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jeudi 31 mars 2011

RUSSIE-ECONOMIE. Russie: croissance à 4,4% en 2011 mais obligation de réformer selon la Banque mondiale


La Russie devrait connaître une hausse confortable de son PIB mais doit mettre en œuvre des réformes urgentes, estime l’organisme financier international.
La Banque mondiale a revu à la baisse la croissance russe, de 4,5% à 4,4% (le FMI, lui, table toujours sur 4,5%). Selon l’organisme financier international, les cours élevés des matières premières énergétiques seront, comme d’habitude, le premier moteur de la hausse du PIB du pays mais estime que la consommation intérieure devrait en être le second.
Pour autant, les experts de la Banque mondiale mettent en garde la Russie contre toute «autosatisfaction» et l’encouragent vivement dans son «défi» de «poursuivre les réformes».
Une incitation pour le président Dmitri Medvedev qui est un réformateur convaincu de l’économie russe et qui n’arrête pas de fustiger les lenteurs et les pesanteurs de l’appareil productif et son manque d’innovation.
Il est également un chaud partisan d’une vraie économie de marché et non d’un système hybride où l’Etat contrôle de fait une grande partie des entreprises, système mis en place par Vladimir Poutine, ex-président et actuel premier ministre et qui pouvait avoir du sens il y a quelques années dans un pays en pleine restructuration et où la corruption était endémique (celle-ci étant malgré tout, toujours très présente).
D’ailleurs la Banque centrale lui adresse un satisfecit en déclarant que, «le plan du gouvernement de privatiser des parts minoritaires dans certaines entreprises stratégiques et de vendre des actifs non stratégiques ailleurs est l'une des réformes les plus importantes de ces dernières années».
Jean-Louis Pommery
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 30 mars 2011

MONDIALISATION-BRESIL-COMMERCE. Les Etats-Unis condamnés par l’OMC suite à une plainte du Brésil


Washington a taxé indûment le jus d’orange brésilien selon l’organisation internationale en utilisant une méthode déjà mis en œuvre pour d’autres produits.
L’OMC (Organisation mondiale du commerce) a jugé illégales les mesures antidumping américaines prises à l’encontre du jus d’orange brésilien. Suite à une plainte du Brésil, l’organisation internationale a estimé que la méthode utilisée par les Etats-Unis pour prendre des sanctions n’était pas acceptable.
Il s’agit en fait du «zeroing» qui permet de calculer si un produit est vendu en-dessous de son prix de revient grâce à des aides publiques. Néanmoins, le mode de calcul pose de nombreux problèmes que les Etats-Unis reconnaissent par ailleurs. Les autorités américaines ont déclaré que celui-ci n’était plus utilisé depuis 2006 dans la plupart des cas et qu’une réforme de la méthode était en cours.
De son côté, le gouvernement brésilien a dit espérer que les Etats-Unis se mettraient en conformité avec la décision de l’OMC et supprimerait les taxes frappant leur jus d’orange.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mardi 29 mars 2011

MONDIALISATION-BRESIL-ECONOMIE. Le Brésil prêt à aider le Portugal


L’ancienne colonie pourrait venir au secours du pays européen qui traverse une crise aigüe.
Après la Chine qui a acheté de la dette portugaise, c’est un autre grand pays émergent qui pourrait venir en aide au Portugal qui traverse une crise financière et économique particulièrement grave. Il s’agit… de son ancienne colonie, le Brésil.
En visite au Portugal, la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a ainsi déclaré que «le Brésil pourra aider le Portugal, tout comme le Portugal a aidé le Brésil économiquement».
Même son de cloche chez son prédécesseur et mentor, Lula da Silva qui a estimé que «Le Brésil peut, et est en mesure d'aider le Portugal» tout en critiquant l’action de l’Union européenne et du FMI (Fonds monétaire international) dans la gestion de la crise des pays endettés comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal.
On ne sait pas encore quelle forme pourrait prendre cette aide brésilienne.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

lundi 28 mars 2011

CHINE-TECHNOLOGIES. La Chine veut sa Silicon Valley


Tous les grands pays émergents veulent développer, à l’instar des Etats-Unis, une zone pour les entreprises innovatrices.
Que ce soit la Russie, l’Inde ou la Chine, tous les grands pays émergents souhaitent se doter d’une «Silicon Valley» où s’installeraient des entreprises innovantes qui vont inventer les produits du futur dans la haute technologie.
La Chine a ainsi décidé de booster son centre de technologie qui existe déjà dans la région de Pékin. Baptisé Zhongguancun, il s’agit d’un centre de technologie qui regroupe quelques 20.000 sociétés mais qui doit se développer dans les cinq ans à venir dans la cadre du nouveau plan quinquennal et qui doit, selon les autorités devenir, dans les dix ans, un lieu d’innovation internationalement reconnu avec une hausse très importante de son chiffre d’affaire qui devrait atteindre alors 1.500 milliards de dollars.
Nicolo Morfino
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dimanche 27 mars 2011

CHINE-CONSOMMATION. Les ventes de produits pour enfants devraient doubler dans les cinq ans


Selon une étude marketing, le marché de l’enfance va connaître une forte progression passant de 152 milliards de dollars en 2010 à plus de 300 en 2015.
La hausse du niveau de vie mais également une augmentation des préoccupations de la société quant à la santé, à l’éducation et au bien être des enfants, qui découle de la première va booster fortement le marché des produits destinés aux enfants en Chine à l’horizon 2015.
Celui devrait ainsi doubler pour passer de 152 milliards de dollars l’année dernière à 304 milliards de dollars.
La Chine compte actuellement deux cents millions d’enfants de moins de douze ans. La dépense moyenne par famille pour un enfant atteint 758 dollars par an.
Alexis Levé
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vendredi 25 mars 2011

MONDIALISATION-CHINE-INDE-DEMOGRAPHIE. 10 à 20% d’hommes «en trop» en Chine et en Inde


