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mardi 30 octobre 2012

INDE-ECONOMIE. Remaniement ministériel sur fond d’inflation, de contexte économique difficile et de corruption


Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a procédé à un large remaniement ministériel (un tiers des membres du gouvernement) à moins de deux ans des prochaines élections législatives.
Il en a profité pour nommer de nombreux jeunes politiciens dans sa volonté déclarée d’injecter du sang neuf au sein de son gouvernement mais aussi pour donner une image de marque plus positive de sa formation politique.
Il faut dire que le Parti du congrès vit des moments difficiles avec de nombreuses affaires de corruption ayant touché sa coalition au Parlement.
De même, le contexte économique difficile avec une croissance loin du taux nécessaire pour assurer le développement du pays a fait monter les mécontentements, tout autant que les réformes annoncées (distribution, assurance, énergie, etc.) et sensées lutter contre celui-ci…
Sans oublier une inflation toujours très forte et récemment en hausse, alors que, généralement, celle-ci est faible quand la croissance ralentie.
Toujours est-il que la Banque de réserve (banque centrale) a décidé de ne pas assouplir sa politique monétaire au grand dam des milieux d’affaires qui attendaient un geste de sa part dans ce domaine.
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org

samedi 20 octobre 2012

MONDIALISATION-EMPLOI-ECONOMIE. C’est quoi un «bon» emploi?


D’abord, quelques chiffres: trois milliards de personnes travaillent dans le monde (presque la moitié d’entre elles ayant une activité agricole ou travaillent pour leur propre compte); 200 millions de personnes sont au chômage et cherchent un travail; 620 millions de jeunes (en majorité des femmes) dans les pays en développement ne travaillent pas et ne recherchent pas un emploi au sens des critères qui sont utilisés pour qualifier une personne de chômeur dans les pays avancés; 115 millions d’enfants de 5 à 17 ans sont employés à des travaux dangereux; 21 millions de personnes sont victimes d’esclavage, de prostitution forcée et d’autres formes de travail non volontaires; pour maintenir constant le taux d’emploi actuel, il faudra créer, dans les quinze ans à venir, six cents millions d’emplois.
Toutes ces données viennent du rapport 2013 sur le développement de la Banque mondiale consacré à l’emploi.
Dans celui-ci, les experts de l’organisation internationale ont essayé de définir ce qu’est un «bon» emploi.
Selon eux, «les emplois bons pour le développement sont ceux qui ont le plus de valeur pour la société, compte tenu non seulement de ce qu’ils apportent à leurs titulaires, mais aussi des retombées positives ou négatives, qu’ils peuvent avoir sur d’autres personnes. Les emplois qui réduisent la pauvreté, relient l’économie aux marchés mondiaux, ou favorisent l’établissement d’un climat de confiance ou l’engagement citoyen peuvent davantage contribuer au développement que d’autres».
Dans ce cadre, «le rôle des pouvoirs publics est de veiller à ce que les conditions soient réunies pour permettre une croissance forte tirée par le secteur privé, de comprendre pourquoi il n’y a pas plus d’emplois bons pour le développement dans un pays donné, et de lever ou d’atténuer les obstacles qui empêchent la création de ce type d’emplois».
Quant à ce que les individus considèrent comme un «bon» emploi pour eux, «découle non seulement des revenus et des avantages qu’il procure mais aussi du fait qu’il contribue à leur estime de soi et à leur bonheur».
Nicolo Morfino
© 2012 LesNouveauxMondes.org

jeudi 18 octobre 2012

CHINE-ECONOMIE. La croissance chinoise sous la barre des 7,5%


Pour le septième trimestre consécutif, la croissance de la Chine est en recul.
Cette fois-ci, pour la période de juillet-septembre, elle passe même sous la barre symbolique de 7,5% (à 7,4% pour ce troisième trimestre contre 7,6% pour le précédent) qui est l’estimation de croissance du PIB des autorités de Pékin pour l’année 2012.
Il s’agit également du taux de croissance trimestriel le plus bas depuis celui de janvier-mars 2009.
Alexis Levé
© 2012 LesNouveauxMondes.org

lundi 15 octobre 2012

ETATS-UNIS-ECONOMIE. Rêve américain: l’opposition entre démocrates et républicains


