un jugement à propos de droits de douane instaurés par Washington sur des tubes en carbone et en acier, des emballages et des pneus chinois vendus sur le territoire américain.

Pour l’Administration Obama, par la voie de son représentant auprès de l’OMC, Ron Kirk, «l'organe de règlement des différends a tranché en faveur des Etats-Unis dans un contentieux soulevé par la Chine concernant des mesures antidumping et antisubventions appliquées par le département du Commerce américain» qui a ajouté qu’il s’agissait d’une «victoire importante pour les travailleurs et les groupes américains touchés par des importations à des prix injustes».

Petit problème, la Chine a également estimé qu’elle avait remporté la victoire dans cette affaire qu’elle a elle-même porté devant l’OMC estimant que les droits de douane étaient illégaux. Ainsi, selon le ministère du Commerce chinois cité par l’agence de presse officielle Xinhua «la Chine se félicite de la décision prise par l'Organisation mondiale du Commerce qui juge l'imposition par les Etats-Unis, de droits antidumping et compensateurs sur quatre types d'importations chinoises, incompatible avec les règles de l'OMC».

Malgré tout, la Chine indique également de manière beaucoup plus laconique qu’elle étudiera le rapport avec précision afin de se mettre en conformité avec celui-ci… Rappelons, néanmoins, que les décisions parfois alambiquées de l’organisation internationale permettent à chaque partie de clamer victoire. Ce fut le cas, encore récemment, dans le différend opposant l’Europe et les Etats-Unis à propos de leurs subventions respectives à Airbus et Boeing.

Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-AGRICUTLURE. Selon Poutine, la production agricole a baissé de 10%


Le Premier ministre russe a fait le bilan provisoire de la sécheresse de cet été.

Pour Vladimir Poutine, au cours de neuf premiers mois de 2010, la production agricole de la Russie a baissé de 10%. Le Premier ministre a indiqué que ce recul était du à l’extrême sécheresse qui a frappé la Russie au cours de l’été. Il a pris comme exemple la production de blé où la superficie cultivé pour les blés d'automne est de 13,2 millions d'hectares cet octobre contre 16,8 millions l’année précédente. Le gouvernement va aider les agriculteurs dans la difficulté et les exportations de céréales sont toujours interdites.

Louis-Jean de Hesselin

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samedi 23 octobre 2010

INDE-COMMERCE. L’Inde veut devenir le premier marché mondial du diamant


Avec l’inauguration d’une nouvelle bourse du diamant, le pays a l’ambition d’être la première place au monde en matière de commerce diamantaire.

Première au monde pour son industrie diamantaire, l’Inde souhaite devenir dans les années à venir, la première place commerciale mondiale pour le négoce des diamants. C’est à cette effet que vient d’être inaugurer, courant octobre une nouvelle bourse diamantaire dans un large complexe ultramoderne de Bombay. La chance de l’Inde de réaliser cet objectif ambitieux est que l’achat de diamants par les particuliers se déplace des Etats-Unis et de l’Europe vers l’Asie et notamment la Chine. Néanmoins, cette dernière est déjà entrée en concurrence avec l’Inde en se fournissant directement auprès des pays africains producteurs avant de faire tailler les diamants par les industriels indiens.

Louis-Jean de Hesselin

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vendredi 22 octobre 2010

CHINE-ECONOMIE. Croissance à la baisse et inflation à la hausse


Les dernières statistiques officielles montrent une légère décélération de la hausse du PIB et une hausse des prix plus préoccupante.

La croissance du PIB chinois au troisième trimestre a été de 9,6% selon les chiffres que vient de publier le gouvernement chinois. Dans le même temps, le taux d’inflation a été de 3,6% en septembre (2,9% depuis le début de l’année).

Si Pékin peut se féliciter d’une croissance moins forte mais néanmoins robuste, en revanche, les autorités restent inquiètent quant à un possible dérapage des prix même si elles se montrent confiante actuellement et qu’elles ont pris des mesures afin de restreindre la masse monétaire. Ces mesures sont néanmoins souvent inefficaces, notamment en matière de crédit, de nombreux prêts se faisant en dehors du système bancaire ou en dehors de tout contrôle de l’administration centrale.

