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jeudi 30 septembre 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-CHINE-INDE-INTERNET. En 2015, les internautes indiens et chinois approcheront de 1,15 milliard


Une étude du cabinet de consultants McKinsey, affirme que l’Asie des pays émergents va devenir la région du monde la plus connectée avec des locomotives nommées Chine mais aussi Inde.

Selon une étude du cabinet de consultants McKinsey, «Riding Asia’s digital tiger», les pays émergents du continent asiatique devraient devenir, dans les cinq ans à venir un nouvel eldorado pour internet avec des recettes de plus de 80 milliards de dollars pour 1,2 milliard d’utilisateurs de la toile.

Les deux locomotives de cette expansion seront la Chine et l’Inde avec un nombre cumulé d’internautes d’environ 1,15 milliards en 2015. La Chine qui possède déjà le nombre le plus importants de connectés au monde (420 millions) devraient en compter 770 millions dans cinq ans, c’est-à-dire 55% de la population. De son côté, l’Inde, qui accuse un important retard dans ce domaine, devrait néanmoins connaître un boom passant de 80 millions d’internautes aujourd’hui à 370 millions dans cinq ans, ce qui ne fera, malgré tout, que 28% de la population.

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 29 septembre 2010

MONDIALISATION-BRESIL-MONNAIE. Le Brésil en première ligne dans la «guerre internationale des monnaies»


Même si les Etats-Unis sont ceux qui crient le plus fort contre la sous-évaluation du yuan, c’est le Brésil qui en paye le prix le plus élevé.

Avoir une monnaie en bonne santé, voire en trop bonne santé, ne comporte pas que des avantages, loin de là. C’est ce que doit se dire la Chine en regardant le Brésil, la confortant, sans doute, dans sa décision de refuser tout réajustement de la valeur de sa monnaie sous-évaluée d’environ 40% selon de nombreux spécialistes.

En revanche, les autorités brésiliennes ne décolèrent pas devant ce qu’elles nomment la «guerre internationale des monnaies» qui fait que le real est largement surévalué par rapport au yuan. Et l’on a beau faire partie du même club avec la Chine, le Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), partager une vision de la mondialisation et l’avoir comme principal partenaire commercial, cela n’empêche pas de demander sans relâche la réévaluation de sa monnaie.

C’est vrai que les problèmes de change du Brésil ne se limitent pas à la devise chinoise mais englobe pratiquement toutes les autres monnaies importantes dont le dollar. Car le real est considéré comme une monnaie refuge par les investisseurs internationaux qui n’ont pas de motifs pour changer d’opinion au vu de la très bonne santé de l’économie du pays. Du coup, la compétitivité des produits brésiliens souffrent énormément sur les marchés internationaux. Une situation qui inquiète Brasilia depuis plusieurs années et fait du Brésil un grand pays exportateur de matières premières, de l’énergie à l’agriculture, mais pas dans le secteur des produits manufacturés, au grand dam des industriels locaux.

Alexandre Vatimbella

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mardi 28 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-RUSSIE-ECONOMIE. La Russie et la Chine veulent renforcer leurs liens économiques sur fond d’inauguration d’un oléoduc commun


Hu Jintao et Dmitri Medvedev, les présidents chinois et russe se sont engagés à promouvoir leurs échanges économiques, notamment en matière d’énergie.

Même si la Russie voudrait bien être autre chose qu’un fournisseur de matières premières énergétiques, elle demeure pour l’instant une puissance en la matière ce qui intéresse avant tout ses partenaires commerciaux, en particulier la Chine. C’est d’ailleurs à l’occasion de l’inauguration d’un oléoduc commun aux deux pays que les deux présidents, Hu Jintao, le Chinois, et Dmitri Medvedev, le Russe, se sont rencontrés, le second effectuant un voyage officiel dans l’Empire du Milieu.

Si les projets de coopération énergétiques sont nombreux (vente de pétrole et de gaz, fourniture de centrales nucléaires par la Russie), les deux dirigeants ont voulu élargir l’horizon de leurs commerces bilatéraux.

«La Chine et la Russie vont maintenir la paix et la stabilité mondiales et promouvoir la reprise globale et le développement sain et stable de l'économie mondiale», a ainsi déclaré Hu Jintao lors d'une conférence de presse, ajoutant que «c'est la volonté inébranlable de la Chine de consolider et de renforcer son partenariat stratégique de coopération avec la Russie».

De son côté, Dmitri Medvedev a affirmé que «nous sommes contents de voir que le commerce bilatéral s'est presque rétabli de l'impact de la crise financière mondiale, avec un volume commercial qui devrait retrouver son niveau d'avant la crise, fin 2010».

Reste que l’intérêt chinois est, avant tout, de sécuriser ses approvisionnements en matières premières de toutes sortes en multipliant leurs provenances (Afrique, Russie, Amérique latine, Australie, Asie). De ce point de vue, la Russie est vu de Pékin comme un pays regorgeant de ces matières premières dont elle a besoin pour poursuivre sa croissance mais n’a pas grand-chose d’autre, pour l’instant, à lui acheter (à part de l’armement et du nucléaire, voire du blé) au grand dam de Moscou. Une Russie qui s’inquiète, en revanche et comme beaucoup, d’être inondée de produits chinois à bas prix mais aussi d’une présence de plus en plus forte de travailleurs chinois sur son territoire le long de la frontière commune aux deux pays même si certains dirigeants y voient la possibilité de trouver une main d’œuvre bon marché et, surtout, nombreuse dans un pays confronté à une chute très inquiétante de sa démographie.

