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mercredi 30 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Signature de l’accord de libre-échange entre la Chine et Taïwan


Préparé depuis des mois, cet accord commercial va permettre de doper les échanges entre les deux Chines et de renforcer leurs liens politiques.

Pour Taipeh, l’accord-cadre de coopération économique qui a été signé hier avec Pékin est un accord de libre-échange commercial. Pour Pékin, il est certainement beaucoup plus car il sous-tend une volonté de rapprochement politique entre la Chine continentale et sa province «rebelle» comme la nomme le pouvoir communiste depuis l’établissement d’un Etat dans cette île par les nationalistes après leur défaite face aux communistes en 1949. Un rapprochement qui, pour lui, doit se terminer par une réunification des deux entités étatiques.

Toujours est-il que les milieux économiques de deux pays se félicitent de cette signature qui va doper les échanges commerciaux entre eux avec une baisse forte et progressive des droits de douane sur de très nombreux produits. Mais cela ne changera guère la tendance qui fait déjà de Taïwan et de la Chine, deux partenaires économiques et commerciaux importants même si les chefs d’entreprise de Taïwan ont déjà commencé à délocaliser certaines de leurs activités, notamment au Vietnam, depuis la hausse des coûts de production chinois.

Alexandre Vatimbella

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mardi 29 juin 2010

CHINE-BOURSE. La Bourse de Shanghai à son plus bas niveau depuis un an


Les indices des bourses chinoises ont dévissées sur fond d’inquiétudes à propos d’un ralentissement de l’économie et de baisse des profits des entreprises.

L’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 4,27%, se retrouvant à son plus bas niveau depuis un an (2.427,05 points) et l’indice component de la Bourse de Shenzhen est repassé bien en dessous des 10.000 points (9.508,91 points) avec une baisse de 5,03%.

Ces reculs importants font suite à des baisses répétées ces derniers jours dues à une inquiétude des investisseurs sur la capacité de l’économie chinoise à poursuivre sa forte croissance mais aussi sur la baisse des profits des entreprises. S’est greffée une raison supplémentaire, la révision à la baisse du prix des actions d’AgBank, une des plus grandes banques chinoises, pour son introduction en bourse mercredi, faisant craindre un ralentissement de l’activité bancaire.

Nicolo Morfino

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lundi 28 juin 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. La reprise économique délite la cohésion du G20


Comme on pouvait le penser, l’amélioration de la situation de l’économie mondiale a relâché les liens entre les pays du G20 qui ne voient, de nouveau et avant tout, que leurs seuls intérêts propres.

La construction d’une nouvelle gouvernance mondiale, plus forte, en matière économique et financière attendra. C’est le constat que l’on peut faire du sommet du G20 à Toronto au Canada. Car le retour de la croissance et l’éloignement de la crise économique et financière a délité la cohésion des gouvernements de la planète dont la préoccupation première est de raccrocher leurs pays respectifs au train de la reprise économique.

Evidemment, comme l’indique le communiqué lénifiant publié à l’issu du sommet, «la plus grande priorité du G20 est de protéger et de renforcer la reprise, ainsi que de jeter les bases d'une croissance forte, durable et équilibrée, et de renforcer nos systèmes financiers contre les risques». Mais, pour y parvenir, chacun pour soi ou, plutôt, chacun avec ses propres choix et ses propres moyens… On a vu gouvernance mondiale plus structurée!

Afin d’éviter que le sommet du G20 soit un total fiasco, le communiqué final indique bien que la régulation du système économique mondial et, surtout, de la sphère financière internationale sont toujours d’actualité et seront étudiés… plus tard. De même, le G20 indique qu’il faut de la rigueur et de la relance économiques, ce qui fait plaisir à tout le monde, aux Européens qui se sont engagés dans la rigueur avec la réduction des déficits publics et aux Etats-Unis ainsi qu’aux grands pays émergents – Chine et Inde, en particulier - qui se sont engagés dans des plans de relance ambitieux et dans une priorité à une croissance forte.

Prochain épisode du G20 en novembre prochain en Corée du Sud. Pour une relance de son rôle ou pour un enterrement d’une gouvernance économique mondiale décidément bien difficile à mettre en œuvre?…

Alexandre Vatimbella

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MONDIALISATION -BRESIL-CHINE-FINANCE. Le Brésil veut que la Chine réévalue sa monnaie


On savait que le Brésil et l’Inde souhaitaient que le yuan s’apprécie. Et Brasilia, par le biais de son ministre des Finances, l’a officiellement demandé à Pékin.