Alexis Levé

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jeudi 21 octobre 2010

MONDIALISATION-BRESIL-MONNAIE. Le Brésil mécontent de ne pouvoir contrôler le cours de sa monnaie


Soumis aux décisions de Washington et de Pékin, le gouvernement brésilien distribue blâmes et satisfécits aux deux grandes puissances mais ne peut empêcher pas le real d’être à ses plus hauts niveaux.

Un blâme pour Washington pour la baisse du dollar et les mesures prévues par la banque centrale, la Fed, d’injecter des liquidités dans l’économie américaine. Un satisfécit pour Pékin qui a relevé son taux de crédit de référence dans l’espoir de limiter les liquidités et empêcher l’inflation en Chine. Voilà les deux dernières interventions du ministre brésilien de l’économie, Guido Mantega. Evidemment, il ne s’agissait pas de s’immiscer dans la politique des deux grandes superpuissances économiques mais de rappeler une nouvelle fois que la sous-évaluation du yuan chinois et du dollar américain vis-à-vis du real brésilien avait des conséquences négatives pour la croissance du Brésil. Néanmoins, les bons et mauvais points distribués ne changeront sans doute pas grand-chose aux décisions prises par les gouvernements chinois et américains. Du coup, le Brésil s’est résolu à augmenter la taxe sur l’achat des obligations brésiliennes à court terme par des investisseurs étrangers en vue de réaliser des profits en jouant sur les taux de change. Mais cette décision, malgré les dires du ministre, peut avoir, à la longue, un effet néfaste sur l’investissement des capitaux étrangers dans le pays. D’où les appels à trouver une issue internationale à ce que le ministre a baptisé «guerre des monnaies» et dont le real est, pour l’instant, un des principaux perdants en voyant son cours continuer à monter…

Louis-Jean de Hesselin

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RUSSIE-INFLATION. Le gouvernement russe prévoit une inflation autour de 7% en 2011


Selon les estimations du Kremlin, la hausse des prix devrait être moins importante l’année prochaine.

Alors que la Russie escomptait contenir l’inflation à 6%, voire même moins, cette année, la sécheresse dramatique qu’a connue le pays et ses conséquences ont empêché les autorités de parvenir à ce but initial. Du coup, la hausse des prix devrait s’établir autour des 8%. Pour 2011, le gouvernement estime qu’il peut parvenir à un chiffre de 7%. De son côté, Vladimir Poutine, le Premier ministre, est même beaucoup plus optimiste puisqu’il table sur un taux de 6,3%.

Jean-Louis Pommery

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mercredi 20 octobre 2010

MONDIALISATION-INTERNET. Le nombre d’internautes sera de 2 milliards fin 2010


Selon l’Union internationale des télécommunications, le nombre d’utilisateurs du Web a augmenté de plus de 225 millions cette année.

Un rapport de l’IUT (Union internationale des télécommunications) indique que le nombre d’internautes se montera à deux milliards à la fin 2010 dans le monde. Ceci représente une augmentation de 226 millions d’utilisateurs de la toile cette année et un doublement (un milliard de plus), ces cinq dernières années.

Dans le détail, 162 millions des nouveaux connectées résident dans des pays avancés (71% de leurs habitants sont connectés contre 21% des pays en voie de développement. 65% des personnes sont connectées en Europe, 55% sur le continent américain, 21,9% dans la zone Asie-Pacifique, et 9,6% en Afrique, selon l'UIT.

Nicolo Morfino

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mardi 19 octobre 2010

CHINE-ECONOMIE. Le Parti communiste chinois plaide pour «une société modérément prospère»


Pékin a toujours choisi des formules très imagées pour qualifier sa politique. C’est de nouveau le cas pour le plan quinquennal 2011-2015.

Le but du prochain plan quinquennal de la Chine – qui couvrira la période 2011-2015 – sera la construction d’une «société modérément prospère» selon les dires même du Parti communiste qui en discute le contenu actuellement. Ainsi que l’explique le communiqué publié par le comité central du PC, il convient «d’approfondir la réforme et l'ouverture, et de sauvegarder et d’améliorer le niveau de vie du peuple, afin d'établir une base décisive nécessaire à la construction d'une société modérément prospère».

