Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mardi 24 juin 2025

Point de vue. Trump ne veut pas la guerre mais la fait


Entre mégalomanie narcissique, incompétence et extrémisme, Donald Trump avance comme toujours dans un monde qu’il crée et où tout est permis comme de dire tout et son contraire.
Alors que ses fan(atique)s se gargarisent de son succès contre l’Iran bien que nombre d’entre eux étaient opposés à toute action militaire, l’extrémiste populiste se contredit d’un jour à l’autre, voire d’une déclaration à l’autre.
Ainsi, après avoir affirmé qu’il ne veut pas de guerre contre l’Iran et prétendu que les bombardements qu’il avait ordonnés étaient des succès spectaculaires, donc sans lendemain, voilà qu’il reparle d’aller lancer de nouvelles bombes et de nouveaux missiles en se faisant plus menaçant pour le régime des mollahs.
Certains prétendent que c’est de la stratégie bien pensée et bien orchestrée et on aurait pu prêter attention à leurs louanges et applaudissements du génie de Trump si l’on n’avait pas vu à l’œuvre ce dernier pendant les quatre années de sa première présidence et les cinq premiers mois de la seconde où l’on a surtout remarqué une pensée erratique, changeante, irrationnelle et, surtout, dangereuse.
A part sa haine du régime en place à Téhéran, non pas parce qu’il est totalitaire ou terroriste mais parce qu’il hait les Etats-Unis, rien ne procède d’une fine tactique mais de décisions à l’emporte-pièce et d’une autoglorification de chacun de ses gestes.
Et la semaine qui vient devrait être du même genre, ce qui n’est guère rassurant sachant qui sont ses conseillers et ses «amis» comme Netanyahu.
Quant à savoir s’il y aura une guerre des Etats-Unis contre l’Iran, cela dépendra peut-être d’une humeur du moment…

 

 


lundi 23 juin 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La paix jamais autant galvaudée


Trump à la recherche du prix Nobel de la paix tente de l’imposer partout et n’y réussi nulle part tout en prenant partie pour les agresseurs et les faucons; Poutine se proposant en médiateur de la paix tout en continuant à assassiner le peuple ukrainien; Xi affirmant qu’il ne recherche que la paix tout en préparant l’invasion de Taïwan et en finançant les projets criminels de son ami Poutine; les soutiens du Hamas réclamant la paix après avoir estimé que son massacre du 7 octobre 2023 n’était que de la «résistance»; Netanyahu affirmant qu’il veut qu’Israël soit définitivement en paix tout en s’engageant dans une guerre qui ne l’apportera jamais. Et ainsi de suite.

Oui, la paix n’a peut-être jamais été autant galvaudée par les va-t-en-guerre!

Bien sûr, ce n’est pas une nouveauté.

L’instrumentalisation pacifiste a toujours était de mise dans l’Histoire.

Un des propos récurrents d’Hitler était qu’il était un faiseur de paix et que sa seule obsession était de la garantir…

Et l’on pourrait multiplier les exemples sachant que les deux présidents américains qui ont conduit leur pays dans les deux guerres mondiales, Wilson et Roosevelt, s’étaient fait élire en promettant de ne jamais entrer dans ces conflits!

On pourrait en tirer la conclusion positive que les peuples n’aiment pas la guerre et que les va-t-en-guerre doivent ruser et mentir pour accomplir leurs desseins.

Voilà qui serait les innocenter un peu vite alors que la liesse qui accompagna la mobilisation des troupes dans tous les pays européens en 1914 montre que, souvent, nos va-t-en-guerre ne sont que les porte-voix du peuple.

On aurait espéré que face à un 20e siècle où la barbarie et l’hécatombe régnèrent en maître, ce début de troisième millénaire aurait été celui de la rédemption salutaire, sachant, en plus, que, dans l’ère contemporaine, celui qui déclenche la guerre en est rarement le vainqueur final, de Napoléon à Hitler en passant par Napoléon III, Guillaume II ou Hirohito.

