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samedi 28 avril 2012

ETATS-UNIS-ECONOMIE. La croissance moins forte que prévue à 2,2% au premier trimestre 2012

La croissance américaine a été moins forte que prévue selon les chiffres publiés par le gouvernement. Même s’il faudra attendre encore pour avoir le chiffre réel (des révisions à la hausse ou à la baisse sont assez communes), la hausse du PIB au premier trimestre 2012 a été de 2,2% contre 3% au dernier trimestre 2011.
Pour autant, la structure même de la croissance américaine ne remet pas en cause sa poursuite mais, de plus, est même une bonne nouvelle.
Car ce sont la consommation des ménages, les exportations et l’investissement dans le logement qui ont été ses moteurs principaux.
En outre, l’indice de confiance des consommateurs a été plus élevé que prévu.
Selon la FED (la banque centrale), la croissance devrait même s’accélérer au cours de l’année.
Nicolo Morfino
© 2012 LesNouveauxMondes.org

vendredi 27 avril 2012

MONDIALISATION-CHINE/ETATS-UNIS-CINEMA. Les coproductions américano-chinoises se développentage

Au moment où les autorités américaines ont ouvert une enquête pour savoir si les producteurs de Hollywood n’ont pas versé des subsides illégaux pour s’ouvrir les portes encore largement fermées des salles de cinéma chinoises, ceux-ci s’associent de plus en plus avec leurs homologues de l’Empire du Milieu.
Il faut dire que c’est une nécessité pour Hollywood avant d’être un choix si l’industrie américaine du film veut vraiment pénétrer le marché chinois qui demeure largement verrouiller par Pékin, à la fois pour des raisons économiques et politico-culturelles.
La coproduction avec l’industrie cinématographique chinoise permet ainsi aux films américains de devenir en partie chinois et d’échapper aux quotas mis en place.
Ainsi, Walt Disney Company a récemment annoncé qu’il y aurait un épisode 3 du blockbuster Iron Man et qu’il serait à nouveau coproduit avec le chinois DMG Entertainement.
Reste que les grands studios ont également décidé de s’établir en Chine afin de produire des films essentiellement pour le marché local au vu de son importance actuelle mais aussi de son énorme potentiel dans les années à venir.
Pour les producteurs chinois cette alliance avec les Américains est également une opportunité afin de se positionner sur le marché mondial.
Malgré tout, Hollywood continue de se battre contre le non-respect de la propriété artistique qui lui fait perdre des sommes gigantesques lorsque les copies pirates produites en Chine inondent le monde avant même la sortie d’un film…
Alexis Levé
© 2012 LesNouveauxMondes.org

jeudi 26 avril 2012

L’EDITORIAL D’ALEXANDRE VATIMBELLA. Pour être légitime, la globalisation économique doit être loyale

