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lundi 28 février 2011

CHINE-DEMOGRAPHIE. 1,341 milliard de Chinois de plus en plus vieux


La Chine compterait 46 millions d’habitants en plus qu’en 2000 avec une augmentation annuelle des séniors de 8 millions.
Selon les autorités chinoises, la population de la Chine serait fin 2010 de 1,341 milliard d’habitants. Il s’agit d’une estimation en attendant les résultats du dernier recensement de l’année dernière qui seront connus au cours du printemps.
Ce chiffre est en augmentation constante notamment par l’allongement de la durée de vie des Chinois. Ainsi, près de 8 millions de nouveaux séniors sont comptabilisés chaque année. Et, à l’horizon, 2016, plus de 216 millions de Chinois auront plus de soixante ans dont 24 millions auront plus de quatre-vingt ans.
Pour le ministre des Affaires civiles, Li Liguo, d'ici 5 ans, le vieillissement de la population va s'étendre puisque l’augmentation nette annuelle de la population des seniors devrait être supérieure à la croissance totale de la population du pays pendant la même période.
Ce vieillissement redouté par le gouvernement posera une multitude de problèmes, des pensions de retraite aux soins à prodiguer aux personnes âgées en passant par une baisse de la population active.
Mais elle est directement issue de la politique de l’enfant unique même si celle-ci connaît de nombreux «trous» qui permettent à beaucoup de couples d’avoir de nombreux enfants dont certains ne sont pas déclarés…
Néanmoins, les autorités estiment que les mesures limitant les naissances ont permis d’éviter la naissance de 400 millions d’enfants.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

dimanche 27 février 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. La flambée du pétrole pourrait remettre en cause le retour de la croissance / Une grande coalition mondiale pour contrer la Chine avec les Etats-Unis à leur tête? / En matière économique et financière, c’est plutôt un G zéro!


Croissance économique en hausse = consommation de matières premières en hausse. On connaît cette équation. Et l’on sait, alors, que tout événement inquiétant quand à la fourniture de matières premières peut faire déraper les prix. C’est ce qui se passe avec les révoltes et les manifestations qui touchent le monde arabe et, plus particulièrement, la révolution violente qui ébranle la Lybie actuellement. Car cette dernière, à l’opposé de la Tunisie, de l’Egypte ou du Yemen, est un pays producteur de pétrole avec, en plus, d’énormes réserves, les plus importantes du continent africain. Du coup, les prix du pétrole ont commencé à flamber jusqu’à ce que l’Arabie Saoudite se décide à augmenter sa production afin de se substituer à la production lybienne apportant un peu de répit dans le renchérissement du prix de l’or noir.
Mais, au-delà des soubresauts géostratégiques, répétons-le encore et encore, le prix du pétrole est voué à fortement augmenter dans les années à venir. Il faut s’y faire. C’est une donnée de la croissance de l’économie mondiale. Seule une récession, que personne ne veut, le fera baisser. En attendant son remplacement par ces énergies alternatives. Car il n’y a pas assez de pétrole pour tout le monde si la croissance mondiale est forte. En tout cas, il n’y en aura pas pour ceux qui ne peuvent payer des prix élevés. Quant aux autres, la chèreté des matières premières énergétiques pèsera sur leurs économies. D’où, peut-être, un cycle infernal de «up & down» où la croissance économique ralentira dès que le prix du pétrole augmentera et repartira à la hausse dès qu’il baissera…

Et si la stratégie américaine vis-à-vis de la Chine était de monter une grande coalition mondiale pour contrer son expansion agressive? Une coalition qui, évidemment, ne dirait pas son nom C’est plus que plausible quand on voit les efforts de l’Administration Obama pour séduire le Brésil - membre du club du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), faut-il le rappeler - qui ne demande pas mieux de voir le grand frère du Nord du continent lui faire les yeux doux. On verra bien si tout cela est aussi sérieux qu’on le pense ici lors de la visite dans le courant mars de Barack Obama à Brasilia. Mais cette stratégie ne peut marcher, et ne commence à marcher, que parce que la Chine a montré un visage pour le moins inquiétant ces deux dernières années sur la scène internationale. Aux Chinois, eux aussi, de changer.

Pour en revenir au G20 des ministres des finances qui s’est tenu la semaine dernière en France, force est de constater que les convergences demeurent très limitées. Personne ne veut qu’une crise mondiale revienne, mais personne ne veut que l’autre profite du renouveau de la croissance à sa place. Du coup, c’est le chacun pour soi enrobé dans des déclarations de bonnes intentions et des réunions qui accouchent de pas grand chose. Et comme l’a dit le cassandre de l’économie mondiale, Nouriel Roubini, récemment au Forum de Davos, «nous n’avons pas de leader et aucun accord sur ce la politique économique et ce que nous devons faire maintenant». Et d’ajouter qu’en matière économique, il n’existe ni un G7, ni un G8, ni un G20 mais un G0! Il n’est certainement pas loin de la réalité…

Alexandre Vatimbella
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samedi 26 février 2011