Pour cela, le pays «doit s'adapter aux changements des situations intérieures et internationales» car il se trouve « dans une période importante riche en opportunités stratégiques pendant laquelle il peut réaliser énormément de chose. La nation fait face à la fois à des opportunités historiques précieuses et à des risques et défis prévisibles et imprévisibles». Dans ce cadre, «la Chine continuera à augmenter les revenus de ses habitants, renforcera la construction sociale, et approfondira la réforme et l'ouverture».

Si l’on peut être surpris d’une ambition aussi modeste, il faut se rappeler que Pékin a tout intérêt, vis-à-vis du monde mais aussi de sa population, à montrer que la Chine a besoin encore de se développer et qu’elle n’est pas encore la grande puissance qui possède des devoirs dans la gouvernance mondiale… sauf quand cela l’arrange!

Alexandre Vatimbella

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lundi 18 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Washington étudie les subventions à l’industrie verte chinoise mais reporte son rapport sur la manipulation des devises


Encore un pas de deux de la part des Etats-Unis vis-à-vis des pratiques commerciales chinoises qui évitent officiellement d’accuser Pékin de manipuler sa monnaie mais lance une procédure sur des subventions illégales.

Selon le syndicat américain des travailleurs de la métallurgie, l’USW, la Chine subventionnerait de manière extrêmement importante son industrie énergétique verte. Ainsi plus de 216 milliards de dollars de subventions auraient été accordés aux fabricants de technologies visant à réduire les émissions carbonées, une somme record qui représenterait la moitié des subventions mondiales à ce secteur et plus du double des subventions américaines. La plainte déposée par l’USW auprès du gouvernement américain pour que celui-ci saisisse officiellement l’OMC (Organisation mondiale du commerce) d’une plainte pour financement illégal est, actuellement, l’objet d’une procédure par le secrétariat au Commerce. La Chine a réagit à cette accusation en lui déniant tout fondement.

Cependant, Pékin a un motif de satisfaction dans son bras de fer commercial avec les Etats-Unis. En effet, comme au mois de juin dernier, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a décidé de reporter la parution à la deuxième moitié du mois de novembre du rapport sur la manipulation des devises qui devaient nommément mettre en cause la Chine en l’accusant de sous-évaluer le yuan. Ce report a été expliqué par les prochaines réunions internationales dont le sommet du G20 en Corée du Sud les 11 et 12 novembre qui permettront peut-être de débloquer la situation. Sans doute, aussi, le fait que le yuan se soit réévaluer de 3% ces trois derniers par rapport au dollar (mais pas à l’euro…) a du jouer dans la volonté de chercher encore un accord avant de passer aux mesures de rétorsions de la part de Washington, même si cette hausse est évidemment jugée trop faible par l’Administration Obama.

Alexandre Vatimbella

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samedi 16 octobre 2010

RUSSIE-TOURISME. Le gouvernement russe veut développer un tourisme de masse


Pays parmi les plus chers du monde et les moins accueillants pour les touristes, la Russie va adopter un plan quinquennal pour changer tout de fond en comble au grand scepticisme des professionnels du secteur.

La Russie devrait adopter bientôt un plan de cinq ans qui, à l’horizon 2016, devrait en faire un pays touristique capable, selon les vœux du gouvernement, d’accueillir quarante millions d’étrangers contre… moins de 2,5 millions aujourd’hui! C’est dire si l’ambition est forte et la tâche s’annonce ardue.

Pour ce faire, le plan prévoit le développement d’infrastructures, notamment hôtelières, actuellement vétustes ou inexistantes, la formation de spécialistes de hauts niveaux et une grande campagne publicitaire à l'étranger. Le budget de ce programme se monterait à 8,5 milliards d'euros.

Jean-Louis Pommery

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vendredi 15 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Pour James Galbraith, la Chine et les Etats-Unis sont condamnés à travailler ensemble


Lors d’une conférence organisée par la Fondation franco-américaine à Paris, l’économiste a estimé que les deux pays sont liés dans leur développement économique.

