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jeudi 30 avril 2009

INDE-INFORMATIQUE. L’ordinateur à dix dollars n’était qu’un mirage


Contre l’avis de tous les experts qui estimaient cette prouesse irréalisable, l’Inde a persisté pendant deux ans à promettre un portable à dix dollars avant d’avouer que sa production était impossible.


Fini le fameux portable à dix dollars (puis vingt dollars) qui devait équiper tous les écoliers indiens dans une vision high tech du pays et promis depuis 2007. Le gouvernement de l’Inde a ainsi annoncé qu’il renonçait à ce projet après avoir, dans un premier temps, expliqué qu’il ne s’agirait pas d’un vrai ordinateur mais d’une sorte de terminal informatique des plus basiques. Mais même celui-ci n’était pas faisable.

Du coup, les autorités indiennes se sont reportées sur l’achat de 250.000 exemplaires de «l’ordinateur des pauvres», le XO, produit pour le programme humanitaire et pédagogique One Laptop Per Child (OLPC – Un portable par enfant) lancé en 2005 dans les pays en voie de développement et piloté par Nicholas Negroponte. Il n’équipera, en fin de compte et dans un premier temps, que les écoliers de 1.500 établissements scolaires. Mais cette affaire révèle une fois de plus le décalage entre l’image d’une Inde championne des nouvelles technologies de l’information et la réalité d’un pays encore très largement au stade d’un développement limité qui n’a pas toujours les moyens de son ambition.


Alexandre Vatimbella

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CHINE-INTERNATIONAL. Les Etats-Unis s’inquiètent du volontarisme grandissant de la Chine dans le monde


Devant l’offensive mondiale de la Chine, les Etats-Unis commencent à réagir. Hillary Clinton vient de tirer la sonnette d’alarme devant le Congrès accusant la bureaucratie de décourager les bonnes volontés et de laisser le champ libre à Pékin.


De l’Afrique à l’Amérique latine (jusqu’au Mexique), de l’Europe à l’Asie, la Chine tisse lentement mais sûrement sa toile de relations politico-économiques avec un profil d’une nouvelle grande puissance peu agressive et assez ouverte et accommodante pour prêter de l’argent, voire le donner, et acheter des produits à ses nouveaux amis. Et cela marche tellement bien que la première puissance mondiale, les Etats-Unis s’en inquiètent. Et ils le font maintenant ouvertement à l’image d’Hillary Clinton. La secrétaire d’Etat vient en effet, devant le Congrès à Washington, de fustiger la lenteur avec laquelle la bureaucratie américaine répond aux demandes d’aides et de prêts des pays en développement qui alors se tournent vers la Chine. Pour madame Clinton les Etats-Unis «perdent du terrain» car «les pays demandeurs sont fatigués des palabres avec notre bureaucratie» et «décident de faire affaire» ailleurs, principalement avec les Chinois. Et c’est ce qui s’est passé récemment avec la Jamaïque. La secrétaire d’Etat craint que cela puisse se passer à nouveau avec le Mexique qui attend toujours l’aide américaine promise pour lutter contre le trafic de drogue.

Bien entendu, il faudra voir dans les années qui viennent si la politique étrangère chinoise remporte des succès durables. On sait, qu’en Afrique, les Chinois connaissent des difficultés avec les populations qui estiment que leur comportement ressemble beaucoup à celle des puissances coloniales en leur temps. D’autant que, crise économique et financière oblige, plusieurs projets d’investissements chinois en Afrique ont été gelés voire abandonnés. Mais les accords récents avec l’Argentine, le Venezuela, l’Afrique du Sud et, surtout, la capacité de la Chine à entraîner avec elle de nombreux pays sur ses position en matière de relations internationales et surtout d’organisation du commerce mondial - notamment à propos du remplacement du dollar comme monnaie de réserve mondiale qui a séduit de nombreux Etats dont ceux du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) – ne sont pas faits pour rassurer Washington…


Alexandre Vatimbella

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mercredi 29 avril 2009

RUSSIE-ENREGIE. Effondrement de 56,2% des exportations de gaz russe


Depuis le début de l’année 2009, les exportations de gaz russe ont plongé de plus de moitié. Les raisons sont la crise mondiale mais aussi le différend entre l’Ukraine et la Russie qui a paralysé la livraison du gaz l’hiver dernier.


La Russie s’enfonce petit à petit dans une crise économique profonde. Dernier chiffre en date qui confirme une situation de plus en plus difficile, l’effondrement des exportations de gaz au premier trimestre de cette année, le gaz étant, avec le pétrole, le moteur des exportations du pays et le plus gros pourvoyeur de devises. Celles-ci ont chuté de 56,2% en raison, à la fois, de la crise économique et financière mondiale, du différend entre la Russie et l’Ukraine sur l’oléoduc qui traverse cette dernière qui a paralysé la livraison de gaz russe aux pays européens pendant deux semaines mais aussi d’une baisse de la consommation intérieure. Le géant russe Gazprom a donc décidé de réduire sa production de gaz dont l’extraction passera, cette année, de 560 milliards de mètres cubes prévus initialement à 490 milliards.


Jean-Louis Pommery

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CHINE-BOURSE. La société chinoise Zhongwang devrait être la plus grosse introduction en bourse de l’année


Le géant de l’aluminium chinois sera introduit à la Bourse de Hong Kong le 8 mai prochain afin de lever 1,6 milliards de dollars pour financer son expansion.


Zhongwang, la multinationale chinoise d’extrusion d’aluminium, a décidé son introduction en bourse malgré la crise économique et financière mondiale. Cette opération se déroulera le 8 mai prochain à la Bourse de Hong Kong et devrait être la principale introduction en bourse de cette année selon les spécialistes. La société chinoise mettre en vente 1,4 milliards d’actions en vue de récolter 1,6 milliards de dollars afin de financer son développement et accroître sa présence dans ce secteur où elle est actuellement numéro trois mondial.


Jean-Louis Pommery

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mardi 28 avril 2009

BRESIL-ECONOMIE. Lula affirme que les pays émergents sortiront de la crise en premier


Le Président du Brésil estime que les pays émergents sont plus à même de retrouver la croissance mais que ceux-ci doivent aussi attendre la reprise dans les pays développés pour retrouver toutes leurs capacités.


Pour Luiz Inacio Lula da Silva, le Brésil mais aussi la Chine, l’Inde, l’Argentine et l’Afrique du Sud devraient être les premiers pays à sortir de la crise économique et financière mondiale. Cependant, le Président brésilien a ajouté que la reprise économique dans les principaux pays émergents dépendra aussi de celle qui se déroulera dans les pays développés.

En outre, il a précisé que le gouvernement brésilien va investir pour trois cents milliards de dollars pour stimuler l’économie dont une partie sera consacrée à booster la consommation intérieure pour qu’elle remplace, notamment, les exportations qui ont chuté depuis le début de la crise. Dans le même ordre d’idée, les pouvoirs publics vont construire un million de logements ce qui permettra de donner un coup de pouce au secteur du bâtiment mais aussi de lutter contre la violence endémique dans les quartiers pauvres et les favelas des grandes villes du pays.


Louis-Jean de Hesselin

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