Alors oui, l’Histoire nous dit aussi que la paix n’est que la période entre deux guerres et que les jours sans conflit sont largement dépassés par ceux pendant lesquels les humains se sont entretués depuis qu’ils se sont organisés en société.

On aimerait pouvoir dire que la trajectoire humaniste du monde tend vers l’élimination de la guerre mais ce serait simplement, soit s’illusionner, soit mentir.

En réalité, pour que s’impose la paix, la vraie, la juste – celle qui amène avec elle, la liberté, l’égalité, l’adelphité et la dignité – la seule solution, c’est le rapport de force, c’est-à-dire que ce soit la force qui l’impose.

Seules les démocraties en sont dépositaires mais en semblent aujourd’hui incapables.

Alexandre Vatimbella

 


Commentaire. A part avoir des regrets, que peuvent faire les Européens face au couple Trump-Netanyahu?


La réaction d’Emmanuel Macron aux frappes ordonnées par Donald Trump sur les installations nucléaires iraniennes a été longue, très longue, trop longue, comme si le Président de la République savait que de toute façon celle-ci n’aurait aucun effet sur la situation, tout comme celle des autres dirigeants européens.

Car les Européens ne cessent de demander que les opérations militaires israéliennes dans la bande Gaza cessent pour que l’humanitaire prennent le pas et avaient pris position en demandant aux Etats-Unis de ne pas entreprendre quelque action contre l’Iran avec le succès que l’on sait…

Ni Netanyahu – soutenu par Trump – ni Trump – soutenu par Netanyahu – n’ont porté le moindre intérêt à l’opinion des Européens et se sont encore moins préoccupés de leurs intérêts.

Certains diront que c’est une nouvelle claque, un nouveau camouflet et d’une certaine manière, ils auront raison.

Plus profondément, ce n’est que la énième conséquence du refus des Européens de vouloir peser sur la scène internationale qui a été pendant longtemps la position de quasiment tous les membres de l’Union européenne sauf de la France.

Quant au Royaume-Uni, dans et hors de l’UE, il s’est toujours rallié aux Etats-Unis quel que soit le président en place, quelle que soit la politique suivie.

Il ne faut pas s’étonner de ce rôle mineur ou cette absence de rôle dans cette crise au Moyen-Orient sachant que vis-à-vis de l’agression de Poutine contre l’Ukraine, le rôle des Européens est certes plus important mais ne pourra pas grand-chose face aux décisions que prendra in fine Trump.

Oui, sous le leadership de la France, les membres de l’Union européenne ont compris qu’il leur fallait se réveiller et devenir cette puissance qui compte sur la scène internationale surtout pour une raison essentielle: pouvoir décider en toute liberté et en toute indépendance de son destin.

Mais il faudra du temps et de la persévérance.

En auront-ils assez?

Pas si sûr.

 

 


dimanche 22 juin 2025

Commentaire. Les dictateurs criminels comme Poutine n’ont aucune pudeur et c’est abject!


Tout humaniste centriste qui se respecte après un sourire crispé devant tant d’impudeur, s’est immédiatement indigné quand il a entendu le dictateur criminel Poutine proposer ses bons offices pour régler le conflit entre Israël et l’Iran!

Trump, pour une fois lucide face à son ami du Kremlin, l’a encouragé à d’abord faire la paix avec l’Ukraine avant de s’occuper des autres guerres de la planète.

Quelle indécence de ce personnage qui a tant de sang sur les mains.

Mais le naturel a rapidement repris le dessus car quelques jours plus tard, le même Poutine a déclaré: «je considère les Russes et les Ukrainiens comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l'Ukraine est nôtre».

Et il a ajouté: «Il y a un proverbe qui dit : là où un soldat russe met un pied, cela nous appartient.»