On a beau être du même club des grands pays émergents, le Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), on peut être en désaccord notamment en matière de politique économique. Et le Brésil vient de rappeler cette réalité en demandant officiellement à la Chine de laisser le yuan se réévaluer.

Il faut dire que les Brésiliens souffrent énormément d’une monnaie chinoise très en dessous de sa valeur réelle. D’une part parce que la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil mais, d’autre part, parce que les produits manufacturés chinois à bas prix concurrent fortement les brésiliens.

Ainsi, Guido Mantega, le ministre brésilien des Finances, a expliqué, lors d’une conférence de presse en marge du sommet du G20 que, «Pour le Brésil il est important qu'il y ait un assouplissement de la monnaie chinoise, qu'elle puisse s'apprécier, parce que cela aboutira à un meilleur équilibre du commerce international et des flux de capitaux».

Louis-Jean de Hesselin

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dimanche 27 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Hu et Obama louent les efforts communs pour bâtir une relation de confiance


Avant le début du sommet du G20 à Toronto, les présidents américains et chinois se sont rencontrés dans une ambiance apaisée et avec la volonté d’aller de l’avant.

Que ce soit Hu Jintao, le président chinois, ou Barack Obama, le président américain, le constat dressé des deux côtés du Pacifique est le même: le temps est à l’apaisement et aux déclarations de bonnes intentions après les tensions politiques, économiques, commerciales et financières de ces derniers mois des relations sino-américaines.

Hu Jintao a ainsi déclaré qu’il était «heureux de noter que grâce aux efforts communs entrepris récemment des deux côtés, des progrès réels ont été faits quant à notre relation mutuelle». Barack Obama s’est également réjoui de la tournure de cette relation entre les deux grandes puissances en estimant que «nous avons travaillé dur, et nos équipes ont travaillé dur au cours des quinze derniers mois pour bâtir une relation fondée sur la confiance mutuelle».

Au-delà des discours diplomatiques, c’est le terrain qui dira s’il y a vraiment volonté de travailler ensemble. Car, comme l’a expliqué le président chinois, «nous sommes confrontés au défi de promouvoir une pleine reprise de l'économie mondiale et de divers défis mondiaux». Et la vision de Pékin pour y parvenir n’est pas toujours celle de Washington et vice versa…

Alexandre Vatimbella

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CHINE-MEDIAS. Le marché chinois des médias et du divertissement augmentera de 12% par dans d’ici à 2014


Selon le rapport de PricewaterhouseCoopers, la Chine sera le pays où ce marché connaîtra la plus forte progression dans les cinq prochaines années.

En publiant son rapport annuel sur le marché mondial des médias et du divertissement, le cabinet de conseil et d’audit américain, PricewaterhouseCoopers, affirme que le marché chinois connaîtra la plus forte progression dans les cinq prochaines années avec un taux de croissance annuel de 12%.

Intitulé «Global entertainement and media outlook 2010-2014», l’étude indique que les technologies numériques vont progressivement pénétrer tous les secteurs de ce marché. Si la Chine sera à la pointe de ce dernier c’est grâce évidemment à sa formidable croissance économique mais aussi grâce au développement de son réseau téléphonique et internet numérique adsl.

Dès à présent, la Chine est le troisième marché mondial du jeu vidéo (notamment grâce aux jeux en ligne). En outre, l’industrie cinématographique chinoise a connu une croissance de plus de 36,5% ces dernières années et devrait continuer à croître dans les cinq prochaines années.

Alexandre Vatimbella

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samedi 26 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-COMMERCE. Le gouvernement souhaite que les entreprises exportatrices soient socialement responsables


Le ministère du Commerce chinois a décidé d’évaluer les entreprises exportatrices avec les indicateurs de responsabilité sociale.

Les récentes grèves chez Honda et la vague de suicide chez Foxconn ont montré le malaise social qui pouvait exister dans certaines entreprises chinoises, notamment celles qui travaillent à l’exportation. Sans oublier les nombreux cas de pollution dont elles se sont rendues coupables. Tout cela a mis en lumière leurs lacunes en matière de responsabilité sociale. Du coup, elles envoient une image négative à l’étranger. Conscient de cette réalité, le gouvernement a décidé, par le biais du ministère du Commerce, de procéder à leur évaluation en utilisant les indicateurs de responsabilité sociale (RSE) notamment ceux concernant leur actes en faveur de la protection de l’environnement mais aussi le bien être de leurs employés sans oublier leur éthique, leur agissements en matière financière mais aussi leur générosité face aux catastrophes qui touchent le pays comme le tremblement de terre du Sichuan.

