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jeudi 31 juillet 2008

INDE-COMMERCE. OMC : l’Inde, principale responsable de l’échec des négociations


L’échec des négociations sur l’ouverture des marchés industriels et agricoles est venu principalement d’une opposition entre les Etats-Unis et l’Inde. Cette dernière s’est montrée intransigeante au grand dam de ses anciens alliés du tiers-monde.


L’Inde, leader des pays non-alignés et des pays du tiers-monde… Cette image iconique des années soixante n’avaient, depuis longtemps, pratiquement plus aucune réalité dans ce XXI° siècle. Mais les négociations dans le cadre de l’OMC (Organisation mondiale du Commerce) l’ont bel et bien enterré définitivement et montré que, désormais, le pays était avant tout intéressé par… ses propres intérêts. Ainsi, l’Inde voulait, dans le cadre de l’ouverture des marchés agricoles, que le seuil de la « clause spéciale de sauvegarde » (ou SSM, qui peut être déclenchée par un pays lorsqu’il s’aperçoit qu’un problème très grave pour son agriculture survient et qui lui permet de fermer son marché intérieure) soit abaissé à un niveau que les Etats riches dont les Etats-Unis, mais pas seulement eux, ne pouvaient accepter car cela revenait à pouvoir brandir cette clause à n’importe quelle occasion en faisant du protectionnisme déguisé.

Evidemment, l’Inde, dont on oublie souvent que près de 80% de la population est rurale (malgré des statistiques officielles tronquées en la matière) et dont l’agriculture se débat dans des problèmes importants avec une productivité très basse, voulait montrer qu’elle voulait protéger sa population et ses agriculteurs à moins d’un an des élections législatives. C’est d’ailleurs ce que se sont empressés de déclarer les responsables gouvernementaux du pays, le Ministre du Commerce, Kamal Nath, indiquant même que l’alternative avait été de choisir entre favoriser les intérêts commerciaux ou protéger les agriculteurs indiens. Le soutien de que la Chine a apporté à cette demande indienne semble plus étonnante d’autant que les autorités chinoises n’avaient jamais évoqué l’abaissement du seuil de la clause comme une revendication. Par ailleurs, cette mesure protectionniste n’aurait pas manqué de faire monter les prix des denrées alimentaires comme l’a indiqué la représentante des Etats-Unis à l’OMC au moment où l’on ne cesse de parler de crise alimentaire.

Aujourd’hui, les pays les plus pénalisés par l’échec des négociations de l’OMC sont les pays africains mais aussi des pays gros exportateurs de denrées agricoles comme le Brésil, lui aussi membre du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) au même titre que la Chine et l’Inde.


Alexandre Vatimbella

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mercredi 30 juillet 2008

EMERGENTS-COMMERCE. Echec des négociations de l’OMC du à un différend entre les Etats-Unis et les pays émergents emmenés par la Chine et l’Inde


Le désaccord entre les Etats-Unis et les pays émergents a été la pierre d’achoppement qui a fait échouer les négociations de l’OMC. Il faudra maintenant attendre les résultats de l’élection présidentielle américaine avant qu’il puisse y avoir un déblocage.


Les ultimes négociations ont échoué. Il n’y aura pas d’accord commercial dans le cadre du cycle de Doha de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) entre les 153 pays membres de l’organisation internationale. L’ultime réunion des sept principaux négociateurs (Etats-Unis, Europe, Brésil, Inde, Japon, Australie), n'a donc pas permis un déblocage de la situation. Le directeur général de l'OMC Pascal Lamy a ainsi informé les délégations qu'un accord n'était pas envisageable. La raison en est le profond désaccord entre les Etats-Unis et les pays riches, d’une part, et les pays émergents, principalement l’Inde et la Chine, d’autre part, sur l’ouverture des marchés agricoles de ces derniers. Ainsi, l’Inde et la Chine demandaient une « clause spéciale de sauvegarde » (avec la fixation d'un seuil à partir duquel les pays importateurs seraient autorisés à augmenter les taxes sur les marchandises pour faire face à une soudaine hausse des importations ou baisse des prix) afin de pouvoir se prémunir contre un afflux de produits agricoles à bas prix qui pourraient nuire à leurs agriculteurs alors qu’ils voulaient, en revanche, une ouverture totale des marchés agricoles des pays riches, transaction que ne pouvaient accepter les Etats-Unis mais aussi des pays européens comme la France. D’autant que les pays riches voyaient dans cette clause de sauvegarde, un protectionnisme déguisé, notamment de la part de la Chine et de l’Inde qui, elles, invoquaient la crise alimentaire pour demander sa mise en œuvre.
C’est le ministre du Commerce de la Nouvelle-Zélande, Phil Goff, qui a, le premier, annoncé l'échec des pourparlers en déclarant qu'il était peu probable que les négociateurs se réunissent à nouveau avant le milieu 2009, après la prochaine élection présidentielle américaine. Quant au porte-parole de la Commission européenne, Peter Power, il a parlé d’un "coup dur pour la confiance en l'économie mondiale".

Alexandre Vatimbella & Alexis Levé
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mardi 29 juillet 2008

INDE-CHINE-COMMERCE. OMC : Chine et Inde s’opposent aux Etats-Unis sur l’agriculture


Alors qu’un accord semblait être trouvé dans le cadre du cycle de Doha lancé en 2001, les intérêts des pays riches, des pays émergents et des pays en développement se sont opposés notamment sur le problème de l’accès aux marchés des pays émergents et, bien entendu, de l’agriculture avec l’Inde et la Chine en première ligne face aux Etats-Unis mais aussi l’Europe et la France.


Les négociations sur le commerce international qui se déroulent actuellement à Genève dans le cadre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) ont connu une nouvelle journée de tension avec cette fois-ci une opposition frontale entre l’Inde et la Chine et les Etats-Unis. Ces derniers ont en effet accusé les Chinois et les Indiens de ne pas vouloir ouvrir leurs marchés, notamment celui de l’agriculture, alors que les deux puissances émergentes demandent la mise en place d’un "mécanisme spécial de sauvegarde" afin de protéger leurs agriculteurs et leur ressources alimentaires au moment où l’on parle de crise alimentaire dans le monde. Néanmoins, les négociateurs ne se montrent pas particulièrement pessimistes. "La journée a été très riche en émotions mais nous serons de retour demain avec des engagements forts pour poursuivre les négociations", a déclaré Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l'Agriculture. "Nous continuons de travailler", a déclaré de son côté la représentante américaine au Commerce, Susan Schwab. Cependant, Keith Rockwell, le porte-parole de l'OMC, s’est montré plus circonspect et a qualifié la situation de "très tendue" et le résultat après huit jours de négociations "très incertain".

