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jeudi 28 juin 2012

ETATS-UNIS-ECONOMIE. Barack Obama se félicite de la décision de la Cour suprême sur l’assurance-santé

Peu après que le Cour suprême ait validée largement la loi sur l’assurance-santé qu’il avait fait voter par le Congrès en 2010, Barack Obama s’est félicité, lors d’une intervention solennelle de la Maison blanche, de cette décision qui, a-t-il dit, au-delà de savoir qui a gagné politiquement, va permettre aux Américains d’être mieux couverts et protégés face aux risques d’accidents et de maladies.
Alors que la Cour suprême est dominée par les juges nommés par un président républicain (5 membres contre 4 nommés par un démocrate), celle-ci n’a pas donné raison aux adversaires de cette réforme emblématique de la présidence Obama et pour laquelle tout le Parti républicain s’était uni pour la combattre avec une rare véhémence et tenter de l’annuler, en espérant, notamment, que la cour la déclare inconstitutionnelle.
Pour autant, des interrogations demeurent sur la manière dont sera mise en place la principale mesure, l’obligation d’assurance pour toute personne.
Car, pour les juges, il s’agit en fait d’une taxe et non d’une cotisation, ce qui valide selon eux cette obligation.
Les républicains ont immédiatement réagi en déclarant que s’ils avaient la majorité en novembre prochain au Congrès, ils annuleraient cette loi.
De même, ils sont montés au créneau pour affirmer que les Américains et, en particulier, la classe moyenne, allait devoir payer un nouvel impôt alors que Barack Obama avait annoncé qu’il n’alourdirait pas les prélèvements de cette classe moyenne.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

mardi 26 juin 2012

MONDIALISATION-BRICS-ECONOMIE. Crise de confiance vis-à-vis des pays du Brics?

Les difficultés que connait l’économie indienne et notamment sa monnaie, la roupie, qui n’était jamais descendue aussi bas par rapport au dollar, montre une défiance des investisseurs envers l’Inde et ses multiples problèmes non-résolus (comme son inflation ou ses déficits publics).
C’est ainsi que le gouvernement de Manmohan Singh et la Banque de réserve (banque centrale) ont décidé, entre autres, de relever le plafond de 5 milliards de dollars à 20 milliards de dollars pour les investissements étrangers dans les obligations d’Etat.
Sans résultat probant, les marchés attendaient manifestement beaucoup plus et, en particulier, une ouverture aux étrangers du marche de la distribution.
Mais ce phénomène de défiance semble se reproduire dans les autres pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), où les autorités politiques et financières tentent, à la fois, de maîtriser le cours de leurs monnaies respectives (*) et d’attirer des investisseurs internationaux de plus en plus méfiants, pour soutenir leurs économies.
Il n’en faut pas plus pour que les analystes pointent du doigt les faiblesses actuelles mais aussi structurelles des grands pays émergents.
Une des inquiétudes des marchés vient de cette interrogation, alors que le monde est en crise: les pays du Brics sont-ils assez solides pour ne pas, eux aussi, connaître des difficultés et, en plus, être incapables de soutenir l’activité mondiale comme on l’espérait encore il y a quelques mois?
Louis-Jean de Hesselin
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(*) Selon une étude de Bloomberg, la roupie a perdu 10% de sa valeur au premier trimestre 2012, le real et le rouble 12%, le yuan 1,2%)

dimanche 24 juin 2012

ETATS-UNIS-CULTURE. Le livre électronique poursuit son ascension aux Etats-Unis

Bien sûr, il demeure encore loin de celui du livre papier, mais le chiffre d’affaire du livre électronique aux Etats-Unis a fait un bon de 28,1%, démontrant que, loin d’être une mode, il est amené à devenir, dans les années à venir, au moins l’égal de son ancêtre.
Mais il a tout de même franchi une étape puisque, pour la première fois, ses ventes au premier trimestre 2012, ont dépassé celles des livres reliées (282,3 millions de dollars contre 229,6 millions de dollars) mais sont demeurées derrière celles des livres de poche (299,8 millions de dollars) selon les chiffres de l’Association des éditeurs américains.
Alexis Levé
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samedi 23 juin 2012

MONDIALISATION-GEOPOLITIQUE. La mondialisation est là pour durer

Lors d’une intervention à la French-American Foundation, Thierry de Montbrial, le directeur du think-tank IFRI (Institut français des relations internationales) a estimé que la mondialisation, quelles que soient les difficultés actuelles de l’économie mondiale, était là pour durer.
Selon lui, celle-ci s’est transformée suite à l’apparition de nouveaux acteurs importants et aux évolutions des rapports entre les pays.
Aujourd’hui, nous sommes ainsi dans un «monde multipolaire à géométrie variable», ce qui signifie que les pays se réunissant autour d’un problème à traiter ne sont pas toujours les mêmes selon les thématiques et, qu’à part les Etats-Unis, aucun pays n’est membre de tous les groupes à la fois.
De même, nous sommes dans un «monde hétérogène» mais aussi dans un «monde global» qui ne se limite pas à la globalisation économique.
En outre, la mondialisation a, non seulement, introduit un changement de degré dans l’appréhension de notre environnement mais aussi un changement de nature.
Dans ce cadre, Thierry de Montbrial a expliqué que la relation transatlantique entre les Etats-Unis et l’Europe demeurait importante pour les deux parties mais également pour la planète.
Néanmoins, il a estimé que pour perdurer dans le futur, elle devait trouver en elle-même sa nouvelle légitimité et non, comme jusqu’à maintenant, dans la désignation d’un ou plusieurs ennemis communs (comme l’URSS auparavant, le terrorisme, la Chine, …).
Alexandre Vatimbella
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jeudi 21 juin 2012