Tout le monde sait qu’un monde sans règles est impossible à gérer. De même de toutes les activités humaines. Même la liberté n’est une vraie liberté que si elle comporte des règles qui consistent à respecter celle des autres.
Aucune personne normalement constituée ne peut prétendre le contraire à moins d’être un nihiliste ou un partisan d’une nature arbitre d’une lutte pour la survie entre tous les habitants de la planète où seuls les plus forts et les plus malins gagnent.
Heureusement, les civilisations ont montré que les êtres humains avaient choisi de suivre un chemin différent, celui qui leur permet de mettre en avant leurs talents de bâtisseurs et les éloignent de leurs pulsions destructrices.
C’est bien évidemment également le cas pour l’économie en général.
Ceux qui prétendent que l’économie de marché ne peut être qu’une jungle où le plus fort gagne toujours n’ont rien compris aux théories libérales des Smith, Locke et autres.
Seules des règles équitables pour tous organisant le marché afin que celui-ci soit le plus libre et le plus concurrentiel permettent le fonctionnement le plus efficace de l’économie. Il faut que la compétition qui crée les richesses soit loyale.
Alors, lorsque l’on parle d’une mondialisation régulée, rien de plus normal. Même s’il s’agit d’une globalisation libérale.
Celle-ci est un processus économique à la fois technique (de rationalisation de la production et des coûts) et commercial (d’échanges de marchandises et de services) qui produit de la richesse en-dehors de toute règle morale ou d’équité. Mais pas de fonctionnement.
Une mondialisation sans règle n’est qu’une jungle où seuls les plus forts et les plus malins sont les gagnants, pas les meilleurs.
Tout cela passe par une mondialisation loyale.
Ce caractère loyal n’est pas nouveau. La théorie économique dit bien qu’une vraie économie de marché nécessite une concurrence effective et loyale. Cela veut dire, notamment, que les marchés doivent être transparents et que l’information y circule également pour tous, que l’accès aux marchés soit libre, qu’il n’y ait pas de positions dominantes.
Bien évidemment, cet état économique n’existe «naturellement» dans aucun pays. Il faut donc que des règles soient posées et qu’elles soient respectées et donc qu’il y ait des contrôles de ce respect par les acteurs économiques.
Comme l’explique Michel Didier dans son ouvrage «Economie, les règles du jeu», «le laisser faire économique conduit rarement à la concurrence franche et loyale des manuels d’économie. Dans la lutte pour la survie économique, tous les moyens sont bons pour éliminer les concurrents et dominer le marché, au besoin par la force et – pourquoi pas? – en se protégeant derrière des barrières et des réglementations».
C’est tout le challenge de tous ceux qui estiment qu’il faut mettre en place ce genre de règles, au plus vite, dans la globalisation économique pour la rendre loyale (ce qu’elle n’a jamais été que ce soit au XXI° siècle mais aussi au XIX° siècle ou au XX° siècle).
Dans leur récent rapport au gouvernement, «En finir avec la mondialisation déloyale», Yvon Jacob et Serge Guillon expliquent que «les pratiques déloyales en matière de production et d’échange sont des sources de déséquilibres graves qui peuvent prendre un caractère systémique pour l’économie mondiale».
Selon eux, «instrument de conquête ou de protection des marchés pour certains pays, la concurrence déloyale se développe».
C’est un constat que tout observateur de la globalisation économique peut faire depuis des années.
Celui est aujourd’hui repris par les politiques des pays avancés qui expriment un ras-le-bol de leurs populations qui demandent que tout le monde, pays émergents et pays en développement, en particulier, évidemment, la Chine, respectent les mêmes règles.
Peut-on, en effet, accepter que ceux qui sont en retard de développement s’assoient sur les règles communes du commerce international? Surtout, quand ces pays rattrapent les autres, peuvent-ils encore arguer d’un retard de moins en moins important pour justifier leurs manquements?
Quand la Chine devient la deuxième puissance économique mondiale, peut-elle encore s’exonérer du respect des règles au motif qu’une partie de sa population est toujours très pauvre alors que ses pratiques déloyales appauvrissent des populations dans d’autres pays?
Comme l’écrit le rapport, «la gravité de la situation a toutefois permis de réaffirmer récemment l’importance du principe de réciprocité, c’est-à-dire de l’octroi de concessions en échange de contreparties équivalentes. Ce principe très ancien est l’un des fondements du système multilatéral».
Reste, bien sûr, à le mettre en pratique dans les faits.
Comme, par exemple, ouvrir les marchés publics européens qu’aux entreprises dont les pays font de même avec les entreprises européennes. Donc, en exclure la Chine actuellement.
Toutefois, il semble bien que l’ère d’une mondialisation débridée touche à sa fin.
Les résistances seront malgré tout fortes mais on ne voit pas comment les gouvernements des pays avancés pourraient renoncer à ce qui est un préalable incontournable à un retour d’une vraie croissance pour leurs économies.
Ce que Yvon Jacob et Serge Guillon traduisent par cette formule, «La régulation économique et commerciale est aujourd’hui un enjeu aussi important que la régulation financière».
Pour les populations du monde et plus particulièrement celles des pays avancés (mais cela concernera, tôt ou tard, celles des grands pays émergents alors que de nouveaux acteurs «low cost» comme le Vietnam apparaissent), la mondialisation doit être loyale pour être légitime.
Elle doit obéir à des règles communes, être honnête et équitable. Vaste programme mais indispensable afin d’éviter que les pays ne se renferment sur eux-mêmes derrière un protectionnisme encore plus dévastateur. Une situation qui engendre souvent des comportements violents.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