Pour l’économiste américain James K. Galbraith, professeur à la Lyndon B. Johnson School of Public Affairs (Texas), Les Etats-Unis et la Chine vont continuer à travailler ensemble car les deux puissances ne peuvent faire autrement tellement leurs intérêts sont de plus en plus imbriqués. Une vision partagée par Christian de Boissieu, professeur à l'université Paris-I (Panthéon-Sorbonne) et président délégué du Conseil d'Analyse économique qui estime même qu’Américains et Chinois «se tiennent par la barbichette».

Quant à la crainte que la Chine décide de ne plus acheter de la dette américaine, James Galbraith donne son opinion en forme de question: «pourquoi donc les Chinois voudraient-ils ne pas toucher les intérêts de leurs bons du trésor américains qui sont des placements plus sûrs que les bons du trésor des autres pays?».

Alexandre Vatimbella

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jeudi 14 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-CONSOMMATION. Les marques occidentales créent des produits au goût du consommateur chinois


Des ordinateurs aux bijoux, des cosmétiques aux voitures de luxe, le marché chinois devient de plus en plus attractif pour les grandes marques européennes et américaines. Mais, pour cela, elles doivent s’adapter à ses spécificités.

Le dernier magasin ouvert par Hermès en Chine l’a été à Shanghai. Sa particularité? Il est, comme l’explique une enquête de l’hebdomadaire américain, Newsweek, à l’enseigne Shang Xai, la marque chinoise de la société française et il vend des produits créés uniquement pour le marché local afin de satisfaire les goûts des consommateurs chinois. Si cette stratégie commerciale demeure encore peu répandue, elle a tendance à croître pour une raison simple, le marché chinois devient de plus en plus essentiel pour les grandes marques européennes et américaines qui y réalisent un chiffre d’affaire en constante hausse avec des perspectives de croissances très importantes.

D’autant que beaucoup de grandes marques occidentales croyant à un eldorado facile à conquérir ont connu des progressions de vente très faibles parce qu’elles n’ont pas su s’adapter aux goûts des Chinois. Du coup, outre Hermès, BMW, Levi’s ou Chloé, entre autres, ont créé des produits uniquement à destination de la Chine. Et de nombreuses autres marques devraient suivre le mouvement soit en mettant en place des produits «chinois», soit en créant des marques uniquement pour le marché chinois, soit en rachetant des sociétés chinoises plus proches des goûts des consommateurs locaux.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 13 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Guerre des monnaies: Washington baisse de ton face à Pékin


Les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid vis-à-vis de la Chine à propos de la réévaluation du yuan. Les dernières déclarations du secrétaire au Trésor américain sont ainsi plus accommodantes.

Pour Timothy Geithner, il n’y aura pas de «guerre des monnaies» (où chaque pays jouera sa carte personnelle, notamment en matière de dévaluation compétitive) comme le craignent certains observateurs et qui inquiète fortement le Brésil dont l’économie pâtit du taux de change élevé de sa devise, le real. Le secrétaire au Trésor américain ajoute même qu’il croit à la volonté de la Chine de réévaluer le yuan – monnaie au cœur de la problématique - même si, à ses yeux, cette opération est trop lente. Cependant, il note que depuis quelques semaines la monnaie chinoise s’est appréciée de près de 2,5% par rapport au dollar.

Cette déclaration est beaucoup plus accommodante vis-à-vis de Pékin que les précédentes de l’Administration Obama, dont celles du Président des Etats-Unis lui-même, ainsi que du vote par la Chambre des représentantes d’une loi permettant au gouvernement de prendre des mesures de rétorsions vis-à-vis de tout pays qui manipulerait sa monnaie et qui vise principalement la Chine (loi qui n’a pas encore été discutée au Sénat).

Washington semble donc hésiter entre les mesures dures et la volonté de convaincre les dirigeants chinois que l’appréciation du yuan sera une bonne mesure pour l’économie mondiale mais aussi pour l’économie de la Chine.

Alexandre Vatimbella

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mardi 12 octobre 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-ENERGIE. La Russie veut plus que doubler ses exportations de gaz dans les vingt ans à venir


Le gouvernement russe met en place un programme qui permettra d’augmenter la production gazière du pays à l’horizon 2030 en grande partie pour l’exportation.

