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samedi 31 octobre 2009

CHINE-BOURSE. Engouement et spéculation autour du ChiNext


La première journée de cotation du second marché de la Bourse de Shenzhen réservé aux start-up innovantes et technologiques a été un réel succès pour les entreprises introduites. Mais le danger de la spéculation à outrance est bien présent.


La nouvelle bourse de Chine, le ChiNext (installé à la Bourse de Shenzhen), qui a ouvert ses cotations hier, le 30 octobre, a connu un gros succès comme on pouvait s’y attendre. Réservé aux start-up innovantes et technologiques, ce marché a accueilli vingt-huit premières entreprises dont les cours se sont envolés, doublant toutes même de valeur en cours de séance. A la clôture seule 36% d’entre elles avaient réussi à atteindre ce niveau. Mais, dans le même temps, c’est bien à un doublement de la capitalisation de ces entreprises auquel on a assisté puisqu’elle est passée de 10 milliards de dollars (70 milliards de yuans) à l’ouverture à 20 milliards de dollars (140 milliards de yuans) à la clôture.

Pour éviter une trop forte spéculation, des mécanismes de sécurité ont été mis en place et ont fonctionné trois fois pour cette journée d’ouverture pendant lesquelles les cotations ont été suspendues. Pour plusieurs analystes chinois, le danger d’une spéculation à outrance est bien réelle et fait partie de la vision des Chinois qui adorent jouer en bourse et sont particulièrement friands d’importants bénéfices rapides.

Reste que les PME qui ont inauguré le ChiNext se sont montrées particulièrement satisfaite alors qu’une centaine attendent le feu vert des autorités boursières pour suivre le mouvement et que les experts estiment qu’un millier ont vocation à rejoindre ce marché afin de trouver les liquidités pour financer leur développement. Jusqu’à présent, les PME innovantes et technologiques chinoises allaient se financer sur le Nasdaq de la Bourse de New York où 116 sont inscrites actuellement.


Alexandre Vatimbella

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vendredi 30 octobre 2009

CHINE-INTERNATIONAL. Suppression par la Chine de droits de douane sur les importations des pays les moins développés


Le gouvernement chinois a annoncé qu’il avait l’intention de supprimer la plupart des taxes d’importation des produits provenant des pays les plus pauvres en 2010.


La Chine devrait faire un geste, plus médiatique qu’économique, en supprimant les droits de douane sur 95% des produits importés en provenance des pays les plus pauvres de la planète à partir de 2010. Même si l’on ne connaît pas encore la liste des produits qui feront partie de cette mesure, le gouvernement de Pékin estime que cette dernière aura un effet bénéfique sur les exportations des pays les moins développés et donc sera une aide indirecte à leurs économies.


Nicolo Morfino

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MONDIALISATION. La globalisation peut-elle survivre à une crise globale?

Pour l’économiste américain Jeffry Freiden, seul un rééquilibrage de l’économie mondiale permettra un redémarrage de la croissance sur le moyen et le long terme.


Invité par l’IFRI (Institut français des relations internationales) et le CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), Jeffry Frieden, membre de Council for foreign relations, think tank américain, a estimé que la crise économique et financière mondiale allait demander de douloureux rééquilibrages dans la plupart des pays. Ainsi, il estime, comme d’autres économistes, que la solution se trouve dans une sorte de retournement du paysage de la globalisation où les pays exportateurs doivent dorénavant se tourner vers leur marché intérieur pour développer leur consommation nationale alors que les pays consommateurs doivent relancer leurs exportations tout en fortifiant leur épargne et en augmentant les recettes de l’Etat.

Pour que la globalisation puisse survivre et prospérer, il va donc falloir d’importants ajustements dans tous les pays, ajustements qui ont un coût social, économique et politique dont il n’est pas sûr que les populations concernées les acceptent facilement. D’où des risques de possibles troubles sociaux importants. De plus, il n’est pas sûr, non plus, que les pays puissent aussi facilement que cela réorienter leurs politiques économiques notamment en Chine et aux Etats-Unis. Cependant le rééquilibrage qui doit créer une nouvelle réalité économique est une condition sine qua non de la pérennité de la globalisation.