INDE-CROISSANCE. L’Inde espère une hausse du PIB de 9% pour 2011


Le gouvernement indien estime que le potentiel de croissance du pays sera plus fort cette année mais que l’inflation demeure une menace pour le développement du pays.
Alors que les discussions pour le budget de l’année fiscale 2011-2012, qui débute en mars prochain, vont commencer, le gouvernement prévoit que le taux de croissance pour l’année 2011 sera de 9%, soit plus fort que pour l’année dernière. Rappelons que le Premier ministre, Manmohan Singh, estime que l’Inde a le potentiel pour une croissance à deux chiffres, condition sine qua non pour que l’Inde puisse sortir de la pauvreté la majorité de sa population.
Les autorités craignent néanmoins une forte inflation qui pourrait gripper la mécanique de la croissance même si la hausse des prix est moins forte actuellement que dans le courant 2010.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

vendredi 25 février 2011

MONDIALISATION-BRESIL-CHINE-ECONOMIE. Les Etats-Unis et le Brésil veulent étendre leur coopération en matière d’infrastructure face à la Chine


Que ce soit au Brésil ou ailleurs, notamment en Afrique, les deux pays sont proches de signer des accords qui resserreront leurs liens économiques.
Même si les Etats-Unis et le Brésil ont encore du chemin à faire pour devenir les meilleurs amis du monde, la volonté semble là entre les deux présidents, Barack Obama et Dilma Rousseff.
La prochaine visite du président américain au Brésil en mars devrait être l’occasion d’annoncer de nouveaux projets communs notamment dans le secteur des infrastructures. Non seulement il s’agirait de mettre sur pied de nombreux chantiers au Brésil mais aussi de développer des coentreprises qui se positionneraient à l’international et, en particulier, sur le continent africain.
Cette dernière localisation n’est pas évidemment pas anodine puisqu’il s’agirait de concurrencer la présence chinoise de plus en plus importante dans ce secteur sur le continent noir.
Le concurrent commun numéro un des deux pays semblent de plus en plus être la Chine, au grand dam de celle-ci. Et c’est peut-être de cette façon que le partenariat américano-brésilien va se renforcer dans les années à venir. Un possible retour du bâton de la politique agressive chinoise sur la scène de la mondialisation qui pourrait et devrait faire réfléchir Pékin.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 24 février 2011

MONDIALISATION-MONNAIE. Selon le FMI, le dollar est surévalué et le yuan sous-évalué


Le Fonds monétaire international prône une baisse de la devise américaine pour améliorer la croissance mondiale.
Voilà une proposition du FMI (Fonds monétaire international) qui va faire plaisir aux Etats-Unis mais va mécontenter beaucoup de monde, de l’Europe à la Chine en passant par le Brésil et l’Inde.
Selon l’organisme financier international présidé par le Français, Dominique Strauss-Kahn, le dollar serait surévalué, l’euro et le yen à des valeurs conformes à la situation économique de leurs zones respectives et les monnaies des grands pays émergents sous-évaluées, en premier lieu, bien sûr, le yuan chinois.
Le FMI part de ce constat pour préconiser un réajustement de tous ces taux de change afin de faire baisser la valeur du dollar qui aurait, selon ses responsables, un effet positive sur la globalisation.
Dans le document publié par le Fonds, on peut lire qu’ «une nouvelle dépréciation effective du taux de change du dollar contribuerait à une baisse durable du déficit des comptes courants des Etats-Unis vers un niveau plus en conformité avec les fondamentaux de moyen terme, apportant un soutien à une croissance plus équilibrée».
A noter que la position officielle des Etats-Unis est de soutenir un dollar fort mais certains suspectent le gouvernement américain de faire le contraire en pratique…
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 23 février 2011

BRESIL-ECONOMIE. Le gouvernement brésilien veut enrayer la montée inflationniste


Comme tous les grands pays émergents, le Brésil connait une hausse des prix importante. Les autorités ont décidé de réagir en réduisant, entre autres, les dépenses publiques.
En janvier, l’inflation a atteint 5,9% au Brésil en glissement annuel avec une hausse de 0,83% en un mois, soit la plus haute depuis six ans. Des chiffres qui inquiètent fortement le gouvernement de la présidente Dilma Rousseff. Un plan de réduction des dépenses publiques de cinquante milliards de reals (soit vingt-deux milliards d’euros) a été décidé pour tenter d’éviter la surchauffe de la demande intérieure.
Pour l’instant, la ventilation de ces coupes budgétaires n’a pas été décidée définitivement. Selon les autorités, elles toucheront tous les ministères ainsi que les réductions d’impôts pour doper la consommation comme dans le secteur automobile. Néanmoins, les dépenses sociales ne devraient pas être concernées.
Jean-Louis Pommery
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mardi 22 février 2011

RUSSIE-INFLATION. L’inflation pourrait être plus forte que prévue en 2011


Selon le ministre russe des Finances, l’objectif d’une hausse des prix de 7% cette année sera dur à tenir.
La Russie n’échappe pas au phénomène inflationniste qui touche les grands pays émergents. Pire, pour Alexeï Koudrine, le ministre russe des Finances, «de nombreux pays ont réussi à maintenir (l’inflation) sous contrôle, nous n'y sommes pas pour l'instant parvenus».
La prévision du gouvernement pour 2011 est un taux d’inflation de 7%. «Nous ne renonçons pas pour l'instant à nos objectifs, a expliqué le ministre, mais il sera très difficile de finir l'année avec une inflation» à ce niveau. Les responsables de ce dérapage, outre les raisons structurelles de l’économie russe: une augmentation des prix à la consommation et la hausse des revenus provenant des matières premières énergétiques (pétrole et gaz).
Jean-Louis Pommery
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lundi 21 février 2011

MONDIALISATION-BRICS-ECONOMIE. Le Bric est mort, vive le Brics!