Alexis Levé

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vendredi 25 juin 2010

CHINE-FINANCE. Pékin continue à mettre la pression sur les provinces surendettées


Après avoir demandé aux autorités locales la fermeture de leurs compagnies financières, le gouvernement publie un rapport sur leur surendettement.

Un des principaux dangers d’un crash financier en Chine vient de la situation d’endettement des régions et de leurs compagnies financières qui ont accordé des crédits à tout va afin de soutenir artificiellement l’activité économique et permettre à la croissance de se maintenir à un niveau élevé même pendant la crise mondiale.

Mais cette situation n’est guère nouvelle. Elle vient, d’une part, d’une demande de Pékin que les régions prennent leur part dans le soutien à l’économie et remplissent les objectifs fixés d’une croissance d’au moins 8%. D’autre part, les gouvernements locaux sont dans une course à la croissance et au développement de l’emploi qui sont, avec la stabilité sociale, les principaux indices pris en compte par les autorités centrales pour juger de leur action et pour la promotion des plus méritants. D’où des dépenses inconsidérées et des statistiques manipulées.

Dernièrement, Pékin a demandé aux provinces de fermer leurs compagnies financières plombées par des créances insolvables issues de prêts financés par les impôts. En outre, un rapport officiel vient d’être dévoilé dans la presse chinoise qui fait état d’un audit catastrophique sur l’endettement des gouvernements locaux.

L’audit a concerné dix-huit provinces, trente-six districts et seize villes. Leur dette cumulée est estimée à plus de 410,5 milliards de dollars. Plus grave, dans sept provinces, quatorze districts et dix villes, le ratio dettes-revenus fiscaux est supérieur à 100% avec un cas où celui-ci est de 365%! Selon les estimations des spécialistes, l’ensemble de la dette des collectivités locales chinoises pourrait être compris entre 880 et 1620 milliards de dollars…

Alexandre Vatimbella

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MONDIALISATION-RUSSIE-COMMERCE. Les Etats-Unis vont soutenir la candidature de la Russie à l’OMC


Dans le feuilleton de l’adhésion russe à l’Organisation mondiale du commerce, ce nouvel épisode pourrait être décisif.

La Russie est le seul grand pays économique à ne pas être membre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). La raison, au départ, était que l’économie du pays n’était pas compatible avec les critères d’adhésion à l’organisme international. Ensuite, les négociations entre le Russie et l’OMC ont connu diverses péripéties, du blocage provenant des Etats-Unis après l’intervention russe en Géorgie (un seul membre peut bloquer l’entrée d’un nouveau pays) aux déclarations des dirigeants russes affirmant que la Russie n’avait aucun intérêt à intégrer l’organisation, sans parler de l’exigence, il y a peu, de vouloir intégrer l’OMC en compagnie du Kazakhstan et du Bélarus... Du coup, plus personne ne savait exactement ce que voulait la Russie et qui la soutenait dans sa candidature.

Ces derniers mois, les déclarations de Vladimir Poutine, le Premier ministre, et de Dmitri Medvedev, le Président de la république, ont toutes étaient dans le même sens, la Russie veut adhérer à l’OMC et le plus vite possible, abandonnant toutes ses exigences. Il faut dire que l’économie du pays n’est plus aussi flamboyante après la crise économique et la baisse des prix des matières premières énergétiques, ces dernières étant la principale source de la croissance russe.

La prise de position que vient de prendre le Président des Etats-Unis, Barack Obama, lors d’une rencontre avec son homologue Dmitri Medvedev à la Maison Blanche avant le sommet de Toronto du G20 à Toronto devrait accélérer le processus puisque plus aucun blocage de part et d’autre n’existe. Barack Obama a ainsi déclaré que «pour renforcer l'intégration de la Russie à l'économie mondiale, je réaffirme notre engagement solide à l'accès de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce».

Si les volontés sont vraiment fortes, la Russie devrait pouvoir intégrer l’OMC dans les mois qui viennent. A moins d’une nouvelle péripétie politique…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 24 juin 2010

MONDIALISATION-EMERGENTS-ECONOMIE. Forte augmentation du nombre de millionnaires notamment dans la zone Asie-Pacifique


La reprise économique et le retour de la croissance a eu comme effet mécanique une forte augmentation des riches autour de la planète, notamment en Inde et dans le monde chinois.