Par ailleurs, Jeffry Frieden a rappelé qu’une économie mondiale ouverte et régulée par le marché nécessite et a toujours nécessité la coopération de tous les Etats entre eux pour fixer des règles de fonctionnement et de régulation. En outre, si la crise internationale est avant tout une crise de la dette, cela ne signifie pas que le système où des pays prêtent à d’autres soit mauvais en soi. Financer son économie avec de l’argent d’autres pays a toujours fait partie de la politique des Etats à certains moments de leur existence. Tout le monde y trouve son compte, les créanciers qui retirent des intérêts de leur capital investi et les débiteurs qui peuvent financer leur machine productive. Ce sont les excès de ce système qui conduisent à de graves crises comme celle que l’on connaît actuellement.


Alexandre Vatimbella

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jeudi 29 octobre 2009

BRIC-INTERNATIONAL. La Chine, l’Inde et la Russie affichent des relations économiques au beau fixe


Réunis à Bangalore, les ministres des Affaires étrangères chinois, indien et russe ont affirmé vouloir bâtir une relation globale et ont rappelé leur volonté de donner plus de place aux pays émergents dans la gouvernance mondiale notamment en matière économique.


La neuvième réunion des ministres des Affaires étrangères du RIC (Russie, Inde, Chine) s’est déroulée à Bangalore dans la ville high tech du sud de l’Inde. Celle-ci a été l’occasion pour les trois pays membres du cercle du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) mais aussi puissances asiatiques et voisins frontaliers de parler de coopération tout azimut et plus particulièrement en matière économique.

Selon le communiqué final, d’importants consensus ont été atteints sur beaucoup de questions débattues. Au-delà de la phraséologie habituelle, les trois pays ont redit leur volonté de coordonner leurs positions dans le cadre de la crise économique et financière mondiale même si les trois pays en semblent sortis comme d’ailleurs la plupart des nations du monde. Le ministre des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi a souhaité pour sa part un approfondissement les liens économiques des trois pays afin de travailler ensemble à leurs croissances respectives et ce dans le cadre d’un développement équilibré et durable qui semble être le nouveau crédo de la Chine à l’approche de la conférence sur le réchauffement climatique de Copenhague.

Par ailleurs, les trois pays ont souhaité approfondir leur coopération dans les domaines de l’agriculture, du commerce, des infrastructures, des investissements et de l’énergie. Ils ont de même exprimé leur volonté de faire du G20 une plateforme majeure de coopération économique internationale tout en répétant qu’ils souhaitaient que les pays émergents et en développement obtiennent plus de places dans les institutions internationales comme le FMI (Fonds monétaire international) ou la Banque mondiale.

On le voit, au niveau des bonnes intentions, ce sommet est une réussite. Il reste maintenant à les rendre effectives ce qui sera certainement plus difficile notamment parce que les intérêts des trois puissances sont souvent divergents sur de nombreux sujets et que leurs relations peuvent parfois se tendre soudainement comme on en a eu encore un exemple avec la résurgence, une nouvelle fois, du différend frontalier entre la Chine et l’Inde qui ne facilite pas, entre autres, le développement d’infrastructures de communication entre les deux pays.


Alexandre Vatimbella

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mercredi 28 octobre 2009

CHINE-INTERNATIONAL. La Chine et la France plaident pour un dollar fort


Lors d’entretiens à Pékin, la ministre française de l’Economie et son homologue des Finances chinois ont rappelé l’importance d’une devise américaine solide.


Christine Lagarde, la ministre française de l’économie, a déclaré lors de la visite qu’elle effectue actuellement en Chine, que la France partageait «avec les autorités chinoises le souhait ardent d'avoir un dollar fort». En revanche, elle a refusé de répondre à une question sur la sous-évaluation du yuan, la monnaie chinoise, sous-évaluation pourtant dénoncée par tous les pays occidentaux dont la France qui y voient une arme déloyale pour doper les exportations chinoises et les maintenir à bas prix. Christine Lagarde effectue sa visite avec une très importante délégation comprenant de nombreux chefs d’entreprise.


Alexis Levé

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