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mercredi 23 octobre 2024

Le Focus. Quand les Brics n’ont plus rien à voir avec les Brics!

 
Lorsque la dénomination Brics (pour, en anglais, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) fut inventée, il s’agissait de caractériser un groupe de pays dont les économies étaient émergentes (il y avait déjà une anomalie avec la présence de la Russie) et qui allaient sans doute devenir des grandes puissances au cours de ce 21e siècle, pensait-on, avec la Chine en leader.

Des pays qui avaient saisi cette dénomination venue d’un financier pour créer un groupe assez informel et sans trop de solidarité entre ses membres pour se réunir de temps à autres et faire croire à leur importance.

Rappelons que le groupe s’appelait au départ Bric et que l’Afrique du Sud y fut rajoutée, non pour ses résultats économiques remarquables, ce qui n’a jamais été le cas, mais parce que c’était un des pays le plus représentatifs du continent africain qui n’avait alors aucune place dans ce club.

Aujourd’hui, alors que les Brics se réunissent et ont augmenté le nombre de leurs membres, ce club n’a absolument plus rien à voir avec ce qu’il était.

Il est essentiellement une réunion de pays qui veulent en découdre avec l’Occident et la démocratie républicaine libérale.

Ainsi on y retrouve des régimes totalitaires comme la Russie, la Chine, l’Iran et des autocraties dures comme l’Egypte et les Emirats Arabes Unis.

Et parmi ceux qui font acte de candidatures on trouve les régimes totalitaires cubain et azerbaïdjanais ainsi que celui autocratique turc.

On peut être étonné d’y trouver le Brésil et l’Inde qui se réclament de la démocratie.

Mais la présence de Modi au pouvoir en Inde et le duo Lula-Bolsonaro au Brésil montre que celle-ci n’y est pas aussi implanté qu’on le croit.

Toujours est-il que ces Brics nouvelle manière sont complètement instrumentalisés par le duo Chine-Russie, par le duo de dictateur Xi-Poutine.

Leur objectif et de créer une alliance anti-occidentale dont ils seraient les chefs et qui bannirait, à terme, le régime démocratique de la planète.

Mais tous les membres du Brics ni ceux qui veulent y adhérer sont sur cette ligne ultra-dure et beaucoup entretiennent de bonnes relations avec l’Occident comme l’Egypte ou les Emirats Arabes Unis.

De plus, aucun traité, aucun intérêt commun, aucun lien économique essentiel ne lient les membres entre eux (sauf pour la Chine qui assure la survie économique de la Russie depuis son bannissement de la communauté internationale pour son invasion de l’Ukraine).

Et même si beaucoup de pays, essentiellement non-démocratiques, veulent y adhérer, ce club est toujours la même coquille vide qu’il est depuis sa création en 2008, soit il y a seize ans, ce qui montre son incapacité à peser sur quoi que ce soit dans le monde.

 

 

 

 


jeudi 22 février 2024

Le Focus. Lula l’ami des dictateurs sanguinaires qui accuse Israël d’un génocide comparable à celui d’Hitler


Ce qui se passe à Gaza est une tragédie et Benjamin Netanyahou dans sa rage vengeresse envers le Hamas qui est aussi mue par de minables calculs politiques devra en rendre compte comme le souhaite une grande partie des Israéliens.

Mais n’oublions pas que l’opération militaire dans la bande de Gaza n’a été que la conséquence d’une attaque terroriste particulièrement barbare, rappelant les pogroms ainsi que les massacres de la solution finale et qu’une chose simple y mettrait fin, la reddition du Hamas, ce qui n’est pas à l’ordre du jour, ce dernier utilisant même la population qu’il prétend défendre comme bouclier humain et qui justifie cette politique en voulant faide de chaque palestinien, un martyr à sa cause criminelle.

La tragédie de Gaza est ainsi d’abord et avant tout de la responsabilité du Hamas qui savait qu’Israël répondrait aux massacres du 7 octobre dernier – et qui le souhaitait – sans oublier que l’Etat hébreu n’avait aucunement l’intention d’attaquer les Palestiniens avant ceux-ci.

Quant à l’éradication du Hamas, ce serait une bonne chose tout comme le serait celle de Daesh, d’Al Qaeda  ou du Hezbollah.

Car, ce qui est une évidence, si le Hamas s’en sort, il recommencera encore et encore ce type d’attaques contre des civils quand il en aura l’occasion.

Alors quand on entend, ici ou là, des leaders parler de «génocide» perpétré par Israël envers le peuple palestinien tout en demeurant étrangement silencieux sur la responsabilité du Hamas que beaucoup considèrent comme des «résistants» ou des «combattants», on demeure interdit devant ce mensonge envers un pays créé à cause d’un génocide par les nazis – dont le Hamas vénère l’idéologie – qui a exterminé dix millions de juifs avec des complicités un peu partout dans le monde.

Un des plus virulents contre Israël est le président du Brésil, Lula qui a déclaré en Ethiopie que l’armée israélienne menait une guerre contre «des enfants et des femmes» et que le «génocide» qui était en cours n’avait comparable qu’à celui «d’Hitler».

