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vendredi 14 mars 2025

Le Focus. L’Ukraine est-elle en train de tomber dans un traquenard tendu par Trump et Poutine?


Or donc Zelensky a accepté la trêve proposée par Trump et Poutine s’est dit intéressé sans pour autant y adhérer tant que «des questions importantes» ne seront pas réglées sans les détailler mais en affirmant que la Russie doit être respectée c’est-à-dire qu’elle soit la gagnante de son agression contre l’Ukraine…

Zelensky a immédiatement réagi en estimant que Poutine faisait, à dessein, «traîner les choses», l’accusant de «propos manipulateurs».

De son côté Trump a jugé les dires de Poutine «pas complets» mais néanmoins «très prometteurs».

D’où la question de savoir si Trump et Poutine n’ont pas tendu un traquenard à Zelensky.

Et l’on ne peut y répondre par la négative tant l’autocrate américain et le dictateur russe ont le même intérêt, certes pour des motifs différents, à faire cesser les hostilités.

Dès lors, rien ne dit que l’Ukraine sera le dindon d’une farce bien tragique pour son peuple et son avenir.

Si Poutine continue à louvoyer et que Trump continue à le menacer de représailles pour la forme sans aucun acte concret, alors, oui, on pourra dire qu’il s’agissait bien d’un traquenard même s’il est encore trop tôt pour le dire mais que les antécédents des deux hommes plaident malheureusement en faveur de ce cas de figure.

 


jeudi 13 mars 2025

Editorial. Juger Poutine aux actes non aux paroles


Hitler disait qu’il était le chancelier de la paix et qu’il ne ferait jamais la guerre à la France et à la Grande Bretagne.

Et beaucoup de gens, à l’époque, ont préféré croire ses paroles plutôt de de regarder ce qu’il faisait dans son pays puis en Autriche, en Tchécoslovaquie et en Pologne.

Aujourd’hui, à nouveau, face à un despote tout aussi criminel qui a envahi l’Ukraine après avoir annexé une partie de son territoire, d’avoir fait la guerre à la Géorgie et mené des actions de guerre contre les régimes démocratiques par le biais d’internet et des réseaux sociaux, notamment, d’avoir assassiné tous ses opposants parfois dans des pays étrangers, des gens disent «mais écoutez plutôt ce qu’il dit, il veut la paix»!

Comment peut-il y avoir des agents de propagande pour répandre qu’il vaudrait mieux se fier aux paroles du dictateur et criminel de guerre qu’à ses actes?!

Ou plutôt, comment croire que ces personnages sont du côté de la démocratie et de la paix, voire qu’ils n’ont pas de liens troubles avec Poutine?

Croire les paroles des totalitarismes a abouti à des millions et des millions de morts, à des génocides, à des massacres, à des guerres et à des peuples réduits à l’oppression et l’asservissement.

La seule manière d’apprécier les desseins de Poutine comme cela aurait dû être le cas de bien d’autres despotes, c’est de se fier à ses agissements.

Ceux qui, comme Trump, Orban, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, préfèrent ses paroles ont déjà choisi son camp.

 


Commentaire. Poutine en veut plus, Trump va-t-il le lui donner?


Bien sûr que Poutine ne veut pas du cessez-le-feu que Zelensky a dû consentir devant le chantage et les pressions de Trump.

C’est pourquoi la Russie n’a pas encore répondu à cette proposition des États-Unis.

Et les menaces que Trump a adressé à Poutine si celui-ci n’accepte pas le deal qu’il a conclu avec Zelensky n’auront sans doute pas grand effet sur le boucher du Kremlin qui veut gagner cette guerre et souhaite une reddition totale de Zelensky.

Reste à savoir si les représailles brandies par Trump sont réelles ou ne sont qu’un jeu de dupes dont la victime sera l’Ukraine et l’Europe.

Car Poutine en veut plus.

Et Trump peut-il lui donner ?

Si l’on se fie à l’attitude du président américain face au dictateur russe depuis 2016, il est à craindre qu’il lui cède.

Cependant, s’il le fait, il pourrait perdre beaucoup de crédit dans la population américaine sauf que l’Ukraine n’est sans doute pas la priorité de ceux qui ont voté pou lui le 5 novembre dernier.

Néanmoins, Trump a absolument besoin d’un succès alors que sa politique économique est un véritable fiasco avec une inflation élevée, des cours de bourse en chute libre et des mesures de rétorsion de tous les pays qu’il vient de frapper de droits de douane dont la quasi-totalité des économistes estime qu’ils vont provoquer une récession dont on voit déjà les prémisses.

Trump s’est sans doute coincé lui-même en demandant des concessions abusives à Zelensky tout en espérant que Poutine soit contraint d’accepter un cessez-le-feu.

Pour autant, rien ne dit qu’il demandera encore plus à Zelensky pour contenter son ami russe et s’offrir un succès auprès de ses partisans.

Car ce qui importe à l’extrémiste populiste de la Maison blanche, ce n’est évidemment pas le bien de l’Ukraine, ni du monde libre, ni même des États-Unis mais le contentement de son narcissisme mégalomaniaque…