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mardi 30 septembre 2008

INDE-AERONAUTIQUE. Bruxelles et Delhi signent un accord sur l'aviation civile


Lors du sommet Inde-Union européenne qui s’est tenu à Marseille sous présidence française de l’Europe, un accord horizontal juridique dans le domaine de l’aviation civile a été conclu.


L'Union européenne et l'Inde, réunies en ce moment à Marseille, ont signé, lundi 29 septembre, un accord horizontal dans le domaine de l'aviation civile. Cet accord, précise la Commission dans un communiqué "rétablira la sécurité juridique des accords bilatéraux sur les services aériens conclus entre l'Inde et des Etats membres de l'UE et développera les relations UE-Inde en la matière".

L'Inde est "l'un des marchés mondiaux de l'aviation les plus dynamiques. J'espère que, dans les années à venir, la collaboration en matière d'aviation va se développer encore plus dans une série de domaines comme la coopération réglementaire et technique»", a déclaré à cette occasion Antonio Tajani, le vice-président de la Commission. L'accord horizontal rétablira la sécurité juridique des 26 accords bilatéraux sur les services aériens que l'Inde a passés individuellement avec des États membres de l'UE, en les mettant en conformité avec le droit communautaire.

Le but de ce sommet est également de relancer l'accord de libre-échange de 2007. L'épineuse question des ventes de vins et spiritueux (qui font l'objet de très fortes taxes en Inde) devrait être abordée, alors que l'Union européenne vient de relancer le dossier auprès de l'OMC. La coopération en matière de nucléaire civil est également à l'ordre du jour.


Michel Tendil

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CHINE-ECONOMIE. Crise financière mondiale : les autorités chinoises se disent confiantes en la capacité de résistance du pays


Confiance est le maître-mot que les autorités chinoises tentent d’imposer ces derniers jours quant au questionnement sur la capacité de résilience de l’économie chinoise et de son secteur financier face à la crise mondiale qui n’en finit pas de s’aggraver.


Alors que la crise financière s’aggrave de jours en jours et que Wall Street vient de connaître, lundi, une baisse historique de près de 7% après que la Chambre des Représentants américaine ait refusé de voter le plan gouvernemental de sauvetage du secteur bancaire de 700 milliards de dollars, les autorités chinoises demeurent confiantes dans la capacité de leur pays à pouvoir faire face aux turbulences internationales. Ainsi, Liu Mingkang, le président de l'organe de tutelle des banques de Chine a estimé que l'économie du pays avait une stabilité et qu’elle était capable de la conserver malgré la crise mondiale. Cependant, il a aussi insisté sur le fait qu'aucun pays ne saurait survivre isolé du reste du monde. De même, selon lui, le plan américain de 700 milliards de dollars autorise une reprise de la confiance dans le secteur mais n'est pas suffisant pour renverser la situation. Evidemment, la crise mondiale ne peut pas ne pas avoir de retombées sur la Chine : "Le taux de croissance de l'économie chinoise va sans doute baisser, a-t-il expliqué. Cette année il tombera entre 9 et 9,5% alors qu'il était de 11% l'année dernière. Mais j'y vois là une bonne nouvelle. La Chine n'a plus besoin d'un taux de croissance si élevé. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une croissance de qualité." Cette croissance, il pense que le pays la trouvera dans une plus grande consommation intérieure couplée avec une hausse des investissements qui viendront contrebalancer la baisse des exportations déjà effective cette année 2008. Quant au secteur financier chinois, "je pense que le secteur de la finance en Chine est prêt à accueillir les professionnels qui viennent de perdre leur emploi à Wall Street, a-t-il dit. Ils peuvent rejoindre les équipes de la finance chinoise pour faire profiter nos institutions de leur expérience." Reste à savoir si leurs émoluments seront de même niveau…


Alexandre Vatimbella

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lundi 29 septembre 2008

INDE-COMMERCE. Sommet Inde-Union européenne aujourd’hui à Marseille, sommet France-Inde demain à Paris


Le sommet entre l’Inde et l’Union européenne qui se tien aujourd’hui à Marseille est important pour les deux parties. A la clé, une possible réactivation des négociations sur un accord de libre-échange. Demain, à Paris, on parlera surtout de nucléaire.