Vladimir Poutine souhaite que la production de gaz passe de 1.000 milliards de mètres cubes aujourd’hui à 1.650 milliards de mètres cubes à l’horizon 2030. Mais le Premier ministre veut, dans le même temps que les sociétés russes répondent «à la demande croissante en gaz», garantissent «un approvisionnement stable des consommateurs russes», conservent et élargissent «leur présence sur les marchés mondiaux de l'énergie».

Concernant ce dernier objectif, une grande partie de cette augmentation devrait ainsi être exportée. Pour le ministre de l’énergie, Sergueï Chmatko ce sont 520 milliards de mètres cubes qui seront exportés dans vingt ans contre 226 milliards aujourd’hui, soit plus du double.

Louis-Jean de Hesselin

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lundi 11 octobre 2010

MONDIALISATION-EDITORIAL. L’agressivité de la Chine inquiète de plus en plus ses voisins


L’hubris de la Chine va-t-elle la perdre? En tout cas, elle inquiète fortement ses voisins. Cette excessive confiance en soi qui mène à une attitude hautaine et agressive envers les autres tout en se croyant invincible (et qui se retourne généralement contre soi) est en train de générer une grande crainte dans le monde entier, en particulier en Asie.

Le retour de l’Empire du Milieu fascine les voisins de la Chine. Ils sont en effet partagé entre une admiration pour le modèle de réussite de son économie (et les perspectives que celle-ci offre pour leurs propres économies) et une inquiétude de plus en plus vive devant le comportement agressif et intransigeant de Pékin dans tous les domaines.

Ainsi, d’un côté, il y a les exportations vers la Chine qui représentent plus de 20% du PIB de Taiwan et 10% de celui de la Corée du Sud et qui progressent dans tous les pays d’Asie. Mais, de l’autre, il y a les exportations de la Chine vers ces mêmes pays qui les inondent de produits bon marché, tuant leur tissu de petites entreprises pourtant primordial pour leur développement.

De même, d’un côté, il y a une Chine qui se targue de représenter les intérêts des pays en développement (dans lequel elle se classe) et qui réussit à agréger de nombreux pays autour de ses thèses. Cependant, de l’autre, il y a une politique extérieure faite de menaces et de diktats en tout genre envers tout pays qui ne «respecte» la Chine dans le sens voulu par ses dirigeants.

Les déclarations incendiaires et totalement démesurées lors de l’incident de l’arraisonnement d’un bateau de pêche chinois qui était entré dans les eaux territoriales japonaises (réclamées par la Chine) ont montré un pouvoir crispé, aux mains des faucons et de l’armée. Tout comme les gesticulations de plus en plus nombreuses de l’armée rouge autour de la frontière entre la Chine et l’Inde. Tout comme la mauvaise humeur vis-à-vis de Taiwan, de la Corée du Sud et du Vietnam vis-à-vis de leurs de leurs relations politiques et militaires avec les Etats-Unis. Sans parler des menaces à un pays lointain, la Norvège, pour le prix Noble décerné au dissident chinois Liu Xiaobo, qui sont mal ressenties en Asie.

Pour certains observateurs, l’attitude de Pékin pourrait lui coûter tous ses efforts fournis depuis une dizaine d’année pour rassurer ses voisins. Mais peut-être que le Parti communiste chinois sait ce qu’il fait ou, en tout cas, poursuit une stratégie de puissance hégémonique dans la région. Et c’est sans doute pourquoi des pays comme le Vietnam ou le Cambodge, qui ont une histoire tumultueuse avec leur imposant voisin, se rapprochent de Washington pour assurer leur sécurité à la grande fureur de la Chine qui, pourtant, l’a bien cherché…

Le problème de la Chine est en grande partie du à un pouvoir totalitaire exercé par le Parti communiste qui sait que son existence est lié à une croissance économique et à l’exacerbation du sentiment nationaliste qui est toujours très présent dans la population. Seule une démocratisation du régime dans les années qui viennent pourrait faire baisser la tension. En revanche, si l’économie flanche, on peut craindre que, pour éviter les troubles sociaux qui sont la hantise des dirigeants communistes, le gouvernement chinois joue à fond la carte des méchants étrangers qui veulent du mal à la Chine comme on peut le voir de plus en plus quand le régime est aux abois sur les questions comme les droits de l’homme, le taux de change de sa monnaie ou les différends frontaliers.