Rappelons que les discussions en cours visent à trouver un terrain d'entente sur la baisse des subventions agricoles et les droits de douane sur les produits agricoles et industriels afin d’accroître les échanges commerciaux internationaux. D’un côté, les pays riches demandent aux autres pays d’ouvrir leurs marchés aux produits manufacturés alors que les pays émergents et les pays en développement demandent, eux, la fin des subventions aux agriculteurs des pays riches ainsi que l’abaissement des droits de douane pour les produits agricoles afin de ne pas fausser la concurrence même si, de leur côté, ces pays accordent des subventions à leurs propres agriculteurs et pratiquent également un certain protectionnisme par des droits de douane élevés…

Alexandre Vatimbella & Alexis Levé

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CHINE-EMPLOI. Adidas compte quitter la Chine et ses salaires « trop élevés »


De plus en plus élevés, les salaires chinois commencent à faire reculer les entreprises mondiales qui délocalisent leurs activités hors de Chine comme compte le faire le géant du sport, Adidas.


Grande crainte des autorités chinoises mais réalité dans l’ordre des choses : les salaires des travailleurs chinois augmentant et devenant de plus en plus élevés et, surtout, beaucoup moins compétitifs que ceux d’autres pays comme le Vietnam, par exemple, les entreprises des pays riches qui avaient délocalisé leur production en Chine, la délocalisent à nouveau en quittant la Chine pour des pays aux très bas salaires.
C’est ainsi que l’entreprise allemande Adidas, le numéro deux mondial des équipements sportifs, va transférer une partie de sa production de Chine vers d’autres pays comme l’a indiqué son patron, Herbert Hainer au magazine Wirtschaftswoche :"Les salaires, qui sont fixés par le gouvernement, sont progressivement devenus trop élevés". Conséquence, une partie de la production de chaussures Adidas en Chine, qui représente pour l'instant la moitié de la production totale de chaussures du groupe, "va reculer", explique Herbert Rainer qui ajoute : "Nous avons déjà ouvert une première usine en Inde. Des pays comme le Laos, le Cambodge et le Vietnam s'y ajoutent (…) La production va également revenir dans les pays de l'ex-URSS et en Europe de l'est".


Alexandre Vatimbella
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lundi 28 juillet 2008

RUSSIE-INTENRANTIONAL. Le Sénat appelle à renforcer les relations franco-russes

Un rapport du Sénat jette la lumière sur les évolutions politiques et économiques en cours au pays de Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine. Pour les sénateurs la présidence française de l'Union européenne doit servir à renforcer les liens entre la Russie et l'Europe.

C'est le grand retour de la Russie sur la scène internationale et il ne faut pas rater le coche. C'est, en substance, le message délivré par le Sénat dans son rapport "Où va la Russie ?". Au moment où l'Union européenne et la Russie viennent de lancer les négociations sur un nouvel accord de partenariat lors du sommet de Khanti-Mansiisk, en Sibérie, les 26 et 27 juin derniers, la présidence française de l'Union européenne au second semestre de l'année 2008 "représente une réelle opportunité" de relancer les relations franco-russes, estiment les rapporteurs. "La Russie représente un partenaire important pour l'Union européenne. Elle constitue, en effet, son plus grand voisin, son troisième partenaire commercial et son premier fournisseur d'hydrocarbures", souligne le rapport, qui fait suite à une mission de la commission des Affaires étrangères qui s’est rendue en Russie, du 21 au 25 avril 2008. Les sénateurs analysent tout d'abord le renforcement de la "verticale du pouvoir" autour du tandem Medvedev-Poutine dont l'image "tranche évidemment avec celle, très dégradée" des années Eltsine. Un pouvoir qui repose sur l'influence des "siloviki" ces hommes provenant des "structures de force" (armée, police, services de renseignements). Mais la mission ne cède pas au discours dominant en Europe sur la "dérive autocratique" du pouvoir russe. Elle décrypte les enjeux diplomatiques de la Russie avec son "étranger proche", en particulier la Biélorussie et l'Ukraine, et avec l'Otan.
Une croissance à 7%
Surtout, le rapport souligne les grands progrès accomplis en matière économique, grâce en particulier à l'arme énergétique. Tous les indicateurs macro-économiques de la Russie sont au vert. Depuis 1999, le PIB s'est considérablement accru pour atteindre plus de 1.700 milliards de dollars en 2007, "ce qui place la Russie au 9e rang mondial, juste derrière la France (avec 1.800 milliards de dollars) et l'Italie". La croissance économique demeure soutenue, "avec un rythme annuel supérieur à 6 % depuis 1999 et un gain de 7 % en 2007", précise le Sénat. Côté finances, le budget et les comptes extérieurs sont excédentaires, la dette publique a été résorbée. Les excédents budgétaires sont "transférés à un fonds de stabilisation budgétaire, qui est alimenté aujourd'hui à hauteur de 200 milliards de dollars". Grâce aux exportations d'hydrocarbures "la banque centrale a accumulé des réserves supérieures à 500 milliards de dollars. La Russie est parvenue à réduire considérablement sa dette extérieure, passée de 150 % du PIB en 1998 à 9 % du PIB en 2006". Même tableau sur le front du chômage : la Russie est aujourd’hui « proche du plein emploi" et "a même recours à des travailleurs étrangers, en provenance principalement des anciennes républiques soviétiques", pour faire face à la pénurie de main d'oeuvre dans certains secteurs, comme le bâtiment.
L'économie russe apparaît toutefois hypertrophique avec des secteurs pétrolier et gazier représentent à eux seuls 12% du PIB, près de 40% des recettes fiscales et environ la moitié des exportations. Pour les experts de la Banque mondiale, le secteur énergétique représenterait même près de 25 % du PIB russe. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, "une augmentation de 1 dollar du prix du baril représente une augmentation de 0,5 point de PIB et 6% de recettes budgétaires en plus".