Cela fait des années que les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur la volonté des familles indiennes et chinoises de ne vouloir que des fils. Une nouvelle étude confirme la tragédie actuelle et qui se prépare.
C’est peu dire que les filles ne valent pas grand-chose en Inde et en Chine, surtout dans les campagnes (c’est de moins en moins vrai dans les villes). Sauf quand il faut en trouver une pour que son fils ait une femme et une famille!
Oui, mais voilà, avec la politique sélective mise en place par les familles indiennes et chinoises qui utilisent tous les moyens pour ne pas avoir de filles (avortement sélectif après une écographie quel que soit le mois de grossesse, abandon, meurtre à la naissance et conception contrôlée, seule mesure légale), il va manquer 10 à 20% d’épouses potentielles pour la garçon-roi. C’est ce que vient de rappeler, après bien d’autres, une étude menée par le Centre d’études sur la Santé et le Développement international de l’University College de Londres.
Bien évidemment, cette absence féminine aura également des répercussions dans le futur. Cela créera une société déséquilibrée, en proie à plus de violence sexuelle, à l’instrumentalisation de nombreuses femmes dans les réseaux de la prostitution et de la pornographie, à l’enlèvement ou l’achat en vue d’un mariage de femmes venant d’autres régions, voire d’autres pays.
L’Histoire nous apprend aussi que les sociétés avec un surplus d’hommes conséquent les enrôlent généralement dans l’armée et que des guerres peuvent survenir pour aller chercher des femmes où il y en a…
Alexandre Vatimbella
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jeudi 24 mars 2011

MONDIALISATION-BRICS-INFLATION- L’inflation demeure forte dans les pays du Brics


Même si l’on note une stabilité par rapport à février, la hausse des prix dans les grands émergents reste forte.
L’inflation sur un an dans les pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est demeurée élevée au cours du mois de février. Seule note positive dans ce domaine ô combien sensible, la hausse des prix n’a pas connu un nouvel emballement par rapport à janvier.
Ainsi, l’inflation a été stable en Chine (4,9% en janvier et en février), au Brésil (6% en janvier et en février). Elle a un peu augmenté en Inde (8,3% contre 8,2%) et a légèrement baissé en Russie (9,5% contre 9,6%). En Afrique du Sud, l’inflation a été de 3,6% au mois de janvier (chiffre de février pas encore disponible) mais elle devrait se situer autour de 6% pour l’année 2011.
Bien évidemment, ces taux sont forts et restent inquiétants pour la stabilité économique et sociale des grands émergents d’autant que les hausses touchent en priorité les produits de première nécessité comme l’alimentation et l’énergie
Un casse-tête pour les gouvernements de ces pays qui ne parviennent pas, malgré des mesures répétées, à enrayer le phénomène.
Alexandre Vatimbella
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mercredi 23 mars 2011

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Le yuan en hausse constante face au dollar ces dernières semaines


La monnaie chinoise s'apprécie ces dernières semaines face à la devise américaine. Cela demeure, malgré tout, bien en deçà de ce que demande les Américains et la communauté internationale.
Hier, le cours du yuan face au dollar a été au plus haut depuis dix-sept ans (à 6,5559 yuans pour un dollar). Aujourd'hui, il est remonté quelque peu à 6,5607. Cette hausse est évidemment une bonne nouvelle pour tous ceux qui estiment que la monnaie chinoise est sous-évaluée par rapport à la devise américaine mais aussi par rapport à pratiquement toutes les autres monnaies mondiales.
Néanmoins, il faut relativiser cette appréciation. D'une part, elle est assez faible et d'autre part, comme c'est souvent le cas, pendant que le yuan montait face au dollar, il baissait face à l'euro.
De plus, les autorités politiques et monétaires chinoises ont encore une rappelé récemment qu'elles ne comptaient pas procéder à une réévaluation forte du yuan.
Alexandre Vatimbella
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mardi 22 mars 2011

MONDIALISATION-BRESIL. Barack Obama compare le Brésil à l’Inde et à la Chine


Lors de sa visite au Brésil, le président américain a estimé que les Etats-Unis devaient le traiter comme les deux autres grands pays émergents et resserrer leurs liens avec le plus grand pays d’Amérique latine.
On pouvait s’y attendre, Barack Obama a réitéré en visite officielle au Brésil et devant sa nouvelle présidente, Dilma Rousseff, tout le bien qu’il pensait du leader des pays d’Amérique latine. Il a ainsi salué «l'ascension extraordinaire du Brésil» qui «a attiré l'attention du monde» avec son économie qui est une de celles «qui connaît la plus forte croissance au monde» et qui «a sorti de la pauvreté des dizaines de millions» de personnes. Il a ajouté que les relations entre les deux pays devaient être «fondées sur l'intérêt et le respect mutuels»
Le Brésil et les Etats-Unis ont entamé un rapprochement spectaculaire depuis le départ du président Lula da Silva en 2010, dont la politique étrangère se voulait plus «tiersmondiste», privilégiant les relations Sud-Sud et les liens dans avec les autres membres du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Si Washington a besoin de cette nouvelle puissance émergente pour solidifier un front antichinois, Brasilia a tout intérêt également à développer ses liens avec la première puissance mondiale. D’autant que la Chine n’est pas le partenaire économique idéal que le Brésil attendait.
Même si la balance commerciale entre les deux pays penche du côté brésilien, le terme des échanges est fortement déséquilibré. Le Brésil vend essentiellement ses matières premières à la Chine, alors que celle-ci inonde le premier de ses produits à bas prix, créant des difficultés aux entreprises brésiliennes sur leur marché national mais également sur le marché mondial où la monnaie brésilienne, le real, est surévaluée, et la monnaie chinoise, le yuan, notoirement sous-évaluée.
Les propos du président américain estimant que «le temps est venu pour les Etats-Unis de traiter nos rapports avec le Brésil sur des questions économiques aussi sérieusement que nous le faisons avec des pays comme la Chine et l'Inde» ont été bien accueillies par mes milieux patronaux. Mais aussi par le gouvernement brésilien qui souhaite développer ses relations avec les Etats-Unis. Dilma Rousseff a déclaré que le Brésil veut devenir «un partenaire très important des Etats-Unis».
Bien évidemment, Barack Obama voit également dans le Brésil un marché en croissance rapide qui pourrait permettre aux entreprises américaines d’exporter plus. «Nous augmentons le commerce et les investissements pour créer des emplois dans nos deux pays. Le Brésil est déjà l'un de nos plus importants partenaires commerciaux, mais nous pouvons faire encore beaucoup plus»», a-t-il expliqué comme une des raisons de son déplacement.
Des accords commerciaux ont été signés lors de cette visite, afin notamment de faciliter les investissements mutuels.
Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Brésil derrière la Chine.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