L’élection présidentielle de cette année aux Etats-Unis est aussi une opposition entre deux visions du rêve américain (voir à ce sujet, mon article «Le choc des deux rêves américains» dans le dernier numéro de la nouvelle revue Géopolitique*).
Le premier débat entre Barack Obama et Mitt Romney, en a été une preuve même si les médias se sont plus focalisés sur la forme que sur le fond, ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici.
Comme l’a très bien expliqué Peter Baker du New York Times, un des rares journalistes à avoir vraiment écouté les propos de chacun des candidats, il s’agit bien d’un «choix philosophique fondamental à propos du futur de l’Amérique».
Le rêve américain, a contrario de ce que pensent beaucoup, est un terme inventé récemment. Il vient d’un livre publié en 1931, en pleine Grande dépression, «The Epic of America» de l’historien James William Truslow dans lequel ce dernier évoque ce rêve américain qui est, selon lui, «ce rêve d’une terre dans laquelle l’existence serait meilleure, plus riche et remplie pour tout le monde, avec l’opportunité pour chacun d’y parvenir grâce à ses capacités ou ce qu’il a accompli. (…) Il ne s’agit pas simplement d’un rêve d’automobiles ou de hauts salaires, mais c’est un rêve d’un ordre social qui permettra à chaque homme et à chaque femme de parvenir à ce qu’ils sont capables d’atteindre naturellement et à être reconnus par les autres pour ce qu’ils sont, indépendamment des circonstances fortuites de leur naissance ou de leur statut».
Depuis, il a été invoqué à tout va et est devenu depuis le début du XXI° siècle, un enjeu idéologique récurrent entre les deux grands partis.
Pour les démocrates, le Rêve américain est celui qui permet à chacun de vivre une vie décente, de pouvoir faire vivre sa famille sans l’angoisse du lendemain et d’espérer que ses enfants, grâce à son travail et à l’éducation qu’ils reçoivent, pourront s’élever socialement et avoir un meilleur avenir que celui de leurs parents et que les enfants de leurs enfants aient, à leur tour également la même opportunité. Dans ce cadre, le gouvernement a un rôle actif à jouer pour offrir cette opportunité à tous.
Pour les républicains, le Rêve américain est celui qui offre l’opportunité, à celui qui en a les capacités et l’envie, de s’élever socialement sans entrave, sans rien devoir à personne, surtout pas au gouvernement qui ne doit pas intervenir en la matière, et qui a le droit, une fois fortune faite, de jouir de tout ce qu’il a récolté grâce à son travail.
Ces deux versions peuvent très bien cohabiter en période d’abondance et de forte croissance comme ce fut le cas, par exemple, de la fin de la Deuxième guerre mondiale jusqu’au début dans années 1970. Le prix Nobel d’économie, Paul Krugman, ardent défenseur du keynésianisme et éditorialiste à succès au New York Times, s’en rappelle avec nostalgie dans son ouvrage, paru en 2007, l’«Amérique que nous voulons» («The Conscience of a Liberal»).
En revanche, lorsque le pays se trouve dans une situation économique plus délicate, comme aujourd’hui, les deux rêves ne sont plus complémentaires, ils se confrontent. C’est, soit l’un, soit l’autre. Ou, en tout cas, c’est ce que prétendent les démocrates et les républicains.
L’antagonisme sur le Rêve américain entre les deux grands partis est une des expressions les plus vives de leurs oppositions idéologiques de plus en plus exacerbées.
Chacun des deux dénoncent dans le rêve de l’autre une perversion du «vrai» rêve qui est, bien évidemment, celui qu’il promeut.