Annoncé il y a quelques semaines, l’admission de l’Afrique du Sud dans le club des grands émergents a été actée officiellement. Pour le plus grand bénéfice de tous ses membres, anciens et nouveau.
Lorsque les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) se réuniront en avril en Chine pour leur sommet annuel, ils seront rejoints par l’Afrique du Sud. Du coup, le Bric sera officiellement remplacé par le Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et South Africa, c’est-à-dire Afrique du Sud en anglais).
Cet élargissement du club des grands pays émergents étaient dans l’air depuis longtemps. Pour autant, beaucoup estimaient que c’était plutôt à l’Indonésie de le rejoindre en premier (Brici) ou, en tout cas, de le rejoindre en même temps que l’Afrique du Sud (Bricis).
D’autres pays comme le Mexique pourraient également prétendre à en devenir membres. Mais il est certain que le fait que l’Afrique du Sud soit un pays africain a joué dans son admission avant les autres. D’une part, parce que le continent noir n’était pas représenté. D’autre part, parce que l’Afrique est une des cibles commerciales prioritaires des pays du Bric (ainsi qu’un fournisseur important de leurs matières premières).
Dès lors, c’est autant pour le symbole que pour des raisons stratégiques que les pays du Bric souhaitaient accueillir l’Afrique du Sud. Cette dernière, de son côté, a tout à gagner à se voir reconnaître un statut de grand pays émergent et de pouvoir parler au nom de l’Afrique dans ce club et dans les autres forums de la mondialisation.
Rappelons également que de nombreux analystes estiment que par sa structure, sa croissance et son statut d’ancienne grande puissance, la Russie n’a pas sa place dans ce club.
Bric ou Brics, ce club que certains voient être un forum et un acteur de premier plan de la mondialisation réunit néanmoins des pays qui ont, certes des intérêts communs, mais également énormément de divergences, parfois graves comme entre l’Inde et la Chine, la Russie et la Chine, sans parler des dernières tensions entre le Brésil et la Chine.

Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

dimanche 20 février 2011

LA SEMAINE DE MONDIALISATION. La hausse des prix des denrées alimentaires créent des millions de pauvres / G20: un petit accord, mais un accord tout de même…


Pour la Banque mondiale, la forte hausse des prix alimentaires a créé par moins de quarante-quatre millions de pauvres supplémentaires depuis juin 2010 dans le monde. Selon le président de l’organisme international, l’Américain Robert Zoellick, «les prix alimentaires mondiaux sont en train d’atteindre des niveaux dangereux, et constituent une menace pour des dizaines de millions de pauvres à travers le monde. (…) Cette hausse des prix est déjà en train de faire basculer des millions de personnes dans la pauvreté et d’exercer des pressions sur les plus vulnérables, qui consacrent déjà plus de la moitié de leurs revenus à l’alimentation».
Pour l’instant, la situation n’est pas aussi grave qu’en 2008 grâce à de bonnes récoltes notamment en Afrique. Mais aucune régulation n’est prévue sur les prix des denrées alimentaires de base comme l’avait proposée la France. Une mesure combattue par de nombreux pays producteurs, en tête desquels le Brésil.

La réunion des ministres des Finances du G20 à Paris vendredi et samedi, a accouché d’un accord au grand bonheur de la France qui préside ce club pour un an et qui avait annoncé, un peu prématurément et un peu présomptueusement, qu’elle allait travailler à changer les règles de la mondialisation.
Cet accord ne révolutionne pas l’économie mondiale. Il ne porte que sur les indicateurs permettant de mesurer les déséquilibres économiques, mais il a le mérite d’exister. Comme souvent, c’est la Chine qui s’est montré la plus opposée à un consensus car elle ne voulait pas être accusée officiellement de manipuler sa monnaie et d’avoir des réserves de changes trop importantes.
Les indicateurs retenus concernent à la fois les déséquilibres internes d’un pays (sa dette, ses déficits publics, son épargne privée) et ses déséquilibres externes (par sa balance courante et non sa balance commerciale comme voulue par la France et refusée par la Chine). Dans le cas de ces déséquilibres externes, l’analyse de cette balance courante permettra, selon Christine Lagarde, la ministre de l’Economie et des Finances française, présidente de la réunion, «de prendre en considération les taux de change, la politique fiscale et la politique monétaire» afin de faire le diagnostic d’une économie nationale.
Reste que ces indicateurs et ce diagnostic, s’ils peuvent montrer du doigt un pays, ne peuvent en aucune manière l’engager à changer sa politique économique.

Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

samedi 19 février 2011

MONDIALISATION-INDE-COMMERCE. L’Inde et le Japon signe un accord de libre-échange


Les gouvernements indiens et japonais ont décidé de supprimer les taxes sur 94% des produits qui constituent leur commerce bilatéral. Un accord commercial mais aussi politique.
L’Inde et le Japon souhaitent se rapprocher depuis que l’économie chinoise est devenue hégémonique en Asie mais aussi depuis que la politique étrangère de Pékin montre des signes d’agressivité et d’impérialisme. L’accord de libre-échange que les deux pays viennent de conclure à Tokyo fait donc d’une pierre deux coups.
Bien entendu, il est avant tout commercial avec la suppression sur dix ans des taxes douanières sur 94% des produits que s’échangent l’Inde et le Japon. Cela permettra à l’économie indienne de mieux se positionner sur le marché de la troisième économie mondiale alors que les industriels japonais seront de moins en moins taxés sur le marché indien.
Mais ces liens commerciaux vont aussi permettre de renforcer les liens politiques même si les deux pays sont encore loin d’une alliance antichinoise.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

