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LA MONDIALISATION


Mondialisation, définition
La mondialisation est le mot français pour parler de la «globalisation», terme inventé par les anglo-saxons.

Il n’y a pas de définition unique de la mondialisation et il n’y a pas une seule mondialisation mais plusieurs touchant des domaines différents.
Cependant, on peut dire qu’il s’agit d’une mise en réseau du monde par un processus d’ouverture volontaire ou non de chacune de ses parties (continent, région, pays, ville et de leurs populations) aux échanges et aux influences de toute nature venus de toutes les autres parties.
La mondialisation doit, en théorie, aboutir à un monde global où ces échanges et ces influences créent un lien direct entre tous les humains au-delà des frontières d’un pays, au-delà de l’appartenance à une nation, au-delà de la culture que l’on a reçue.
Dans ce monde global continuellement interconnecté, la division internationale du travail permet une rationalisation de la production dans un fonctionnement gagnant-gagnant alors que l’individu mondialisé devient un citoyen du monde.

Ainsi, pour le Dictionnaire des mondialisations (Edtions Armand-Colin), «la mondialisation consiste à produire un niveau de société pertinent à l’échelle de l’ensemble des hommes, la planète».
Evidemment, il s’agit d’un but à atteindre et l’état actuel de la mondialisation montre que l’on en est très loin encore. D’autant qu’aucune gouvernance mondiale digne de ce nom ne peut encore l’organiser efficacement dans cette optique.
Cette utopie est, pied de nez de l’histoire, à la convergence des pensées libérales, communistes et anarchistes qui, toutes trois, se sont affrontées durement depuis le milieu du XIX° siècle.

Car, contrairement à ce qu’en disent ses détracteurs, la mondialisation n’est ni une idée de droite, ni une idée de gauche, ni une idée du centre mais cette volonté, de tout temps, des êtres humains de se parler, d’échanger et de se réunir. Une volonté, il est vrai, contrebalancer par une autre, celle de la différence. Mais la mondialisation n’est-elle pas, in fine, un mouvement de réunion de l’humanité dans la différence de ses membres?

Les phénomènes de mondialisation
La mondialisation n’est pas une mais multiple, recoupant des phénomènes qui impactent tout le tissu social et sociétal, de la globalisation économique au cosmopolitisme des cultures en passant par le métissage des populations et la gouvernance mondiale, revitalisant le vieux rêve universaliste d’une humanité unie.
Mais ces mondialisations agressent également les populations qui les ressentent, à la fois, comme une ouverture positive sur le monde mais aussi comme une attaque destructrices de leurs identités et de leurs valeurs, voire, à terme, de leur existence.
Des mondialisations dont les trajectoires sont loin d’être rectilignes ni mêmes sans cassures, pannes ou reflux.
Néanmoins, les mondialisations sont autant une volonté des humains de construire le village global qu’une conséquence de leurs nouveaux modes de vie. De même, l’interaction local-global ne va pas que dans le sens du global vers le local, loin de là mais est bien symétrique.
D’où une multitude de strates dans des mondialisations qui engendrent le pire comme les trafics d’êtres humains à l’échelle planétaire et le meilleur comme le rapprochement de ces mêmes êtres humains dans les réseaux sociaux tout aussi planétaires.
Des mondialisations que l’on peut qualifier in fine de «naturelles» tant l’humain depuis ses origines s’est distingué par son envie et son aptitude à découvrir et à connaître son environnement, à le maîtriser et à instaurer dans sa communauté au sens large (l’humanité) la communication, l’échange et la coopération, comme en témoigne, par exemple, les religions qui se veulent toutes universalistes dans leurs fondements (si ce n’est pas dans leurs pratiques…), s’adressant à tous les êtres humains sans distinction de sexe, d’ethnie, de provenance géographique ou de rang social.
Enfin, dans leur essence, les mondialisations, quelles que soient leurs bienfaits et leurs méfaits, sont des mouvements de rapprochement des différents éléments de la communauté humaine. De ce point de vue, elles ont besoin de stabilité, de sécurité et de paix, ce qui n’est pas rien dans un monde où, depuis ses origines, il y a eu plus de jours de guerres que de paix.


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