Alexandre Vatimbella

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samedi 9 octobre 2010

RUSSIE-INDE-ECONOMIE. La Russie et l’Inde créent une co-entreprise aéronautique militaire


Moscou et New Dehli viennent de finaliser la mise sur pied d’un partenariat pour construire un avion de transport polyvalent.

La Russie est, depuis des décennies, le partenaire militaire principal de l’Inde. Cela remonte au temps de l’Union soviétique et à cette alliance des deux pays pour contrer la Chine qui s’allia alors avec le Pakistan. Et ce partenariat, qui a été affaibli ces dernières années quand le gouvernement indien s’est aussi tourné vers l’Occident pour acheter du matériel pour ses forces armées, n’a toutefois jamais cessé. Il vient de se réactiver avec une imposante commande d’avions de combats russes par New Dehli mais aussi par la création d’un co-entreprise chargée de concevoir et de produire des avions de transports militaires polyvalents.

Nicolo Morfino

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vendredi 8 octobre 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-BRIC-ECONOMIE. FMI: la croissance des pays en développement sera près du triple de celle des pays avancés en 2011


Les dernières prévisions du Fonds monétaire international montrent la bonne tenue des grands pays émergents dans les deux années à venir, à l’inverse des pays européens et des Etats-Unis à la traîne.

Les dernières prévisions de croissance du FMI (Fonds monétaire international) font apparaître une croissance des pays émergents et en développement qui devrait atteindre presque trois fois celle des pays avancés en 2011 (6,4% contre 2,2%). Une tendance qui est déjà présente, à un degré moindre en 2010 (7,1% contre 2,7%) selon l’organisation financière internationale. De son côté, la croissance mondiale, essentiellement tirée vers le haut par les grands pays émergents, devrait se monter à 4,8% en 2010 et 4,2% en 2011.

C’est la Chine, comme prévu, qui aura la plus forte croissance des grands pays en 2010 et 2011 (10,5% et 9,6%), suivie par l’Inde (9,7% et 8,4%). Les deux autres membres du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) auront également des bonnes performances, 7,5% et 4,1% pour le Brésil, 4% et 4,3% pour la Russie. Quant aux pays avancés, la croissance des Etats-Unis devrait s’élever à 2,7% en 2010 et 2,2% en 2011 et celle de la zone euro à 1,5% et 1,7%. Des taux qui ne permettront pas aux gouvernements de ces pays de résoudre leur problème de chômage élevé.

Louis-Jean de Hesselin

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jeudi 7 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Le commerce sino-africain dépassera les cent milliards de dollars en 2010


Après une baisse en 2009 sur fond de crise économique mondiale, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont repartis à la hausse.

Comme en 2008, le commerce bilatéral entre la Chine et l’Afrique dépassera les 100 milliards de dollars en 2010 (106,8 milliards de dollars en 2008 et 91,06 milliards de dollars en 2009) selon le ministère du Commerce chinois. La sortie de la crise mondiale et la reprise économique en Chine et dans certains pays africains a fait bondir les échanges commerciaux entre l’Empire du Milieu et le Continent Noir de 65% au premier semestre de cette année pour atteindre 61,2 milliards de dollars. Selon les statistiques officielles publiées par Pékin, plus de mille six cent entreprises chinoises investissent en Afrique dans les secteurs agricole, des infrastructures, des matières premières et manufacturier.

Alexis Levé

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mercredi 6 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. L’Europe demande une réévaluation du yuan, la Chine refuse


Après les Etats-Unis, après le Brésil, l’Union européenne a une nouvelle fois encouragé le gouvernement chinois à apprécier sa devise. Sans résultats.

Combien de temps la Chine pourra-t-elle demeurer sourde face aux demandes d’une grande partie de la planète de réévaluer sa monnaie. Des Etats-Unis à l’Inde, du Brésil à l’Union européenne, des appels au gouvernement chinois de faire un geste significatif en appréciant le yuan restent lettre morte.

