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mercredi 31 décembre 2008

CHINE-SOCIAL. Un projet de loi pour établir une vraie sécurité sociale


L’Assemblée nationale chinoise vient de mettre au point un texte qui permettrait aux travailleurs du pays de pouvoir bénéficier d’un système de santé et de retraite plus efficaces et plus universels que ceux actuels.


Au temps du communisme maoïste, la Chine avait un système de santé peu efficace mais gratuit et un système de retraite universel mais qui distribuait des pensions peu élevés. L’économie de « marché socialiste » a fait voler en éclats les protections sociales dont bénéficiaient les travailleurs chinois et beaucoup de ménages épargnent une partie de leurs revenus pour pouvoir se soigner en cas de coup dur et pour pouvoir vivre une retraite décente. Cette importante épargne est une des raisons de la faiblesse de la consommation intérieure et également une des raisons des formidables réserves chinoises qui ont permis d’abreuver les Etats-Unis de devises venus de l’Empire du Milieu. Devant cette situation sociale intenable mais aussi pour libérer cette épargne vers la consommation intérieure, le gouvernement de Pékin veut mettre en place une sécurité sociale efficace. Mais si son avènement prendra du temps, un premier projet de loi vient d’être achevé à l’Assemblée populaire de Chine, le parlement chinois. Il devrait faire l’objet d’une large consultation populaire puis être amendé avant d’être adopté et d’entrer en vigueur à partir de 2010. Le principe de base du système sera le paiement d’une prime par les assurés sociaux qui leur permettra un accès aux soins et à une retraite.


Alexandre Vatimbella

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BRESIL-CROISSANCE. La Banque central brésilienne prévoit une croissance de 3,2% en 2009

Selon les dernières prévisions de la BCB, la croissance devrait baisser de 2,4 points l’année prochaine par rapport à 2008. Mais la banque estime que les retombées de ce ralentissement seront moins sévères que dans d’autres pays.


La Banque centrale du Brésil prévoit que la croissance du PIB du pays sera de 3,2% en 2009 contre 5,6% prévu pour 2008. L’institution financière se montre plus optimiste que les organismes internationaux qui prévoient une croissance sous les 3% (2,8% pour la Banque mondiale, 2,9% pour l’Onu) ou à 3% (pour l’OCDE). De même, le patronat brésilien escompte une croissance de seulement 2,4%. La baisse des prix des matières premières, les mauvaises récoltes dans le sud du pays ainsi que la chute du réal malgré les tentatives de la Banque centrale de soutenir sa monnaie à coups de milliards de dollars ont été, parmi d’autres, des éléments qui vont plomber la croissance du pays qui avait cru, un moment, pouvoir passer à travers la tourmente sans trop de dommages.


Louis-Jean de Hesselin

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mardi 30 décembre 2008

INDE-AUTOMOBILE. Tata commercialisera sa Nano en mars-avril 2009

Les premières commandes de la petite voiture du constructeur indien seront possibles à la fin du premier trimestre de l’année prochaine.


La voiture à 1.700 euros ou 2.500 dollars coûtera peut-être un peu plus cher que prévu mais sortira bien des chaînes de Tata au cours de la première moitié de 2009 comme l’a confirmé le constructeur indien. Initialement, la fameuse Nano aurait du être commercialisée à la fin 2008 mais les déboires subis par Tata qui n’a pu construire son usine dédiée à son petit modèle dans l’Etat du Bengale de l’Ouest lui a fait prendre quelque retard. Mais les premiers prototypes viennent de sortir des chaînes de montage et sont prêts à être testés à travers le pays. Rappelons que cette voiture devrait permettre aux personnes de la classe moyenne indienne de s’acheter un véhicule à quatre roues alors que la plupart d’entre elles possèdent une moto sur laquelle s’installe la famille entière. Cette voiture devrait aussi être vendue dans les pays en voie de développement. Si certains parlent d’avancée sociale, d’autres estiment que ce modèle ne sera pas sûr et surtout qu’il va augmenter le trafic automobile dans les pays en développement et émergents au moment où le pétrole coûte cher (même si la crise a fait s’effondrer les cours pour l’instant) et où la pollution venue des pays les plus pauvres augmente dangereusement.


