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lundi 31 août 2009

CHINE-BOURSE. Les bourses chinoises plongent sur fond de peur de resserrement du crédit


Shanghai et Shenzen sont en très fortes baisses ce lundi, confirmant que la bulle boursière née d’un crédit facile est sans doute en train de se dégonfler dans la douleur.


L’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu aujourd’hui 6,74% alors que l’indice component de la Bourse de Shenzen plongeait dans le même temps de 7,55%. Et, au mois d’août, la Bourse de Shanghai a perdu 21,8% de sa valeur, la deuxième plus grosse perte depuis quinze ans. Ces résultats sont sans doute à interpréter à la lumière de la volonté des autorités politiques de resserrer l’accès au crédit qui, depuis le début de la crise économique et financière mondiale avait été facilité et avait permis aux Chinois de spéculer massivement. Depuis l’annonce d’une volonté de ralentir les prêts bancaires, les places financières sont en baisse constante avec deux grosses pertes ce mois-ci pour Shanghai, le 17 août (-5,79%) et ce 31 août (-6,74%). A noter, tout de même, que depuis le début de l’année, l’indice composite est en progression de 46%.


Alexandre Vatimbella

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EMERGENTS-AUTOMOBILE. Le marché automobile des pays émergents devrait exploser ces dix prochaines années


Selon une étude, les ventes de voitures devraient stagner dans les pays riches d’ici à 2018 mais l’industrie automobile se consolera avec le mirifique marché des pays émergents.


Des ventes qui vont exploser, c’est ce que prévoit le cabinet de conseil Booz pour le marché automobile dans les pays émergents dans les dix années à venir. Dans une étude qu’il vient de publier, celui-ci estime en effet que «la phase de croissance la plus importante de l’industrie automobile est encore à venir». Plus, selon les auteurs, «l’industrie automobile est à l’aube de sa plus importante phase de croissance». Mais celle-ci n’aura pas lieu dans les pays riches mais dans les pays émergents. En ce qui concerne les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), Booz prévoit que, «dans les 10 ans à venir, les ventes de véhicules augmenteront de 50%» et l’Inde sera le marché le plus important avec une croissance annuelle de 14,7%. On pourrait ainsi voir rouler 715 millions de voitures supplémentaires dans le monde en 2018, soit, au total, 1,5 milliard en circulation…


Alexis Levé

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vendredi 28 août 2009

RUSSIE-ECONOMIE. Le gouvernement demande aux régions de limiter leurs emprunts


Devant l’ampleur de la crise économique et financière, Moscou a invité les responsables des régionaux à ne pas multiplier les emprunts qui ne pourraient être couverts par l’Etat.


Confrontées à une baisse de leurs recettes fiscales, les régions russes ont emprunté 2,4 milliards de dollars au cours des cinq premiers mois de 2009 selon les statistiques officielles. Dans le même temps, le gouvernement a accordé 2,2 milliards de dollars de subventions aux régions en difficulté. Du coup, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a demandé aux régions de ne pas emprunter à tout vas au moment où le pays est en plein marasme économique. Ainsi, il a affirmé qu’en cette période de crise économique et financière, l’Etat pourrait ne pas couvrir comme il en avait l’habitude jusqu’à présent les dettes des régions. Il a ainsi déclaré de manière très claire lors d’une région des gouverneurs de régions: «Vous devez emprunter de manière très responsable. Si vous pensez (...) que nous allons dépenser des milliards (de roubles) pour payer les échéances, cela pourrait très bien ne pas être le cas».


Louis-Jean de Hesselin

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jeudi 27 août 2009

CHINE-INTERNATIONAL. La Chine s’inquiète du retour des Etats-Unis en Afrique


Election d’un président dont le père était kényan, tournées des responsables gouvernementaux, les Américains se veulent de retour en Afrique suscitant l’inquiétude de Pékin même si les autorités chinoises demeurent confiantes dans leur politique.


