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vendredi 3 avril 2009

EMERGENTS-ECONOMIE. Sommet du G20: Les pays émergents déçus par le manque de mesures concrètes pour instituer un nouveau système financier mondial


Si le sommet de Londres a été salué par la plupart des dirigeants y ayant participé comme un succès, les pays émergents sont restés sur leur faim à propos de la réforme du système financier dirigé uniquement jusqu’à présent par les pays riches.


Le sommet du G0 de Londres n’aura pas accouché d’un nouveau système financier mondial, tout au moins pour l’instant, au grand dam des pays émergents qui y ont participé. Ceux-ci espéraient en effet que des mesures concrètes, notamment sur leur représentativité, seraient annoncées. C’est dans ce sens que les dirigeants des pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) mais aussi d’Afrique du Sud avaient fait des déclarations ces derniers jours. Ils désiraient que les portes du FMI (Fonds monétaire international) et de la Banque mondiale s’ouvrent en grand et qu’une place significative leur soit réservée. De même, ils souhaitaient que des sommes soient débloquées pour aider les pays en développement les plus en difficultés.

Or, la déclaration finale du sommet de Londres parle bien de tout cela mais en des termes généraux que ce soit pour la réforme de la représentativité du FMI et de la Banque mondiale ou pour les sommes allouées pour aider les pays les plus pauvres même si une somme de 1.000 milliards de dollars va être débloquée pour recapitaliser ces institutions financières internationales pour qu’elles puissent remplir plus correctement leur rôle. Concernant la réforme de ces mêmes institutions, les dirigeants du G20 ont affirmé vouloir « pour assurer et pérenniser la légitimité et l’efficacité » du FMI et de la Banque mondiale de les « réformer et moderniser » afin qu’elles puissent « assister efficacement leurs membres et contributeurs dans les nouveaux challenges auxquels ils font face ». Pour cela, ils s’engagent à « réformer leurs mandats, leurs compétences et leurs gouvernances afin qu’elles reflètent les changements dans l’économie mondiale et dans les nouveaux défis de la globalisation et que les économies émergentes et en développement, les plus pauvres incluses, aient une plus grande voix et représentation ».


Alexandre Vatimbella

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