La Russie fait figure de géant énergétique : premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel (avec 30% des réserves mondiales et 87% de la production), elle est également le deuxième producteur et exportateur mondial de pétrole, derrière l'Arabie Saoudite. Elle détient 30% des réserves mondiales de gaz. Premier exportateur mondial d’énergie.
La démographie : un talon d'Achille
Ces indicateurs pourraient faire pâlir d'envie n'importe lequel des pays occidentaux. Seulement la Russie a un talon d'Achille : sa démographie. Le pays a perdu près de cinq millions d’habitants depuis l'effondrement de l'URSS, avec une population de 142,5 millions d’habitants aujourd’hui. "Entre 1992 et 2007, on estime que la population de la Russie a diminué de 400.000 personnes par an", indiquent les rapporteurs. Toutefois la situation amorce un léger redressement : après une dégradation de l’espérance de vie depuis 1960, en 2006, "pour la première fois l’espérance de vie des hommes a de nouveau cru (60,4)", soit un an et demi de plus qu’en 2001. La natalité a atteint, en 2007, son plus haut niveau depuis vingt-cinq ans, passant de 8,3 °/°° à 11,3°/°°. Mais le taux de fécondité n’est que de 1,2 enfant par femme, bien loin des 2,1 nécessaires au renouvellement des générations. Si rien n’est fait pour enrayer le phénomène, la population russe pourrait être de 101,5 millions d'habitants en 2050, selon les prévisions des Nations unies.
La mission sénatoriale a pu constater que "les régions sous peuplées de Sibérie suscitent une grande méfiance de la part de la Russie" vis-à-vis de la Chine : "Au cours de sa visite, la délégation a eu le net sentiment que cette question était dans tous les esprits des responsables russes, même si elle reste encore taboue pour nombre d'entre eux."
Enrayer ce déclin démographique et améliorer les conditions de vie : c'est devenu "la priorité du gouvernement Poutine" pour les années à venir, constate le rapport.
La place de la France
Dans ce contexte, les relations franco-russes ont pris du retard. La France figure, en effet, "au neuvième rang des fournisseurs de la Russie, loin derrière l'Allemagne et derrière l'Italie". Le marché russe n'absorbe que 0,7 % des exportations françaises et l'Hexagone creuse son déficit commercial avec le géant russe, déficit qui a atteint 4,7 milliards d'euros en 2006. Principale explication : la forte hausse du prix des hydrocarbures. "Exportatrice de produits finis, la France importe, en effet, essentiellement du pétrole et du gaz, ainsi que des produits chimiques et des métaux en provenance de Russie", expliquent les sénateurs. En matière d'investissements directs, la France occupe la sixième place, après Chypre, les Pays-Bas, les Etats-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Les sénateurs se félicitent de la participation de Total à la première phase du projet de Chotkman, un gisement gazier situé en mer de Barents, à 600 km des côtes, dans des eaux gelées une bonne partie de l'année, ce qui en fait l'un des plus grands défis technologiques à l'heure actuelle. L'accord entre la société française et Gazprom a été signé, le 13 juillet 2007. Selon le rapport, il pourrait s'agir de l'un des plus importants gisements de la planète : "les réserves qu'il contient suffiraient, à elles seules, à couvrir les besoins en gaz de l'Union européenne pour les vingt-cinq prochaines années." Total sera le principal opérateur occidental, avec une prise de participation de 25% dans le capital de la nouvelle société, la part de Gazprom, actuellement de 75%, ne pouvant descendre en dessous de 51%. Le gaz de Chotkman, dont l'exploitation est annoncée pour 2013 serait la principale ressource d'exportation vers l'Europe via le Gazoduc nord-européen (North Stream).
"Office franco-russe pour la jeunesse"
Mais la participation de Total à cet énorme projet est sans doute l'arbre qui cache la forêt car les PME françaises sont "encore très peu actives en Russie", notamment par rapport à leurs concurrentes italiennes ou allemandes.
Avec 750.000 Russes qui apprennent le français (soit la troisième langue derrière l'anglais avec 11 millions et l'allemand 3 millions), la France a pourtant des atouts. Mais inversement les élèves français ne sont que 15?000 élèves, soit 5,5 %, à apprendre le russe. 2300 étudiants russes font leurs études en France sur un total de 216 000 étudiants étrangers. "Il paraît dès lors indispensable de prendre des initiatives afin de renforcer la coopération scolaire et universitaire entre la France et la Russie", soulignent les sénateurs. Ils proposent la création d’un "office franco-russe pour la jeunesse", sur le modèle de l'office franco-allemand de la jeunesse.


Michel Tendil

© 2008 LesNouveauxMondes.org

Voir le rapport "Où va la Russie ?"
http://www.senat.fr/noticerap/2007/r07-416-notice.html

vendredi 25 juillet 2008

INDE-INTERNATIONAL. L’Inde devient la première destination de l’investissement à long terme japonais


Une récente étude japonaise montre que l’Inde est devenue la destination favorite des investisseurs nippons qui souhaitent placer leur argent à long terme. Et l’Inde possède une image très positive auprès des entrepreneurs du pays du soleil levant.


Une étude de la JBIC (Japan Bank for international cooperation) montre que l’Inde est devenue le pays préféré des investissements à long terme japonais. De plus, 70% des entrepreneurs estiment que l’Inde est le pays le plus attractif pour faire des affaires dans les dix prochaines années. Le pays devance la Chine, préférée par 67% des entrepreneurs, la Russie (37%) et le Vietnam (28%).

Ces dernières années, les entreprises japonaises ont, en outre, acquis de nombreuses sociétés indiennes (Matsushita a acquis Anchor Electricals, Stanley Electric, Lumax, Eagle Industry, Eagle Seals, Mitsubishi, SPR Tools, etc.). Par ailleurs, si les implantations des constructeurs automobiles japonais ont été très nombreuses ces dernières années, les entreprises nippones des secteurs des machines outils, de l’électronique et des technologies de l’information s’implantent également ces dernières années. Selon un responsable de Ernst & Young en Inde, les entreprises japonaises qui s’étaient focalisés sur la Chine ou la Thaïlande voient désormais dans l’Inde un marché si attractif qu’il est impossible qu’elles ne s’y positionnent pas.


Alexandre Vatimbella & Louis-Jean de Hesselin
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RUSSIE-ENERGIE. Signature d’un accord entre la Russie et l’Iran


La compagnie pétrolière nationale iranienne NIOC et le géant gazier russe Gazprom ont signé un accord de coopération sur le développement des gisements pétroliers et gaziers en Iran au moment où Total préfère geler ses projets.


Le directeur général de la NIOC Seifollah Jashnsaz et le patron de Gazprom Alexei Miller ont signé dimanche un accord de coopération sur l’exploitation de gisements pétroliers et gaziers en Iran lors d'une cérémonie officielle en présence du ministre iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari. En vertu de l'accord, une co-entreprise sera créée par les deux pays pour exploiter les champs pétroliers et gaziers, dont celui d'Azadegan Nord, le plus important champ pétrolier offshore du pays, dont les réserves sont estimées à 42 milliards de barils. Cet accord comprend également une possible participation de Gazprom à un projet de gazoduc chargé de fournir du gaz iranien à l'Inde et au Pakistan, projet bloqué actuellement par New Delhi qui préfère traiter avec les Etats-Unis au niveau de l’énergie nucléaire. "Gazprom sera un partenaire coopératif de la République islamique d'Iran", a indiqué M. Miller lors de sa rencontre dimanche avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, selon la chaîne de télévision nationale iranienne. Une déclaration qui ne fera certainement pas plaisir aux Occidentaux qui tentent d’isoler Téhéran pour que l’Iran accepte de renoncer à son programme nucléaire. Ainsi, Total vient de décider de geler ses projets dans le pays.


Alexandre Vatimbella
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jeudi 24 juillet 2008

CHINE-EMPLOI. Création de 51 millions d’emplois entre 2003 et 2007


Selon les statistiques officielles, le pays a créé plus de cinquante millions de nouveaux emplois en quatre ans ce qui a permis une légère baisse du chômage qui est largement en dessous du seuil normal.