Même si les Etats-Unis ont toujours affirmé leur volonté d’être présents en Afrique (George W Bush a fait plusieurs voyages sur le continent qui est un des rares où il a gardé une importante popularité jusqu’à la fin de son mandat), la rhétorique a rarement été suivi par des plans concrets et massifs d’investissement et d’aide. Mais le renouvèlement de l’intérêt américain pour le continent noir se fait désormais dans un autre contexte. Barack Obama, le premier président noir des Etats-Unis mais, surtout, dont le père était de nationalité kényane et dont une grande partie de sa famille paternelle vit toujours dans le pays, veut une présence beaucoup plus forte pour des raisons sentimentales que l’on peut comprendre mais aussi pour renforcer la politique américaine contre le terrorisme, l’Afrique devenant un endroit privilégié pour les groupes violents et extrémistes, et pour contrer la montée en puissance de la Chine qui courtise sans relâche l’ensemble des pays du continent et s’est taillée quelques beaux succès comme en Angola ou au Zimbabwe, s’accaparant les richesses naturelles pour sa consommation intérieure mais aussi pour faire de gros profits sur les marchés internationaux.

Pékin s’inquiète donc de la politique de l’Administration Obama, les Etats-Unis ayant retrouvé une grande force d’attraction depuis le début du mandant du nouveau président, même si elle demeure confiante dans la politique et les relations qu’elle a initiées ces dernières années avec les chefs d’Etat africains. Des sommets sino-africains aux multiples visites du Président chinois, Hu Jintao, et de son Premier ministre, Wen Jiabao, en Afrique, la Chine a tissé une toile relationnelle qui devient de plus en plus solide même si la population africaine commence à trouver la présence chinoise de plus en plus difficile à supporter car n’étant guère différente de celle des anciennes puissances coloniales dans l’esprit et dans la pratique.

Mais le gouvernement chinois estime que sa vision pragmatique de l’Afrique est bien mieux perçue par les élites africaines. Ainsi, la Chine n’impose aucune condition à son aide et à ses investissements et ne fustige jamais les pratiques des gouvernements africains an matière de démocratie, de droits de l’homme, de corruption et autres pratiques illicites. Une vision qui plaît évidemment aux chefs d’Etat autocratiques et aux mafias locales qui pillent le continent depuis des décennies mais qui pourrait bien se retourner contre la Chine si une vague de démocratisation et de modernisation touche le pays comme l’a demandé Barack Obama lors de son discours au Ghana.

Il sera donc intéressant de voir dans les mois qui viennent comment la Chine va répondre à ce défi américain et, surtout, si les Etats-Unis ont les moyens politiques et économiques de leur nouvelle politique africaine. Car si c’est le cas alors la Chine a de quoi s’inquiéter.


Alexandre Vatimbella

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mercredi 26 août 2009

INDE-ENERGIE. L’Inde va dévoiler un vaste plan de production d’énergie solaire


Dans quelques jours, le gouvernement indien devrait présenter un plan de 19 milliards de dollars pour passer de 51 mégawatts aujourd’hui à 20.000 en 2020 en production d’énergie solaire.


Si l’Inde est un des principaux producteurs d’énergie éolienne et possède une des sociétés leader dans ce secteur, Suzlon, elle est très largement e retard en matière d’énergie solaire ne réalisant que 0,1% de la production mondiale, soit cinquante fois moins que le leader mondial, l’Allemagne, et ce malgré un ensoleillement favorable de son territoire. Mais le vaste plan préparé par le gouvernement de Manmohan Singh devrait faire faire un grand bon en avant au pays dans ce domaine. Car les ambitions sont importantes. De 51 mégawatts actuellement, l’Inde devrait produire 20.000 mégawatts d’énergie solaire en 2020 et 200.000 en 2050. Ce plan devrait coûter 19 milliards de dollars sur les trente prochaines années.

Les principales mesures de ce plan sont : exemption de taxes pour l'achat d'équipements solaires ; exemption pour dix ans d’impôts pour les nouvelles centrales solaires ; obligation pour les complexes immobiliers de s'équiper de panneaux solaires ; rachat du surplus par l’Etat de l’énergie solaire produite par les maisons individuelles ; formation de 100.000 techniciens ; aide à la recherche et à la création d’entreprises. Rappelons que l’Inde, outre son utilisation massive du charbon pollueur, ne parvient toujours pas à donner de l’électricité à toute sa population et celle qui en bénéficie est souvent victime de coupures journalières.


Louis-Jean de Hesselin

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