Alexandre Vatimbella

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lundi 27 septembre 2010

MONDIALIATON-EMERGENTS-ECONOMIE. Les pays émergents et en développement devraient dépasser les pays riches en 2015


Selon un rapport de la Banque mondiale, la taille de leurs économies surpasseront celle des pays développés dans les cinq ans à venir.

Les pays émergents étaient déjà la locomotive de la croissance mondiale ces deux dernières années. Grâce à eux, le groupe des pays en développement va devenir, en 2015, le plus important économiquement parlant devant celui des pays développés. C’est en tout cas ce que prédit le rapport «The day after tomorrow» que publie aujourd’hui la Banque mondiale.

Selon Otaviano Canuto, un des auteurs de ce rapport, «les pays en développement sont venus au secours de la croissance mondiale. Ils sont les nouvelles locomotives de la croissance qui feront progresser le croissance globale alors que les économies des pays à hauts revenus demeureront stagnantes». Ainsi, les projections de croissance de la Banque mondiale, la croissance du groupe des pays en développement devrait être de 6,1% en 2010, 5,9% en 2011 et 6,1% en 2012. Dans le même temps, la croissance des pays riches sera seulement de 2,3%, 2,4% et 2,6%.

L’organisme financier international avance cinq raisons principales pour expliquer cette nouvelle donne de l’économie mondiale en faveur des pays en développement: la montée en puissance de leur savoir-faire technologique, une classe moyenne en augmentation, un commerce Sud-Sud en expansion, des prix des matières premières en hausse et de meilleures finances qui permettront d’augmenter les dépenses en infrastructures.

Alexandre Vatimbella

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samedi 25 septembre 2010

RUSSIE-ECONOMIE. Vladimir Poutine veut réindustrialiser la Russie


Le Premier ministre russe s’inquiète de la disparition du tissu industriel du pays depuis la chute de l’Union soviétique et souhaite inverser la tendance.

«On entend souvent: pourquoi s'embêter avec nos industries, alors qu'on peut tout acheter à l'étranger. Et les avions, et les navires, et les automobiles, et même certains systèmes d'armement. C'est vrai, avec le gaz et le pétrole, on peut tout acheter. De l'argent, on en a».

Mais, Vladimir Poutine, lui, ne partage pas ce point de vue, au contraire: «Je suis persuadé que la désindustrialisation est une impasse pour la Russie. (..) En ne développant pas, en ne modernisant pas la production, nous augmentons inévitablement notre dépendance de la rente des matières premières, nous perdons de nombreux secteurs de recherche, et des compétences acquises dans les décennies passées. (…) Nous nous retrouvons au plus bas de la pyramide de la division internationale du travail». Du coup, il souhaite que le gouvernement lutte contre cette désindustrialisation et prenne des mesures à cet effet.

Jean-Louis Pommery

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vendredi 24 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine et les Etats-Unis s’installent dans un dialogue de deux superpuissances


Les déclarations de Barack Obama et de Wen Jiabao à New York pour le sommet de l’ONU montrent que les deux pays sont bien en train d’initier une relation de type G2.

Le G2 (groupe des deux superpuissances Etats-Unis et Chine) est en train de se mettre lentement en place n’en déplaise à ses détracteurs ou à ceux qui en ont fait une fausse lecture. Car il ne s’agit pas d’une relation d’alliés régentant les affaires mondiales en commun et en accord mais bien d’un dialogue sur le mode Etats-Unis-Russie durant la deuxième partie du XX° siècle, la guerre froide en moins, du moins pour l’instant…

Les déclarations du président américain, Barack Obama, et du premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l’occasion du sommet annuel de l’ONU à New York alimentent ce dialogue où chacun joue la partition de ses intérêts mais aussi ceux des pays dont ils se présentent comme les leaders, pays riches pour les Etats-Unis, pays émergents, pour la Chine.

Au cours de leurs rencontre, Barack Obama a évidemment rappelé à Wen Jiabao, lors d’une rencontre bilatérale, que les Etats-Unis attendaient que la Chine réévalue sa monnaie et s’est dit déçu des mesures prises par le gouvernement chinois en la matière alors que celui-ci avait laissé entendre que le yuan allait s’apprécier plus fortement face au dollar et à l’euro. De son côté, Wen Jiabao a expliqué que la Chine ne pouvait réévaluer sa devise au-delà d’un certain seuil sauf à provoquer une grave crise économique intérieure.

Cependant, les deux leaders ont également évoqué les autres questions économiques internationales et le premier ministre chinois a expliqué qu’il était à New York «dans un esprit de coopération». Le président américain lui a répondu en parlant de «respect mutuel» sino-américain.

Lors d’une rencontre avec des associations d’amitié franco-américaine, Wen Jiabao avait été beaucoup plus expansif sur la nature des relations sino-américaines, ce qui est assez inusuel chez les dirigeants chinois. Il avait ainsi déclaré que «la Chine et les Etats-Unis ne sont pas des concurrents ni des rivaux mais des partenaires dans la coopération», selon l’agence de presse officielle chinoise, Xinhua.