Selon les statistiques de la Commission nationale du Développement et de la Réforme, le nombre de la population active dans les villes et villages a augmenté de 51 millions entre 2003 et 2007, alors que le taux de chômage a diminué, en passant de 4,3% en 2003 à 4,0% en 2007. A la fin de l'année dernière, la population active dans les villes et villages de Chine a atteint les 293,5 millions, soit 38,1% de la population totale, 3,7 points de pourcentage de plus que l'an 2003 (34,4%). La proportion des travailleurs du secteur tertiaire a également connu une augmentation. Pendant les 5 années précédentes, le travail de réemploi du personnel licencié a permis à 24,8 millions de chômeurs de retrouver un emploi.


Louis-Jean de Hesselin
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mercredi 23 juillet 2008

INDE-INTERNATIONAL. Un expert met en garde contre « l’exubérance » des acquisitions étrangères des entreprises indiennes


Selon le directeur de la Kota Mahindra Bank, les entreprises indiennes ne devraient pas acheter tout et n’importe quoi à l’étranger mais devraient se tourner sur le marché local où de nombreuses opportunités existent.


Pour Uday Kotak, directeur de la Kota Mahindra Bank, les « coups » des entreprises indiennes dans leurs achats de sociétés étrangères, comme celles de Jaguar et Land Rover par Tata, sont souvent dangereuses tant pour elles que pour l’économie indienne. Dans une interview au Financial Times, il a qualifié la stratégie des grandes entreprises indiennes « d’exubérante » et a affirmé que la prospérité du secteur financier du pays passait par des acquisitions sur le marché national. Cette volonté de reconnaissance des grands capitaines d’industrie indiens tels Tata ou Ambani ne sert pas le développement de l’économie du pays pour Uday Kotak. Ainsi, par exemple, l’achat du fabricant canadien d’aluminium Novelis par l’indien Birla n’a pas été un succès et ne se justifiait d’ailleurs pas. Il estime d’ailleurs que la crise du crédit ainsi que l’inflation vont freiner cette frénésie d’achats internationaux. Enfin, il voit de grandes opportunités d’achat sur le marché domestique indien qui pourraient être beaucoup plus intéressantes que les acquisitions à l’étranger.


Alexandre Vatimbella
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mardi 22 juillet 2008

CHINE-ECONOMIE. Les autorités affirment que la croissance de la Chine est durable


Pour les économistes officiels, l’économie chinoise est en pleine forme et pourra maintenir une croissance au-dessus de 8% pendant plusieurs années.


« L'économie de Chine peut maintenir une croissance de plus de 8% sur une période relativement longue grâce à sa société stable, un vaste marché et d'amples capitaux », a affirmé Cheng Siwei, économiste et ancien vice-président du Comité Permanent de l'Assemblée Populaire Nationale. "L'économie de la Chine peut rester dans la voie du développement rapide si nous travaillons dur et faisons attention aux problèmes existants", a-t-il ajouté. Ainsi, pour lui, "la stabilité sociale est cruciale pour le développement économique tandis que la Chine a un marché de 1,3 milliards de personnes, ce qui créé un énorme pouvoir de consommation". "Parallèlement, les réserves de monnaies étrangères de la Chine atteignent les 1,68 trillions de dollars, et cela a permis de construire un grand pool de capitaux." Au rayon des bonnes nouvelles, la Chine a selon lui, également accru ses efforts pour améliorer et étendre la couverture de l'éducation, « ce qui a ouvert la voie au développement économique durable ».

Néanmoins, il a fait part des problèmes que connait actuellement le pays et que celui-ci ne saurait méconnaître. L'un de ces problèmes majeurs est « l'énorme fossé » entre les riches et les pauvres. Un autre est que la Chine doit absolument protéger son environnement et sécuriser les matières premières et les ressources nécessaires à son économie. En outre, le pays manque également de professionnels reconnus dans la finance et la gestion.


Alexandre Vatimbella
© Les NouveauxMondes.org

lundi 21 juillet 2008

INDE-AGRICULTURE. L’Inde pourrait devenir un importateur chronique de céréales


Un rapport des Chambres de commerce indiennes estiment que si rien n’est fait, l’Inde pourrait devenir un importateur de riz et de blé à partir de 2020 et ce, de manière chronique. Une perspective inquiétante pour le pays.


Selon l’Assocham, l’Association des Chambres de commerce indiennes, l’Inde pourrait devenir un importateur chronique de céréales et plus particulièrement de blé et de riz à partir de 2020 suite à des politiques publiques qui ont négligé l’agriculture depuis des années alors que la Révolution verte des années soixante avaient permis au pays de devenir auto-suffisant en la matière.

Pour éviter cette situation difficile, le pays doit absolument augmenter les rendements de ses récoltes de riz de 250% au cours des prochaines années. Et si rien n’est fait pour le blé, la production pourrait chuter à 23 millions de tonnes en 2020 faisant alors du pays un importateur net de cette céréale selon les dernières projections de l’Institut de recherche agronomique indien.

Si l’augmentation de la population est une des causes des difficultés alimentaires que pourrait connaître l’Inde, les politiques concernant les rendements des cultures ont échoué faute de volonté politique selon le rapport des Chambres de commerce. Ainsi, si le rendement à l’hectare des champs de riz a progressé de 2,54% entre 1966 et 2002, le pourcentage est, depuis, tombé à 0,45%. De même, la disponibilité alimentaire est passée de plus de 174 kilos de céréales par an et par personne dans les années 1990 à 163 kilos pour les années 2000-2006, un chiffre proche de celui des années soixante lorsque l’Inde a connu ses dernières grandes famines… En outre, la demande de blé devrait croître de façon importante dans les années à venir alors que les rendements à l’hectare stagnent.

Reste néanmoins une bonne nouvelle pour le gouvernement en place à l’approche des élections législatives. Selon l’Assocham, les prochaines récoltes devraient être excellentes après la bonne mousson qu’a connue le pays. Ainsi les prix des denrées alimentaires devraient connaître une certaine accalmie.


Alexandre Vatimbella
© 2008 LesNouveauxMondes.org

BRESIL-INFLATION. Léger ralentissement de l’inflation


Même si elle demeure à un taux au-dessus de 6% par an, l’inflation a connu un répit au cours du mois de juin alors que partout ailleurs dans le monde les prix dérapaient.


Bonne nouvelle pour les Brésiliens, l'inflation a légèrement ralenti en juin (+0,74%) par rapport à mai (+0,79%) pour atteindre 6,06% sur les douze derniers mois, ont annoncé les autorités. Depuis le début de l'année, la hausse des prix a atteint 3,64% contre 2,08% lors du premier semestre de 2007. Reste que le chiffre de 6,06% est largement supérieur aux prévisions du gouvernement pour 2008 qui tablait, au départ, sur une inflation aux alentours de +4,5%. Ce sont les produits alimentaires qui continuent à tirer les prix vers le haut, avec une hausse de 2,11% en juin contre 1,95% en mai alors que les prix du pétrole n’ont que peu évolué grâce à la ppolitique adoptée par le gouvernement de jouer sur le montant des taxes sur les produits pétroliers, une exception notable parmi les autres gouvernements de la planète.