vendredi 18 février 2011

INDE-SANTE. Le système de santé indien accroît les inégalités


Selon une étude publiée par la revue médicale Lancet, les Indiens riches sont en plus mauvaise santé et les pauvres n’ont pas les moyens de se soigner.
L’étude publiée par la revue britannique The Lancet sur le système de santé de l’Inde dresse un tableau assez pessimiste de celui-ci. Non seulement les Indiens les plus riches ont adopté des habitudes alimentaires et d’hygiène qui les rendent plus sensibles aux maladies chroniques ainsi qu’à l’obésité et aux affections qui lui sont associées, comme le diabète, ce qui pourrait réduire leur espérance de vie, mais les Indiens les plus pauvres ne sont pas capables de payer pour les soins dont ils ont besoin et, quand c’est le cas, c’est pour s’appauvrir encore plus.
L’étude explique que, d’un côté, «la situation socio-économique en rapide amélioration de l'Inde est associée à une réduction de l'activité physique et à une augmentation des taux d'obésité et de diabètes». De l’autre, trente-neuf millions de personnes s’appauvrissent chaque année après avoir payer leurs frais de santé. Ainsi, un Indien prend en charge plus de 70% de ceux-ci.
Il faut dire que l’Inde ne consacre que 1,1% de son PIB aux dépenses de santé. Pour que la situation s’améliore nettement, les auteurs de l’étude estime que ce pourcentage devrait passer à 6% d’ici à 2020.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 17 février 2011

CHINE-INFLATION. Inflation en hausse en janvier à 4,9%


Même si la hausse des prix est moins forte que le craignaient les analystes, elle est plus élevée qu’en décembre 2010.
L’inflation est bien le problème numéro un de la Chine en ce début d’année. L’indice pour le mois de janvier 2011 est tombé. Il est de 4,9% sur douze mois. Ce chiffre est moins haut que les prévisions d’analystes qui le voyaient à plus de 5%. Néanmoins, il est de 0,3% plus élevé que celui de décembre 2010 (4,6%).
Selon les autorités chinoises, l’inflation devrait demeurer forte au moins tout au long du premier semestre de l’année.
Jean-Louis Pommery
© 2011 LesNouveauxMondes.org

CHINE-ENERGIE. La Chine a défini sept priorités énergétiques pour les 5 ans à venir


A l’occasion du XII° plan qui court jusqu’en 2015, le gouvernement chinois veut une énergie plus propre et être à la pointe de l’innovation.
Les priorités énergétiques de la Chine pour les cinq années à venir sont:
- l'optimisation du développement des énergies non fossiles (électricité hydraulique, énergie nucléaire, éolien, solaire, etc.);
- la construction renforcée de réseaux d'acheminement de l'électricité;
- l'accélération de l'innovation technologique;
- l'intensification des économies d'énergie;
- la réduction des émissions polluantes;
- le renforcement de la coopération internationale;
- la promotion de la réforme du système énergétique.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 16 février 2011

MONDIALISATION-BRESIL-AGRICULTURE. Le Brésil veut réguler l’achat des terres agricoles et contrer les fonds spéculatifs internationaux


Afin de lutter contre la spéculation, Brasilia veut favoriser les investissements productifs. Des velléités qui inquiètent les investisseurs étrangers.
Le Brésil veut favoriser l’achat de terres par ses agriculteurs et éviter que celles-ci ne tombent dans l’escarcelle de spéculateurs. Cette déclaration a inquiété les investisseurs internationaux mais le ministre de l’agriculture, Wagner Rossi, a tenté de les rassurer en affirmant qu’il ne s’agissait que de combattre les capitaux étrangers qui ne s’intéressent pas à la production agricole mais juste à la plus-value qu’ils pouvaient retirer dans l’achat de terres. Il s’agit avant tout de barrer la route aux fonds souverains. Néanmoins, ces nouvelles mesures devraient se surajouter à une loi qui a déjà limité l’achat de terres par les étrangers.
Pour Wagner Rossi, le gouvernement veut « séparer le bon grain de l'ivraie. (…) Ceux qui produisent de la valeur ajoutée doivent être traités différemment». En outre, les pouvoirs publics vont favoriser les prêts aux agriculteurs notamment aux éleveurs de bétail, baisser les taxes et augmenter les crédits d’impôts.
A noter que le Brésil dispose encore de très nombreuses terres agricoles qui ne sont pas exploitées.
Jean-Louis Pommery
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mardi 15 février 2011

MONDIALISATION-CHINE/ETATS-UNIS-MONNAIE. Oui la Chine manipule sa monnaie, non cela n’est pas la cause première du déficit commercial US


Un point de vue dans une revue de la Fed estime qu’une forte appréciation du yuan bénéficierait d’abord aux consommateurs chinois et aux producteurs américains.
Selon un officiel de l’antenne du Missouri de la Réserve fédérale américaine, les Chinois sont bien responsable de la fixation du taux de change de leur monnaie mais cette manipulation n’est pas la cause première du déficit commercial américain dans les échanges bilatéraux entre les Chine et les Etats-Unis. Une opinion qui est partagée par de nombreux économistes mais que l’on n’avait pas lu dans une publication d’un organisme officiel américain même si les propos tenus ne reflètent pas la position du gouvernement de Washington, ni même de la Fed, la Réserve fédérale américaine.
Pour l’auteur de ce point de vue, le déficit est avant tout du aux arbitrages que les autorités américaines font entre épargne et investissement. Et si la monnaie chinoise s’appréciait fortement cela «bénéficierait au bout du compte aux consommateurs chinois et aux producteurs américains mais n'aurait probablement qu'un effet très faible sur le niveau global du déficit commercial américain».
En revanche, il estime que Pékin ne mène pas une «politique monétaire» mais fait une «manipulation de sa monnaie».
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

lundi 14 février 2011

INDE-INFLATION. Le premier ministre indien monte au créneau et parle de sérieuse menace