Il a ajouté qu’il y a «plus d'intérêts communs que de différends entre les deux parties et les appels à l'amitié ont toujours été plus forts que les notes discordantes». Mais il a surtout affirmé que «les relations entre la Chine et les Etats-Unis se font de plus en plus sur un mode bilatéral et elles ont un poids significatif au niveau mondial. Dans les circonstances actuelles, les intérêts communs de la Chine et des Etats-Unis sont de plus en plus mêlés, la dépendance mutuelle augmente. (…) Les deux pays, en vertu des principes de gagnant-gagnant et de bénéfice mutuel, devraient intensifier la coopération dans les domaines tels que l'économie et le commerce, les sciences et les technologies, l'éducation, l'agriculture, la sécurité alimentaire et la lutte contre le terrorisme».

Alexandre Vatimbella

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jeudi 23 septembre 2010

CHINE-FINANCE. Les craintes sur les mauvaises créances des sociétés financières se multiplient


Que ce soit le gouvernement central, la banque de réserve et les milieux économiques internationaux, les déclarations sur les risques financiers dus aux crédits accordés à tout va se font de plus en plus nombreuses.

Wen Jiabao en a fait un de ses combats principaux. Et le Premier ministre chinois vient d’être relayé par un rapport de la Banque populaire de Chine. L’institut financier central dénonce les créances douteuses qui se sont multipliées ces dernières années auprès des banques mais surtout des organismes créés par les gouvernements locaux afin de prêter de l’argent en particulier aux entreprises d’Etat incapables d’être concurrentielles mais néanmoins pourvoyeuses d’emplois et de revenus importants pour les cadres locaux du Parti communiste…

Un des gros problèmes de ces mauvaises créances détenues par les institutions financières, c’est que l’on ignore leur nombre et leur montant que certains estiment astronomique, en tout cas, assez important pour mettre en péril la croissance chinoise. L’encadrement plus strict du crédit voulu par les autorités centrales a du mal à se mettre en place, pas seulement à cause d’un mauvais vouloir des provinces mais parce que ces mêmes autorités centrales ne veulent pas casser le dynamisme de l’économie chinoise en fermant trop le robinet des prêts.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 22 septembre 2010

MONDIALISATION-INDE-CINEMA. Bollywood continue à s’intéresser à Hollywood


Après les accords entre Reliance et Dreamworks, voilà qu’un conglomérat indien veut racheter la fameuse Metro Goldwyn Mayer proche de la faillite.

Les magnats de Bollywood ne font pas mystère, ces dernières années, de leur grand intérêt pour Hollywood. De nombreux projets de rachats et d’associations sont dans les cartons et des alliances ont déjà eu lieu comme celle, la plus médiatique d’entre elles, entre Steven Spielberg et sa maison de production, Dreamworks, et Anil Ambani patron de Reliance Entertainement.

Aujourd’hui, c’est Subatra Roy, propriétaire de Sahara Indian Pariwair qui entre dans la danse en proposant d’investir deux milliards de dollars dans la Metro Goldwyn Mayer, un des fleurons d’Hollywood, pour lui éviter la faillite. La major californienne est en effet endettée à hauteur de 3,7 milliards de dollars.

Au-delà de ce sauvetage, la synergie recherchée par Bollywood avec Hollywood est évidente dans une vision de la mondialisation de la culture populaire et, en particulier, du cinéma. Hollywood, de son côté, aimerait pénétrer plus avant le marché indien, le premier du monde en terme de spectateurs, et bénéficier des mannes financières des milliardaires indiens qui contrôlent l’industrie du cinéma en Inde.

Louis-Jean de Hesselin

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mardi 21 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. L’inaction chinoise dans la gouvernance économique mondiale est une stratégie politique


Quand Pékin affirme n’être pas une grande puissance et refuse les responsabilités qui y sont afférentes, elle oblige les autres pays à s’adapter à son positionnement.

Lors d’un colloque organisé à Paris par le Centre d’analyse stratégique du gouvernement français sur la crise économique, plusieurs économistes intervenants ont pointé l’absence de coopération de la Chine dans la gouvernance économique mondiale en indiquant que celle-ci était une volonté politique de Pékin. Ainsi, l’inaction de la Chine dans la prise de responsabilité dans la mondialisation et sa régulation est en réalité une action politique qui oblige les autres pays de s’adapter à ce refus de la prise de risque. C’est cette posture qui inquiète notamment l’économiste Daniel Cohen, directeur du Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications).

Pour l’instant, aucun signe ne montre que les responsables chinois vont changer et Rolf Langhammer, Vice-président du Kiel Institut, estime qu’il faut attendre que la Chine se familiarise avec son nouveau statut de puissance mondiale. Selon Antoine Gosset-Grainville, directeur général adjoint de la Caisse des dépôts, il faut accoutumer la Chine à jouer un rôle dans la coopération mondiale. Dans cette optique, une action de l’Union européenne serait crédible pour accompagner la Chine dans un investissement international de plus en plus grand. Le cadre du G20 devrait être utilisé à cet effet.