jeudi 19 avril 2012

INDE-ECONOMIE. L’Inde navigue entre forte inflation et baisse de la croissance

Comment faire pour éviter qu’une forte croissance fasse déraper les prix? Tel est la question lancinante, voire obsédante, qui se pose aux autorités indiennes depuis toujours.
Dès que la hausse du PIB est forte, l’inflation suit, mécaniquement. Et dès que le gouvernement prend des mesures pour endiguer la hausse des prix, cela se traduit par un ralentissement de la croissance.
Evidemment, les raisons sont connues. des infrastructures largement déficientes font que le pays est incapable de répondre à une augmentation de la consommation lorsque la croissance rebondit grâce à un crédit peu cher, ce qui se traduit alors par une inflation devant la rareté de l’offre qui s’instaure par rapport à la demande.
Les solutions sont aussi connues. Il faut réformer les circuits économiques, notamment ceux de la distribution et lancer de vastes programmes de constructions et d’élaborations d’infrastructures.
Si la volonté publique ne manque pas en ce qui concerne les infrastructures, le pays est vraiment très en retard en la matière.
Mais, pour ce qui est des réformes des circuits économiques, le poids des lobbies et de la société indienne font systématiquement reculer tous les gouvernements.
On en a eu la preuve récemment où, après avoir annoncé en grande pompe que les grands distributeurs étrangers auraient le droit de s’établir sur le sol indien, le Premier ministre Manmohan Singh a fait, une nouvelle fois, machine arrière devant la levée de bouclier qui s’en est suivi.
Il faut dire que les petits commerces sont de grands pourvoyeurs d’emplois pour les plus pauvres, même si ces derniers auraient tout à gagner avec la baisse des prix, notamment dans le secteur alimentaire, avec l’arrivée des Wal Mart et autres Carrefour.
Dans ce contexte, la décision que vient de prendre la Banque de réserve (la banque centrale) indienne est assez surprenante. Alors que la hausse des prix a été plus forte que prévue et demeure élevée (6,89% sur un an en mars), elle a décidé de baisser son taux de référence d’un demi-point à 8%, ce qui est beaucoup plus important que ce que les experts prévoyaient.
L’idée est de relancer une croissance qui n’est pas assez forte pour assurer le développement du pays puisque la Banque de réserve table sur une hausse du PIB de 7,3%, le gouvernement sur un chiffre de 7,6%, la Banque asiatique de développement sur un chiffre de 7% et le FMI (Fond monétaire international) sur un chiffre de seulement 6,9%.
Rappelons que les espoirs de Manmohan Singh est de porter cette croissance à 10% dans les années à venir, un niveau qui, seul, sera à même de réduire de manière importante l’extrême pauvreté qui touche encore une majorité d’Indien. Mais, pour cela, il faut d’abord vaincre l’inflation…
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org

mercredi 18 avril 2012

MONDIALISATION-ECONOMIE. Selon le FMI, la croissance mondiale sera de 3,5% en 2012 et de 4,1% en 2013

Le FMI (Fond monétaire international) vient de publier ses prévisions de croissance réactualisées pour 2012 et 2013.
Ses experts ont revu à la hausse les croissances mondiales de 2012 à 3,5% (+0,2%) et de 2013 à 4,1% (+0,1%).
La croissance des pays avancés devrait se situer à 1,4% en 2012 et 2% en 2013 avec, en tête, pour les grands pays, les Etats-Unis.
Quant à la Zone euro, elle devrait connaitre un recul en 2012 (-0,3%) et une faible croissance en 2013 (0,9%).
En ce qui concerne les grands pays émergents, leur hausse du PIB devrait être de 5,7% en 2012 et de 6% en 2013 avec la Chine toujours devant.
Nicolo Morfino
© 2012 LesNouveauxMondes.org

Prévisions de croissance du FMI
Pays
2012
2013
Etats-Unis
2,1%
2,4%
France
0,5%
1%
Allemagne
0,6%
1,5%
Royaume Uni
0,8%
2%
Japon
2%
1,7%
Chine
8,2%
8,8%
Inde
6,9%
7,3%
Brésil
3%
4,1%
Russie
4%
3,9%
Afrique du Sud
2,7%
3,4%
(source: FMI avril 2012)

mardi 17 avril 2012

CHINE-ECONOMIE. La baisse de la croissance permettra-t-elle la mise en place de grandes réformes?