lundi 21 mars 2011

INDE-ECONOMIE. Le Premier ministre dément avoir été au courant de pots de vin


Manmohan Signh est pris dans une affaire de pots de vin pour acheter des voix au Parlement.
Depuis la retentissante histoire de pots de vin impliquant l’ancien ministre des télécommunications du gouvernement de Manmohan Singh, ce dernier n’en finit pas d’être mêlé à des affaires de corruption.
Dernière en date, de possibles achats de votes par sa formation politique, le parti du Congrès, afin de former une coalition pour exercer le pouvoir. Il a démenti d’en avoir été au courant et doute même de la véracité des informations publiées suite aux fuites de wikileaks sur les télégrammes diplomatiques américains.
Au-delà de la véracité de cette nouvelle péripétie, c’est tout le système indien qui est gangréné par la corruption. Celle-ci est endémique et ne semble pas pouvoir être combattue avec efficacité par les pouvoirs publics. Certains doutent même que ces derniers en aient réellement l’intention…
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

dimanche 20 mars 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. L’irresponsabilité des grands pays émergents


Si les grands pays émergents se distinguent par une croissance forte, ils sont aussi reconnaissables par l’irresponsabilité dont ils font preuve dans les affaires du monde. Que ce soit au G20, aux Nations Unies et dans les affaires du monde en règle générale. Une nouvelle preuve en a été apportée, cette semaine, avec leurs réserves hostiles à l’intervention en Lybie afin de sauver la population civile de la folie sanguinaire du colonel Kadhafi.
Les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine sont donc sur la même ligne ou sur une position proche. Ce qui ne manque pas de surprendre quand on pense que deux pays au moins sont de vraies démocraties (Brésil, Inde), un est un régime mi-autoritaire, mi-démocratique (Russie) et un est un pays autoritaire à parti unique (Chine).
On peut comprendre que les potentats chinois défendent les dictateurs dans le monde entier comme ils rejettent toute leçon sur les droits de l’homme. Après avoir défendu Ben Ali, puis Moubarak, voilà maintenant Pékin qui prend parti pour Kadhafi en émettant des réserves sur l’intervention de l’ONU. Quoi de plus normal.
Quant à la Russie, à la recherche de la splendeur de sa politique étrangère du temps de l’Union soviétique, tout ce qui peut gêner le camp occidental est bon à prendre (ce qui, in fine, montre son incapacité à sortir de cette ère soviétique et à se montrer solidaire des peuples en lutte pour leur liberté).
Cependant, comment comprendre que New Dehli et Brasilia emboîtent le pas aux deux premiers sans aucun scrupule? Voilà des pays démocratiques qui laissent un peuple se faire massacrer parce qu’il a réclamé la liberté!
Mais, dirons certains, la Chine et la Russie n’ont pas posé leur veto sur la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant la force pour empêcher Kadhafi de bombarder sa propre population. C’est exact. Elles se sont abstenues, ce qui n’est guère glorieux. Et, depuis, elles n’ont de cesse de critiquer l’action des pays qui ont décidé d’agir…
Tout cela est à rapprocher des comportements de ces pays émergents dans les grands forums mondiaux. Si un accord est impossible à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour valider le cycle de Doha, c’est en grande partie de la faute de l’Inde qui ne veut pas appliquer les règlements du commerce mondial pour protéger son agriculture et son industrie. Si la conférence de Copenhague sur le climat a été un échec, c’est parce que la Chine n’a voulu d’aucun accord contraignant pour limiter les émissions de polluants. De même, la Chine bloque toute sanction vraiment forte contre l’Iran pour contraindre cette dernière à renoncer à l’arme atomique. Et la Russie a adopté une attitude proche. Sans parler du Brésil et de l’amitié entre l’ancien président Lula da Silva avec son homologue iranien Ahmadinejad.
Il faudra bien que ces pays décident un jour à jouer le jeu de la responsabilité dans la mondialisation en regard de leur puissance économique mais également de leur volonté de jouer un rôle dans la gouvernance mondiale. Comment l’Inde, par exemple, peut demander un siège au Conseil de sécurité des Nations unies si elle est toujours à refuser de prendre des positions fortes? Comment la Russie peut demander d’être mieux traitée par les Occidentaux si elle adopte des positions toujours contraire à ceux-ci (à part sur le terrorisme islamique dont elle est une des premières victimes…)?
Le Bric est peut-être un club de nouveaux riches. Il n’est pas un lieu des nouveaux leaders du monde. Au vu des comportements de ses membres, on peut s’en réjouir.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