A noter la voix divergente de Benoît Coeuré, directeur adjoint du Trésor, qui a affirmé que la Chine faisait déjà beaucoup au niveau international et qu’il ne fallait pas l’obliger à en faire plus pour ne pas la braquer.

Alexandre Vatimbella

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lundi 20 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Les Etats-Unis perdent patience face à la politique monétaire de la Chine


Après avoir joué l’apaisement dans l’espoir de convaincre les Chinois de réévaluer le yuan, Washington a décidé de jouer la fermeté et d’envisager sérieusement des mesures de rétorsion.

L’Administration Obama et le Congrès des Etats-Unis sont d’accord, la situation ne peut plus durer. La Chine doit réévaluer sa monnaie, faute de quoi elle s’expose à de nombreuses actions de rétorsions des Américains, notamment en matière de plaintes devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour dumping et subventions illégales ainsi que des mesures douanières afin d’empêcher les produits chinois de pénétrer sur le marché américain.

Timothy Geithner, le secrétaire d’Etat au Trésor, qui avait mis de l’eau dans son vin après de très fortes critiques sur la politique monétaire chinoise dès son entrée en fonction début 2009, a décidé de passer à la vitesse supérieure en accusant Pékin de maintenir un taux de change rigide alors qu’il avait salué au début de l’été la volonté du gouvernement chinois et de la Banque populaire (la banque de réserve) de laisser le yuan se réévaluer.

Il a ainsi déclaré que les Etats-Unis étaient «préoccupés, comme de nombreux partenaires commerciaux de la Chine, par le fait que le rythme d'appréciation (du yuan) est trop lent et son ampleur trop limitée» ajoutant que l’Administration Obama allait «prendre en compte les décisions de la Chine dans l'élaboration du prochain ‘Rapport sur les changes’ et nous étudions la question importante de l'ensemble des outils - ceux dont disposent les Etats-Unis et les approches multilatérales - qui pourraient contribuer à encourager les autorités chinoises à agir plus rapidement».

Rappelons que selon les Etats-Unis, la monnaie chinoise est sous-évaluée de 40% ce qui permet aux prix des produits chinois de demeurer très bas et de faire une concurrence déloyale aux produits américains. Une vision évidemment contestée par Pékin qui ne peut se résoudre à apprécier a devise de peur de casser sa croissance encore largement assise sur ses exportations. Quant aux économistes, ils sont partagés, nombre d’entre eux pensant que la réévaluation du yuan de règlera pas les problèmes économiques américains alors que d’autres estiment, au contraire, que cela permettra un rééquilibrage de la mondialisation en faveur des pays occidentaux (Etats-Unis et Union européenne), premiers clients de la Chine.

Alexandre Vatimbella

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samedi 18 septembre 2010

RUSSIE-ECONOMIE. La Russie attend 50 milliards de dollars des nouvelles privatisations

Même si les entreprises ouvertes à la privatisation doivent demeurer majoritairement publiques, c’est une nouvelle phase dans la désétatisation de l’économie du pays.

Cinquante milliards de dollars, voilà ce que devrait rapporter dans les cinq ans à venir les nouvelles privatisations décrétées par le gouvernement russe. Au-delà des rentrées d’argent qui vont permettre d’éponger le déficit des finances publiques né de la crise économique, ces ventes d’actions d’entreprises publiques vont également permettre à la Russie de devenir un peu plus une économie de marché.

Ce sont onze sociétés publiques ou semi-publiques qui sont concernées par cette opération qui verra néanmoins l’Etat russe demeurer majoritaire dans leur capital. Parmi elles on trouve la plus grande banque du pays, Sberbank et le premier groupe pétrolier, Rosneft.

Louis-Jean de Hesselin

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vendredi 17 septembre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. Somme-nous dans un monde post-américain?


Selon le Rapport Ramses 2011 que vient de publier, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la mondialisation où l’Amérique, tout en demeurant la grande puissance dominante n’en est pas moins en repli.

Le rapport 2011 de l’IFRI (Institut français des relations internationales), le plus connu des think tanks français, se demande si l’on n’est pas en train de basculer lentement dans un monde post-américain. Mais comme l’a expliqué un de ses auteurs, Philippe Moreau Defarges, lors de la conférence presse organisée pour la sortie de l’ouvrage, «parler d’un monde post-américain, c’est aussi dire que celui-ci continue d’être façonner par les Etats-Unis». Car si l’hyperpuissance de Washington peut être remise en question, il n’en est pas de même du statut de superpuissance du pays et même, encore, de seule réelle superpuissance sachant que la Chine progresse extrêmement rapidement en matière économique mais pas autant en matière politique et d’influence sur la scène internationale.

Néanmoins, pour Thierry de Montbrial, directeur et fondateur de l’IFRI, «dans le domaine politique au sens large, il se confirme que multipolarité et hétérogénéité sont des termes qui caractérisent bien le système international émergent, par ailleurs toujours global. (…) Si la multipolarité et l’hétérogénéité du système international peuvent s’affirmer, c’est aussi en raison des difficultés américaines». Pour autant, il reconnait également qu’aucune autre nation ne peut encore disputer la suprématie mondiale aux Etats-Unis en se demandant cependant à quoi peut bien servir une telle position alors que la puissance militaire américaine ne parvient pas à finir les guerres qu’elle a entreprises, que ce soir en Irak ou en Afghanistan.