La dernière tentative a eu lieu lors de la réunion Europe-Chine qui se déroule actuellement à Bruxelles après le sommet Asie-Europe. Ainsi, Jean-Claude Junker, le président de l’Eurogroupe a déclaré que «le taux de change réel effectif de la Chine reste sous-évalué» mais «les autorités chinoises ne partagent pas notre point de vue». De son côté, Jean-Claude Trichet a expliqué, dans un langage très diplomatique que «nous notons que l'évolution (du yuan) en termes de taux de change effectifs, et aussi vis-à-vis de l'euro, ne correspond pas exactement à ce nous espérons»…

Cette nouvelle offensive européenne intervient alors que l’euro connaît un haut à New York où il s’échangeait hier à plus de 1,38 dollar, ce qui fait craindre aux pays de la zone euro de nouvelles difficultés quant à leurs exportations qui sont pourtant essentielles au redémarrage de leurs économies. Elle intervient également alors que les Etats-Unis mettent de plus en plus la pression sur Pékin et que la Chambre des Représentants a voté une loi permettant à l’Administration Obama de prendre des mesures très dures contre les pays qui manipuleraient le taux de change de leur monnaie (un texte qui devrait arriver devant le Sénat avant la fin de l’année).

De son côté, le gouvernement du Brésil, pourtant allié à la Chine, parle de «guerre internationale des monnaies». Il faut dire que le real brésilien atteint des hauteurs qui inquiètent fortement Brasilia dont les exportations se renchérissent et qui se voit de plus en plus submerger par les produits à bas prix chinois du fait de la sous-évaluation du yuan. Une dernière situation que connaît également l’Inde et qui tend les relations entre les deux puissances d’Asie mais aussi l’Indonésie.

Alexandre Vatimbella

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mardi 5 octobre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. Pour la Banque mondiale, la rigueur financière ralentit le retour à la croissance


Dans une étude, l’organisation financière estime que la décision des pays occidentaux d’apurer leurs dettes et leurs déficits va ralentir leur croissance et leur reprise économique.

Comme l’indique la Banque mondiale, «pour restaurer la viabilité de leurs finances publiques, de nombreux pays doivent réduire leur déficit budgétaire». L’organisation internationale se pose alors la question de savoir quel est l'effet de ce rééquilibrage budgétaire (relèvements des impôts et baisses des dépenses) sur la croissance des pays avancés qui ont décidé majoritairement d’apurer leurs comptes publics.

Ainsi que l’indique la Banque mondiale, «le rééquilibrage budgétaire fait généralement reculer la croissance à court terme. Grâce à un nouvel ensemble de données, nous concluons qu'après deux ans, une réduction du déficit budgétaire de 1% du PIB tend à faire baisser la production d'environ 0,5% et à augmenter le taux de chômage de un tiers de point».

«Des réductions de taux d'intérêt et une diminution de la valeur de la monnaie amortissent généralement l'effet du rééquilibrage budgétaire sur la croissance», continue les auteurs du rapport. Mais, ajoutent-ils, «l'effet d'amortisseur est cependant moins important quand les taux d'intérêt sont déjà proches de zéro ou quand de nombreux pays rééquilibrent leur budget en même temps», ce qui est le cas de la plupart des pays occidentaux qui ont choisi cette voie.

Et ce n’est qu’à long terme que «le désendettement peut faire progresser la production en faisant baisser les taux d'intérêt réels et en permettant de réduire les impôts».

Jean-Louis Pommery

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lundi 4 octobre 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-CHINE-MONNAIE. G20: la prochaine présidence française veut un accord sur les monnaies et la valeur du yuan


En novembre, Nicolas Sarkozy présidera la G20 et souhaite organiser une vaste négociation sur la volatilité des devises mondiales en impliquant les grands pays émergents.

Nicolas Sarkozy, le président français, avait indiqué au mois d’août dernier que le problème de l’instabilité des taux de change entre monnaies était une menace pour l’économie mondiale au moment où celle-ci sortait d’une crise majeure. Dans cette optique, il souhaitait une réévaluation du yuan comme l’ensemble des dirigeants européens et américains.