vendredi 18 mars 2011

EDITORIAL. Chine: passer du culte du PIB à celui du bonheur


En devenant, en un peu plus de trente ans, la deuxième puissance économique mondiale, devant le Japon et derrière les Etats-Unis, la Chine a accompli un formidable bond en avant quasiment unique dans les annales de l’Histoire.
Mais cet extraordinaire résultat a été payé au prix fort. Des régions dévastées par la pollution et la destruction de l’environnement, une corruption endémique et le creusement abyssal des inégalités sociales sont les conséquences de cette course folle.
Tout cela parce qu’après avoir refusé le développement économique à la mode occidental, les autorités chinoises, réveillée du cauchemar maoïste, ont poussé la logique contraire jusqu’à l’extrême en en faisant la priorité des priorités. D’où ce culte du PIB qui a permis des croissances annuelles au-delà des 10%. Un culte remis en cause aujourd’hui par ces mêmes autorités qui se préoccupent du bonheur de leurs concitoyens.
Pour l’hebdomadaire China newsweek, dans sa dernière livraison, le constat est rude: «Il y a 30 ans, la Chine a réussi à passer du travail idéologique au développement économique en introduisant la notion de PIB et a obtenu de grands progrès. Mais depuis quelques années, la Chine se fait piéger progressivement par le culte de la croissance. Une série d’objectifs et de politiques visant une croissance accélérée ont fini par distordre la structure du gouvernement en le transformant en entreprise lucrative. La concurrence entre gouvernements locaux, fortement critiquée par les experts, en est une manifestation typique, dont les mauvaises conséquences frappantes s’affichent pleinement dans la démolition ou la réquisition des terres. Une série de problèmes économique, social, politique voire spirituel se produit. Les valeurs du culte de l’argent et de la fortune ou du matérialisme se répandent sans obstacle dans la société chinoise».
Une époque qui touche à sa fin selon l’hebdomadaire et qui devrait être remplacé par la notion de «Chine heureuse». Ainsi, Wen Jiabao, le Premier ministre, est venu devant l’Assemblée populaire (le Parlement) pour insister sur la nécessité d’accroître les dépenses sociales et de lutter contre la hausse des prix, en parlant très clairement du «bien-être de la population» et d’une société «tranquille, en bon ordre».
Il a également déclaré que le gouvernement doit «faire de l'amélioration des conditions de vie de la population un pivot, combinant réformes, développement et stabilité».
De son côté, le ministre des finances, Xie Xuren, a  affirmé, qu’en 2011, les deux-tiers du budget du pays seront utilisés pour l'amélioration des conditions de vie du peuple.
Le plan quinquennal ne fixe plus, de son côté, d’objectifs précis de hausse annuelle du PIB (les fameux 8%) mais indique une volonté d’atteindre globalement, sur les cinq ans à venir, une hausse aux alentours de 7% par an.
Et Newsweek d’expliquer que, «récemment, le gouvernement chinois a recommencé à réfléchir à l’objectif final du développement économique et la notion de l’indice du BNB (Bonheur national Brut) est abordée de plus en plus fréquemment dans les rapports de travail (…). L’indice du BNB est devenu une orientation politique, la priorité étant de la transformer en action mobilisant la force de toute la société (…). La démocratie y jouera un rôle important. Ecouter attentivement la volonté et la voix du peuple dans la prise des décisions, et le sentiment de bonheur des citoyens sera effectivement amélioré».
Evidemment, cela est plus facile à dire et à écrire qu’à faire. Et la résistance qui viendra des gouvernements régionaux et des potentats locaux risque d’être forte. De même que celle des Chinois aisés des villes dont l’envie de s’enrichir ne connaît pas de limite dans une économie aussi florissante.
Néanmoins, la reconnaissance de l’urgence de s’occuper de tous ceux qui se trouvent au bord du chemin de la croissance mais aussi de rééquilibrer le développement du pays dans tous ses aspects est un premier pas important. Sera-t-il suivi d’autres, plus concrets? Il faut l’espérer.

Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 17 mars 2011

MONDIALISATION-CHINE-CULTURE. La Chine, deuxième marché mondial de l’art


Selon une étude de la fondation European fine art, le pays a dépassé la Grande Bretagne mais demeure encore loin derrière les Etats-Unis
Avec 23% du marché, la Chine est devenu le numéro deux des ventes d’objet d’art dans le monde, juste derrière les Etats-Unis (avec 34%) et devant la Grande Bretagne (22%).
Sur les 60 milliards de dollars de chiffre d’affaire du marché de l’art en 2010, la Chine en a réalisé 8,3 milliards.
Cette montée en puissance est due en partie à une législation plus souple en Chine qu’en Europe qui fait que la Grande Bretagne et la France perdent du terrain chaque année.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 16 mars 2011

MONDIALISATION-CHINE-INDE-ENERGIE. Malgré la crise au Japon, la Chine et l’Inde continueront leurs programmes nucléaires


Les gouvernements indien et chinois assurent qu’ils vont renforcer la sécurité de leurs centrales mais que le nucléaire continuera est indispensable au développement de leurs pays.
La crise nucléaire majeure que rencontre le Japon, avec les graves problèmes survenus à la centrale de Fukushima après le passage du tsunami, ne sera pas un frein au développement du nucléaire dans les deux grands pays émergents de la planète, l’Inde et la Chine.
Même si les gouvernements des deux pays ont indiqué qu’ils allaient renforcer la sécurité et vérifier l’état de leurs parcs respectifs, ils n’ont pas l’intention de stopper leurs programmes ni même de les ralentir.
Il faut dire que le fort besoin en électricité de la Chine et de l’Inde est crucial pour la croissance de leurs économies et le développement des deux pays.
En Chine, qui a le plan de construction de nouvelles centrales le plus ambitieux du monde, les officiels ont déclaré que ce qui se passe au Japon n’aurait pas d’incidence sur le calendrier.
En Inde, qui ne parvient pas à apporter du courant électrique à toute sa population, les responsables du programme nucléaire ont déclaré qu’il était essentiel pour le pays de continuer l’extension de son parc de centrales.
D’autres pays émergents, notamment en Europe, au Moyen Orient et en Asie, ont également fait des déclarations similaires.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mardi 15 mars 2011

INDE-INFLATION. L’inflation indienne ne baisse pas, au contraire


L’énergie et des biens non-alimentaires sont la cause d’une hausse des prix au-dessus des prévisions.
Le chiffre de l’inflation en Inde pour le mois de février n’est pas bon. Le taux sur un an a ainsi atteint 8,31% en hausse par rapport à janvier. Surtout, il a déjoué les prévisions qui tablaient sur une baisse. Ce sont les prix de l’énergie et des biens non-alimentaires qui en sont la cause principale.
La Banque de Réserve (la banque centrale) estime désormais que l’inflation pour l’année budgétaire mars 2010 - mars 2011 sera de 7%. Elle s’apprête aussi à relever ses taux d’intérêts.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

lundi 14 mars 2011

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. «De meilleures conditions» du yuan dans les cinq ans à venir


Pékin veut maîtriser le cours de sa monnaie et fait des promesses sur sa convertibilité qui ne l’engagent peu…
Alors que la communauté internationale continue à faire pression sur la Chine afin que sa monnaie soit réévaluée et confrontée aux marchés financiers, Pékin réaffirme que cela se fera au rythme que les autorités auront choisi. Selon ces dernières, d’ici à cinq ans, «le yuan connaître de meilleures conditions pour sa convertibilité totale». Cependant, elles ajoutent immédiatement que «aucun calendrier n’a été établi en vue de cet objectif»!
Un des moyens d’y parvenir, sera d’étendre l’utilisation de la monnaie chinoise dans les transactions internationales. Déjà le yuan peut-être utilisé dans le commerce transfrontalier dans vingt régions. Et, au cours de 2011, ce programme devrait être étendu à tout le pays.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

dimanche 13 mars 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Le tsunami au Japon et les inquiétudes dans le monde / Inflation en Chine au-dessus des prévisions / Les milliardaires fleurissent dans les BRICS, pour le bien ou le mal des émergents?