En matière de pays émergents, Thierry de Montbrial constate que «si l’on pose un regard un peu distancié sur le monde, on est surtout frappé par la poussée des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), auxquels il conviendrait d’ajouter la Turquie». Néanmoins, dans le concert des grandes nations, il voit aussi, si elle le veut, l’Union européenne (il estime par ailleurs que ce modèle d’union sera, à terme, celui de l’ensemble des pays de la planète).

En matière de gouvernance mondiale, le directeur de l’IFRI pense qu’elle va progresser grâce au G20 même si une instance politique à ses côtés manque actuellement (ce ne peut plus être le G8 mais cela pourrait être un Conseil de sécurité de l’ONU élargi). Une gouvernance mondiale dont la première tâche économique à moyen terme est «la réalisation d’un désendettement maîtrisé».

Alexandre Vatimbella

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jeudi 16 septembre 2010

INDE-INFLATION. Baisse de l’inflation en Inde en août


Bonne nouvelle inattendue pour le gouvernement indien, la hausse des prix a connu un ralentissement plus fort que prévu le mois dernier.

Selon les statistiques officielles, l’inflation en Inde s’est montée à 8,5% en moyenne annuelle. Ceci constitue une baisse significative (9,7% en juillet et plus de 10% les mois précédents) et une très bonne nouvelle pour le gouvernement de Manmohan Singh qui avait vu avec inquiétude le retour de l’inflation avec celle de la croissance depuis la fin 2009. Une relation croissance-inflation qui est le cauchemar des pouvoirs publics depuis toujours. Reste qu’il faudra observer les taux des prochains mois. New Dehli espère que les bonnes récoltes prévues cette année permettent de ramener l’inflation autour de 6% à la fin de l’année.

Jean-Louis Pommery

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mercredi 15 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE/INDE. L’Inde accuse la Chine de vouloir brider sa croissance


Le Premier ministre indien est monté au créneau pour affirmer les mauvaises intentions des Chinois vis-à-vis de son pays alors que les relations entre les deux puissances asiatiques se dégradent de plus en plus.

Fini le temps où Manmohan Singh affirmait en recevant Hu Jintao à New Dehli que si l’Inde et la Chine s’alliaient ensemble, elles domineraient le monde. Le Premier ministre indien accuse dorénavant le Président chinois de vouloir «maintenir l’Inde à un état de croissance limitée» comme le rapporte le quotidien Le Monde. Une accusation grave qui ravive les tensions entre les deux pays où les va-t-en-guerre sont légions et où les différends entre les deux grandes puissances asiatiques sont nombreux.

Pour beaucoup d’analystes, la compétition entre la Chine et l’Inde rend inéluctable à terme une confrontation dangereuse entre les deux nations tant celles-ci poursuivent les mêmes buts, devenir la première puissance économique mondiale et dominer politiquement l’Asie. Néanmoins, l’avance actuelle des Chinois sur les Indiens semblait la repousser dans une ou deux décennies. Seulement, l’Inde ne peut accepter que la Chine l’inonde de plus en plus de produits à bas prix qui tuent son industrie et commence à fortement la concurrencer dans le secteur des services. De son côté, la Chine voit avec grande inquiétude l’Inde monter en puissance en termes politique et militaire, notamment avec les alliances qui se dessinent entre elle et le Japon et, surtout, les Etats-Unis sans oublier le réchauffement des liens traditionnels indo-russes.

Alexandre Vatimbella

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mardi 14 septembre 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-COMMERCE. Le feuilleton de l’adhésion russe à l’OMC parvient-il à son terme?


Les autorités américaines semblent croire à l’entrée prochaine de la Russie dans l’Organisation mondiale du commerce. A moins que…

Cela fait dix-sept dans que la Russie a demandé son adhésion à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) et elle est le dernier grand pays à ne pas en être membre. Bien sûr, après la chute du communisme, la machine économique russe avait besoin de s’adapter à un environnement concurrentiel du commerce international. Cependant, ce laps de temps aussi long est également la résultante d’une lutte politique entre la Russie et les Etats-Unis.

Les deux anciens protagonistes de la guerre froide se sont en effet livrés à un bataille dont l’OMC n’a été souvent qu’un prétexte. Du côté russe, on demandait des passe-droits et, pendant une période, la manne pétrolière permettait à Moscou de tancer de haut l’organisation internationale dont on semblait en définitive ne pas avoir besoin. Récemment encore, le gouvernement de Vladimir Poutine demandait ainsi que son adhésion soit liée à celles du Bélarus et du Kazakhstan avec lesquels il avait signé un traité de libre-échange avant d’abandonner ce couplage qui n’avait aucune réalité économique.