Alexis Levé
© 2008 LesNouveauxMonde.org

dimanche 20 juillet 2008

CHINE-TOURISME. La réhabilitation de la route de la soie, moteur local de développement


Dans la province du Gansu, la protection du patrimoine culturel est sous-financée et les infrastructures touristiques sont sous-développées. Le projet « Route de la soie » est en train de modifier la donne avec une ouverture au tourisme plein de promesses.


La Banque mondiale veut réhabiliter neuf sites culturels et naturels répartis le long de la Route de la soie dans la province du Gansu. L’idée est d’y développer un tourisme durable pour financer une meilleure conservation des sites. « Le Gansu est l’une des provinces chinoises les plus riches en ressources touristiques, mais les infrastructures nécessaires n’y sont pas encore bien développés », explique Li Feng, fonctionnaire en charge du projet. Le tourisme a représenté seulement 3,5 % du PIB de la province en 2005, soit une proportion largement inférieure à la moyenne nationale. « Il y a beaucoup à faire. Il est évident que ce projet sera un grand pas en avant », ajoute Li Feng. La croissance de l’industrie touristique locale, si elle est bien gérée, améliorera les revenus des citoyens qui habitent près de ces sites.

Une partie du prêt de 38,4 millions de dollars accordé par la Banque mondiale sera consacrée au financement d’un vaste travail de conservation de qualité dans les zones négligées de la région du Maijishan. De meilleures toitures et un système de drainage plus efficace permettront de protéger les reliques contre le vol et les dommages causés par les intempéries. Le prêt permettra également aux autorités locales de paver les chaussées de cette zone scénique afin de créer de nouvelles routes touristiques et de partager les retombées économiques de ce tourisme avec les villageois qui vivent sur place.


Louis-Jean de Hesselin
© 2008 LesNouveauxMondes.org

samedi 19 juillet 2008

CHINE-INDE-FINANCE. Les investisseurs étrangers peu confiants dans les Bourses chinoises et indiennes


Les récentes chutes des Bourses de Shanghai et de Bombay ont refroidi les investisseurs étrangers qui, par ailleurs, n’ont que peu confiance dans la gouvernance entrepreneuriale dans ces deux pays selon une étude.


Selon l’étude annuelle de l’agent de change luxembourgeois Internaxx, la pauvre réputation de la gouvernance entrepreneuriale ainsi que la volatilité des Bourses indiennes et chinoises ont refroidi les investisseurs étrangers, même si ces derniers demeurent confiants dans la croissance économique de la Chine et de l’Inde.

Ainsi, si 46% des personnes interrogées dans le monde estiment que l’économie chinoise sera une des premières du monde dans les cinq ans à venir et si 69% ont une opinion « positive » sur les titres chinois (contre 42% l’année dernière), seuls 39% d’entre eux déclarent qu’ils vont investir dans des actions chinoises. De même, ils sont également 69% à avoir cette opinion sur les titres indiens mais seuls 24% d’entre eux ont l’intention d’acquérir des actions indiennes. Pour les responsables de l’étude, les investisseurs estiment que les marchés chinois et indiens ainsi que les entreprises de ces deux pays n’ont pas la transparence nécessaire pour acquérir leur confiance.


Alexandre Vatimbella

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vendredi 18 juillet 2008

CHINE-BRESIL-INTERNATIONAL. Le Brésil s’intéresse de plus en en plus à la Chine


Le Brésil souhaite développer ses échanges commerciaux avec la Chine. C’est en tout cas le discours officiel développé par de nombreuses personnalités politiques brésiliennes ces dernières semaines.


Pour Welber Barral, secrétaire chargé du commerce international au ministère brésilien du Développement, de l'Industrie et du Commerce, la Chine doit devenir le plus grand partenaire commercial du Brésil. Pour ce faire, le pays sud-américain veut renforcer ses relations commerciales avec le géant asiatique avec la recherche de davantage d'opportunités commerciales et de parts de marché plus importantes sur le marché intérieur chinois. "Les relations commerciales entre le Brésil et la Chine se sont développées rapidement ces dernières années et nous souhaitons maintenir ce rythme, et même un rythme plus rapide", a indiqué Welber Barral. Actuellement, la Chine est le troisième partenaire commercial du Brésil, tandis que ce dernier est le plus important partenaire de la Chine en Amérique Latine. Le volume du commerce entre la Chine et le Brésil a été multiplié par dix entre 2000 et 2006, principalement dans le domaine des produits agricoles et des matières premières. Selon les statistiques officielles du Brésil, en 2007, ce dernier a exporté vers la Chine pour 10,75 milliards de dollars en 2007 et importé pour 12,62 milliards de dollars. De leur côté, les statistiques du ministère chinois du Commerce montrent que le volume du commerce entre les deux pays a atteint un record de 29,7 milliards de dollars en 2007, soit une hausse de 46,4% par rapport à celui de 2006.


Jean-Louis Pommery
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jeudi 17 juillet 2008

INDE-ENERGIE. Signature d’un accord d’exploitation pétrolière entre l’Inde et le Sri Lanka


Le Sri Lanka et l'Inde viennent de signer un accord sans précédent sur l'exploitation et la production pétrolières dans le bassin de Mannar situé au de l’île de l’Océan indien.


Totalement dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement en pétrole, le Sri Lanka espère beaucoup de ses fonds sous-marins. C’est dans ce sens qu’un accord vient d’être conclu entre le gouvernement sri lankais et la société indienne Cairn Limited. Selon ses termes, Cairn va exploiter une zone dans le bassin de Mannar, qui s'étend sur une superficie de 3.400 km², à une profondeur comprise entre 200 et 1.800 m, durant les six mois. La société indienne a prévu d’investir pas moins de 112 millions de dollars pour l'exploitation de cette zone dans les trois ans à venir.


Jean-Louis Pommery
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mercredi 16 juillet 2008

CHINE-FINANCE. Les investissements étrangers au plus haut


Au premier semestre de 2008, les investissements directs étrangers en Chine ont connu une envolée de 45,6% pour s’établir à 52, 4 milliards de dollars. Avec l’excédent commercial, ils permettent au pays de posséder les premières réserves de change au monde


Selon les chiffres publiés par le ministère chinois du Commerce, la Chine attire toujours autant les investissements directs étrangers. Ainsi, pour les six premiers mois de l’année, ces derniers ont cru de pas moins de 45,6%. Concrètement, les entreprises étrangères ont investi 52,4 milliards de dollars dans le pays.

Cette hausse spectaculaire provient de la forte croissance économique du pays ainsi que de à la réévaluation de la monnaie chinoise (qui a gagné 6,5% sur le dollar entre janvier et avril 2008). Le ralentissement de la croissance économique des Etats-Unis et la dévaluation du dollar américain sont les autres raisons majeures de cette progression.

Grâce à ces investissements étrangers couplés avec l'excédent commercial de la Chine, les réserves de change du pays sont les premières au monde depuis plus de deux ans. Elles se montent à 1.800 milliards de dollars (chiffres de mai 2008), en hausse de 17% par rapport à fin 2007.


