Les Actualités sur www.ecoinfosmonde.com

mercredi 30 novembre 2022

Commentaire. L’Union européenne encore gangrénée par le nationalisme égoïste à courte vue

Tout semblait aller de l’avant dans une Union européenne où ses membres avaient décidé, vaille que vaille, qu’il fallait face aux crises aigues de ces trois dernières années de la jouer collectif.

Non pas par plaisir mais par devoir.

Enfin, l’UE devenait ce qu’elle aurait toujours du être et pouvait cheminer vers ce que ses Pères fondateurs avaient toujours rêvé qu’elle soit: une véritable union aux accents fédéraux à défaut d’être réellement des Etats-Unis d’Europe.

Las! La crise énergétique qui est issue à la fois de la crise de la covid19, de la reprise économique forte qui l’a suivie et de la guerre de Poutine contre l’Ukraine a fait ressortir, comme une flambée de furoncles, tous les comportements étriqués de l’égoïsme nationaliste à courte vue où, malheureusement, l’Allemagne joue un rôle clé mais est loin d’être la seule à blâmer.

Tous les membres de l’Union européenne ont, en effet, pris des mesures de leurs côtés pour faire face aux conséquences de cette crise qui a provoqué de l’inflation et des difficultés d’approvisionnement en pétrole et gaz tout en cassant la dynamique de la croissance.

Alors que la politique commune sanitaire lors de la phase critique de la pandémie de la covid19 avait donné de bons résultats et que, surtout, le plan de relance européen avait été, non seulement efficace, mais une réelle avancée de l’UE, c’est tout le contraire qui se passe actuellement avec, en plus, à nouveau des tendances fortes pour chacun des membres de se refermer sur lui-même que ce soit, par exemple, en ce qui concerne la politique migratoire ou la mise en place des sanctions envers le régime de Poutine.

Une nouvelle fois, les dirigeants européens ont cédé à du court-termisme électoraliste voire populiste en sacrifiant le moyen et long termes de la construction européenne.

Pace qu’encore une fois, aucun des 27 membres de l’UE ne s’en sortira seul.

L’union n’est pas désirable, elle est nécessaire et indispensable.

Ceux qui ont vraiment la stature d’homme ou de femme d’Etat l’ont compris.

Malheureusement, peu voire aucun ne sont en charge du gouvernement de leurs pays actuellement…

 

Le Focus. France-Etats-Unis, une alliance malgré les couacs

La visite d’Etat qu’effectue Emmanuel Macron aux Etats-Unis à l’invitation de Joe Biden traduit la très bonne relation entre les deux pays et entre les deux présidents centristes.

La France est «le plus ancien allié» des Etats-Unis ayant aidé ces derniers lors de leur guerre d’indépendance contre la Grande-Bretagne.

Et, malgré de nombreuses vicissitudes dont un état de «quais-guerre» entre 1798 et 1800 ainsi que les relations compliquées du Général de Gaulle avec Washington – il n’a jamais oublié l’hostilité de Roosevelt à son encontre lors de la Deuxième guerre mondiale – sans oublier la brouille lorsque Jacques Chirac refusa d’aider George W Bush dans sa guerre contre Saddam Hussein en 2003, les deux pays ont établi un lien tout autant affectif que politique.

Ainsi, les Etatsuniens et les Français sont deux peuples porteurs avant tout d’une idée, la démocratie, qui est le ciment de leurs nations avant tout autre critère ethnique, linguistique ou géographique.

De ce fait, celles-ci sont engagées ensemble depuis toujours dans la défense de la liberté à travers le monde.

Cela peut tourner parfois à la rivalité mais jamais à des ruptures ou même des fâcheries de long terme.

De Gaulle, ainsi, n’a jamais remis en cause l’alliance avec Etats-Unis pour défendre le monde libre.

De même pour Chirac.

Et l’affaire récente des sous-marins français où ils sont été supplantés par des américains par le gouvernement australien qui s’est dédit de ses engagements ne pouvait pas amener autre chose qu’une mise au point ferme et claire mais où chacun des deux pays n’avait nullement l’intention d’envenimer les choses.

Pour le camp occidental et pour les démocraties républicaines libérales, l’alliance franco-américaine est essentielle dans le symbole qu’elle représente.

C’est sans doute ce que diront Emmanuel Macron et Joe Biden lors de la visite du président français même si la compétition, notamment en matière économique, reste de mise entre deux pays amis depuis près de 250 ans.

 

mardi 29 novembre 2022

Editorial. L’échec de la COP27 ou l’impossibilité d’une humanité unie face au défi climatique?

Rien n’a vraiment été décidé lors de la COP27, ce qui faut dire au député européen, Pascal Canfin, que «Comme prévu, elle a été décevante»…

Et de pointer les «limites de la négociation onusienne» tout en demandant aux Etats de respecter leurs engagements et d’organiser «la transformation verte de notre économie» tout en se félicitant des avancées de l’Union européenne, notamment avec son «Green deal».

Reste que la lutte contre le dérèglement climatique ne pourra pas avoir des résultats à la hauteur de l’enjeu si toute l’Humanité n’agit pas de concert.

Au-delà de l’absence d’avancées lors de cette édition de la COP, c’est bien le constat d’une impossibilité d’une action collective efficace au niveau mondial qui est le plus préoccupant.

On peut, certes, se dire que certains pays vont avancer plus vite que d’autres, qu’ils montreront la voie à ceux qui sont encore réticents ou qui ne sont pas prêts à demander des sacrifices à leur population qui vit dans des conditions difficiles.

Cependant, on ne peut pas non plus attendre que ces pays rattrapent le mode de vie des plus riches pour leur demander d’agir et non plus que de faire de belles déclarations jamais suivies d'effet ou pas assez.

D’autant que s’ils demeurent dans un mode de développement qui s’inspirent de celui qui a permis à certains pays d’être les plus développés, cela ne fera qu’accentuer la dégradation de l’environnement et la dérèglement du climat!

Il faut, et c’est le principal résultat de cette COP27, aider ces pays afin qu’ils puissent s’appuyer sur un mode de développement alternatif.

Surtout, il faudra bien parler à un moment donné d’un partage de la richesse plus équitable et d’agir en ce sens.

Néanmoins, rien ne dit que les efforts d’unir l’Humanité sur des objectifs communs seront couronnés de succès.

L’Histoire nous montre que cela n’a jamais été le cas.

Il est à espérer qu’à situation exceptionnelle, la réponse sera à la hauteur et que nous serons capables de ne pas reproduire nos errements passés.