La semaine dans le monde a été, bien entendu, dominée par le terrible tremblement de terre qui s’est produit au large des côtes du Japon et du dévastateur tsunami qui a suivi, engloutissant une partie de la côte Est du pays. Le bilan sera dramatique (et il l’est déjà) au niveau matériel et humain. Reste à savoir ce qu’il en sera du bilan économique sachant que, bizarrerie de la comptabilité, une catastrophe détruit beaucoup mais que l’on ne compte dans la croissance du PIB que les dépenses faites pour les réparer… Néanmoins, il faudra scruter la capacité des Japonais - qui vivent depuis plusieurs années un vieillissement de leur population et une certaine atonie de leur économie - à relever le défi de la reconstruction. Cependant, leur passé plaide en leur faveur.

Bon c’est, 4,9% au lieu de 4,8% et ce n’est pas énorme. Mais l’inflation de la Chine, au-delà du 0,1% supérieur aux prévisions, continue de progresser et d’inquiéter les milieux économiques et financiers de la planète. Il semble déjà difficile au gouvernement chinois de cantonner la hausse des prix en-dessous de 4% cette année. Mais que va-t-il se passer pour le chiffre de la croissance. Il est à noter que l’on a parlé beaucoup d’une croissance à 7% du côté des officiels qui casse cette fameuse barre des 8% qui est annoncée depuis plus de trente ans chaque année. Rappelons, tout de même, que pour tous ces chiffres, il faut croire les statistiques chinoises ce que beaucoup d’experts n’ont pas encore décidé de faire…

Chaque année, le nombre de milliardaires augmente dans les pays du BRIC(S), Brésil, Russie, Inde, Chine et aujourd’hui Afrique du Sud. On peut en avoir deux explications. La première est évidement une croissance forte qui permet aux grosses fortunes d’augmenter en valeur et en nombre. Une bonne chose pour ces pays qui suivent la voie normale du développement comme ce fut le as à la fin du XIX° et au début du XX° siècles aux Etats-Unis. La deuxième est que ces grands émergents deviennent de plus en plus des sociétés inégalitaires avec des pauvres qui demeurent pauvres et des riches qui deviennent de plus en plus riches et, au milieu, une classe moyenne qui tire plus ou moins bien selon les cas son épingle du jeu. Or il n’est pas sûr que cette configuration renforce la stabilité sociale, d’où des risques de voir des troubles sociaux de plus en plus nombreux, en particulier en Inde et en Chine qui en connaissent déjà beaucoup et dont le nombre est en augmentation.

Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

vendredi 11 mars 2011

CHINE-FINANCE. Le système bancaire pas à l’abri d’une crise majeure dans les trois ans


Selon l’agence de notation Fitch, les banques chinoises ont trop prêté et à n’importe qui, d’où un risque important de crack.
Où l’on reparle de ce serpent de mer qui est la future crise du système bancaire chinois. Ainsi, pour l’agence de notation américaine Fitch, il y a pas moins de 60% de chance que celui-ci connaisse une crise majeure dans les trois ans à venir.
Elle avait déjà, à maintes reprises, exprimé ses inquiétudes devant un système financier qui a prêté à tout va depuis des années et, notamment, sous la pression des autorités politiques, pendant la crise économique mondiale en 2009. D’autant que ces crédits sont allés souvent à des emprunteurs quasi-insolvables dont on savait, dès le départ, qu’ils seraient incapables de rembourser leurs dettes.
Cette inquiétude est partagée par de nombreux analystes et experts, notamment chinois, qui alertent depuis longtemps le gouvernement chinois qui est impuissant à enrayer cette spirale de prêts même quand il prend des mesures contraignantes dans ce domaine, mesures qui sont contournées systématiquement dans les provinces par les autorités locales.
Néanmoins, cette crise maintes fois annoncée ne s’est pas encore produite, ce qui permet à certains d’estimer, à l’inverse, que les banques chinoises sont de plus en plus solides au fil des ans et qu’elles pourront l’éviter.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 10 mars 2011

INDE-AUTOMOBILE. Le marché automobile en hausse de 23% en un an


Selon les statistiques publiées par les professionnels, les ventes ont bondi sur les douze derniers mois grâce, notamment, à des crédits intéressants.
Même si la Nano de Tata, la voiture le moins chère du monde, n’a pas été le succès espéré, le marché automobile indien, lui, se porte très bien. En un an, il a bondi de 23% selon les statistiques du SIAM (Société des constructeurs automobiles indiens) et bénéficie à tous les grands constructeurs mondiaux.
Une des raisons de cette croissance est, outre un marché loin d’être saturé, des prêts très avantageux consentis pas les constructeurs automobiles. Selon certains analystes, la hausse des taux d’intérêts par la Banque de Réserve et le prix du pétrole en forte hausse pourraient ralentir cette croissance.
Néanmoins, les professionnels demeurent optimistes et certains d’entre eux estiment que le marché indien, troisième en Asie, a désormais beaucoup plus de potentiel que celui de la Chine.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 9 mars 2011

BRESIL-ECONOMIE. L’économie brésilienne, septième mondiale


Le PIB du Brésil a dépassé celui de l’Italie en 2010. Une année exceptionnelle qui a aussi son revers.
La dernière année de mandat de Lula da Silva et la première de Dilma Rousseff a été exceptionnelle pour l’économie du Brésil avec une croissance de 7,5%. Résultat, voilà le pays au septième rang mondial en matière de PIB, devant l’Italie.
Si la satisfaction est de mise à Brasilia, on ne pavoise pas pour autant. Car 2011 s’avèrera certainement plus difficile avec une croissance autour de 4% selon les experts (plus proche de 5% pour le gouvernement).
Surtout, l’inflation devrait perturber le développement du pays. Elle a déjà dépassé les prévisions en 2010 (à 5,9%) et ne devrait pas baisser dans les mois qui viennent, en partie à cause du prix des matières premières. Une situation que connaissent tous les grands pays émergents.
La nouvelle présidente sait aussi que les manques du pays sont nombreux que ce soit en matière de système éducatif déficient, d’infrastructures insuffisantes, de politiques de réduction des inégalités sociales et de lutte contre la pauvreté aux résultats décevants. Ainsi, selon l’indice de développement des Nations Unies, le Brésil ne se situe qu’au 70° rang…
Jean-Louis Pommery
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mardi 8 mars 2011