Alexis Levé
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mardi 15 juillet 2008

INDE-ENERGIE. L’Inde accepte la surveillance de ses activités nucléaires mais sous conditions


Au cas où le fameux accord entre les Etats-Unis et l’Inde serait bien mis en œuvre, les autorités indiennes ont déjà posé leurs conditions à la surveillance par l’AIEA des activités nucléaires du pays.


Si l’Inde a absolument besoin de ratifier l’accord sur ses activités nucléaires pour développer ses infrastructures électriques indispensables à son développement économique, le gouvernement indien n’en souhaite pas pour autant brader son indépendance nationale en la matière selon un document confidentiel publié par l’Associated Press. Ainsi, dans un document envoyé aux trente-cinq Etats membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), instance qui sera chargée de surveiller les activités nucléaires civiles de l’Inde, les autorités de New Delhi posent leurs conditions au travail de l’agence. C’est notamment le cas d’une des clauses qui inquiètent les observateurs, « car elle semble susceptible de remettre en question l'efficacité de tout travail de contrôle de l'AIEA visant à s'assurer que les activités nucléaires civiles de l'Inde ne sont pas utilisées à des fins militaires », indique l’Associated Press. Le texte cité par l’agence de presse indique en effet que l’Inde se réserve le droit de «prendre des mesures correctives pour garantir un fonctionnement continu de ses réacteurs nucléaires civils dans l'éventualité d'une interruption des livraisons de carburant étranger». Ce qui, en clair, permettrait à l’Inde de décider unilatéralement de mettre fin aux inspections des agents de l’AIEA au cas où elle l’estimerait nécessaire.

Rappelons que l’accord que l’Inde, via les Etats-Unis, doit conclure avec l’AIEA, et qui serait examiné au début du mois d’août par l’organisme international, a pour objectif de mettre sur pied les sauvegardes nécessaires afin de permettre à l'Inde de se fournir auprès des 45 pays qui disposent de technologies nucléaires sans sortir du cadre de la non-prolifération, afin de se doter de suffisamment d'uranium pour développer son secteur nucléaire civil.


Alexandre Vatimbella & Alexis Levé
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lundi 14 juillet 2008

CHINE-AGRICULTURE. Le déficit commercial chinois s’est creusé en 2008


Le prix des denrées alimentaires couplé avec l’accroissement de la consommation a creusé le déficit commercial chinois des produits agricoles.


Pour les cinq premiers mois de l’année, le déficit commercial de la Chine en matière de produits agricoles a atteint 7,57 milliards de dollars, selon les chiffres que vient de publier le ministère de l’Agriculture. Cela représente 14,3 fois de plus qu’en 2007. En cause, une baisse très importante des exportations de céréales et une nette augmentation des aliments pour les animaux traduisant les changements dans l’alimentation des Chinois. Résultat, le montant des échanges commerciaux en produits agricoles s’est monté à 39,93 milliards de dollars de janvier à mai 2008, soit une hausse de 36,1% en base annuelle, dont 16,18 milliards de dollars d'exportation, en hausse de 12,2%, et 23,75 milliards de dollars d'importation, en hausse de 59,2%.

Pendant les cinq premiers mois, la Chine a exporté 1,19 million de tonnes de céréales, en baisse de 76,6% par rapport à l'an dernier, et a importé 911 000 tonnes, soit une hausse de 14,2%. L'excédent net d’exportation a été de 276 000 tonnes, soit une diminution de 93,5%. Durant la même période, la Chine a exporté des sous-produits animaux pour une valeur de 1,65 milliard de dollars, soit une augmentation de 10%, et en a importé pour une valeur de 3,28 milliards de dollars, en hausse de 35,9%. Le déficit commercial a atteint 1,63 milliard de dollars, soit une augmentation de 78,6%. Par ailleurs, la Chine a importé 3,58 millions de tonnes d'huile végétale comestible, soit une augmentation de 11,2% (1,13 million de tonnes d'huile de soja (+7,6%), 98 000 tonnes d'huile de colza (-12,8%), et 2,33 millions de tonnes d'huile de palme (+17,1%)).


Jean-Louis Pommery

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samedi 12 juillet 2008

INDE-INFLATION. Nouveau record pour l’inflation qui devrait être battu la semaine prochaine !


Comme prévu, l’inflation continue sa hausse en Inde et devrait demeurer haute pendant encore plusieurs semaines au moins, une baisse étant attendu par certains spécialistes à l’automne.


11,89%, l’Inde est entrée dans un taux d’inflation hebdomadaire à deux chiffres et devrait y rester encore pendant de longues semaines, très longues pour les Indiens, beaucoup trop longues pour le gouvernement à l’approche des élection législatives et la défection des partis de gauche dans la coalition qui le soutien au Parlement. Après un taux à 11,63% la semaine précédente, c’est à un taux de 11,9% que l’on s’attend la semaine prochaine (et qui prendra an compte la semaine se terminant le 4 juillet).

Les économistes estiment que cette inflation à deux chiffres devrait perdurer jusqu’à l’automne – où les prix du pétrole et de l’acier, par exemple, pourraient marquer une pause - et pourrait même grimper jusqu’à 13% avant de redescendre selon les estimations du ministère des Finances. Reste que cela fait la vingtième semaine consécutive que le taux d’inflation dépasse celui que la Reserve Bank of India avait estimé pour l’année fiscale qui se termine en mars 2009 et qui se montait à… 5,5% !


Alexandre Vatimbella
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vendredi 11 juillet 2008

BRIC-COOPERATION. Les dirigeants des pays du Bric veulent renforcer leur coordination en matière internationale


En marge du sommet du G8, les chefs d’Etat du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine se sont rencontrés et ont affirmé leur volonté de renforcer leur coopération et leur rôle en matière internationale.


Les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) veulent peser de plus en plus dans la mondialisation au fur et à mesure que leurs puissances économiques respectives et commune se fortifient . Ainsi, en marge du sommet du G8 qui vient de se tenir à Toyako au Japon, les chefs d’Etat des quatre puissances émergentes - Hu Jintao pour la Chine, Manmohan Singh pour l’Inde, Luiz Inacio Da Silva pour le Brésil, Dmitry Medvedev pour la Russie (seul ce dernier étant membre du G8 actuellement) - se sont entretenus et ont décidé de renforcer leur coopération en matière internationale et de « jouer un rôle positif » dans les affaires du monde comme l’a expliqué la délégation chinoise. Pour Hu Jintao, le président de la Chine, ces pays partagent des opinions communes et similaires sur de nombreux dossiers internationaux et régionaux internationaux. Il a ajouté que le renforcement du dialogue et de la coopération entre les quatre pays ne peut être que favorable à la protection de la paix mondiale et à la promotion du développement commun.