Du côté américain, on agitait son veto (il faut une unanimité de tous les pays membres de l’OMC pour l’adhésion d’un nouveau pays) pour demander à la Russie de se mettre au diapason de la communauté internationale. Ainsi, après l’intervention militaire russe en Géorgie pour aider les provinces séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, Washington gela les procédures d’entrée de la Russie. Mais, depuis le début de l’année, l’Administration de Barack Obama et le Kremlin ont décidé de régler rapidement le problème de l’appartenance de la Russie à l’OMC dans une volonté plus large de coopération politique et économique. Il se pourrait donc que celle-ci rejoigne l’organisation internationale afin la fin de l’année. A moins d’un énième rebondissement…

Alexandre Vatimbella

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lundi 13 septembre 2010

CHINE-ECONOMIE. Poussée de l’inflation sur fond de croissance soutenue


La hausse des prix en août a été plus élevée que prévue ce qui inquiète certains analystes alors que d’autres mettent en avant le dynamisme de la machine économique pour la relativiser.

Le taux d’inflation en Chine au mois d’août s’est monté à 3,5% sur un an (2,8% depuis le début 2010 et +0,6% par rapport au mois de juillet). Cette hausse des prix est due essentiellement à l’augmentation des prix des denrées alimentaires que le gouvernement a du mal à contenir d’autant que les circonstances climatiques n’ont guère été favorables. Mais cette inflation est également un indice de plus qui montre que la machine économique chinoise continue sur sa lancée d’une forte croissance. D’où la confiance de certains analystes qui estiment qu’elle n’est pas inquiétante et qu’elle devrait baisser dans les mois qui viennent.

Reste que cette croissance soutenue n’a pas que des avantages. Elle pourrait avoir des effets néfastes sur le moyen terme puisque le crédit est reparti à la hausse ainsi que les prix de l’immobilier, les deux secteurs où, théoriquement, le gouvernement est intervenu largement pour éviter la surchauffe et l’éclatement de bulles. Dans le même temps, Pékin n’a pas réévalué le yuan malgré les pressions internationales – l’Europe et les Etats-Unis ont de nouveau critiqué l’immobilisme chinois - et n’a pas l’intention de le faire au vu de la situation mondiale où le ralentissement économique de l’Occident met en péril ses exportations au moment où ses importations augmentent.

Alexandre Vatimbella

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samedi 11 septembre 2010

MONDIALISATION-EDITORIAL. Croissance mondiale: Les pays émergents sont-ils capables de remplacer les pays riches dès aujourd’hui?

Beaucoup estiment, en cette rentrée 2010, que le passage de témoin s’est réalisé ces deux dernières années entre les pays riches en déclin irréversible et les pays émergents en ascension irrésistible. Du coup, ils espèrent que les déboires de la mondialisation et des pays riches condamnés à une croissance plus que molle seront compensés par la formidable expansion des grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Indonésie, Mexique et consorts). Néanmoins, de nombreux économistes doutent de cette capacité des émergents à remplacer les riches et à tirer la croissance mondiale à eux seuls.

D’abord parce que ces pays sont encore en développement pour beaucoup d’entre eux et que leur énergie économique se fait encore sur un terrain instable et avec de très nombreuses déficiences structurelles. Ensuite, et surtout, parce qu’une partie de la croissance des émergents vient de leur commerce avec les riches. Or, les riches n’étant plus capables d’acheter aux émergents dans les mêmes quantités, ces derniers n’ont pas d’autres débouchés immédiats qui vont se créer comme par miracle dans les semaines et les mois à venir.

Cela ne veut pas dire que les pays émergents ne vont pas continuer à croître plus fortement que les pays riches. Cela ne veut pas dire, non plus, qu’ils vont encore se rapprocher des sommets puis dépasser les pays occidentaux et le Japon dans les années qui viennent et qu’aux alentours de 2030-2050 ils contrôlent l’économie mondiale (même si les projections valent ce qu’elles valent et que rien n’est donné, une crise des émergents et un rebond des riches, par exemple, remettant en cause ce scénario a priori inexorable).

En revanche, cela signifie que les espoirs mis dans la capacité des grands pays émergents à tirer la croissance mondiale pour le bien de toute l’humanité dès maintenant ne semblent être qu’une simple chimère de plus à laquelle s’agrippent ceux qui n’ont pas encore compris que la mondialisation a mis tout le monde dans le même bain et que les efforts de tous sont essentiels et obligatoires pour que chacun profitent de ses bienfaits.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 10 septembre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. Compétitivité: Les Etats-Unis perdent deux places, la Chine en gagne deux


Le classement annuel de la compétitivité des pays reste relativement stable avec la Suisse toujours en tête et les pays du Bric bien placés.

Le classement sur la compétitivité mondiale 2010-2011 publié par le World Economic Forum montre une perte de deux places des Etats-Unis, reculant à la quatrième position, précédés par la Suisse (1°), la Suède (2°) et Singapour (3°). La Chine, grimpant encore les échelons (de la 29° à la 27° place), continue à bien figurer dans ce classement à l’instar de Singapour et d’autres pays d’Asie (Japon sixième, Hong Kong onzième et progression spectaculaire de l’Indonésie (44°), du Vietnam (59°) et du Sri Lanka (62°)). Les autres pays du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) demeurent stables, avec l’Inde cinquante-et-unième, le Brésil cinquante-huitième, et la Russie soixante-troisième. Quant à la France, elle gagne une place pour se positionner quinzième, tandis que l’Allemagne – septième l’année dernière – se hisse à la cinquième place, en tête des pays de la zone euro.