Si l’on additionne la Chine continentale, Hong Kong et Taïwan, le monde chinois compte plus de 1,1 million de millionnaires en 2009 selon l’étude annuelle «World wealth report» publiée par Merryll Linch et Cap Gemini. Et l’augmentation des millionnaires a été de 50% en Inde!

Plus largement, c’est la zone Asie-Pacifique qui progresse le plus, dépassant la zone Europe quand au pourcentage de millionnaires (9,7% du total en Asie-Pacifique, 9,5% en Europe). Ainsi le nombre de millionnaires dan cette région du monde a progressé de 25,8% en un an et leur fortune de 30,9%, tout cela grâce à la reprise économique et au retour de la croissance.

La Chine, après les Etats-Unis et le Japon, se place en troisième position avec 670.000 millionnaires avec une progression annuelle de 20% d’ici à 2014 selon les auteurs de l’étude. Taïwan est en neuvième position avec 230.000 millionnaires et Hong Kong vient en dixième position avec 205.000 millionnaires.

Louis-Jean de Hesselin

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MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Cai Fangbo: «Le G20 doit poursuivre la réforme du système financier mondial»


L’ancien ambassadeur de Chine à Paris a déterminé les tâches qui, pour son pays, attendent les participants au sommet de Toronto au Canada à la fin de la semaine.

Lors d’une rencontre à l’IFRI (Institut français des relations internationales), l’ancien ambassadeur de Chine en France et membre du Comité consultatif des politiques étrangères au ministère chinois des Affaires étrangères, Cai Fangbo a listé les tâches qui attendent les chefs d’Etat des pays du G20 à leur réunion de Toronto à partir de ce vendredi.

Pour lui, le G20 doit, avant tout, «poursuivre la réforme du système financier mondial». Mais il doit également donner «plus d’importance au développement du monde», notamment en faveur des pays en développement. Par ailleurs, il doit «coordonner la politique macro-économique mondiale et coordonner la reprise économique des différents pays». Enfin, les pays du G20 «doivent s’unir contre le protectionnisme commercial».

Le diplomate a également expliqué l’importance que la Chine accorde à sa relation avec l’Union européenne qui est, rappelons-le, le premier client de la Chine et son deuxième fournisseur. Parlant des problèmes des économies européennes, il a affirmé que «l’Europe doit profiter de la crise économique et de la crise de la dette souveraine pour réussir sa reconversion et poursuivre le processus de l’intégration».

Pour bien faire comprendre l’attachement du gouvernement de Pékin à une Europe forte particulièrement en matière économique, il a cité ce proverbe chinois: «La prospérité des uns fait la prospérité des autres. Le déclin des uns fait le déclin des autres».

Alexandre Vatimbella

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mercredi 23 juin 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-ECONOMIE. Dmitri Medvedev: «la Russie a besoin d'un véritable boom des investissements»


Pour le président russe, le pays doit attirer les investisseurs étrangers pour permettre au pays de se développer.

«Il est évident que les investissements sont un des principaux facteurs de développement en terme d'innovation et de modernisation réussies. La Russie a besoin d'un véritable boom des investissements». Le président russe, Dmitri Medvedev a lancé un véritable appel aux investisseurs étrangers – «la Russie doit devenir un pays qui attire des gens du monde entier désireux de réaliser leurs rêves» - tout en les rassurant sur la volonté du pays de changer et d’assurer la stabilité de l’environnement économique et politique pour les entrepreneurs et les financiers étrangers alors que les milieux d’affaires internationaux demeurent encore largement échaudés quant aux pratiques passées des autorités russes. De ce point de vue, il a affirmé que «la Russie change, et pour elle-même et pour le reste du monde», ajoutant qu’il «faut du temps pour changer, mais nous le ferons».

Jean-Louis Pommery

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mardi 22 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-MONNAIE. Le flottement du yuan est salué mais ne devrait pas changer grand-chose


La Chine a décidé de laisser flotter légèrement sa monnaie dans les semaines à venir. Pour autant, cette décision demeure encore plus politique qu’économique. A moins que la situation n’impose à Pékin d’aller plus loin dans cette voie.

Les places boursières mondiales et les gouvernements un peu partout dans le monde ont salué la décision de la Banque centrale de Chine de laisser flotter le yuan dans les semaines à venir et de ne plus empêcher sa revalorisation par rapport au dollar mais aussi à l’euro. Cette mesure était demandée depuis près de deux ans par les Etats-Unis et l’Europe, depuis que le gouvernement chinois avait décidé d’interrompre la revalorisation progressive de sa monnaie par rapport à la devise américaine pour cause de crise économique et financière.