Le Rêve américain ne serait donc plus cette vision collective qui guiderait la nation mais un enjeu idéologique et politique.
Barack Obama, dans son dernier discours sur l’état de l’Union, le 24 janvier dernier, a bien résumé la vision démocrate: «Nous pouvons, soit nous contenter d’un pays où un nombre de plus en plus faible de gens s’en sortent bien, pendant qu’une part croissante des Américains s’en sortent tout juste ou bien nous pouvons restaurer une économie où tout le monde a une chance, où tout le monde fait sa part, et tout le monde joue selon les mêmes règles».
Ce à quoi les républicains lui répondent que c’est grâce aux riches que l’économie repartira et que donc permettre à des gens de devenir riches et de garder leur argent pour le dépenser est le meilleur moyen d’aider les autres.
Ainsi, le gouverneur du New Jersey et étoile montante du Parti républicain, Cris Christie, peut critiquer le fait d’«insister que nous devons taxer et prendre et diaboliser ceux qui ont déjà réussi leur Rêve américain. Cela peut être une bonne stratégie pour Obama en vue de sa réélection mais c’est un message démoralisant pour l’Amérique».
Plus fondamentalement, les républicains croient en la réussite personnelle et que celle-ci ne doit jamais être entravée par quiconque. Comme le dit Mitt Romney, «nous croyons en l’initiative individuelle, la responsabilité personnelle, l’opportunité, la liberté, un gouvernement limité, la Constitution».
Pour Newt Gingrich, l’ancien Speaker (président) républicain de la Chambre des représentants sous l’ère Clinton et qui fut un adversaire malheureux de Romney lors des primaires républicaines, le «Rêve américain est d’abord de reconnaître que nous vivons grâce à notre Créateur avec des droits inaliénables» et qu’«aucun président, juge ou bureaucrate ne peut nous ôter nos droits».
Une fondation conservatrice, «Americans for prosperity» a d’ailleurs créé un rendez-vous annuel «Defending the American Dream Summit» au cours duquel les pointures du Parti républicain interviennent pour promouvoir un «marché libre» et «les principes d’un gouvernement limité».
Quant au milliardaire Steve Forbes, il estime que «notre gouvernement fédéral a trop grossi et a trop de pouvoirs, la vraie perte a été celle de la liberté des gens à gouverner leurs propres vies et à participer pleinement au Rêve américain».
Avec la polarisation entre démocrates et républicains, en est-on arrivé à ce fameux débat entre l’égalité des conditions et l’égalité des chances? Certes pas, les deux camps privilégient toujours la méritocratie et une égalité des chances.
Pour autant, c’est la vision même de la fonction de la communauté américaine qui est en jeu. Pour les démocrates, ceux qui ont doivent aider ceux qui n’ont pas. Pour les républicains, ceux qui ont n’ont aucune obligation en la matière autre que morale et, en ce qui concerne ceux qui n’ont pas, ils les voient plutôt, ainsi que Romney l’a déclaré, comme «ceux qui n’ont pas encore»…
Du coup, ce n’est pas en leur donnant des aides, ces fameux «entitlements» («droit à») qu’ils s’en sortiront mais en leur donnant la même chance d’y parvenir («equality of opportunity») que les autres, rien de plus.
Le 6 novembre, une des deux visions l’emportera. Bien entendu, le candidat qui sera élu mettra de l’eau dans son vin, comme d’habitude. Il n’en reste pas moins vrai qu’une direction sera donnée qui devrait modeler la politique américaine pour les prochaines années, voire les prochaines décennies.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