ETATS-UNIS-ECONOMIE. La croissance devrait être plus progressive selon la Fed

La Federal Reserve américaine (banque centrale) a indiqué que les nouveaux développements nationaux et internationaux pesaient sur la croissance des Etats-Unis qui sera plus progressive que prévue.
Ainsi, pour son président, Ben Bernanke, les prévisions de hausse du PIB pour 2012 se situent désormais entre 1,9% et 2,4% (contre 2,4% et 2,9% précédemment) avec un taux de chômage de 8% à la fin de l’année.
Selon lui, les difficultés en Europe freinent la croissance américaine.
Mais, ce n’est qu’une des causes, les autres étant le marché immobilier toujours atone, les difficultés du secteur du crédit et les restrictions budgétaires des Etats de l’Union dont certains sont très endettés.
La Fed va donc poursuivre son soutien à l’activité économique avec des mesures néanmoins moins importantes que celles espérées par les marchés.
Cependant, Ben Bernanke a déclaré que s’il fallait des mesures plus fortes, il n’hésiterait pas à les prendre.
Nicolo Morfino
© 2012 LesNouveauxMondes.org

samedi 16 juin 2012

MONDIALISATION-ETATS-UNIS-GEOPOLITIQUE. La cote d’amour d’Obama et des Etats-Unis en baisse dans le monde

La nouvelle étude du Pew Research Center sur l’image des Etats-Unis et de leur président, Barack Obama dans le monde, montre un recul des opinions positives entre 2009 et 2012.
Bien sûr, la confiance dans le président, dans sa politique étrangère et les opinions favorables aux Etats-Unis demeurent largement majoritaire en Europe.
Pour autant, le président a perdu 6 points (86% à 80%), sa politique étrangère, 15 points (78% à 63%) et l’image des Etats-Unis, 7 points (67% à 60%).
En Chine, la chute est plus prononcée puisque seulement 38% des Chinois ont confiance dans le président des Etats-Unis contre 62% en 2009 et que l’approbation de sa politique étrangère passe de 57% en 2009 à 27% en 2012. En revanche, les opinions favorables aux Etats-Unis ne connaissent qu’un léger recul, passant de 47% à 43%.
Quant aux populations des pays musulmans, elles demeurent largement méfiantes. Obama perd 9 points de confiance mais il est à remarquer que sa cote n’était déjà pas très haute en 2009 (33%). Et s’il n’y a plus que 15% d’opinions favorables aux Etats-Unis, elles ne représentaient que 25% en 2009.
Cette baisse est plutôt normale si l’on se rappelle que 2009 était la première année de présidence de Barack Obama et que son élection avait soulevé un puissant espoir et une vision sans doute beaucoup trop idyllique du nouveau locataire de la Maison blanche et, surtout, de sa capacité à changer le monde.
Un nouveau président qui cumulait de nombreux atouts: premier «noir» à occuper la fonction, jeune, brillant et, ce n’était pas là la moindre de ses qualités, il n’était pas George W. Bush!
Pour preuve les différences entre les cotes de popularité des deux hommes.
Ainsi, en France, en 2008, seuls 13% des personnes interrogées avaient une bonne opinion de Bush alors qu’elles sont aujourd’hui 86% à avoir une bonne opinion d’Obama, soit une différence de 73 points! Et il en est de même en Allemagne (14%-87%), en Grande Bretagne (16%-80%) ou en Espagne (8%-61%).
En outre, exercer le pouvoir de la première puissance mondiale n’est généralement pas favorable à la popularité de celui qui en est en charge.
De même, être cette première puissance mondiale suscite toujours des rejets plus importants.
Néanmoins, dans cette baisse généralisée, il est à noter deux chiffres en hausse.
Ils concernent les opinions favorables aux Etats-Unis qui ont bondi de 13% au Japon (72% en 2012 contre 59% en 2009) et… en Russie où elles ont progressé de 8%, devenant majoritaire à 52% contre 44% en 2009.
Cette étude du Pew research center confirme également un paradoxe qui veut que le «soft power» des Etats-Unis soit apprécié même chez des populations hostiles et qu’il provoque, dans le même temps, des inquiétudes (27% l’apprécient et 70% sont d’un avis contraire).
Ainsi, il n’y guère qu’au Japon que la population est majoritaire pour dire qu’elle trouve que c’est une bonne chose que la culture et les traditions américaines se diffusent dans le pays.
Malgré tout, dans ce domaine, la différence générationnelle est importante puisque les jeunes, dans tous les pays, sont beaucoup plus nombreux à estimer que cette diffusion est une bonne chose par rapport à la population plus âgée.
En France, par exemple, 29% des sondés sont de cet avis mais le pourcentage monte à 42% pour les 18-29 ans.
Si l’on rentre dans les détails, 71% des personnes interrogées admirent les avancées technologiques et scientifiques américaine, 66% aiment la musique, les films et la télévision américaines, 45% aiment les idées américaines sur la démocratie, 43% aiment la manière dont les Américains font des affaires.
Enfin, si la culture populaire américaine est appréciée dans le monde entier (72% de Français l’apprécient), on trouve deux exceptions notables, les pays musulmans et… l’Inde (seules 19% des personnes interrogées l’apprécient).

Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org