L’Inde ne veut pas que la hausse des prix casse la dynamique de sa croissance et veut prendre des mesures rapides et efficaces. Reste à trouver lesquelles…
Pas de langue de bois pour Manmohan Singh. Le premier ministre indien a déclaré, il y a quelques jours, que l’inflation était une «sérieuse menace à l’essor de la croissance». Et il a ajouté que «Quelle qu'en soit la cause, le fait est que l'inflation est quelque chose qui doit être maîtrisé dans la plus grande urgence».
S’il n’est pas entré dans les détails des mesures à prendre pour parvenir à cette maîtrise (les pouvoirs publics se montrent assez démunis dans ce domaine), il a tout de même demandé un «changement de paradigme» dans le secteur agro-alimentaire afin que les prix des denrées de premières nécessités ne flambent plus.
Louis-Jean de Hesselin
© 2011 LesNouveauxMondes.org

samedi 12 février 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Le match Etats-Unis-Chine a repris / Egypte: et maintenant? / Les bourses des pays émergents en retrait face à celles des pays avancés


Les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine, la Fed, devant une commission du Congrès, montrent que les relations entre les Etats-Unis et la Chine vont demeurer tendues malgré le dernier voyage officiel de Hu Jintao à Washington et les discours apaisants du Président chinois et de Barack Obama. Ainsi, Ben Bernanke a, de nouveau, accusé la Chine de manipulation de sa monnaie et lui a conseillé de se concentrer sur sa demande intérieure en lieu et place de ses exportations. La Chine a, bien entendu, accusé une fin de non-recevoir à ces propos. Reste qu’aucune avancée notable n’a eu lieu dans les différends entre les deux pays. Même si le gouvernement américain a évité d’envenimer les choses en inscrivant la Chine sur la liste des pays qui manipulent leur monnaie, il est en train de bâtir de nouvelles alliances afin de contrer l’Empire du Milieu. La tentative la plus notable est celle qui est en cours entre les Etats-Unis et le Brésil dont nous avons déjà parlé. Et tout cela rend très nerveux Pékin…
Moubarak est parti, le peuple d’Egypte est en liesse et le monde arabe se met à rêver de démocratie. Même si les menaces de reprise en main ou d’appropriation du pouvoir par des mouvances extrémistes et religieuses existent. Mais c’est aussi sur le plan économique que la situation ne va pas être facile à gérer. Car il va falloir que l’activité reprenne. Plus difficile, il va falloir effacer l’ardoise qui a augmenté au fur et à mesure du blocage du pays. Et, encore plus difficile, il va falloir sortir le pays de la grave crise économique qu’il traversait et qui est une des raisons de la révolte du peuple égyptien qui, non seulement, ne trouve pas de travail, notamment les jeunes, mais a du mal à se nourrir correctement. Il est donc urgent pour le pays de mettre en place un plan de développement et une lutte sans merci contre la corruption. Car une Egypte nouvelle qui se paupériserait serait un fruit mûr pour tous ceux qui ne voient pas d’un bon œil une vraie démocratie s’installer dans le pays.
Star de l’année 2010, les bourses des pays émergents sont en retrait en ce début d’année et laissent la vedette aux bourses des pays avancés. Alors que les places financières européennes et américaines sont à la hausse, celles de la Chine, de l’Inde, du Brésil et dans une moindre mesure celle de la Russie jouent au yoyo avec une orientation, tout de même, à la baisse. Pour certains analystes, cette situation devrait perdurer tout au long de l’année. Il faut dire que les hausses de taux d’intérêt sur fond d’inflation refroidissent actuellement les investisseurs qui craignent un ralentissement de la croissance chez les émergents alors que les nouvelles économiques en provenance des Etats-Unis sont plus optimistes que prévues avec un PIB qui devrait croître plus que prévu.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