vendredi 12 octobre 2012

MONDIALISATION-ECONOMIE. La nécessaire réforme du «modèle singapourien»


Lors d’une visite officielle à Singapour, Deng Xiaoping, alors secrétaire général du Parti communiste chinois, s’émerveilla de la réussite de la cité-Etat devant son Premier ministre emblématique Lee Kuan Yew.
Celui-ci lui répondit que si une bande de Chinois pauvres et d’Indiens illettrés avaient pu développer cette petite île, alors le grand peuple chinois pouvait faire de même avec la Chine.
Revenant à Pékin, Deng conseilla alors à tous les officiels d’aller voir ce qui se passait à Singapour. Et des centaines d’entre eux débarquèrent pendant des années pour s’inspirer du «modèle singapourien»…
Aujourd’hui, Singapour est un des pays les plus riches du monde par habitant mais doit également réinventer son modèle dans la globalisation actuelle et face aux nouvelles réalités de la région mais aussi parce que celui-ci a produit de nombreuses inégalités comme le rappelle un dossier publié récemment dans le numéro trente de la revue Monde chinois (*)
Dans un article sur ce fameux modèle, Carolin Figoni écrit que le pays «a fait le pari d’une ouverture complète de son économie en mettant en avant les bienfaits de sa mondialisation avant que celle-ci ne devienne une évidence. (…) La cité-Etat a opté sans concession pour la promotion ou encore la substitution de ses exportations».
Dans le même temps, le pouvoir, dominé depuis l’indépendance par le PAP (People Action Party), a choisi le dirigisme économique et l’autoritarisme politique.
Mais ces choix ont, pour de nombreux analystes, montré leur limite ces dernières années et il faudrait redynamiser ce modèle, certains même estimant que ce dernier n’existe pas, n’étant «absolument pas transposable à d’autres pays en développement car il a trait à de nombreuses spécificités» propre à Singapour.
Pour ce faire, Caroline Figoni estime qu’«une des nécessité de l’île est d’améliorer sa productivité des facteurs de production. (…) La cité-Etat doit tout mettre en avant pour favoriser non plus une croissance extensive mais intensive pour éviter un ralentissement économique».
Louis-Jean de Hesselin
© 2012 LesNouveauxMondes.org

(*) Singapour: Mirage ou Miracle, Monde Chinois 30, Institut Choiseul, 20 €

jeudi 11 octobre 2012

MONDIALISATION-ECONOMIE. La globalisation économique, une vaste escroquerie?


Dans un article publié dans le dernier numéro de la revue Futuribles (*), l’économiste Jacques Bichot revient sur la distinction élaborée par un de ses illustres confrères, Jacques Rueff, sur les «vrais» et les «faux» droits.
Pour les expliquer, il écrit que «la distinction que l’on fait de plus en plus couramment entre un déficit et un endettement ‘sains’, destinés à des investissements capables de générer à l’avenir des recettes fiscales suffisantes pour assurer le service de la dette, et un déficit et un endettement irresponsables, engendrés par des dépenses de fonctionnement ou de transfert, ou encore par des investissements non rentables, correspond aux concepts de vraies dettes et de fausses dettes chez Jacques Rueff».
Ainsi, une fausse dette engendre de faux droits. Puisqu’elle ne pourra être recouvrée en partie ou en totalité par ses créanciers, ceux-ci possèdent en réalité en partie ou en totalité des droits sur le montant de celle-ci qui n’existent pas, un débiteur déficient ne pouvant, in fine, ne payer que ce qu’il possède.
Et Jacques Bichot d’appliquer cette distinction au fonctionnement de la globalisation actuelle: «concrètement, les pouvoirs publics occidentaux émettent des fausses créances en grande quantité, ce qui leur permet de distribuer ou d’encourager la distribution de revenus nettement supérieurs à la production occidentale; ces revenus servent à payer des importations en provenance des pays émergents les plus compétitifs, dont la balance commerciale est fortement excédentaire; et les institutions financières de ces pays convertissent en dollar US et euros en titres des Trésors américains et européens. La monétisation des fausses dettes des Etats n’a pas besoin d’être totale, ni a fortiori d’être réalisée uniquement ou principalement par les banques centrales, pour qu’elles se diffusent au niveau planétaire».
Il est vrai que ce système a fonctionné de nombreuses années et continue à fonctionner largement. Mais la volonté de réduire les déficits publics et les déséquilibres de leurs balances commerciales ont amené les pays européens et les Etats-Unis a adopté des politiques plus rigoureuses, d’où des baisses de la croissance dans les grands pays émergents.
La grande question est de savoir s’il peut sortir de ces ajustements nécessaires un nouveau paradigme pour une globalisation plus vertueuse et produisant de la croissance suffisante.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