Nicolo Morfino

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jeudi 9 septembre 2010

CHINE-ECONOMIE. Le revenu disponible des Chinois serait 90% plus élevé que celui des statistiques officielles


Si les ménages chinois peuvent se payer des voitures de luxe, partir en vacances et acheter des appartements à des prix prohibitifs, c’est que leurs moyens financiers sont bien plus élevés que leurs revenus déclarés…

Selon une étude de la Chine reform foundation, un organisme privé subventionné par le Crédit suisse, les Chinois disposeraient de moyens financiers beaucoup plus élevés que ne veulent bien le dire les statistiques publiques. On savait déjà que l’épargne familiale visible et invisible permettait souvent de financer des projets professionnels quand les banques n’étaient pas prêteuses. En revanche, le chiffre que vient de dévoiler la Chine reform foundation dans une enquête l’était moins par son importance. Ainsi, les ménages chinois auraient un revenu disponible plus élevé de 90% que les chiffres officiels.

Ainsi, l’étude estime à 1,4 trillion de dollars le montant de l’argent caché des ménages soit pas moins de 30% du PIB du pays! Mais cette manne monétaire n’est pas équitablement répartie, les riches se taillant la part du lion. Du coup, selon la China reform foundation les inégalités de revenus sont bien plus importantes que les dires de Pékin et que le revenu moyen des 10% des Chinois les plus riches atteignait 20.500 dollars en 2008, soit le triple des statistiques officielles.

Au-delà de ces chiffres étonnants, cette étude a le mérite de montrer comment les Chinois sont capables malgré de soi-disant moyens limités de pouvoir s’offrir des produits de luxe (la Chine en est devenue le deuxième marché mondial derrière le Japon en progression de 12% en 2009) et pourquoi, malgré des prix prohibitifs le marché immobilier continue à fonctionner et qu’aucune bulle n’a pour l’instant éclaté malgré les craintes des analystes.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 8 septembre 2010

MONDIALISATION-BRIC-INVESTISSEMENT. Les investissements directs étrangers repartent à la hausse grâce à la Chine, l’Inde et le Brésil


Selon le rapport annuel des Nations unies, les entreprises ont de nouveau largement investi dans le monde. Et la tendance devrait se poursuivre dans les deux années à venir grâce à l’attractivité des grands pays émergents.

Comme chaque année, la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) vient de publier son rapport sur les flux des investissements internationaux des entreprises. Et l’organisme estime que les investissements directs étrangers (IDE) sont repartis largement à la hausse et atteindront à nouveau les montants records de 2007 dans deux ans, en 2012.

De même, les auteurs du rapport affirme que «Les résultats de l'enquête suggèrent que la crise a été moins destructrice d'investissements directs à l'étranger que redouté (…) Malgré le fort impact de la crise économique et financière mondiale sur les programmes d'investissements des sociétés transnationales (STN), il n'y a pas eu d'importants retraits d'actifs à l'international».

Cette bonne tenue des IDE est due en grande partie aux investissements réalisés par les entreprises transnationales dans les grands pays émergents et notamment ceux du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ainsi, dans le classement des pays qui accueillent le plus d’IDE, on trouve en tête la Chine suivie de l’Inde et du Brésil puis des Etats-Unis, juste devant la Russie en cinquième position.

Alexandre Vatimbella

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mardi 7 septembre 2010

BRESIL-CROISSANCE. Le Brésil table sur une croissance de 7,3% en 2010


Les très bons chiffres de l’économie brésilienne au premier semestre de l’année augure d’une forte hausse annuelle du PIB selon les autorités.

Pour la Banque centrale du Brésil, la croissance du pays devrait se monter à 7,3% en 2010. Un chiffre très optimiste mais qui découle d’un autre chiffre, très bon celui-ci, de la progression du PIB au premier semestre, en augmentation de 8,9% par rapport à la même période en 2009. Il s’agit ainsi de la plus forte jamais enregistrée par les statistiques officielles pour les six premiers mois d’une année.

Alexis Levé

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lundi 6 septembre 2010

MONDIALISATION-BRIC-INTERNET. Le nombre d’internautes des pays du Brici devraient doubler d’ici à 2015


Selon une étude, le nombre d’utilisateurs d’internet au Brésil, en Inde, en Chine, en Russie et en Indonésie sera de 1,2 milliard dans cinq ans entraînant le développement de toute l’industrie du numérique.

Dans un rapport intitulé «Le nouveau milliard de l’internet», le Boston Consulting group estime que d’ici à 2015 le nombre d’internautes dans les pays du Brici (Brésil, Russie, Inde, Chine, Indonésie) passera de 610 millions à 1,2 milliard avec une croissance annuelle comprise entre 9% et 20%. Pour le cabinet de consultants, ce doublement de la population d’utilisateurs d’internet permettra, outre le développement de la toile, celui de l’industrie numérique avec des achats en nombre d’ordinateurs ou de téléphones mobiles selon le choix des consommateurs pour se connecter. Cette population jeune et plus aisée que le reste de la population des pays du Brici représente ainsi un marché prioritaire pour les entreprises de ce secteur.

Jean-Louis Pommery

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samedi 4 septembre 2010

RUSSIE-AGRICULTURE. Malgré une forte hausse des prix agricoles, la Russie n’interviendra pas pour la limiter


La sécheresse, la canicule et les feux de forêts ont induit une forte augmentation de certaines denrées agricoles mais le gouvernement ne prévoit pas, pour l’instant, d’instaurer un contrôle des prix.