Néanmoins, pour ne pas prendre de front la Chine qui demeure jalouse de son indépendance et craintive quant aux conséquences économiques et sociales d’une appréciation de sa devise à l’intérieur de ses frontières, la France voudrait poser le problème du yuan dans le cadre d’une réflexion plus large sur la volatilité des taux de change au moment où l’euro connaît une nouvelle poussée face au dollar mais où la devise européenne demeure encore fragile face aux risques de défaillance de certains des pays membres de la zone euro comme l’Espagne ou le Portugal après le crise grecque.

En présidant le G20 à partir du mois de novembre prochain, le président de la république veut ainsi organiser une large négociation impliquant les pays riches et les pays émergents pour trouver une solution au niveau mondial sur une réforme du système monétaire international. Une entreprise difficile qui devrait se heurter aux réticences de la Chine et des Etats-Unis.

Alexandre Vatimbella

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samedi 2 octobre 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-COMMERCE. Les Etats-Unis lèvent les derniers obstacles à l’entrée de la Russie à l’OMC


L’entrée de la Russie dans l’Organisation mondiale du commerce pourrait avoir lieu avant la fin de l’année.

Pour entrer dans l’OMC (Organisation mondiale du commerce), il faut être coopté par tous ses membres. S’il en manque un, pas de laissé-passé. C’est ce qui est survenu ces deux dernières années à la Russie qui, selon les Etats-Unis, ne remplissait pas les conditions d’admission (et qui voulait, en outre, la punir de son intervention dans les provinces géorgiennes séparatistes). Il faut dire que ce sentiment était partagé par d’autres pays et que le gouvernement russe n’était pas toujours très clair sur sa volonté d’appartenir à l’OMC allant même jusqu’à prétendre qu’en réalité, il ne souhaitait pas en être membre.

Cependant, depuis un an, la Russie et les Etats-Unis ont décidé d’accélérer le processus et Barack Obama, le président américain, vient d’informer son homologue russe, Dmitri Medvedev, que plus rien ne s’opposait, selon Washington, à l’entrée de son pays dans l’organisation internationale. Car, la Russie a pris les engagements nécessaires en matière de propriété intellectuelle, de marchés publics et de transparence des prises de décision dans les questions liées au commerce pour lever le véto américain.

La Russie sera le dernier grand pays de la planète à devenir membre de l’OMC, dix-sept ans après avoir posé sa candidature.

Jean-Louis Pommery

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vendredi 1 octobre 2010

MONDIALISATION-CHINE-MEDIAS. La Chine veut vendre de l’information moins chère


L’agence officielle Xinhua casse les prix. Et même si ses informations sont le plus souvent passées au prisme de l’idéologie, leur valeur ne sont pas aussi mauvaises surtout lorsqu’elles viennent d’ailleurs que de Chine.

Il n’y a pas que dans les produits manufacturés que la Chine casse les prix. La voici qui lance une offensive dans un secteur où on l’attendait peu… l’information! Ainsi, elle propose dorénavant les services de son agence de presse officielle, Xinhua, à des prix défiants toute concurrence. Il faut dire que la crédibilité d’une agence officielle dans un régime politique de parti unique où la liberté est limitée n’est certainement pas le premier atout de Xinhua… En revanche, l’agence de presse bénéficie d’un réseau mondial bien implanté (deux cents bureaux et six mille journalistes) et c’est là que l’intérêt de recevoir ses informations peut séduire des organes de presse. Car, à l’inverse des informations provenant de Chine, la liberté de ton et le travail réellement journalistique sont plutôt de mise à l’étranger, jusqu’à un certain point évidement, puisqu’il faut malgré tout éviter de froisser outre mesure les pays amis.

Selon certains spécialistes du secteur, la différence de prix entre un abonnement à Xinhua et celui à une des trois grandes agences de presse mondiale (AP, Reuters, AFP) peut permettre à l’agence officielle chinoise d’être un concurrent crédible à un moment où la presse mondiale connaît des difficultés financières importantes. D’autant que pour les médias qui n’auraient pas les moyens de se payer ses services, Xinhua propose de les leur offrir. Qui dit mieux?!

Alexandre Vatimbella

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