(*) Futuribles, octobre 2012, numéro 389, 14 €

samedi 6 octobre 2012

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La pérennité de la politique industrielle chinoise


Alors que le pouvoir politique va connaître dans les semaines à venir un changement d’hommes à défaut d’un changement diamétral de cap ou, même, de réelle nouveauté dans la gouvernance du pays, la politique industrielle de la Chine devrait, elle, demeurer exactement la même comme l’a indiqué Jean-Paul Tchang, le rédacteur en chef de la Lettre de la Chine lors d’une conférence «Relève politique et enjeux industriels».
Car celle-ci fait consensus auprès des dirigeants chinois, au-delà des «conservateurs» et des «réformateurs» ou d’autres courants qui traversent le Parti communiste chinois.
Cela ne veut pas dire, néanmoins, que cette politique industrielle, longtemps ignorée par de nombreux observateurs qui en niaient l’existence même, ne fasse pas discussion sur sa nécessaire adaptation afin de lui permettre de demeurer l’atout principal de l’économie chinoise.
En effet, jusqu’à présent, si la Chine a bien été «l’usine du monde» de ces dernières décennies, elle doit faire les réformes nécessaires afin que son secteur industriel qui représente encore plus de 40% de son PIB, tire encore sa croissance alors que les environnements interne et externe se modifient.
Ainsi, pour Laurent Malvezin, éditeur de la Lettre de la Chine, le pays n’a pas réussi et ne sera pas capable de le faire dans l’immédiat, de transformer son économie tournée vers l’exportation par un modèle privilégiant la consommation intérieure.
Dès lors, la stratégie industrielle chinoise va être, dans les années qui viennent, une expansion à l’international avec le rachat de plus en plus d’entreprises étrangères et, notamment, européennes et américaines.
Par ailleurs, selon Jean-Paul Tchang, l’industrie chinoise souffre de deux grandes faiblesses: le manque de matières premières sur le territoire chinois et sa faible plus-value aux produits conçus et fabriqués ailleurs et seulement assemblés en Chine.
Quant aux difficultés actuelles de l’économie mondiale ainsi que de ses répercussions sur la Chine et la baisse de la croissance de celle-ci qui en résulte, Jean-Paul Tchang estime que les autorités politiques vont injecter quelques 1000 milliards de dollars dans les trois années qui viennent pour soutenir l’activité avec des lancements d’entreprises et la création de nouveaux pôles industriels disséminés un peu partout dans le pays, sans oublier les fameuses dépenses en infrastructures.
Une certaine fuite en avant mais il semble que le pouvoir chinois ne soit pas capable, en l’état, de repenser sa stratégie de développement et celle de son secteur industriel.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org

vendredi 5 octobre 2012

ETATS-UNIS-ECONOMIE. 144.000 d’emplois en plus et un taux de chômage en baisse à 7,8%


Le taux de chômage aux Etats-Unis est enfin passé sous de la barre des 8% (7,8%) en septembre avec la création de 144.000 emplois.
C’est une bonne nouvelle pour l’économie américaine mais aussi pour le président Barack Obama en pleine campagne électorale.
Certains analystes prédisent d’encore meilleurs chiffres pour le mois d’octobre et qui seront dévoilés juste avant l’élection du 6 novembre.
Nicolo Morfino
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mardi 2 octobre 2012

INDE-ECONOMIE. L’Inde poursuivra-t-elle son ouverture… et ses subventions?!


