Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mardi 11 février 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Maîtriser l’intelligence artificielle


L’intelligence artificielle est là et donc elle ne disparaîtra plus sauf catastrophe qui nous empêcherait de l’utiliser ou qu’elle soit dépassée par une nouvelle technologie.

C’en est ainsi de toutes les créations humaines.

L’IA peut apporter de nombreux bienfaits mais aussi possède de nombreux défauts.

Pour que ses bienfaits l’emportent sur ses défauts, l’important est de la maîtriser.

C’est la seule chose que le politique peut faire pour en faire une technologie qui sera une aide pour l’humain et non son ennemi.

Mais ce ne sera évidemment pas simple.

Cela passe par une formation dispensée dès l’école pour apprendre et s’approprier l’IA et par une information destinée à tous pour encadrer son développement ainsi qu’une législation adaptée – protégeant sans brider son développement – et un contrôle efficace de tous les instants.

Un peu tout ce qu’il aurait fallu et qu’il faudrait faire pour le web…

Car oui l’exemple d’internet n’est pas très encourageant.

Ses défauts surpassent souvent ses bienfaits et son contrôle pour protéger les personnes est tout sauf efficace.

Si les fake news et le complotisme ont toujours existé, le web les a fait littéralement progresser de manière exponentielle.

Dès lors, on peut se poser la question de savoir si c’est possible alors que, déjà, les dérives sont là et menacent une fois de plus les valeurs humanistes ainsi que le projet démocratique.

Rappelons-nous dans ce débat ô combien cardinal que l’IA, comme toutes les technologies, est ce que nous en faisons.

L’IA en soi n’est ni bien, ni mal, elle est.

Ce n’est donc jamais une fatalité que le négatif l’emporte sur le positif, seulement une volonté de tous ou de certains.

Et lorsqu’il s’agit de certains, c’est contre ceux-là que nous devons agir, ceux qui veulent s’approprier l’IA pour leur propre compte à des fins subversives ou financières et qui mettent en danger l’Etat de droit démocratique.

L’idée n’est pas de brider l’IA et son développement mais de la protéger pour qu’elle soit ce que devrait être toute technologie, au service de tous sans exception et utilisable en toute confiance et sécurité.

Quant aux bouleversements qu’elle est susceptible de provoquer dans notre quotidien, dans notre travail et dans notre mode de vie, ils nécessitent un accompagnement qui permettent des transitions les plus douces possibles.

Qu’un certain nombre d’emplois soient supprimés ou soient chamboulés par l’IA, cela semble une évidence comme toute révolution technologique qui concerne le monde du travail.

Ce fut le cas pour les machines à vapeur, pour les robots et pour internet, cela le sera pour l’IA.

Sauf que la casse sociale n’est pas une fatalité si l’on sait encadrer son développement et créer les emplois dans le même temps qui vont apparaître grâce à elle tout en formant les travailleurs à son utilisation là où elle va provoquer des adaptations dans leurs tâches.

Maîtriser est vraiment le fondement même pour que l’IA soit considérée comme une véritable plus-value dans nos existences.

Et, encore une fois, cela ne dépend que de nous, les humains.

Alexandre Vatimbella

 

 

lundi 10 février 2025

Editorial. Empêcher Trump et Poutine de décider à la place des Européens


Or donc Trump a indiqué, lors d’un entretien avec un quotidien newyorkais, avoir échangé plusieurs fois au téléphone avec Poutine.

Le leader de la nouvelle internationale réactionnaire a donc choisi de collaborer avec l’un des deux leaders de l’internationale totalitaire qui a envahi et commis des crimes de guerre dans un pays démocratique.

Rien que cela devrait déjà fortement inquiéter tous les défenseurs de la démocratie républicaine libérale.

Et les Européens devraient immédiatement se mobiliser pour empêcher l’extrémiste populiste américain et le dictateur russe de s’entendre sur leur dos en décidant, non seulement, de l’avenir de l’Ukraine mais également de l’Europe.

Mais est-ce possible tellement les Européens ont refusé ces dernières décennies de prendre leur destin en main, croyant que les Etats-Unis ne les abandonneraient jamais (et qu’ils pourraient bénéficier ad vitam aeternam, à peu de frais de leur protection militaire) et que la Russie, surtout après 1989 et l’effondrement de l’Union soviétique, ne serait plus une menace pour leur sécurité, voire deviendrait une partenaire fiable et sûre.

La cécité des peuples européens et de leurs leaders se dévoile aujourd’hui dans toute sa crudité et la cruauté de son inanité.

Pour autant, le sursaut est encore possible au vu de la puissance d’une Europe unie même s’il n’est pas sûr d’être couronné de succès.

Mais pour qu’il puisse se réaliser il faudrait des sociétés européennes unies entre elles et, pour chacune, un corps social uni dans sa volonté de résistance, alors que tout démontre que ce n’est pas le cas.

Ainsi, des régimes populistes et extrémistes en Italie, aux Pays-Bas, en Hongrie et en Slovaquie, par exemple, sont proches de Trump et pas éloignés de Poutine tandis qu’à l’intérieur de pays comme la France, l’Allemagne, l’Espagne, les partis extrémistes et populistes empêchent l’union et agissent comme des ennemis de l’intérieur.

Pourtant, c’est la seule option possible et non ce nationalisme vanté par ces régimes et ces partis qui, non seulement, provoquera définitivement le déclassement de l’Europe mais également, à terme, des conflits entre pays européens comme aux heures les plus noires de l’histoire du continent.

 

samedi 8 février 2025

Point de vue. Trump se veut tout puissant mais n’a récolté que 31,46% des voix des Américains


Trump prétend qu’il est le président le mieux élu de l’histoire des Etats-Unis.

C’est évidemment un nouveau mensonge de la part d’un personnage qui en a accumulé des milliers.

La réalité est donc tout autre.

D’abord, la participation a été en baisse de 2,7 points par rapport à 2020.

Ensuite, l’écart entre Donald Trump et Kamala Harris est l’un des plus petits de toutes les présidentielles, seulement 1,5 point.

Et il n’a pas réussi à atteindre la barre des 50% de votants (49,9%).

Enfin et surtout, si l’on calcule son score par rapport au corps électoral, Trump n’a été élu que par 31,46% des électeurs américains, soit moins d’un tiers d’entre eux (Kamala Harris ayant obtenu 30,52%).

Cela ne remet pas en cause sa victoire, bien évidemment, une élection se gagnant grâce à ceux qui se rendent aux urnes et ceux qui n’y sont pas allés ont laissé d’autres décider pour eux.

En revanche, cela montre que Trump ne peut se prévaloir d’être soutenu par l’énorme majorité des Américains comme il feint de le faire croire.

Mais cela aussi montre que la démocratie américaine est bien malade à l’instar d’autres démocraties dans le monde.

Ainsi, pour une élection aussi importante que celle du 5 novembre 2024 – et l’on en constate l’importance actuellement avec les décisions extravagantes prises par l’extrémiste populiste –, nombre d’Américains n’ont pas jugé nécessaire de voter.

Quant à ceux qui ont voté pour le candidat républicain sachant qui il était, ce qu’il avait fait lors de sa précédente présidence et ce qu’il se proposait de faire dans celle qui vient de débuter, on est obligé de faire le constat qu’ils ont tourné le dos à la grande majorité des valeurs humanistes qui étaient attachées jusqu’à présent au régime démocratique.

C’est sans doute cela le plus inquiétant.