Louis-Jean de Hesselin

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EDITORIAL. Crise économique et financière mondiale : la faute à la Chinamérique


Les Etats-Unis n’auraient pas pu faire le casse du siècle tous seuls. Il leur fallait des complices. Et la première d’entre eux est la Chine…


Pendant des années les Etats-Unis ont trop consommé et dépensé avec un crédit très bas parce que la Chine vendait ses produits aux Etats-Unis et investissait les fabuleux profits ainsi réalisés en bons du trésor américain au lieu de les investir dans le développement de la consommation intérieure ou d’entreprendre de se structurer socialement avec un système de santé ou de retraite dignes de ce nom. Plus les Américains s’enfonçaient dans le déficit et la consommation à tout crin, achetant des produits « Made in China » pas chers – parce que la Chine refusait de réévaluer sa monnaie chroniquement sous-évaluée pour que ses produits soient le plus compétitif possible - mais aussi des maisons très chères avec des crédits consentis n’importe comment à n’importe qui grâce aux profits chinois investis aux Etats-Unis, plus la Chine, de son côté, devait continuer de suivre cette folle fuite en avant sauf à perdre ses économies lorsque son principal client et principal coffre-fort mettrait la clé sous la porte…

Le fameux couple « Chinamérique » a frappé fort. D’un côté, trop de dépenses, de l’autre, trop d’épargne. D’un côté, trop de produits financiers pour gagner le plus d’argent possible, de l’autre, une monnaie sous évaluée pour écouler le plus de produits possibles. Les Etats-Unis et la Chine se sont bien complétés pour faire éclater le système et provoquer la crise économique et financière mondiale. Et le pire c’est que beaucoup de responsables politiques et d’experts des deux côtés du Pacifique savaient que tout cela allait éclater un jour ou l’autre !

Bien entendu, les Etats-Unis sont sans doute plus responsables que la Chine car ce sont eux les dépensiers mais aussi parce qu’ils sont la première puissance mondiale et qu’ils disposent de toute l’ingéniérie économique et financière qui aurait du leur permettre de mettre en place des garde-fous efficaces alors que celle-ci a justement mis en place des produits qui ont fait imploser le système financier ! De même, l’Europe a aussi joué le jeu en investissant en masse dans les produits financiers américains et en bénéficiant de la fièvre acheteuse US, entre autres. Reste que le couple infernal Etats-Unis-Chine a conduit le paquebot mondial à s’échouer sur un banc de sable. La seule question dont on ne connaît pas encore la réponse est de savoir si les deux pilotes seront capables de désensabler leur navire ou le feront-ils couler par mille mètres de fond ?!


Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-ENERGIE. La Russie, à la tête de la future association des producteurs de gaz, menace de couper l’approvisionnement de l’Ukraine


Alors que la Russie devrait prendre la tête d’une « OPEP du gaz », elle menace de couper son approvisionnement à l’Ukraine si celle-ci ne paye pas ses dettes ce qui inquiète l’Europe.


Si elle n’a pas souhaité adhérer à l’OPEP pour l’instant, la Russie vient de créer le FPEG (Forum des pays exportateurs de gaz), une sorte « d’OPEP du gaz » avec quinze autres pays et dont elle devrait prendre la tête en tant que premier producteur mondial de gaz. Parmi les quinze membres, qui représentent 42% de la production mondiale et 73% des réserves connues, on trouve l’Algérie, l’Iran, la Lybie, le Qatar et le Venezuela. La tâche du FPEG sera, comme pour l’OPEP et le pétrole, de tenter de réguler le prix du gaz en jouant sur la production.

Dans le même temps, la Russie a, de nouveau, menacé l’Ukraine de lui couper l’approvisionnement en gaz, Kiev ayant recommencé à ne pas honorer ses dettes auprès de Gazprom, la société russe qui lui fournit son énergie en la matière. Mais, comme en 2006, les Européens s’inquiètent de ces menaces car 80% du gaz qu’ils achètent à la Russie transite par territoire ukrainien sur lequel passe l’oléoduc Russie-Union européenne. Or l’Ukraine a toujours eu un penchent à se servir en toute illégalité du gaz à destination de l’Union européenne et pourrait intensifier cette pratique si elle se voyait privée de gaz par la Russie. Mais, selon Moscou, tout est mis en œuvre pour trouver une solution rapide à cette crise.


Jean-Louis Pommery

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