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vendredi 26 mai 2017

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ne jamais banaliser et normaliser Trump

Le sommet de l’OTAN puis celui du G7 ont confirmé ce que l’on savait, Donald Trump n’est pas qualifié pour être le président de la première puissance du monde et encore moins être le leader du monde libre.
Aux Etats-Unis, depuis son investiture, le gouvernement fédéral est en plein chaos, parasité par des affaires qui pourraient, à terme, éjecter le populiste démagogue de la Maison blanche, notamment celle de ses liens de plus en plus avérés avec la Russie et l’aide de celle-ci pour qu’il remporte l’élection face à Hillary Clinton.
De plus, aucune de ses promesses – sauf celles pour les riches qu’il promettait de combattre lors de sa campagne électorale – n’est mise en route ou celles qui le sont se révèlent catastrophiques.
Son ignorance des dossiers, son inculture et son narcissisme pathologique se révèlent à chacune de ses interventions ou de ses décisions.
Oui, aucun démocrate ne doit banaliser ou même normaliser Trump aux Etats-Unis ou en Europe.
Et il semble bien que les dirigeants européens le savent bien même s’ils l’ont accueilli sur leur sol avec la politesse requise pour le président d’une puissance (encore) amie comme cela a été le cas du nouveau président français, Emmanuel Macron.
Mais si ce dernier, comme il l’a dit lors de sa campagne électorale, veut travailler de manière efficace avec le chef d’une nation alliée, il ne doit jamais oublier que son projet politique est aux antipodes et totalement antinomique avec celui du milliardaire newyorkais dont l’obsession est de diviser que ce soit le monde mais aussi les Occidentaux et les Américains entre eux alors que Macron poursuit le but diamétralement opposé ayant fait de la réconciliation un de ses concepts favoris.
Et alors, comme le montrent les derniers sondages, que la partie des électeurs qui l’ont élu semblent enfin comprendre que Trump est une calamité et que les Américains regrettent de ne pas avoir élu Hilary Clinton à sa place, il ne faudrait pas qu’il puisse trouver une légitimité auprès des Européens et, en particulier, des Français.
Heureusement son comportement et son incompétence semblent un mur impossible à franchir même pour ceux qui souhaiteraient établir de meilleures relations!
Ainsi, non seulement, lors du sommet de l’OTAN, Trump a refusé de dire explicitement comme le contient pourtant le traité, qu’il défendrait tout pays membre qui se ferait agressé, mais il a de nouveau critiqué durement l’Allemagne au sommet du G7 tout en tentant de faire les yeux doux à la France – il a même prétendu à Macron qu’il avait été son candidat favori pour la victoire à la présidentielle! – afin de diviser l’Union européenne à propos de laquelle, on s’en rappelle, il a prononcé des insultes, espérant que le Brexit soit le commencement de la décomposition de celle-ci.
Même si la «realpolitik» doit évidemment être de mise dans les relations entre Etats et qu’il ne faut jamais perdre de vue les intérêts de celui que l’on dirige, espérons que les principes et les valeurs qui fondent et font les démocraties républicaines, au premier rang desquelles on trouve les Etats-Unis, ne seront pas passés par pertes et profits comme l’espère Donald Trump et son plus fervent supporteur, Vladimir Poutine.

Alexandre Vatimbella

jeudi 25 mai 2017

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La démocratie à nouveau confrontée à la terreur de ses ennemis

L’infamie de l’attentat de Manchester qui a tué vingt-deux personnes et blessé cinquante-neuf est encore un degré supplémentaire dans la barbarie des terroristes islamistes qui s’attaquent désormais à des adolescents et à des enfants.
Ceux-ci qui venaient d’assister à un concert de la star pop américaine Ariana Grande sont les victimes de ces monstres au même titre que ceux qui, en Syrie et en Irak, sont utilisés comme combattants et kamikazes ou servent de boucliers humains.
Oui, il n’y a aucun respect, aucune humanité dans ces personnages qui ont l’outrecuidance de se référer à dieu, comme si celui-ci – quelle que soit la religion que l’on suit – pouvait demander l’assassinat d’êtres humains qu’on ne peut même pas accuser de responsabilité passive pour en faire des cibles à éliminer.
La lâcheté de ces barbares rappelle celle des nazis qui n’hésitaient pas à gazer les enfants dans les camps de concentration mais aussi des dictateurs de la trempe de Bachar Al Assad ou de Saddam Hussein qui ont fait de même lors de bombardements chimiques de leurs populations civiles.
Daesh et tous ceux qui leur ressemblent ainsi que tous ceux qui les soutiennent ont bien décidé, d’eux-mêmes, de ne plus faire partie de cette humanité que, cahin-caha, essayent de bâtir les régimes démocratiques et républicains.
Mais si les démocraties existantes ne peuvent être exemptées de leurs manques, de leurs erreurs, voire de leurs fautes, elles ont une force incommensurablement plus puissante que ces tueurs sanguinaires, elles ont une morale et un espoir d’un monde meilleur pour toute l’Humanité, dans sa diversité et dans la liberté.
C’est pourquoi, une nouvelle fois attaquée, elles doivent faire face, ne jamais plier, mais ne rien céder non plus aux sirènes de ceux qui voulant soi-disant les protéger veulent en réalité les éliminer.
Les peuples libres ne doivent jamais oublier que cette liberté est une chance extraordinaire et un bien d’une sublime valeur mais qu’ils doivent se battre pour la conserver au risque de devoir un jour mourir pour la reconquérir comme c’est le cas dans beaucoup de partie du monde, en particulier celle où règne la terreur de l’état islamique.
Et ceux qui sont des progressistes, défenseurs d’une société ouverte, qui mettent l’humanisme avant tout avec la liberté, le respect, la solidarité et la tolérance comme armes de leur combat doivent être au premier rang de cette lutte.
Ce qui implique évidemment les centristes.
Oui, j’ai déjà écrit cela après les précédents attentats et les attaques contre l’Humanité, toutes les attaques.
Et, oui, je réécrirai cela à chaque fois que cela sera nécessaire parce que ce combat est le plus beau, c’est celui de la vie et de l’amour.

Alexandre Vartimbella