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vendredi 29 octobre 2021

Le Focus. Personne n’est obligé d’entrer et de rester dans l’UE

Tous les gouvernements démagogues, populistes et irresponsables en place dans certains pays de l’Union européenne mais malheureusement pas qu’eux, même s’ils l’utilisent quasiment en continu, se disent victimes de celle-ci, de ses règles, de ses directives et de cette soi-disant machine à broyer les nations que serait la Commission de Bruxelles.

Cette antienne est reprise par tous les mouvements nationalistes radicaux comme, en France, le RN et LFI et des personnages comme Zemmour ou Dupont-Aignan.

Le problème avec cette thèse de la victimisation, c’est qu’aucun pays aujourd’hui membre de l’Union n’a été forcé d’y entrer et qu’une simple décision de son peuple lui permet d’en sortir!

L’Union européenne n’est pas une entité fédérale fermée comme le sont devenus les Etats-Unis ou d’autres Etats fédérés comme l’Inde ou l’Allemagne, mais une organisation internationale où ses membres ont décidé librement de la rejoindre et dont les règles leur permettent de décider de s’en retirer comme l’a d’ailleurs fait le Royaume Uni.

Ce qui signifie d’autre part qu’aucun pays n’est entré dans l’Union sans consultation de son peuple et que celui-ci a donné son accord pour en faire partie.

On se rappelle ainsi que la Norvège avait postulé à l’UE mais que ses citoyens avaient, in fine, dit non à cette adhésion.

Et si, à tout moment, un peuple ne se trouve plus à l’aise dans l’UE, il peut s’en aller.

Toutes les déclarations sur une UE non-démocratique qui oblige les nations à perdre leur indépendance et leurs particularités procèdent donc d’une complète désinformation et d’une mystification totale.

Et leur origine est largement antérieure à notre époque des fake news…

 

Le focus. Le monde d’après pire que le monde d’avant?

La seule chose positive avec la crise de la covid19 était que nous avions été amenés à faire un constat sur l’état de la société et du monde et que nous affirmions alors «plus jamais ça» en imaginant que la société de l’après serait complètement différente de celle de l’avant grâce à cette prise de conscience que tout cale n’avait que trop duré et qu’il fallait un bouleversement de nos pratiques et de nos comportements.

Nombreux n’ont absolument pas adhéré à cette thèse qui voulait qu’une crise sanitaire aurait cet impact particulièrement bénéfique, voire révolutionnaire, alors que ni la peste noire, ni la grippe espagnole n’en avait eu à leur époques.

A la fois parce que la nature humaine est la nature humaine et que les fondamentaux de la vie sont ce qu’ils sont.

Plus que dans le changement, le «monde d’après» est en réalité actuellement un grand rattrapage donc sur nombre de points le «monde d’avant» en pire!

Oui le chômage baisse grâce à la reprise économique mais celle-ci produit, entre autres, naturellement de l’inflation, de la pollution, de la raréfaction des matières premières où il n’y en a pas forcément pour tout le monde et des tensions internationales.

Rien de nouveau même si les bonnes intentions continuent à faire parti du discours.

Mais peut-être que le changement que nous souhaitions n’en est qu’au démarrage et que s’il va prendre du temps, il est bien là.

Ainsi, les multiples plans de relance ont presque tous des volets sociaux et environnementaux importants et font la part belle à l’innovation, cette dernière étant sensée être mise à disposition essentiellement de ce «monde d’après» meilleur.

C’est en tout cas, sur le papier, les objectifs affichés des deux plans les plus ambitieux, l’étasunien et l’européen.

De même on peut saluer la volonté d’une grande partie de la communauté internationale de mettre en place une fiscalité pour taxer les multinationales qui échappent à un juste impôt.

Pour autant, la direction  prise actuellement par cette même communauté internationale ressemble à ce «monde d’avant», certes toujours aussi critiqué, mais peu remis en cause par les décisions de court-terme où la sortie de crise a balayé toutes les autres préoccupations.

Or l’inflexion doit être prise maintenant – voire aurait du être prise déjà pendant le crise sanitaire et économique – parce qu’il est déjà bien tard pour mettre l’humanité sur les bons rails et que le retour des vieux réflexes rendra encore plus dur, dans une période de croissance que nous connaissons, leur abandon.

Dès lors, il faut espérer sans trop y croire malheureusement, que les deux sommets qui vont se tenir dans les prochains jours, le G20 à Rome les 30 et 31 octobre et la COP26 à Glasgow qui débutera dans la foulée le 1er novembre, seront décisifs pour ce monde réellement d’après.

samedi 23 octobre 2021

Le focus. Taïwan, le défi majeur des démocraties

Lors d’un «townhall meeting» audiovisuel à Baltimore, c’est-à-dire une réunion publique retransmise par la télévision, en l’occurrence la chaîne CNN, Joe Biden a réitéré ses propos sur la défense de Taïwan, si l’île disposant d’un régime démocratique était attaquée par la Chine qui veut s’assoir sur son indépendance et la volonté de ses citoyens au motif qu’elle serait «historiquement» un territoire lui appartenant, une affirmation contestable au-delà de ce recours à la force armée contre un peuple libre brandi constamment par les communistes de Pékin et qui a retrouvé de la vigueur avec le régime dictatorial de Xi Jinping.