vendredi 11 février 2011

MONDIALISATION-ALIMENTATION. Une crise alimentaire mondiale n’est pas à exclure


Même si les stocks ne sont pas encore au plus bas, les mauvaises récoltes dues à des phénomènes climatiques et la hausse de la consommation font redouter des problèmes d’approvisionnement d’où une flambée des prix.
Une sécheresse sans précédent depuis deux cents ans dans le Nord-est de la Chine, des inondations jamais vues dans la province australienne du Queensland, une autre sécheresse dramatique dans l’Amazonie brésilienne, des feux de forêts estivaux dont la production céréalière russe ne s’est pas encore remise, ce ne sont que quelques exemples des phénomènes climatiques exceptionnels qui ont une incidence actuelle sur les récoltes et donc sur les quantités de denrées alimentaires disponibles au niveau mondial.
Ces catastrophes couplées avec une hausse du niveau de vie dans les pays émergents qui induit une hausse de la consommation ont déjà provoqué une forte inflation dans le secteur alimentaire en Chine et en Inde. Et une hausse des prix significative est prévue dans tous les pays cette année, même dans les pays avancés.
L’indice des prix de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation) qui regroupe cinquante-cinq de produits, n’a jamais été aussi élevé. Il est ainsi nettement plus haut qu’en 2008 lors de la dernière crise alimentaire et aucune baisse n’est actuellement prévue car les tensions demeurent fortes sur les marchés comme à Chicago pour les céréales. Les experts s’inquiètent pour les populations les plus fragiles, celles qui consacrent entre 70% et 80% de leurs revenus à se nourrir et qui pourraient ne pas pouvoir suivre une hausse des prix.
De son côté, le gouvernement chinois a décidé d’encourager la production céréalière du pays dans toutes les régions en augmentant le prix d’achat des céréales aux agriculteurs. Il va également entreprendre des travaux pour détourner l’eau vers les régions les plus touchées par la sécheresse.
Dans ces conditions, une crise alimentaire n’est pas à exclure. Les spécialistes y verront plus clair après les prochaines récoltes de printemps. Néanmoins, les pays producteurs ne sont pas prêts à accepter pour l’instant, une quelconque régulation sur les prix des denrées de base comme l’a proposée la France, président du G20 en 2011. Des propositions qui ont été rejetées, notamment, par le Brésil.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

jeudi 10 février 2011

MONDIALISATION-CHINE/ETATS-UNIS-ECONOMIE. Le président de la Réserve fédérale américaine attaque la politique économique de la Chine


Les propos de Ben Bernanke devant des membres du Congrès montrent que les Etats-Unis n’ont pas l’intention de relâcher la pression sur Pékin.
Tout faux, tel pourrait être le résumé de l’intervention de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale des Etats-Unis, lors d’une audition devant la commission du Budget de la Chambre des représentants, vis-à-vis de la politique économique chinoise. Selon lui, au lieu de relever les taux d’intérêts pour lutter contre l’inflation au risque de réduire la demande intérieure, Pékin devrait relever la valeur de sa monnaie, le yuan, afin de réduire ses exportations et booster la consommation de la population. Ben Bernanke a évidemment ajouté que cette politique qu’il préconise serait aussi favorable aux Etats-Unis.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mercredi 9 février 2011

CHINE-FINANCE. La Banque Populaire de Chine relève ses taux d’intérêts


La banque centrale du pays entend ainsi envoyer un nouveau signal afin de montrer sa détermination à lutter contre l’inflation.
L’inflation est toujours la préoccupation première des autorités chinoises en ce début d’année… chinoise. Alors que l’on vient tout juste de fêter le nouvel an, la Banque Populaire de Chine, la banque de réserve du pays, vient de relever ses taux d’intérêts de vingt-cinq points afin de contenir une hausse des prix qui devrait être une donnée de l’économie en 2011. Selon les analystes, au moins une autre hausse devrait avoir lieu au cours de ce premier semestre.
Alexis Levé
© 2011 LesNouveauxMondes.org

mardi 8 février 2011

EDITORIAL-MONDIALISATION. Rapprochement entre le Brésil et les Etats-Unis sur les questions-clés de la mondialisation et face à la Chine


La lune de miel entre Brasilia et Pékin semble toucher à sa fin et Washington pourrait devenir le nouveau partenaire privilégié du pays avec l’accession au pouvoir de Dilma Rousseff.
Car l’héritière politique du président Lula da Silva qui a pris la tête du Brésil en janvier, semble vouloir imposer ses vues très rapidement et celles-ci semblent également diverger de celle de son mentor qui avait axé ses alliances avec les pays du Sud et beaucoup d’ennemis des Etats-Unis.
Une des inflexions qui se dessinent est donc un réchauffement des relations avec les Etats-Unis et, parallèlement, un refroidissement de celles avec la Chine, c’est-à-dire l’exact contrepied à la politique menée par Lula da Silva.
Ainsi, le Brésil et les Etats-Unis sont désormais alliés au grand jour devant la sous-évaluation du yuan qui fait sans doute plus de dégâts au Brésil qu’aux Etats-Unis. La monnaie brésilienne, le real, est en effet fortement surévalué par rapport à la devise chinoise, ce qui commence à se traduire par un ralentissement des exportations brésiliennes, incapables de lutter contre la concurrence de produits à bas prix chinois. Plus grave, ces mêmes produits se déversent maintenant en nombre croissance sur le sol brésilien et supplantent les produits brésiliens sur leur propre marché. Du coup, des droits de douane supplémentaires pourraient toucher certains d’entre eux dans les semaines à venir.
Une rencontre entre le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, et le ministre des Finances brésilien, Guido Mantega, a été l’occasion pour les deux hommes de critiquer la politique économique et financière de Pékin. Rappelons qu’il n’y a pas si longtemps, le Brésil refusait de dissocier la sous-évaluation des monnaies chinoises et américaines par rapport au real.
Mais ce rapprochement entre le géant nord-américain et le géant sud-américain ne s’arrête pas là. Concernant le marché mondial des matières premières et notamment celui des matières premières agricoles, les deux pays s’opposent à une volonté de régulation proposée par la France pour éviter que la crise alimentaire qui se profile ne soit trop dure pour les plus pauvres.
Dans ce cadre, le Brésil a critiqué la vision française en expliquant que celle-ci ne visait qu’à protéger un peu plus les agriculteurs des pays riches face à la concurrence des pays émergents. Et, comme pour la monnaie chinoise, les autorités brésiliennes n’ont pas fait le parallèle entre l’agriculture européenne et l’agriculture américaine pourtant autant, si ce n’est plus, protégée et subventionnée que celle de l’Union européenne…
Ce rapprochement pourrait également induire l’achat d’avions militaires américains de préférence aux Rafales français. Une nouvelle preuve que Rousseff n’est pas Lula da Silva puisque ce dernier s’était engagé devant Nicolas Sarkozy à acquérir le chasseur construit par Dassault.
En tout cas, la prochaine visite du président américain, Barack Obama, au Brésil en mars, sera l’occasion de vérifier l’importance de ce rapprochement souhaité par nombre des conseillers de la présidente brésilienne. Déjà la Chine s’inquiète d’une alliance entre les Etats-Unis et le Brésil dont elle pourrait être la grande perdante alors qu’elle a tout fait ces dernières années pour que celle-ci ne puisse se dessiner. Une alliance qui pourrait isoler les Chinois qui ne parviennent pas, non plus, à normaliser leurs relations avec l’Inde et la Japon. Mais la Chine ne peut s’en prendre qu’à elle-même car l’hubris cultivé par les cercles du pouvoir à Pékin depuis deux ans a été très mal perçu par beaucoup de ses partenaires qui ont compris que la puissance asiatique roulait avant tout pour elle-même et non pour une mondialisation harmonieuse.
Alexandre Vatimbella
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lundi 7 février 2011