A l’abjection de se proposer comme médiateur de paix s’est substitué l’abjection de reréclamer toute l’Ukraine, tout en continuant à massacrer sa population, donc, selon lui, ses concitoyens, et en expliquant que là où se trouve l’armée russe sur le territoire ukrainien, fait déjà partie de la Russie.

Poutine se croit fort et croit qu’il a une fenêtre pour imposer ses vues sur l’Ukraine et faire avancer ses revendications grâce au conflit entre Israël et l’Iran qui accapare la communauté internationale et, surtout, Donald Trump qui aimerait bien se débarrasser du «problème ukrainien» à presque n’importe quel prix.

D’où ses propos tout autant indécents que provocateurs avec l’idée de figer une situation à son avantage.

 

 


Editorial. De l’attaque des Etats-Unis contre l’Iran


Or donc, les Etats-Unis ont attaqué l’Iran et plus spécifiquement les sites nucléaires du pays avec des bombes surpuissantes larguées par des avions et des missiles lancés par des sous-marins.

Une attaque préparée de longue date selon le Premier ministre israélien, dont l’ordre a été donné il y a au moins deux jours puisque les bombardiers qui ont participé à l’attaque sont partis d’une base située dans l’Etat du Missouri et ont mis près de 35 heures à atteindre leurs cibles.

Une opération qui, selon Donald Trump est un succès total et qu’il a justifié d’abord par la menace que le nucléaire iranien faisait peser sur le monde et le refus du régime des mollahs de négocier.

Si l’on ne sait pas encore s’il s’agit du début d’une guerre ou d’une opération unique, tout dépendra aussi de la réponse du pouvoir installé à Téhéran et de sa volonté d’être dans les représailles et l’escalade.

Si l’on peut se féliciter de la destruction des sites nucléaires sans que l’on sache exactement l’importance de celle-ci, l’Iran étant un Etat terroriste qui était jusqu’à présent une menace pour la communauté internationale.

De même, l’attaque est également un message envoyé à des régimes totalitaires qui semblaient ne pas prendre au sérieux une menace américaine comme la Corée du Nord mais surtout la Chine et la Russie.

Mais au-delà du côté positif de cette intervention armée, on peut se demander si celle-ci ne fait pas entrer le monde dans un moment de grande incertitude avec les possibles réactions violentes de l’Iran et de ces proxys comme le Hamas et le Hezbollah sans oublier les attaques venues du territoire même des démocraties par ce que l’on appelle les terroristes de l’intérieur.

Et puis il y a les discours de Trump et de Netanyahu qui ont des relents autocratiques et militaristes qui sont également des menaces de l’ordre démocratique.

Si l’on a bien écouté la réaction du Président étasunien, celui-ci a fait un éloge de la force et de l’armée avec des formules emphatiques et des superlatifs que l’on a plutôt l’habitude d’entendre de la bouche d’une responsable d’un régime dictatorial et/ou militaire.

Les mots utilisés par l’extrémiste populiste ne sont certes pas anodins, ni fortuits même si l’on connait sa propension à se gargariser de toute action qu’il entreprend qui est évidemment un succès historique et extraordinaire selon lui…

De même, on a bien compris que ce n’est pas seulement la menace nucléaire qui l’a fait agir mais la volonté de punir, voire de détruire, le régime des mollahs donc de mener un conflit dans la durée soit directement, soit par l’entremise d’Israël en lui donnant tout le soutien politique et matériel dont Netanyahu a besoin.

Le contentement de ce dernier et les remerciements appuyés à son ami américain doivent aussi interroger sachant que le Premier ministre israélien veut remodeler un Moyen-Orient par le conflit avec cette formule «la force avant la paix».

Le monde est-il entré dans un moment d’une dangerosité extrême qui a commencé avec l’agression de Poutine contre l’Ukraine et dont on ne voit pas très bien encore la direction qu’il va prendre?

C’est possible mais encore un peu tôt pour le dire avec certitude.