Manmohan Singh, le Premier ministre de l’Inde, a été ferme, son pays poursuivra ses réformes économiques afin de libéraliser son économie et accueillir les investissements étrangers dont il a fondamentalement besoin pour se moderniser par une croissance forte et sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté et ce, malgré les nombreuses oppositions.
Même si on ne sait pas encore quels seront les secteurs économiques qui seront touchés par cette libéralisation (la distribution et l’aérien avaient été cités, maintenant c’est l’assurance), les réactions des milieux d’affaires et celles des marchés ont été très positives avec une forte poussée de la roupie vis-à-vis du dollar.
Rappelons que, en revanche, l’annonce de l’ouverture du commerce de détail à la grande distribution avait provoqué de nombreuses manifestations et mécontentements politiques qui avaient fait reculer les autorités de New Dehli plusieurs fois.
Sa réintroduction dans le projet gouvernemental de libéralisation de l’économie a, de nouveau, été saluée par des manifestations et le retrait de la coalition au pouvoir d’un petit parti (le parti du Congrès ne peut se maintenir au pouvoir que grâce à plusieurs formations régionales qui ne vivent que grâce au clientélisme politique).
En revanche, on ne sait pas encore si les autorités s’attaqueront aux subventions, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’alimentation ou de l’agriculture qui posent d’énormes problèmes de déficits des finances publiques, risquant à tout moment de provoquer une grave crise de ces dernières.
Louis-Jean de Hesselin
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lundi 1 octobre 2012

CHINE-ECONOMIE. L’avenir de la Chine est-il radieux?


Le débat qui divise les sinologues actuellement est celui de l’avenir de la Chine au cours des décennies à venir.
Pour certains, il est rempli de menaces et les failles de la société chinoise ainsi que de l’économie du pays sont trop profondes pour qu’une crise soit évitée malgré la vigilance du Parti communiste et, surtout, à cause de l’incapacité de ce dernier à changer les paradigmes de son modèle afin de s’adapter à son nouveau statut de grande puissance.
Pour d’autres, au contraire, la Chine et son développement spécifique (capitalisme sans démocratie) sont capables de faire face aux défis qui vont se présenter et de damer le pion aux Etats-Unis dans les décennies à venir.
On a retrouvé les deux camps lors d’une réunion organisée récemment par le CEPII (Centre d’études prospectives et d’information internationales) à l’occasion de la sortie d’un livre de prospective sur la Chine dans les vingt ans à venir de l’économiste Michel Aglietta (en collaboration avec l’universitaire chinoise Guo Bai; «La voie chinoise, capitalisme et empire» / Editions Odile Jacob).
Celui-ci, qui fait partie des «prochinois» est en effet particulièrement optimiste sur la capacité du régime chinois à s’adapter et à traiter ses nombreuses faiblesses pour en sortir renforcé, même s’il ne nie pas les énormes difficultés auquel il va être confronté.
Il a reçu le soutien appuyé de Jean-Louis Beffa, ancien PDG de Saint-Gobain, qui ne tarit pas d’éloges sur les dirigeants chinois et qui estime même que le «modèle de Shanghai» (capitalisme d’Etat sans démocratie et avec protectionnisme de son marché intérieur) est désormais meilleur que le «consensus de Washington» (économie libérale et démocratie).
Leurs envolées lyriques en la matière ont malgré tout trouvé de nombreux contempteurs qui ont rappelé que la Chine n’était pas à l’abri d’une implosion due, entre autres, à un secteur financier opaque qui a multiplié les prêts insolvables, à une montée des problèmes sociaux, à une incapacité de l’économie à se tourner vers son marché intérieur et à une montée orchestrée par le Parti communiste d’un nationalisme dur qui inquiète ses voisin ainsi que le monde entier.
Alexandre Vatimbella
© 2012 LesNouveauxMondes.org