Les estimations sur le coût de la sécheresse, de la canicule et des feux de forêts qui ont touché la Russie ces derniers mois varient de quelques centaines de millions d’euros à plus de trois cents! Une chose est sûre, en revanche, c’est que ces catastrophes naturelles vont freiner quelque peu la croissance du PIB et avoir comme conséquence une inflation plus diffcile à maîtriser avec une hausse des prix des denrées agricoles.

Même si le Premier ministre Vladimir Poutine insiste sur le fait que la Russie n’est pas en situation de pénurie, notamment sur le blé, et qu’aucune importation n’est prévue actuellement sur cette céréale, certains aliments, comme le sarasin, ont déjà fortement augmenté, de l’ordre de 60% selon certaines estimations. Pour autant, le gouvernement ne prévoit pas d’instaurer actuellement un contrôle des prix dans le secteur alimentaire.

Selon les propos mêmes de la ministre du Développement économique, Elvira Nabioullina, «Nous suivons bien sûr ce qui se passe avec les prix. Le rythme hebdomadaire de l'inflation a augmenté en août. C'est avant tout lié à la sécheresse». Mais, ajoute-t-elle, il est «inutile» de prendre des mesures pour limiter la hausse des prix.

Louis-Jean de Hesselin

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vendredi 3 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-CONCURRENCE. L’Europe demande officiellement à la Chine une lutte plus efficace contre la contrefaçon


Les copies de marques écoulées dans l’Union européenne viennent de plus en plus des entreprises chinoises. Une situation inacceptable pour Bruxelles.

Selon un rapport publié en juillet dernier, 64% des contrefaçons qui sont saisies par les douanes européennes viennent de Chine. Un pourcentage en augmentation constante. Du coup, l’Union européenne demande officiellement à la Chine un engagement plus fort dans sa lutte contre les produits contrefaits. Car si le gouvernement chinois s’engage depuis longtemps à lutter contre ce trafic qui représente des milliards d’euros de perte pour les entreprises européennes, dans les faits peu de choses sont faites pour le faire cesser malgré un réseau de coopération mis en place entre Bruxelles et Pékin.

Il faut dire que ce marché représente un revenu très important pour le tissu industriel chinois, une constante d’ailleurs dans tous les processus de développement économique d’un pays, les Etats-Unis ayant été la cible des récriminations de l’Europe au cours du XIX° siècle dans ce domaine, par exemple.

Reste que la Chine, plus elle devient une puissance économique mondiale de premier plan, plus elle doit donner des gages de sa bonne volonté. Ainsi, des lois sur la propriété intellectuelle et des mesures contre les contrefaçons ont votées et mises en place ces derniers temps. Néanmoins, leur application demeure encore très lâche, voire souvent utilisée pour favoriser les produits chinois…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 2 septembre 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. La Chine s’insurge contre la volonté américaine de sanctionner les produits chinois


Pour lutter contre ses déficits commerciaux, les Etats-Unis veulent durcir leur réglementation. Les Chinois montent au créneau pour dénoncer des mesures qu’ils voient comme étant dirigées contre eux.

Le ministère du Commerce chinois a réagit très violemment aux propositions faites récemment par le département du Commerce américain pour rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis et lutter contre la concurrence déloyale. Bastion du nationalisme et de l’intransigeance (il est un de ceux qui ne veulent pas entendre parler de réévaluation du yuan), le ministère estime pas moins que «la démarche américaine saperait l'ordre du commerce international».

Le sujet principal de l’ire chinoise est l’ensemble des mesures qui visent à durcir les obligations des entreprises étrangères en matière de vérité des prix et, surtout, à sanctionner celles qui vendent à un coût trop bas parce qu’elles sont subventionnées ou qu’elles ne respectent pas les règles du commerce mondial. Bien évidemment, ces mesures visent en priorité les produits chinois.

En réponse à ces menaces (il ne s’agit encore que de propositions de l’Administration Obama), le ministère du Commerce affirme qu’elles «n'aideront pas à augmenter la compétitivité industrielle des Etats-Unis, mais elles provoqueront des représailles commerciales d'autres pays et régions».

Alexandre Vatimbella

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mercredi 1 septembre 2010

INDE-CROISSANCE. La consommation intérieure booste la croissance indienne


Au cours du deuxième trimestre 2010, le PIB de l’Inde a crû de 8,8% après une progression de 8,6% au premier trimestre.

Ne serait-ce un taux d’inflation très élevé qui inquiète le gouvernement de New Delhi, la situation économique de l’Inde serait presque au beau fixe. La divulgation du chiffre de la croissance au cours du second trimestre de l’année, 8,8%, supérieur aux prévisions, après un chiffre de 8,6% au premier trimestre montre le dynamisme retrouvé du pays. D’autant que cette croissance est avant tout due à la consommation intérieure. Ainsi, la production industrielle de l’Inde a augmenté de 12,4% entre avril et juin par rapport à la même période en 2009. Selon les projections, la croissance indienne devrait atteindre 8,5% pour l’année fiscale 2010-2011.

Louis-Jean de Hesselin

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