Si la Chine a décidé de procéder à une hausse maîtrisée du yuan dans les mois qui viennent c’est, avant tout pour des raisons internes. Mais si elle a décidé de le faire savoir dès maintenant, c’est pour des raisons politiques et diplomatiques…

Au niveau strictement économique, le développement de la Chine ne pourra pas être soutenable si elle ne développe pas sa consommation intérieure, si elle ne met pas un terme aux bulles spéculatives qui la guettent, si elle ne réduit pas sa dépendance aux exportations et si elle ne fait pas le ménage dans son système financier, notamment celui directement géré par les autorités locales. La revalorisation de la monnaie chinoise est, de ce point de vue, une mesure obligatoire afin de rééquilibrer la machine économique du pays vers la consommation intérieure et afin de réduire l’excédent de la balance commerciale qui permettra, dans le même temps, de moins subventionner les produits chinois à l’exportation. Sans oublier que la population aura un pouvoir d’achat supplémentaire vis-à-vis des produits importés et qu’elle pourrait décider de moins épargner pour consommer si, en plus, des mesures sociales (comme une couverture maladie réelle) sont adoptées.

Au niveau international, la décision de la Chine va permettre un apaisement général. Bien sûr avec les Etats-Unis d’abord qui sont les plus fervents défenseurs d’une réévaluation de la monnaie chinoise et qui menacent depuis des mois Pékin de mesures de rétorsions au cas où celle-ci n’aurait pas lieu. Mais presque tous les pays du monde souffrent de la sous-évaluation du yuan, que ce soit l’ensemble des pays européens, du Brésil, de l’Inde et des pays africains. De ce point de vue, la mesure annoncée par la Banque centrale chinoise est un signe de bonne volonté du pays à quelques jours de la réunion du G20 qui aura lieu à Toronto, au Canada, à la fin de cette semaine.

Pour autant, il faut attendre qu’après l’annonce la mesure soit effective ce qui n’est pas forcément gagné avec les autorités chinoises qui nous ont déjà habitué à des renversements d’attitude en la matière. En outre, cette revalorisation, même si elle a lieu, sera très progressive et assez limitée et seule une décision de réévaluation de plus grande ampleur aura des effets réellement positifs, à la fois, sur l’économie chinoise à moyen et long terme et sur l’économie mondiale. Mais, à l’heure actuelle, le gouvernement chinois hésite à se lancer dans une telle voie qui n’est pas exempte de tout danger pour l’économie du pays à court terme. Et Pékin craint surtout les effets sur le court terme et les possibles troubles sociaux qui vont de pair.

Alexandre Vatimbella

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lundi 21 juin 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-ECONOMIE. La France et la Russie veulent promouvoir le rôle économique du G20


Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev sont d’accord pour mettre en avant cette assemblée en la considérant comme la plus centrale et la plus efficace en matière de gouvernance mondiale.

Alors que s’ouvrira en fin de semaine le sommet de Toronto (Canada) du G20, les 26 et 27 juin, le président français, Nicolas Sarkozy, et son homologue russe, Dmitri Medvedev, sont d’accord pour en faire l’axe central de la gouvernance mondiale notamment en matière économique.

Lors de leur rencontre à Saint-Pétersbourg (Russie), ils ont ainsi fait la promotion de cette assemblée qui réunit les pays développés ainsi que les principaux pays émergents. Pour Nicolas Sarkozy, le G20 est ainsi le lieu le plus efficace pour réformer le système financier mondial. Dmitri Medvedev, lui, a estimé qu’il s’agit de l’institution la plus efficace en ce début de XXI° siècle pour prendre de vraies décisions.

Louis-Jean de Hesselin

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dimanche 20 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-CULTURE. La Chine veut améliorer la rentabilité de ses produits culturels exportés


Voilà bien un domaine où la Chine estime que ses produits sont trop bon marché, la culture. Et les pouvoirs publics veulent y remédier notamment dans le secteur des spectacles.

Selon les autorités chinoises, le prix moyen d’un spectacle étranger organisé en Chine est dix fois supérieur au prix d’un spectacle chinois organisé à l’étranger. Et, contrairement à sa politique de prix bas pour inonder le monde de ses produits manufacturés, la Chine veut améliorer la rentabilité de ses produits culturels exportés, notamment dans ce secteur des spectacles. Néanmoins, pour certains professionnels, cela passe par une nette amélioration de ces derniers. Dès que le pays aura rattrapé son retard technique en la matière, le prix de ses spectacles augmentera mécaniquement.