Louis-Jean de Hesselin

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jeudi 10 juillet 2008

CHINE-ECONOMIE. Selon un think tank américain, l’économie chinoise sera la première du monde en 2035


Pour le Carnegie endowment for international peace, la Chine deviendra la première puissance économique du monde dans moins de trente ans. Une analyse qui n’est pas partagée par tous les spécialistes.


La Chine va-t-elle continuer sur sa lancée et devenir la première puissance économique de la planète ou son ascension connaîtra des ratées et des paliers voire une chute aussi vertigineuse que sa croissance aura été si rapide ? Telle est la question qui divise les économistes. Albert Keidel se place résolument dans le premier groupe et dévoile dans une étude son optimisme total en la matière.

Ainsi, pour l’économiste du think tank américain, Carnegie endowment for international peace,l'économie de la Chine va dépasser celle des Etats-Unis pour devenir la plus grande du monde d'ici à 2035, et doubler d'importance d'ici à 2050. Selon lui, "Il est clair que la performance économique de la Chine est autre chose qu'un phénomène de passage".

Depuis 2000, "sa croissance économique a dépassé les 10% annuels, et elle reste forte au premier semestre 2008. Parce que son succès durant les décennies écoulées n'a pas été fondé sur les exportations mais sur la demande intérieure, sa croissance rapide peut se poursuivre pendant une bonne partie du XXI° siècle sans être limitée par le marché mondial".

Ancien économiste à la Banque mondiale et au Trésor américain, Albert Keidel a souligné que le Produit intérieur brut chinois s'élevait actuellement à 3.000 milliards de dollars, contre 14.000 milliards pour les Etats-Unis. Mais en prenant en compte les parités de pouvoir d'achat, le PIB chinois atteint pratiquement déjà la moitié du PIB américain. "Si l'expansion chinoise se rapproche du rythme d'expansion d'autres pays modernisateurs d'Extrême-Orient à un stade comparable de leur développement, le pouvoir de taux de croissance cumulés signifie que l'économie de la Chine sera sans doute plus grande que celle des Etats-Unis avant la deuxième moitié du siècle, quel que soit le mode de calcul retenu, dès 2020 en prenant en compte les parités de pouvoir d'achat, ou en 2035 avec l'estimation classique du PIB, qui repose sur les parités de changes. En 2050, estime-t-il, le PIB chinois atteindrait 82.000 milliards de dollars, contre 44.000 milliards pour les Etats-Unis.


Alexandre Vatimbella & Alexis Levé
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mercredi 9 juillet 2008

CHINE-AGRICULTURE. Hu Jintao demande la levée des barrières commerciales dans les pays développés


Lors du sommet du G8 à Toyako au Japon, le président chinois a demandé aux pays riches de supprimer les taxes sur les produits agricoles pour faire face à la crise alimentaire mondiale.


"Tous les pays, et particulièrement les pays développés, devraient faire preuve d'une plus grande sincérité dans les négociations de Doha sur l'agriculture" (organisées dans le cadre de l’OMC), a déclaré Hu Jintao, le Président de la Chine, lors d'un discours prononcé au sommet du G8 à Toyako, qui se tient dans le nord du Japon, sur l’île d’Hokkaido. Il a poursuivi en demandant aux pays les plus développés de "lever les barrières commerciales, à montrer de la flexibilité sur des questions comme la réduction des subventions agricoles (...) et à donner accès aux marchés hors taxe et sans quota aux pays les moins développés". Selon lui, cela permettrait de répondre à la menace de famine qui pourrait toucher 800 millions de personnes dans le monde.


Louis-Jean de Hesselin
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RUSSIE-ECONOMIE. Le gouvernement russe revoit ses prévisions de croissance à la hausse


Au cours du premier semestre 2008, l'économie russe a poursuivi sa forte croissance. Les principaux indicateurs ayant dépassé ses attentes, le gouvernement de Moscou a revu à la hausse ses prévisions.


De janvier à avril, le PIB de la Russie a augmenté de 8,3% par rapport à la même période de 2007, selon les statistiques officielles rendues publiques récemment. Compte tenu de cette performance, le gouvernement russe a décidé de réviser à la hausse ses prévisions de croissance économique pour 2008, tablant désormais sur une hausse de 7,1%, contre 6,7% envisagé précédemment. Cette forte augmentation du PIB provient essentiellement d'importants investissements et de l’envolée des dépenses de consommation. Au cours des quatre premiers mois de cette année, les investissements intérieurs fixés ont ainsi augmenté de 20,3% par rapport à la même période de 2007, tandis que les ventes au détail ont connu une hausse de 15,6%. Une des locomotives de cette croissance économique est la forte augmentation du commerce extérieur, qui s'est accru de 48,4% durant la période janvier-avril par rapport à la même période de 2007 pour atteindre 235,2 milliards de dollars, alors que le volume des exportations a augmenté de 51,8% pour atteindre 150,3 milliards de dollars et que les importations enregistrent une hausse de 42,8 % pour atteindre 84,9 milliards de dollars.


Alexis Levé
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mardi 8 juillet 2008

INDE-ENERGIE. L’accord nucléaire avec les Etats-Unis fait voler en éclats la coalition gouvernementale


Après des mois et de mois de menaces, les partis de gauche ont décidé de quitter la coalition gouvernementale pour protester contre le futur accord nucléaire entre l’Inde et les Etats-Unis mais le gouvernement ne devrait pas être renversé.


Le Parti communiste indien et les partis de gauche alliés au Parti du Congrès dans la coalition parlementaire qui soutient le gouvernement viennent de décider de ne plus soutenir ce dernier à partir d’aujourd’hui et espère faire tomber le gouvernement pour provoquer des élections législatives anticipées. Ce retrait était prévisible encore que la date demeurait aléatoire puisqu’il était lié à la décision concrète du gouvernement de ratifier l’accord sur le nucléaire avec les Etats-Unis.

En effet, l’Inde doit absolument augmenter sa production énergétique pour pouvoir faire face à sa croissance économique. Déjà lourdement pénalisée avec des infrastructures électriques déficientes et des coupures de courant multiples, le pays va devoir construire de nombreuses centrales nucléaires pour pouvoir pérenniser son développement. Or, la seule voie est de signer cet accord négociée en 2005 avec le président américain George W. Bush, qui lui permettra d’avoir accès à la technologie occidentale et à l’approvisionnement en combustible comme l’uranium, ce qui n’est guère possible actuellement vu que l’Inde ne respecte pas les accords internationaux de non-prolifération de l’arme atomique. L’accord avec les Etats-Unis (en fait avec la communauté internationale) est de permettre cette ouverture en contrepartie d’un contrôle pour que cette technologie et cet uranium ne servent pas à des fins militaires. Un accord très bénéfique pour l’Inde mais qui est combattu avec ferveur par les nationalistes du BJP (opposition) et par la gauche, dont le Parti communiste.