La croissance chinoise au premier trimestre a été de 8,1%, selon les données officielles publiées ces derniers jours, soit le plus mauvais chiffre depuis longtemps.
Surtout, cela confirme les prévisions pour 2012 qui parlent d’une hausse du PIB autour de 8% et même en dessous de ce niveau symbolique.
Cela, également, démontre que l’économie du pays a besoin de se régénérer.
Reste à savoir si les réformateurs qui affirment depuis longtemps cette nécessité seront capables d’agir réellement dans le sens de réformes indispensables et de court-circuiter les conservateurs adeptes d’un immobilisme qui s’avère de plus en plus intenable.
Mais, déjà, Pékin a annoncé une réforme hautement symbolique du taux de change du yuan. La valeur de la monnaie chinoise pourra, désormais, varier quotidiennement entre +/-1% de son court fixé par le gouvernement.
Une telle mesure pourrait préfigurer, dans les mois à venir, un plus grand assouplissement en la matière.
Elle a été rendue possible par le ralentissement des exportations et une envolée des importations. Or, si le yuan faible était un moteur de la croissance lorsque les devises rentraient à flot dans les caisses chinoises, ce n’est plus le cas quand il faut payer ce que l’on achète à l’étranger avec une monnaie sous-évaluée…
Par ailleurs, ce ralentissement de la croissance pourrait permettre des mesures plus volontaristes pour développer le marché intérieur du pays mais également permettre au secteur privé de se développer au détriment d’un secteur public sclérosé.
Sans oublier les indispensables ajustements que requièrent le système du crédit et le marché immobilier.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

vendredi 13 avril 2012

MONDIALISATION-COMMERCE. La décélération de la croissance du commerce international forte en 2011 et 2012 selon l’OMC

Après une croissance de seulement 5% en 2011 (estimations), le commerce mondial ne devrait connaître qu’une hausse de 3,7% en 2012 (prévisions) selon les économistes de l’OMC (Organisation mondiale du commerce).
Ces chiffres sont nettement en retrait de celui de 2010 où la croissance des échanges internationaux avait été de 13,8%.
La crise de la dette souveraine en Europe est une des raisons de cette décélération.
Alexis Levé
© 2012 LesNouveauxMondes.org

jeudi 12 avril 2012

CHINE-CROISSANCE. Selon la Banque mondiale la croissance chinoise sera de 8,2% en 2012 et de 8,6% en 2013

La Banque mondiale ne croit pas que la croissance de la Chine sera en-dessous de 8% en 2012. Selon ses dernières prévisions qui viennent d’être publiées aujourd’hui, elle l’estime à 8,2% et prévoit un chiffre de 8,6% en 2013.
Néanmoins, elle confirme qu’un «ralentissement gradué est prévu» cette année «avec un ralentissement de la croissance de la consommation intérieure, une décélération plus prononcée de la croissance des investissements et une demande extérieure qui demeurera faible» et pèsera sur les exportations du pays.
De même, l’organisme financier international estime que le pays a des marges pour intervenir afin d’éviter l’émergence de risques de ralentissements plus prononcés mais qu’il s’agira alors pour les autorités de Pékin de bien évaluer les effets de cet interventionnisme sur le long terme.
De son côté, la Banque asiatique de développement est plus optimiste puisqu’elle prévoit une croissance de 8,5% de la Chine en 2012 et de 8,7% en 2013 selon des estimations publies récemment.
Rappelons que la croissance de la Chine a été de 9,2% en 2011 et 10,4% en 2010.
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org