Alexis Levé

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samedi 19 juin 2010

MONDIALISATION-BRIC-AGRICULTURE. La production agricole croît dans les pays du Bric


Selon un rapport de la FAO et de l’OCDE, l’agriculture du Brésil, de la Russie, de l’Inde et la Chine connaît une forte croissance depuis la reprise économique.

Pour Jacques Diouf, le directeur général de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), les pays du Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) sont ceux où la production agricole a crû le plus, avec l’Ukraine, depuis la reprise économique mondiale. Il commentait un rapport commun à son organisation et à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) qui indique que la reprise économique devrait bénéficier en priorité aux grands pays émergents. L’étude montre également que les prix agricoles devraient repartir à la hausse au cours de la prochaine décennie. Ses auteurs, par ailleurs, estiment que l’agriculture a fait la preuve globalement d’une «remarquable capacité de résistance» durant la crise économique mondiale et que ses perspectives de croissance sont plus positives que lors de ces dernières années même si, dans les pays en développement, elle ne parvient pas toujours à nourrir correctement les populations.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 18 juin 2010

CHINE-ECONOMIE. Selon la Banque mondiale, la croissance chinoise sera de 9,5% en 2010 et 8,5% en 2011


Dans sa nouvelle étude sur la Chine, l’institution internationale estime que la croissance va ralentir par rapport au début 2010, tout en restant forte cette année et l’année prochaine.

Selon le nouveau rapport sur la Chine publié aujourd’hui par la Banque mondiale, la croissance de l’économie chinoise devrait être de 9,5% en 2010 et de 8,5% en 2011.

Les économistes de l’organisation financière internationale estiment ainsi que la progression du PIB du pays sera inférieure à 10% cette année du fait d’un ralentissement de la croissance au cours de l’année du en partie aux mesures de régulation prises par le gouvernement pour éviter une surchauffe des marchés financier et immobilier.

De même, ils voient un rééquilibrage de la croissance chinoise qui sera moins tirée par les dépenses publiques (dues en grande partie au plan de relance du gouvernement) et plus par les exportations – même si l’excédent de la balance commerciale devrait baisser - tandis que la consommation intérieure continuera à être boostée par un marché du travail solide. En outre, l’inflation devrait être contenue à des niveaux acceptables.

Jean-Louis Pommery

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MONDIALISATION-RUSSIE-ECONOMIE. La Russie et la France vont signer de nombreux accords économiques


Ce ne sont pas moins de vingt-cinq contrats qui devraient être finalisés entre les entreprises des deux pays dans les prochains jours, confirmant la volonté politique de resserrer les relations bilatérales.

La France et la Russie devraient signer vingt-cinq accords économiques dans les prochains jours à l’occasion du Forum économique de Saint-Pétersbourg auquel se rendra le Président de la république française, Nicolas Sarkozy et où il rencontrera son homologue russe, Dmitri Medvedev.

Ces contrats devraient notamment concerner les secteurs économiques de l’énergie, ferroviaire, de l’espace, agro-alimentaire et des composants électroniques. En revanche, le contrat sur la vente de quatre porte-hélicoptères ne sera pas finalisé à cette occasion. En outre, la France devrait aider la Russie à concevoir sa «Silicon Valley» et à moderniser sa place financière.

Nicolo Morfino

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jeudi 17 juin 2010

CHINE-FINANCE. Le gouvernement veut réguler les compagnies financières laxistes des autorités locales


Eviter un désastre financier passe par la fermeture des lignes de crédit des banques et des gouvernements locaux aux compagnies financières créées par ces dernières et qui ont prêté à tout va à des débiteurs insolvables.

Le gouvernement chinois vient de publier une directive de régulation des compagnies financières des gouvernements locaux qui financent les projets notamment en matière d’infrastructure au niveau de leur territoire. Pékin veut, en effet, éviter que la gestion laxiste de ces entités n’aboutisse à leur effondrement et à l’apparition de dettes «colossales» selon le terme officiel employé. Les autorités centrales invitent donc les autorités locales à «un nettoyage global» de ces compagnies financières.

Une des craintes vient, entre autres, des garanties illégales accordées par les pouvoirs publics pour l’obtention de prêts par ces compagnies financières auprès des banques. En cas de leur défaillance – ce qui pourrait se passer dans de nombreux cas -, c’est donc l’argent public qui serait mis à contribution pour le remboursement. Mais Pékin veut également que les provinces suspendent immédiatement leurs prêts directs à ces compagnies avec de l’argent qui provient de leurs recettes fiscales.