Mais, pour Manmohan Singh, le Premier ministre indien, c’est un impératif et l’approche des élections ainsi que l’absolue nécessité d’une ratification rapide (le processus sera ensuite long puisqu’il inclut des accords avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et avec les 45 pays du Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG)) l’oblige à accélérer le processus politique d’où le clash avec ses alliés de gauche. Néanmoins, cela ne devrait pas faire tomber le gouvernement qui a trouvé un allié de remplacement dans un accord avec un parti régional qui devrait lui assurer une majorité au Parlement.

Prakash Karat, le leader du Parti communiste, a déclaré que le "temps est venu" pour la gauche de quitter la coalition après la décision du Premier ministre de mettre en œuvre l'accord sur le nucléaire. "Nous avons demandé à être reçus par le président pour formellement retirer notre soutien demain", a-t-il ajouté. De son côté, le Parti du Congrès a reproché à la gauche d'avoir mal choisi le moment pour retirer son soutien à la coalition, alors que le Premier ministre Singh participe au G8 au Japon.


Alexandre Vatimbella
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BRIC-CHINE-COMPETITIVITE. La Chine en dix-septième position et premier pays du Bric


Selon le World Competitiveness Yearbook, la Chine a perdu deux places en un an matière de compétitivité mais connaît une progression continue sur le long terme et reste le premier pays du Bric devant l’Inde, la Russie et le Brésil.


Dans le dernier classement mondial sur la compétitivité, la Chine est descendue de la quinzième à la dix-septième place. Ce classement publié chaque année depuis vingt ans dans le World Competitiveness Yearbook est réalisé par l'Institut de commerce suisse IMD (International Institute for Management Development). Le recul de la Chine en un an ne doit pourtant pas occulter la progression constante du pays dans le classement sur le long terme, ont déclaré les auteurs du classement (en 1995, la Chine était trente-quatrième). Selon Suzanne Rosselet qui travaille au Centre de la compétitivité de l’IMD, de nombreux facteurs ont contribué à cette baisse, tels que la hausse des prix et le coût de la pollution. Elle a ajouté que le tremblement de terre qui avait dévasté la province du Sichuan le 12 mai, aurait un impacte marginal sur la "forte" économie chinoise.

Quant aux autres pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), l'Inde a perdu deux places pour se classer à la 29°, le Brésil a gagné six places pour se classer à la 43°et la Russie a perdu quatre places pour se classer à la 47°.

A noter que Singapour et Hongkong, gardent leur place respective de second et troisième, et leur retard face au premier, les Etats-Unis est en train de se résorber. Néanmoins l’économie américaine est toujours en tête avec une compétitivité qui même s’améliore pour la quinzième année consécutive malgré des signes de ralentissement.

Cette étude évalue cinquante-cinq pays en utilisant 331 critères pour mesurer la façon dont ils créent et maintiennent des conditions favorables au commerce. Les facteurs les plus importants sont la performance économique, l'efficience du gouvernement, l'efficience commerciale et les infrastructures


Alexandre Vatimbella
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lundi 7 juillet 2008

EMERGENTS-INTERNATIONAL. Faut-il ouvrir le G8 à la Chine, l’Inde et le Brésil ?


Alors que les pays du G8 se réunissent au Japon, la question de l’intégration des trois pays du Bric (la Russie étant déjà membre) se pose ainsi que celles de l’Afrique du Sud pour transformer ce groupe en G13. La France y est favorable, les Etats-Unis très hésitants.


Le G-8 est un groupe de pays qui regroupe les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume Uni, la France, l’Italie, le Canada et la Russie. Il est censé rassembler les huit démocraties les plus riches et les plus industrialisées du monde. Reste que depuis sa création par Valéry Giscard d’Estaing en 1975, le monde a changé et le club ne représente plus, au niveau économique, la réalité de la puissance des pays. Car les huit ne représentent plus que 58% de l'économie mondiale, contre 65% en 1997, selon le Fonds monétaire international (FMI). L'élargissement du G-8 aux pays émergents comme la Chine, le Brésil ou l'Afrique du Sud devrait donc se faire naturellement selon certains. Mais leur intégration fait débat au sein des pays membres, la France et la Grande-Bretagne, y voyant une indispensable reconnaissance de l'évolution économique mondiale, d'autres craignent la dilution.

"Il n'est pas raisonnable (...) de se réunir à huit pour régler les grandes questions du monde en oubliant la Chine -1,3 milliard d'habitants-, l'Inde -1 milliard d'habitants-, en n'ayant aucun pays arabe, aucun pays africain et aucun pays de l'Amérique latine", estime Nicolas Sarkozy qui ajoute : "si on veut la paix et le développement pour le monde, il faut que tout le monde soit invité". Avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, il plaidera donc pour l'élargissement du G-8 aux cinq pays émergents (G13). Ce ne serait pas la première fois que le groupe s'adapterait. Originellement G6 (Etats-Unis, Royaume Uni, France, Allemagne de l’Ouest, Italie et Japon), il a intégré le Canada en 1976 puis la Russie en 1997. De même, les vingt-sept pays membres de l'Union européenne sont désormais représentés par le biais du Président de la Commission de Bruxelles. Sans parler des pays invités (vingt-deux cette années au Japon) pour participer à certaines réunions.

Et l'économie de la Chine plaide évidemment pour son entrée. Evaluée à 3.400 milliards de dollars (2.164 milliards d'euros), elle est devenue la quatrième du monde, derrière l'Allemagne, dépassant celle de plus de la moitié des membres du G-8. Le Brésil arrive au dixième rang, derrière le Canada, mais devant la Russie. Et derrière la Russie se trouve l'Inde. Selon des projections, en 2050, les plus grandes économies du monde devraient être celles des Etats-Unis, de la Chine, de l'Inde, du Japon, du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et de la Corée du Sud, alors quecelles de l'Italie et de la Russie auront quitté le Top 10. "Quand vont-ils passer du G-8 au G-13? Aucun des problèmes actuels ne peut être réglé sans la participation de pays comme la Chine, l'Inde, le Mexique, le Brésil et l'Afrique du Sud", estime Lael Brainard, du think tank américain, le Brookings Institute. En outre, la Chine et l'Inde comptent en outre parmi les plus grandes puissances militaires et les plus fortes populations du monde. Par ailleurs la Chine est devenu le premier pollueur mondial et doit donc être associée aux décisions pour que celles-ci soient plus efficaces.

Reste que le problème de se réunir de plus en plus nombreux ôte toute véritable discussion lorsque les temps de parole sont, mécaniquement, de plus en plus limités (ce qui se passe désormais lors des Conseils européens avec vingt-sept interventions). De plus, le G8 est sensé représenter des pays démocratiques, ce que n’est pas la Chine ainsi que les pays arabes qui pourraient également y entrer dans les années à venir. Cette dernière objection est la principale pour ceux qui veulent garder l’esprit qui a présidé à la création du G8, la réunion de pays démocratiques et économiquement développés. L’esprit contre l’efficacité ou l’efficacité de l’esprit contre la dilution par le nombre ? La question est posée.


Alexandre Vatimbella et Louis-Jean de Hesselin
© 2008 LesNouveauxMondes.org