Pour ses propos il a été chaleureusement remercié par le Hamas…

Au-delà d’un personnage corrompu qui a fait de la prison et dont l’incompétence lors de son premier passage au pouvoir qui avait ruiné son pays a permis à un Bolsonaro de se faire élire, rappelons que celui qui vient parler de génocide n’est rien d’autre que l’ami déclaré de Vladimir Poutine, le boucher du Kremlin dont il n’a pas condamné l’invasion de l’Ukraine, et de Xi Jinping, le génocidaire des Ouïghours dont il n’a pas condamné les actes, ainsi que le soutien de l’autocrate sanguinaire vénézuélien Maduro.

La voix du Brésil, comme celle de l’Afrique du Sud où un régime corrompu se permet également de parler de génocide à propos d’Israël, n’a de poids que pour ceux qui ont pris le prétexte du massacre du Hamas pour déverser leur antisémitisme et ce, même avant la réponse d’Israël à Gaza.

Ce qui serait assez comique si la situation au Proche Orient n’était pas aussi tragique, c’est la manière indécente dont les médias occidentaux reprennent les propos de Lula comme si celui-ci était une autorité morale.

 

 

jeudi 4 janvier 2024

Le Focus. Les Brics, un club de bric et de broc, s’élargit!


Attention, nous dit-on, les Brics (lire ici les définitions) se renforcent et vont devenir un véritable concurrent voire adversaire et même ennemi à l’Occident et aux démocraties.

Rappelons que les Brics furent d’abord le Bric, une association créée en 2008 (l’acronyme existait avant, créée par les financiers de… Goldman Sachs!) où l’on retrouvait le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, soit trois grands pays que l’on appelait à l’époque «émergents» plus la Russie qui était plutôt en décadence et qui espérait trouver dans ce club une influence perdue, voire une capacité à développer son économie.

Voyant qu’il y manquait le continent africain, on a intégré, sans aucun critère rationnel, l’Afrique du Sud qui n’avait encore moins en commun avec les quatre fondateurs que ceux-ci entre eux.

Ce Brics (S pour South Africa, Afrique du Sud, pays intégré en 2011), devenu aujourd’hui ces Brics, se sont donc vus pendant des années, ont discuté, ont même pris des décisions mais aucune n’a eu un impact mondial voire même dans chacun des pays membres...

Il fut même question de créer une monnaie commune pour concurrence le dollar mais la Chine qui veut que son yuan devienne, à terme, la devise internationale de référence, a enterré le projet.

La raison du peu de poids des Brics: il n’y a aucune réelle solidarité entre ses membres.

L’inde déteste la Chine qui déteste l’Inde qui, elle -même, lutte de toute son énergie pour ne pas être le dindon de la farce de l’économie chinoise sans parler des multiples conflits latents ou ouverts qui ont déjà conduit à des guerres jusqu’à présent limitées dans le temps et l’espace.

Le Brésil n’est qu’un vendeur de matières premières pour la Chine et éventuellement un soutien à ces initiatives diplomatiques au grand dam de Brasilia qui voudrait exister mais n’a même pas une prééminence régionale que lui dispute l’Argentine (qui in fine a refusé d’inclure le nouveau Brics).

La Russie est terrorisée par l’idée que la Chine pourrait la marginalisée et en faire un simple pays satellite voire un pays d’émigration pour les Chinois notamment dans les régions frontalières entre les deux pays (ce qui est déjà en cours depuis plusieurs années).

Et ce que recherchait vraiment la Chine dans le Bric?

Non pas une solidarité et un avenir commun mais qu’il soit le marchepied pour sa volonté de puissance et de domination du monde.

En matière d’intérêts communs, on fait mieux!

Avec l’arrivée dans ce club de l’Arabie Saoudite et de l’Iran – deux ennemis pour la prééminence régionale, l’un chef de file des sunnites, l’autre chef de file des shiites –, des Emirats Arabes Unis, de l’Ethiopie et de l’Egypte, cette absence d’intérêts communs va se multiplier à presque l’infini.

Ajoutons à cela que celle qui devait être le onzième membre, l’Argentine, a annoncé ne pas rejoindre les Brics depuis l’élection de Javier Milei.

Un premier camouflet pour la Chine et la Russie qui sont évidemment à la manœuvre pour élargir ce club et en faire un outil de leur souhait de devenir les puissances dominantes de la planète et qui passe d’abord par l’affaiblissement puis la destruction de tous les régimes démocratiques de la planète.

Ce qui pose déjà un problème majeur puisque l’Inde et le Brésil sont deux démocraties…

Sur ce que l’on a vu du fonctionnement des Brics et avec l’arrivée de pays aux préoccupations et aux intérêts souvent très divergents, on a peu de raison d’avoir des craintes quant à sa capacité à changer le monde.

Reste que ce club existe et que rien ne dit que ses membres pourront s’unir dans certaines circonstances qui pourraient impacter les relations internationales.

Cependant, pour l’instant, ce n’est pas le cas même si le ressentiment à l’égard de l’organisation des relations internationales où chacun des membres du club estime ne pas avoir le rôle et le statut qu’on devrait lui reconnaître peut les pousser à des actes qui seront d’abord symbolique mais qui pourraient, à terme, mettre du chaos dans ce qui est déjà bien désorganisé…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]