De plus, les gouvernements locaux doivent désormais, après le remboursement de leurs dettes, «se débarrasser de ces compagnies de façon appropriée». C’est sans doute plus facile à écrire dans une directive qu’à réaliser sur le terrain tellement les autorités provinciales tiennent à ces leviers financiers qui leur permettent de booster le développement de leurs régions afin d’éviter l’apparition de problèmes sociaux mais aussi afin d’être bien noté par les autorités nationales et obtenir, ainsi, des promotions politiques.

Selon la Commission de régulation bancaire, les prêts non remboursés aux gouvernements locaux par ces compagnies financières ont augmenté de 70,4% en un an pour se monter à 1.080 milliards de dollars à la fin 2009.

Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-ECONOMIE. Le FMI plus optimiste sur la croissance russe et la Banque mondiale moins!


Le Fonds monétaire international a décidé de relever de taux de croissance du PIB de la Russie en 2010 alors que la Banque mondiale a décidé, dans le même temps le contraire… pour aboutir à des chiffres très proches!

Pour le FMI (Fonds monétaire international), la croissance de la Russie devrait être de 4,25% en 2010 (soit une hausse de 0,25% par rapport à ses dernières prévisions). Et c’est exactement le contraire qu’a fait, dans le même temps, la Banque mondiale! Celle-ci a révisé à la baisse le chiffre de la croissance de l’économie russe de 5,5% à 4,5%. Alors que le FMI parle d’une reprise économique plus solide que prévu pour expliquer sa nouvelle estimation, la Banque mondiale dit le contraire... Reste que les prévisions des deux organismes internationaux sont désormais très proches.

A noter que pour le FMI l’inflation russe devrait être de l’ordre de 6% ce qui demeure faible compte tenu des fortes tendances inflationnistes du pays ces dernières années. En revanche, vu le prix relativement bas du pétrole, le FMI prévoit que le déficit budgétaire du pays sera de 5,9% (contre 5,4% estimé par Moscou).

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 16 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Pour les leaders d’opinion américains, le partenaire asiatique principal n’est plus le Japon mais la Chine


Selon un sondage commandé par le ministère des Affaires étrangères japonais, la Chine a pris la place du Japon entre 2008 et 2010.

Interrogés par l’institut de sondage Gallup pour le ministère des Affaires étrangères japonais, les leaders d’opinion américains estiment à 56% que le partenaire principal des Etats-Unis en Asie est la Chine et seulement à 36% que c’est le Japon. Sollicités en 2008 sur la même question, ces mêmes leaders d’opinion répondaient alors à 54% que le Japon était le partenaire principal de Washington et à 38% que c’était la Chine. C’est la première fois que la Chine dépasse le Japon depuis la première édition de ce sondage en 1985.

Nicolo Morfino

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MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine, principal créancier des Etats-Unis, augmente le nombre de ses bons du Trésor américain


Malgré les divergences de vues et les brouilles, malgré les incertitudes et les appréhensions, l’augmentation des créances chinoises sur Washington montre que les économies des deux pays sont liées pour le meilleur et pour le pire.

Juste après les critiques de Timothy Geithner, secrétaire au Trésor américain, sur l’inaction des autorités chinoises sur le taux de change du yuan, son administration a publié l’état des avoirs des créanciers des Etats-Unis au mois d’avril. Sans surprise, la Chine est toujours le premier pays à détenir de la dette américaine pour un montant de 900,2 milliards de dollars. Et ce chiffre est en augmentation de 5 milliards de dollars par rapport au mois de mars. Viennent ensuite le Japon avec 795,5 milliards de dollars (+10,6 milliards de dollars) et la Grande Bretagne avec 321,2 milliards de dollars (+42,2 milliards de dollars).

Alexis Levé

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mardi 15 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. La Chine réagit fermement aux attaques américaines sur sa politique commerciale


Après un net réchauffement, les relations sino-américaines vont-elles rebasculer dans l’affrontement verbal? En tout cas, le taux du yuan demeure un sujet d’une extrême sensibilité entre les deux pays.

Il y a quelques jours, lorsque Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain s’en est pris avec véhémence à la sous-évaluation du yuan et au montant du déficit de la balance commerciale des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine, cette dernière a, d’abord, mis l’accent sur une autre partie de son discours au Sénat qui se félicitait d’une augmentation des exportations américaines vers le marché chinois et de la meilleure coopération économique entre les deux pays.