En passant, cela rappelle toute l’inanité de soi-disant «experts» de la Chine et de politistes qui nous expliquent depuis des années que les Chinois ne sont pas fait pour la démocratie et que leur culture la rejette au profit d’une société communautariste et hiérarchisée où l’on utilise de manière frauduleuse la pensée de Confucius comme base théorique.

Non seulement Taïwan en est l’exemple contraire mais Hongkong l’était aussi jusqu’à sa reprise en main par Xi sans oublier évidemment la contestation de 1989 qui conduisirent au massacre de la place Tienanmen en 1989.

Ayant dit cela, Taïwan est en train de devenir le défi majeur des démocraties, c’est-à-dire le point critique où leur volonté de défendre la liberté, l’Etats de droit, les valeurs humanistes et le respect de la dignité de l’individu est mise à l’épreuve et le sera de plus en plus ces prochaines années par un régime totalitaire en place en Chine.

Bien entendu, d’autres points chauds qui sont autant de défis pour les démocraties existent et se multiplient.

Et force est de dire que leur réponse lorsqu’il a fallu pour certains d’entre eux réagir et agir a été souvent complètement en-deçà du challenge à relever et ridiculement inepte.

Ce fut le cas pour l’Ukraine envahie par les Russes de Poutine, ce dernier grignotant également petit à petit les dernières libertés dans son pays, pour Hongkong dont on vient de parler, pour la répression du mouvement démocratique en Syrie, pour le récent coup d’Etat au Mali, pour l’établissement d’une véritable dictature en Biélorussie et la pour reprise en main de l’Afghanistan par les talibans.

Sans oublier la violation de l’Etat de droit de l’Union européenne par des pays comme la Pologne ou la Hongrie.

Et la liste n’est pas limitative…

Dès lors, il est à espérer que les Etats-Unis tiendront leur promesse mais que les autres pays démocratiques, dont ceux de l’Union européenne, feront les mêmes engagements parce que derrière la liberté des Taïwanais, il y a, à terme, la nôtre.

mardi 12 octobre 2021

Le focus. Les menaces chinoises s’accentuent et la réponse des démocraties n’est pas la hauteur

Les démocraties sont le plus souvent dans la réaction plutôt que dans l’action face aux menaces dont elles sont l’objet et qui mettent danger leur existence même.

Le nazisme, le communisme et le terrorisme en ont largement profité et en sont malheureusement la preuve.

Aujourd’hui, elles ont à faire face à nombre de périls dont l’un des plus importants, si ce n’est le plus important, est la Chine dont le totalitarisme, la volonté hégémonique, la pensée impérialiste mâtinée de revanche envers l’Occident et l’agressivité, sans oublier les multiples provocations et, surtout, les violences à Hongkong, au Tibet, au Xinjiang et les intimidations constantes vis-à-vis de Taïwan ainsi que de tous ses voisins, montrent qu’il est temps d’abandonner toute faiblesse et toute mansuétude.

Parce que le pouvoir communiste de Pékin a lui-même décidé d’être en guerre larvée avec tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sous la houlette du psychorigide Xi Jinping dont les mains se couvrent chaque jour d’un peu plus de sang.

Et cette guerre est globale parce qu’elle touche tous les domaines, du politique à l’économique en passant par la culture et, bien plus inquiétant, le militaire.

Les Etats-Unis ont décidé, à juste titre, de faire de la Chine le principal risque pour la liberté et la paix dans le monde.

L’Union européenne, elle, commence à se réveiller mais n’est toujours pas à la hauteur du défi que pose les communistes nationalistes chinois.

D’autant que certains de ses membres ont même introduit le ver dans le fruit en ayant des accords avec la Chine qui les rendent très vulnérables et qui font que souvent ils freinent les initiatives européennes pour se protéger de l’hubris de celle-ci.

De plus, dans une naïveté réelle ou feinte, cette dernière étant encore plus coupable, nous faisons crédit des déclarations du dictateur Xi alors même que les Chinois ne font quasiment rien contre la pollution (leur programme de développement de centrales au charbon en est la preuve la plus évidente) et que tout en affirmant leur volonté pacifique de réunification avec Taïwan, envoient une trentaine de chasseurs survoler l’espace aérien de l’île…

Pendant des années, ils ont fait semblant d’ouvrir leur marché intérieur pour mieux bénéficier des nôtres, ce qui leur a permis de s’enrichir et de se rendre indispensable à nos économies sans réelle réciprocité.

Et, nec plus ultra, nous avons cru à cette propagande qui nous affirmait que la Chine était un pays qui ne recherchait jamais le conflit et n’avait aucune ambition territoriale.

Une supercherie éhontée lorsque l’on sait toutes les guerres qui ont ensanglanté le monde chinois, faisant des millions et des millions de morts, qui, au départ, rappelons-le, n’est pas plus uni que le monde européen.

Et l’annexion du Xinjiang et du Tibet ainsi que de plusieurs îles de la mer de Chine qui appartiennent à d’autres montrent que le pays n’a jamais rechigné à envoyer ses soldats pour s’approprier des territoires, l’Inde en sait quelque chose.

Que faudra-t-il pour que nous prenions enfin conscience de ce qu’est réellement cette Chine du début du 21e siècle?

Espérons que ce ne sera pas une guerre…