L’Union européenne est encore le premier partenaire commercial de l’Inde mais la montée en puissance du commerce sino-indien et les accords de libre-échange conclus récemment par l’Inde avec ses voisins asiatiques comme le Japon ou les pays de l’Asean mettent en péril les relations particulières entretenues par le géant asiatique et l’organisation européenne. Mais c’est justement pour étendre ces relations économiques que Manmohan Singh, le Premier ministre indien, a emmené avec lui en France les dirigeants des vingt-cinq plus grosses entreprises de son pays et que l’on reparle opportunément, après l’échec des négociations à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), d’un accord de libre-échange en discussion depuis deux ans mais toujours pas signé.

Le Premier ministre indien devrait rencontrer le Président français Nicolas Sarkozy aujourd’hui à Marseille dans le cadre de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy en étant le président actuellement. Demain, ce sera avec une autre casquette, celle de chef de l’Etat français qu’il recevra Manmohan Singh à Paris pour le sommet franco-indien avec, au menu, un commerce bilatéral renforcé mais, surtout, la conclusion d’un accord nucléaire au moment où le Congrès américain s’apprête à ratifier l’accord américano-indien (la Chambre des Représentants l’ayant déjà ratifié, le Sénat devant le faire incessamment sou peu).


Alexandre Vatimbella

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CHINE-ESPACE. La Chine attend des retombées économiques, technologiques et militaires de son succès spatial

La mission Shenzhou VII a été un grand succès pour la Chine qui est désormais la troisième puissance spatiale pour les vols habités. Et le pays compte sur des retombées multiples grâce à ce nouveau statut.


La première sortie dans l’espace d’un «taïkonaute» (astronaute chinois) a été un succès saluée avec fierté par toute la Chine et le retour sans encombre de la capsule Shenzhou VII a démontré que le pays était définitivement devenue une puissance spatiale même si elle est encore loin des Etats-Unis et de la Russie. Mais cette mission est également importante pour le gouvernement chinois afin de redorer son blason au moment où les produits «Made in China» font à nouveau parler d’eux pour leur défectuosité et leur dangerosité tel le lait frelaté. «Le succès de la mission est une importante étape qui marque l'avance importante du pays dans le développement de la technologie spatiale, car la Chine est devenue le troisième pays capable de faire une sortie dans l'espace», pouvait ainsi se féliciter Wen Jiabao, le Premier ministre chinois dans le centre de contrôle spatial de Pékin au moment où la capsule atterrissait quelque part en Mongolie intérieure. Selon lui, ce succès «jouera également un rôle significatif dans le développement de l'économie, de la technologie et de la défense nationale du pays, selon la dépêche de l’agence officielle chinoise Xinhua qui a ajouté qu’il «confortera aussi la solidarité national et favorisera la promotion de la modernisation de la Chine.» Quant au président Hu Jintao, il était intervenu lors de la sortie du premier taïkonaute chinois dans l’espace en déclarant, «votre sortie dans l'espace a été un succès total. C'est une percée majeure pour le développement de notre programme de vols habités».


Jean-Louis Pommery

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dimanche 28 septembre 2008

BRIC-ENVIRONNEMENT. Chine premier pollueur mondial, la Russie et l’Inde dans les cinq premiers


Selon une étude du Global Carbon Project, la Chine est devenu en 2007 le premier pollueur mondial devant les Etats-Unis suivi par la Russie et la Chine.


D’études en études, il se confirme que les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) deviennent les plus gros pollueurs du monde en C02. Ainsi, le dernier rapport du groupe indépendant Global Carbon Project (GCP), «Carbon budget 2007» indique que la Chine est devenue le premier pollueur mondial devant les Etats-Unis suivis, au loin, par la Russie et l’Inde. Ce renversement de tendance entre les pays développés et les pays émergents était attendu au vu du développement économique de ces derniers (la Chine devenant « l’usine du monde », une partie des émissions de dioxyde de carbone devait évidemment se déplacer des pays occidentaux au géant asiatique) et des efforts technologiques faits par les pays développés. Ce que confirme l’étude : "la plus forte hausse des émissions est intervenue dans les pays en développement, principalement la Chine et l'Inde, tandis que dans les pays développés, la croissance a été plus lente". En 2007, les émissions de la Chine ont atteint 1,8 milliard de tonnes de CO2, celles des Etats-Unis 1,59 milliard de tonnes, celles de la Russie 432 millions de tonnes et celle de l’Inde 430 millions de tonnes.


Louis-Jean de Hesselin

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