CHINE-FINANCE. Les prêts aux PME en augmentation en 2010


Selon la Banque populaire de Chine les crédits aux petites et moyennes entreprises ont été la priorité des autorités financières l’année dernière et devraient le rester en 2011.
Selon les statistiques publiées par la Banque Populaire de Chine, la banque centrale du pays, les prêts accordés aux petites entreprises ont augmenté de 29,3% en 2010 et ceux aux entreprises moyennes ont crû de 17,8%. Pendant ce temps, les crédits pour les grandes entreprises ont connu une hausse moindre de 13,3%.
Pour les autorités financières, cette tendance devrait perdurer cette année. Il faut dire que le système du crédit chinois a toujours encouragé, jusqu’à présent, les grandes entreprises par rapport aux PME.
A cela, une raison fondamentale, ces grandes entreprises faisaient partie ou avaient fait partie du secteur public et bénéficiaient des largesses du pouvoir politique, d’autant plus qu’elles étaient pourvoyeuses de nombreux emplois. Du coup, les petites et moyennes entreprises avaient du mal à trouver des financements par les voies institutionnelles et passaient souvent par les prêts privés venant notamment de la famille ou des proches.
C’est cette difficulté à se financer pour les PME que Pékin veut mettre fin depuis des années sans jamais réellement y parvenir du fait des relations proches entre les dirigeants des grandes entreprises et les cadres locaux du Parti communiste (proximité qui fait d’ailleurs peser un grave danger sur le système financier chinois, sachant que de nombreux prêts à ces entreprises ne pourront jamais être remboursés). Les chiffres qui viennent d’être publiés semblent indiquer que le mouvement serait amorcé. Mais il faudra vérifier si cette tendance va se renforcer en 2011.
Alexandre Vatimbella
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dimanche 6 février 2011

LA SEMAINE DE LA MONDIALISATION. Le spectre de l’inflation mondiale réapparait / La flambée des prix alimentaires et l’agriculture mondiale / Les troubles au Maghreb font peur aux économistes


Avant la crise, on parlait beaucoup d’inflation. Il est normal d’en parler après la crise. Car ceux qui croyaient que la crise nettoyrait en profondeur l’économie mondiale et qu’une fois terminée, tout serait parfait dans le plus beau des mondes, avaient juste oublié toutes les craintes qui se faisaient jour avant que celle-ci ne survienne. Pas assez de nourriture pour tout le monde, pas assez de pétrole pour tout le monde, etc.
Dès lors, l’inflation pourrait être le problème numéro un de la mondialisation dans toutes les économies. La problématique sera néanmoins différente selon les régions du monde. La forte inflation dans les pays émergents menace les plus pauvres (notamment par le renchérissement des prix alimentaires et de l’énergie) et les exportations. L’inflation, moins élevée, des pays avancés pourraient provoquer une stagflation, c’est-à-dire une croissance molle et une hausse des prix qui, à nouveau, fragiliseraient en priorité les pays européens.
L’inflation qui préoccupe prioritairement en ce moment la plupart des experts est celle qui touche les prix agricoles et, donc, par voie de conséquence, les prix alimentaires. Ceux-ci ont déjà connu des envolées très inquiétantes dans des pays comme l’Inde (17,5% sur un an) ou comme la Chine, sans parler des pays pauvres. Dans les pays avancés, les grands distributeurs ont annoncé que les produits alimentaires connaîtraient une hausse significative cette année.
Cette inflation dans le secteur de l’alimentation qui réapparaît à chaque fois que la croissance est au rendez-vous est compréhensible. Les populations des pays émergents consomment alors de plus en plus et se rapprochent des habitudes alimentaires des pays avancés. Cela crée évidemment des tensions sur la production et donc sur les prix. Et il faut ajouter, ces dernières années, des problèmes climatiques assez récurrents, si ce n’est exceptionnels, qui ont ajouté d’autres tensions. Les feux de l’été dernier en Russie, les inondations catastrophiques en Australie, la sécheresse en Chine, etc.
Il faut, bien entendu, rajouter à cela la géopolitique et les événements du Maghreb. Après la Tunisie, petit pays, c’est au tour de la grande Egypte de connaître un soulèvement dont on ne sait pour l’instant où cela va la mener. Tous les équilibres de la région pourraient être remis en cause à court et moyen terme. Sans oublier les quantités de pétrole qui passent par le canal de Suez en direction de l’Europe et des Etats-Unis. On voit pourquoi les économistes estiment que le réveil des populations arabes - qui pourrait d’ailleurs se répandre à d’autres pays, notamment le Yémen, la Jordanie, voire la Syrie et l’Algérie -, est largement une inconnue dans l’équation qui régit la mondialisation…
Alexandre Vatimbella
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vendredi 4 février 2011