CHINE-ECONOMIE-SOCIAL. La Chine veut éliminer la pauvreté dans les dis ans à venir


Dans la perspective d’améliorer l’existence de sa population, Pékin veut s’attaquer de front à la grande pauvreté qui recouvre, selon elle, 150 millions de personnes.
Du social, encore du social, toujours du social. En ce début d’année 2011, les autorités chinoises mettent l’accent sur la qualité de la vie et le bonheur de la population. Ce n’est pas un hasard alors que la croissance est forte mais que l’inflation l’est aussi et que les conditions de vie ne s’améliorent pas aussi vite que les Chinois l’espèreraient et que les problèmes d’environnement deviennent de plus en plus sérieux suite à un développement peu écologique pour employer un euphémisme...
Dans le secteur de la grande pauvreté, un plan décennal devrait être adopté cette année. Son but, «éliminer fondamentalement», selon les termes du premier ministre Wen Jiabao, la pauvreté en 2020. Mais, pour faire face à la critique qui estime que le seuil de pauvreté fixé par les autorités est beaucoup trop bas, celui-ci sera relevé de 0,5 dollar par jour à un dollar, correspondant aux critères des Nations Unis en la matière.
C’est donc pas moins de 150 millions de personnes, si l’on en croit les statistiques chinoises souvent partielles, qui sont concernées par la grande pauvreté en Chine et qui seront les bénéficiaires de ce plan.
Cela passera aussi par des aides aux régions les plus défavorisées.
Alexandre Vatimbella
© 2011 Les NouveauxMondes.org

lundi 7 mars 2011

CHINE-ECONOMIE. La Chine veut une croissance plus douce basée sur l’innovation et le savoir




Le premier ministre chinois a expliqué aux députés toute l’importance d’une restructuration de l’économie du pays face à la concurrence internationale.
Wen Jiabao a expliqué devant l’Assemblée Populaire nationale (APN), le parlement chinois réunit actuellement pour sa sessions annuelle, que l’économie chinoise devrait reposer, dans les années à venir, de plus en plus sur l’innovation scientifique et technologique ainsi que sur l’éducation.
Une économie du savoir qui devrait permettre au pays de faire face à une concurrence mondiale exacerbée et capable de créer une société du bien-être avec des taux de croissance plus modérée.
Selon lui, quatre aspects en matière économique doivent être prioritaires: optimiser la structure industrielle, assurer un développement coordonné entre les régions, promouvoir l'urbanisation, et renforcer les industries non-polluantes et économes en énergie.
Alexandre Vatimbella
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dimanche 6 mars 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Pour le FMI, l’inflation devient la préoccupation principale / Le chômage baisse aux Etats-Unis / La Chine s’inquiète du bonheur de sa population / Baisse des ventes d’armes prévues dans le monde mais pas en Russie


L’inflation devient l’ennemi numéro un des économies du monde entier. Elle touche essentiellement les pays émergents actuellement mais des tendances inflationnistes se font jour un peu partout. L’Europe n’est nullement à l’abri comme l’a déclaré le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet.
Le FMI (Fonds monétaire international) s’inquiète de cette hausse des prix qui touche principalement les pays émergents qui débordent des matières premières et de l’alimentation. Selon le directeur général adjoint de l’organisation financière internationale, Naoyuki Shinohara, «les prix à la fois des matières premières pétrolières et non pétrolières ont considérablement augmenté en 2010. (…) La pression à la hausse devrait selon nos prévisions persister en 2011. (…) L'accélération de l'inflation des prix à la consommation dans les économies émergentes en 2010 était partiellement attribuable à la hausse des prix de l'alimentation. Mais l'accès récent d'inflation dans l'alimentation a persisté et commence à se répercuter dans l'inflation globale dans un certain nombre d'économies émergentes».

Bonne nouvelle pour les Etats-Unis et leur président, Barack Obama, le chômage a baissé au cours du mois de février. Ainsi, l'économie américaine a créée 192.000 emplois non-agricoles en février (en même temps, le nombre a été révisé à la hausse pour janvier avec 63.000 créations d'emplois au lieu de 36.000 annoncés initialement). Du coup, le taux de chômage est passé pour la première fois depuis deux ans, sous la barre des 9% (à 8,9%).
Le secteur privé a créé 222.000 emplois notamment dans le bâtiment, le secteur manufacturier, les services, la santé et les transports. A l’opposé, le secteur public continue à en perdre (30.000 en février et 360.000 depuis septembre).
Il faudra bien sûr que cette tendance se confirme avant de pouvoir en conclure que la baisse persistera et accompagnera durablement la croissance économique.

Nouvelle priorité du gouvernement chinois, le bien-être de la population. Tel est le mot d’ordre que veut faire passer le Premier ministre Wen Jiabao auprès de tous les responsables du Parti communiste et de l’Etat.
Ainsi, les autorités chinoises ont décidé d’accroître les dépenses sociales tout en tentant de limiter l’inflation. De même, l’augmentation des revenus des classes sociales les moins favorisées, ouvriers, agriculteurs et retraités, est une priorité ainsi qu’une limitation de celle des cadres et un alourdissement de la fiscalité sur l’immobilier de luxe.
Pour Wen Jiabao, «le bien-être de la population, ont un impact sur l'intérêt général et affectent la stabilité sociale. (…) Nous devons faire de l'amélioration des conditions de vie de la population un pivot, combinant réformes, développement et stabilité».

La disparition de quelques dictateurs pourrait être difficile pour les marchands d’armes qui perdent ainsi certains de leurs meilleurs clients… Voilà donc une bonne nouvelle qui nous vient du vent de révolte dans les pays arabes.
Pendant ce temps, la Russie a décidé de moderniser son armée dans les dix ans à venir. La facture sera élevée, 474 milliards d'euros, avec la construction de huit sous-marins nucléaires, l'achat de plus de 600 avions et un millier d'hélicoptères, entre autres.

Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Pour le FMI, l’inflation devient la préoccupation principale / Le chômage baisse aux Etats-Unis / La Chine s’inquiète du bonheur de sa population / Baisse des ventes d’armes prévues dans le monde mais pas en Russie


L’inflation devient l’ennemi numéro un des économies du monde entier. Elle touche essentiellement les pays émergents actuellement mais des tendances inflationnistes se font jour un peu partout. L’Europe n’est nullement à l’abri comme l’a déclaré le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet.
Le FMI (Fonds monétaire international) s’inquiète de cette hausse des prix qui touche principalement les pays émergents qui débordent des matières premières et de l’alimentation. Selon le directeur général adjoint de l’organisation financière internationale, Naoyuki Shinohara, «les prix à la fois des matières premières pétrolières et non pétrolières ont considérablement augmenté en 2010. (…) La pression à la hausse devrait selon nos prévisions persister en 2011. (…) L'accélération de l'inflation des prix à la consommation dans les économies émergentes en 2010 était partiellement attribuable à la hausse des prix de l'alimentation. Mais l'accès récent d'inflation dans l'alimentation a persisté et commence à se répercuter dans l'inflation globale dans un certain nombre d'économies émergentes».

Bonne nouvelle pour les Etats-Unis et leur président, Barack Obama, le chômage a baissé au cours du mois de février. Ainsi, l'économie américaine a créée 192.000 emplois non-agricoles en février (en même temps, le nombre a été révisé à la hausse pour janvier avec 63.000 créations d'emplois au lieu de 36.000 annoncés initialement). Du coup, le taux de chômage est passé pour la première fois depuis deux ans, sous la barre des 9% (à 8,9%).
Le secteur privé a créé 222.000 emplois notamment dans le bâtiment, le secteur manufacturier, les services, la santé et les transports. A l’opposé, le secteur public continue à en perdre (30.000 en février et 360.000 depuis septembre).
Il faudra bien sûr que cette tendance se confirme avant de pouvoir en conclure que la baisse persistera et accompagnera durablement la croissance économique.

Nouvelle priorité du gouvernement chinois, le bien-être de la population. Tel est le mot d’ordre que veut faire passer le Premier ministre Wen Jiabao auprès de tous les responsables du Parti communiste et de l’Etat.
Ainsi, les autorités chinoises ont décidé d’accroître les dépenses sociales tout en tentant de limiter l’inflation. De même, l’augmentation des revenus des classes sociales les moins favorisées, ouvriers, agriculteurs et retraités, est une priorité ainsi qu’une limitation de celle des cadres et un alourdissement de la fiscalité sur l’immobilier de luxe.
Pour Wen Jiabao, «le bien-être de la population, ont un impact sur l'intérêt général et affectent la stabilité sociale. (…) Nous devons faire de l'amélioration des conditions de vie de la population un pivot, combinant réformes, développement et stabilité».

La disparition de quelques dictateurs pourrait être difficile pour les marchands d’armes qui perdent ainsi certains de leurs meilleurs clients… Voilà donc une bonne nouvelle qui nous vient du vent de révolte dans les pays arabes.
Pendant ce temps, la Russie a décidé de moderniser son armée dans les dix ans à venir. La facture sera élevée, 474 milliards d'euros, avec la construction de huit sous-marins nucléaires, l'achat de plus de 600 avions et un millier d'hélicoptères, entre autres.

Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Pour le FMI, l’inflation devient la préoccupation principale / Le chômage baisse aux Etats-Unis / La Chine s’inquiète du bonheur de sa population / Baisse des ventes d’armes prévues dans le monde mais pas en Russie


L’inflation devient l’ennemi numéro un des économies du monde entier. Elle touche essentiellement les pays émergents actuellement mais des tendances inflationnistes se font jour un peu partout. L’Europe n’est nullement à l’abri comme l’a déclaré le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet.
Le FMI (Fonds monétaire international) s’inquiète de cette hausse des prix qui touche principalement les pays émergents qui débordent des matières premières et de l’alimentation. Selon le directeur général adjoint de l’organisation financière internationale, Naoyuki Shinohara, «les prix à la fois des matières premières pétrolières et non pétrolières ont considérablement augmenté en 2010. (…) La pression à la hausse devrait selon nos prévisions persister en 2011. (…) L'accélération de l'inflation des prix à la consommation dans les économies émergentes en 2010 était partiellement attribuable à la hausse des prix de l'alimentation. Mais l'accès récent d'inflation dans l'alimentation a persisté et commence à se répercuter dans l'inflation globale dans un certain nombre d'économies émergentes».

Bonne nouvelle pour les Etats-Unis et leur président, Barack Obama, le chômage a baissé au cours du mois de février. Ainsi, l'économie américaine a créée 192.000 emplois non-agricoles en février (en même temps, le nombre a été révisé à la hausse pour janvier avec 63.000 créations d'emplois au lieu de 36.000 annoncés initialement). Du coup, le taux de chômage est passé pour la première fois depuis deux ans, sous la barre des 9% (à 8,9%).
Le secteur privé a créé 222.000 emplois notamment dans le bâtiment, le secteur manufacturier, les services, la santé et les transports. A l’opposé, le secteur public continue à en perdre (30.000 en février et 360.000 depuis septembre).
Il faudra bien sûr que cette tendance se confirme avant de pouvoir en conclure que la baisse persistera et accompagnera durablement la croissance économique.

Nouvelle priorité du gouvernement chinois, le bien-être de la population. Tel est le mot d’ordre que veut faire passer le Premier ministre Wen Jiabao auprès de tous les responsables du Parti communiste et de l’Etat.
Ainsi, les autorités chinoises ont décidé d’accroître les dépenses sociales tout en tentant de limiter l’inflation. De même, l’augmentation des revenus des classes sociales les moins favorisées, ouvriers, agriculteurs et retraités, est une priorité ainsi qu’une limitation de celle des cadres et un alourdissement de la fiscalité sur l’immobilier de luxe.
Pour Wen Jiabao, «le bien-être de la population, ont un impact sur l'intérêt général et affectent la stabilité sociale. (…) Nous devons faire de l'amélioration des conditions de vie de la population un pivot, combinant réformes, développement et stabilité».

