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mardi 22 octobre 2024

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La crédulité, le danger totalement sous-estimé qui risque de détruire la démocratie


Qui aurait pu prédire que la crédulité serait une des plus grandes sinon la plus grande menace que la démocratie doivent affronter en ce début de troisième millénaire?

Quand internet est arrivé, tout le monde s’est réjoui de l’existence d’un outil aussi formidable qui allait permettre la convivialité, la rapprochement entre les personnes et, plus que tout, de diffuser culture et savoir auprès de la population.

Les fake news et les élucubrationismes (théories complotistes), s’ils n’étaient pas oublié dans ses possibles dérives furent néanmoins totalement sous-estimés.

Or, aujourd’hui c’est parce qu’une partie importante de la population croit aux mensonges et aux détournements de la réalité diffusés principalement sur le web que la démocratie est en danger.

Sans cette crédulité constamment nourrie et affermie pas de Trump à la Maison blanche et peut-être bientôt de retour, pas de Le Pen au porte de l’Elysée, pas de Mélenchon et de sa déstabilisation des institutions, pas de Johnson et de son Brexit et ainsi de suite.

Bien sûr cette capacité à croire n’importe quoi existe depuis toujours.

Elle a même permis à des Hitler ou des Mussolini d’accéder au pouvoir par le vote.

Mais elle n’avait pas envahi à ce point-là l’espace démocratique en le gangrénant à l’extrême.

Surtout, la crédulité, au lieu de lentement décliner au fil des ans et de pratique de la démocratie, a connu une expansion sans pareille, se répandant de plus en plus.

D’où la constatation d’un échec du projet démocratique dans sa mission de faire éclore un citoyen bien formé et correctement informé donc responsable et raisonnable.

Le plus inquiétant dans l’affaire semble que la crédulité et sa marche triomphale ne semble pas pouvoir être endiguée.

Mais une des raisons est sans doute que les moyens pour la combattre sont encore bien trop faibles.

Car c’est bien en investissant massivement dans les organisations de formation et d’information, telle l’école ou le service public d’information, que l’on pourra lutter efficacement contre ce mal qui ronge la démocratie, affaiblissant ses fondations.

S’il en est encore temps, c’est sans doute la tâche la plus urgente à mettre en œuvre dans tous les pays démocratiques.

Sauf à considérer que la crétinerie est une donnée intangible des peuples et qu’elle constitue un atavisme majoritairement implanté chez les individus.

Alexandre Vatimbella

 

 


lundi 21 octobre 2024

Le Focus. L’internationale totalitaire au secours de Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine


Les régimes chinois et iraniens aident Poutine depuis le premier jour.

Ce même Poutine est soutenu par les régimes en place, entre autres, à Cuba, au Venezuela, en Hongrie, en Biélorussie.

Désormais, il bénéficie officiellement de soldats Nord-coréens pour se battre aux côtés de son armée.

Dans les pays démocratiques, il est soutenu par l’extrême-droite, de Trump à Le Pen en passant par Salvini.

Oui, l’internationale totalitaire est bien aux côté du boucher russe dans son invasion de l’Ukraine et l’aide sans aucun scrupule à y perpétrer ses crimes.

Et cette alliance se renforce au fil du temps alors que dans les démocraties, les ennemis de la liberté tentent constamment de saper l’aide qu’elles fournissent à Zelensky et son peuple.

Plus largement, la solidarité des membres de cette internationale totalitaire s’exerce sur tous les points chauds de la planète comme au Moyen-Orient avec le soutien aux terroristes islamistes, à Taïwan avec le soutien à la Chine, en Russie, en Chine, en Iran, en Corée du Nord, en Biélorussie, à Cuba, au Venezuela, au Mali, au Niger avec le soutien aux gouvernements illégitimes qui oppriment leurs peuples.

Et elle bénéficie d’idiots utiles comme l’Afrique du Sud, le Brésil ou la Turquie.

Dans les temps qui viennent, cette internationale totalitaire devrait se renforcer en devenant une menace extrême pour toutes les démocraties du monde.

N’oublions pas qu’elle a déjà une doctrine, celle forgée par les Chinois et les Russes où la liberté est niée au profit d’une société totalement contrôlée où les valeurs humanistes de la démocratie sont combattues et où le monde est dirigé par une alliance de régimes nationalistes réactionnaires.

C’est le fameux «rêve chinois» qui doit devenir selon Xi Jinping la référence ultime en remplacement du «rêve américain».

 

 

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dimanche 20 octobre 2024

Le Focus. Etats-Unis - Présidentielles: Malgré la mobilisation de toute l’Amérique raisonnable pour sauver la démocratie, Trump risque de gagner


Ils sont évidemment démocrates mais pas que.

Tous les Américains raisonnables, de tous les bords politiques, parfois même engagés dans des politiques plus ou moins radicales veulent faire barrage à un nouveau mandat de Donald Trump et soutiennent Kamala Harris.

Ainsi, on trouve dans les soutiens de l’actuelle vice-présidente, la représentante radicale de gauche Alexandria Ocasio-Cortez et le très conservateur ancien vice-président Dick Cheney.

Et de l’ancien chef d’état major de l’armée américaine, Mark Milley, pour qui Trump est un «dictateur en puissance», aux stars Taylor Swift et Barbra Streisand, la liste est longue et impressionnante.

De déclarations en déclarations, toutes ces personnalités qui généralement se font face et se combattent pour le pouvoir, se mobilisent pour sauver la démocratie.

Pourtant, cela ne suffira peut-être pas à empêcher Donald Trump de gagner le 5 novembre prochain.

Pour l’instant, il demeure derrière dans les sondages nationaux mais dans les marges d’erreur et il est en tête dans plusieurs États-clés.

Et il risque de gagner alors même qu’il montre des signes de sénilité, que son incompétence se dévoile dans chacune de ses interventions dont leur seule rhétorique est celle de l’insulte, de la haine où les théories complotistes et les mensonges sont débités à une vitesse hallucinante.

Les historiens et les chercheurs en sciences politiques pourront dans le futur et avec le recul nécessaire expliquer avec tous les tenants et les aboutissements ce phénomène qui rappelle à bien des égards les montées irrésistibles des totalitarismes dans la première moitié du 20e siècle dans le monde, de la Russie au Japon, de la Chine à l’Allemagne.

Mais, dans la présent, la menace que la première puissance du monde soit dirigée par des extrémistes populistes est bien là.

Il faut bien comprendre que l’on se trouve dans une bataille entre deux mondes, celui d’une société de liberté et celui d’une société autocratique aux relents dictatoriaux.

Et se rendre compte que près d’une moitié des Américains qui comptent se rendre aux urnes penchent pour la seconde, non pas malgré tout ce que cette Amérique raisonnable leur explique, mais malgré ou peut-être justement surtout parce que Trump leur montre de ce qu’il est et de ce qu’il veut faire.