CHINE-AGRICULTURE. Sécheresse: la Chine s’inquiète pour ses récoltes


Ces dernières années, la Chine connaît des sécheresses récurrentes. Celle qui se déroule actuellement dans le Nord du pays fait craindre pour la production agricole.
Hu Jintao, le président chinois, s’est lui-même déplacé pour demander que tout soit mis en œuvre pour réaliser une bonne récolte estivale dans la province du Hebei, touchée, comme tout le Nord du pays par une grave sécheresse depuis trois mois. Il a déclaré que les autorités devaient «prendre des mesures dans tous les domaines afin d'assurer la fourniture de capitaux, de technologies, d'équipements et de matériel pour permettre une croissance régulière du blé au cours de l'hiver».
L’absence de pluies suffisantes est un phénomène récurrent ces dernières années en Chine, touchant des régions entières. Cette sécheresse dans le Nord intervient alors que de fortes tensions se font jour sur les marchés agricoles suite à des problèmes climatiques dans plusieurs parties du monde et à une hausse de la consommation mondiale. Ces tensions ont déjà fait grimper les prix alimentaires fortement.
Alexis Levé
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jeudi 3 février 2011

MONDIALISATION-CHINE-MATIERES PREMIERES. L’Union européenne veut réagir aux pressions chinoises sur les terres rares


Même si le document que vient de publier la Commission de Bruxelles parle globalement de matières premières, c’est avant tout le chantage de la Chine à propos de ces minerais de première importance qui est posé.
L’affaire des terres rares  chinoises n’a pas fini d’être au cœur des réflexions des relations sino-occidentales. En ayant décidé d’imposer des quotas d’exportations sur ces matières premières de première importance pour les technologies de pointe dont elle est la quasi-seule productrice mondiale, au nom de la protection de ses richesses mais aussi pour lutter contre la pollution, la Chine a fortement mécontenté ses clients européens et américains. Plus largement, elle a posé le problème crucial de l’approvisionnement des pays avancés en matières premières stratégiques.
La Commission de Bruxelles vient de publier un document à ce sujet. Même s’il parle des matières premières stratégiques en général, il est centré sur la problématique des terres rares chinoises afin d’adopter une position qui permette, à la fois, de trouver un approvisionnement diversifié, de recycler sur place, en Europe, et de ne pas être passif face aux pressions des pays producteurs.
Concernant ce dernier point, l’Union européenne envisage de mettre dans la balance l’ensemble de ses relations commerciales avec les pays qui ne respecteraient pas ses intérêts stratégiques. Par exemple, Bruxelles estime qu’il faudrait alors relever les droits de douanes des produits venant de ces pays.
Rappelons que les Etats-Unis et l’Union européenne ont déposé une plainte devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce) afin de dénoncer les pratiques de la Chine à propos de ses terres rares afin de la contraindre à jouer les règles du commerce international définies par l’organisme dont elle est membre.
Alexandre Vatimbella
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mercredi 2 février 2011

MONDIALISATION-INDE-COMMERCE. Exportations: l’objectif des 200 milliards de dollars pourrait être atteint


Selon les chiffres officiels publiés, les ventes de l’Inde ont bondi en fin d’année 2010 et sont de bon augure pour l’année fiscale qui se termine en mars prochain.
Le gouvernement indien s’était fixé comme objectif d’atteindre les deux cents milliards de dollars de produits exportés pour l’année fiscale 2010-2011. Il en est, à fin décembre, selon les chiffres officiels qui viennent d’être rendus publics, à 164,7 milliards le rendant effectivement possible. D’autant qu’au mois de décembre, les exportations ont connu une forte hausse par rapport à la même période en 2009, +36,4%, soit 22,5 milliards de dollars. Ce qui permet à l’Inde, en outre, de réduire son déficit commercial.
A noter une baisse de 11% des importations en novembre qui pourrait être liée à une baisse de la consommation intérieure qui est le moteur de la croissance du pays.
Louis-Jean de Hesselin
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mardi 1 février 2011

RUSSIE-CROISSANCE. La Russie revendique une croissance de 4% en 2010


Le PIB russe a crû plus que prévu après une lourde chute en 2009. Et 2011 devrait être encore meilleure.
Selon les statistiques officielles, le PIB de la Russie a connu une croissance de 4% en 2010 soit 0,2% de plus que prévu. Il s’agit aussi d’un renversement total par rapport à 2009 où le PIB avait chuté lourdement de 7,8%. La remontée du prix des matières premières énergétiques après la crise mondiale a permis au pays de retrouver des rentrées importantes de devises. Pour l’année qui vient, le FMI (Fonds monétaire international) table sur une croissance de 4,5%.
Jean-Louis Pommery
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