La disparition de quelques dictateurs pourrait être difficile pour les marchands d’armes qui perdent ainsi certains de leurs meilleurs clients… Voilà donc une bonne nouvelle qui nous vient du vent de révolte dans les pays arabes.
Pendant ce temps, la Russie a décidé de moderniser son armée dans les dix ans à venir. La facture sera élevée, 474 milliards d'euros, avec la construction de huit sous-marins nucléaires, l'achat de plus de 600 avions et un millier d'hélicoptères, entre autres.

Alexandre Vatimbella
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samedi 5 mars 2011

BRESIL-CROISSANCE. La croissance du Brésil en 2010 a été de 7,5%


La hausse du PIB brésilien a été la meilleure depuis vingt-cinq ans.
La dernière année de mandat du président Lula da Silva s’est terminée avec une économie brésilienne au beau fixe. Ainsi, la croissance du pays a été de 7,5%, soit le taux le plus élevé depuis un quart de siècle.
Rappelons qu’en 2009, le PIB du pays avait reculé de 0,6%. Pour 2011, les autorités prévoient une croissance entre 5% et 5,5%. Néanmoins, l’inflation qui est forte depuis le début de l’année pourrait la limiter, certains analystes prévoyant qu’elle pourrait ne pas dépasser les 4%.
Alexis Levé
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vendredi 4 mars 2011

MONDIALISATION-CHINE-BRESIL-ECONOMIE. La Chine fait les yeux doux au Brésil pour contrer l’offensive de charme des Etats-Unis!


Les Chinois ont accueilli le ministre des Affaires étrangères brésilien avec des éloges sur la coopération entre les deux pays. Il faut dire que le rapprochement américano-brésilien les inquiète fortement.
«Ami sincère» et «partenaire stratégique», «approfondir la confiance mutuelle» et «faciliter les échanges et les coopérations bilatérales», «promouvoir le partenariat stratégique» et «éloge du développement de la coopération sino-brésilienne», l’agence de presse officielle chinoise Xinhua n’a pas lésiné sur les superlatifs pour présenter une simple rencontre entre la Premier ministre de la Chine, Wen Jiabao, et le ministre des Affaires étrangères du Brésil, Antonio Patriota.
Et les autorités chinoises n’ont pas, non plus, ménagé leurs efforts pour qualifier la bonne entente entre les deux pays membres du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Il faut dire que la Chine a une grande crainte, que son «ami» brésilien se rapproche des Etats-Unis qui lui font les yeux doux et se détache petit à petit d’un club des grands pays émergents où les divergences commencent à supplanter les convergences.
Pour l’instant, dans les déclarations en tout cas, il n’en est pas question. Et Antonio Patriota n’a pas manqué, lui aussi de rendre hommage à cette amitié entre les deux pays.
Pour autant Pékin scrute avec inquiétude la prochaine visite de Barack Obama au Brésil et toutes les convergences qui se dessinent entre les deux grands pays d’Amérique depuis l’arrivée de Dilma Rousseff à la présidence de la république brésilienne.
Des convergences qui se feraient certainement au détriment de la Chine qui redoute plus que tout son isolement sur la scène internationale pour ne pas apparaître comme le seul grand méchant loup de la mondialisation.
Alexandre Vatimbella
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jeudi 3 mars 2011

RUSSIE-INFLATION. La lutte contre l’inflation priorité numéro un du gouvernement russe


L’accélération de la hausse des prix qui a dépassé 3% depuis le début de l’année inquiète les autorités qui prennent des mesures pour l’enrayer.
Après le relèvement des taux d’intérêts, les autorités russes ont décidé d’élargir la bande de fluctuation du rouble. Ceci afin de lutter contre l’inflation dont le taux s’emballe depuis le début de l’année (+3,1%) et rend difficile une maîtrise autour de 7% comme prévu par le gouvernement.
Le retour de la croissance et les mauvaises récoltes dues aux gigantesques feux de forêts de l’été dernier sont les deux raisons principales des hausses de prix actuelles en Russie.
Jean-Louis Pommery
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mercredi 2 mars 2011

INDE-SOCIAL. L’Inde s’inquiète des effets négatifs de sa croissance sur son développement


Le taux de croissance de l’économie indienne se rapproche de celui de la Chine. Mais, pour les plus pauvres, soit la majorité de la population, cela ne se traduit pas forcément par un progrès. D’où la volonté du gouvernement d’augmenter fortement les dépenses sociales.
Pour certains économistes indiens, la croissance de l’Inde est en trompe l’œil car l’essentiel de celle-ci bénéficie aux plus riches et à une partie de la classe moyenne des grandes villes. Mais, dès que l’on sort des grandes agglomérations, la pauvreté est bien présente, trop présente. Ainsi, le développement de l’Inde serait encore à des années lumières, selon eux, des paillettes de la richesse ostentatoire des milliardaires indiens, des Ambani, Tata et autres Mittal.
De même, ils estiment que les taux de croissance sont quelque peu surestimés par rapport à la réalité.
Toujours est-il que cette dernière semble leur donner raison. Car, en 2010 la hausse du PIB a été très forte et elle devrait l’être encore plus en 2011. Pour autant, les chiffres demeurent accablants. Les pauvres et les enfants ne mangeant par à leur faim continuent à être très nombreux. Et la hausse des prix qui accompagne toute croissance de l’économie indienne les touche particulièrement, notamment avec l’explosion des prix des denrées alimentaires de base.
Pour y faire face, le gouvernement à majorité du Parti du Congrès, dont l’idéologie de base est socialiste (même s’il est aujourd’hui du centre-gauche) a décidé, sous la pression de la population et de commentaires négatifs sur son action, de mettre l’accent, dans le prochain budget pour l’exercice 2011-2012, sur le social.
Ainsi, les dépenses consacrées à ce secteur vont augmenter de 17% selon le projet transmis ces jours derniers au Parlement. Et le secteur de la santé devrait voir ses crédits en hausse de 20%. De même, un projet de loi sur la sécurité alimentaire devrait être voté au cours de la session parlementaire.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org