Mais la Chine ne reste plus silencieuse longtemps sur de tels sujets depuis qu’elle a pris une certaine assurance du fait de son statut économique prépondérant dans la mondialisation. La réponse, assez ferme, est donc venue du ministère des Affaires étrangères qui, par la voix de son porte-parole, a déclaré: «Il n'est pas raisonnable de politiser le problème du taux de change du yuan ou de se livrer au protectionnisme commercial à l'encontre de la Chine sous ce prétexte car cela ne peut que porter atteinte aux intérêts des deux parties». Il a ajouté, reprenant la nouvelle ligne de défense de la politique monétaire chinoise, que «de nombreux éléments prouvent que le taux de change du yuan n'est pas la cause principale du déséquilibre des échanges entre la Chine et les Etats-Unis (…) En ce qui concerne les Etats-Unis, une réévaluation du yuan ne résoudra ni le problème du déséquilibre commercial, ni celui de la faiblesse du taux d'épargne, ni celui d'une consommation alimentée par l'endettement, ni le chômage».

Alexandre Vatimbella

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lundi 14 juin 2010

INDE-INFLATION. La hausse des prix dépasse les 10% en mai


Le cauchemar de tous les gouvernements indiens, l’inflation, est en train de réapparaître plus vite que prévu.

Alors que les analystes espéraient une hausse des prix autour de 9,6% pour le mois de mai, le taux de l’inflation s’est établi à 10,16%, dépassant le seuil psychologique à deux chiffres. Néanmoins, ce n’est pas la première fois depuis le début de l’année que le taux à deux chiffres est atteint puisque les autorités ont été obligées de réviser à la hausse l’inflation pour le mois de mars 2010 qui, en tendance annuelle, a été de 11,04% alors que le chiffre officiel publié avait été de 9,9%...

Reste que le taux du mois de mai est une bien mauvaise nouvelle pour le gouvernement indien qui ne parvient pas à maîtriser l’inflation dès que la croissance s’emballe, notamment dans le domaine ultra-sensible des denrées alimentaires où la hausse est toujours très forte mais recèle aussi politiquement et socialement des dangers importants. A noter que toutes les mesures prises ces derniers mois pour maîtriser la masse monétaire n’ont guère donné de résultats comme par le passé.

Louis-Jean de Hesselin

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dimanche 13 juin 2010

CHINE-EMPLOI. Le nombre d’emplois dans le secteur privé a fortement augmenté


Selon les chiffres officiels les entreprises privées ont connu une forte hausse et ont créé un nombre important d’emplois au cours des 12 derniers mois.

Fin mars 2010, la Chine comptait 7,55 millions d’entreprises et d’entrepreneurs individuels privés soit une hausse de près de 14% en un an et l’ensemble de leur capital a connu une augmentation de près de 27% pour représenter 2.200 milliards de dollars.

Concernant l’emploi, le secteur privé employait plus de 152 millions de personnes. Ainsi, les entreprises privées comptaient 87 millions d’employés soit une hausse de plus de 11% en un an. De son côté, le nombre d’entreprises individuelles a progressé de plus de 9,5% (à plus de 32 millions d’unités) et elles employaient plus de 65,3 millions de personnes (soit une hausse de plus de 12,5%).

Alexis Levé

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samedi 12 juin 2010

CHINE-FINANCE. Baisse des prêts accordés par les banques chinoises


Bonne nouvelle pour les autorités chinoises, le crédit a reculé au mois de mai.

En 2009, la Chine a basé son plan de relance qui lui a permis de passer la période aigüe de la crise économique et financière mondiale dans de bonnes conditions. Un plan basé notamment sur une politique de crédit facile qui a eu comme conséquences indésirables la création de bulles boursière et immobilière. Une fois la reprise sur les rails, Les autorités de Pékin ont donc tenté de maîtriser le montant des prêts accordés par les banques, prêts qu’elles avaient elles-mêmes obligés ces mêmes banques d’accorder à tout va. Ce qui s’est révélé beaucoup plus difficile que prévu tant ces mêmes autorités n’ont pas été, dans un premier temps, aussi ferme qu’il l’aurait fallu, craignant qu’en fermant le robinet du crédit, elles étouffent la forte croissance actuelle. De même, les gouvernements régionaux ont continué, contre la volonté du gouvernement central, à permettre à leurs entreprises publiques de bénéficier de prêts dont on sait qu’une partie ne sera jamais remboursée ajoutant à l’inquiétude des milieux financiers.

Ces derniers mois, au lieu de baisser de manière drastique, les montants des prêts a ainsi connu des périodes de fortes hausses et quelques unes de baisse. Et c’est une période de baisse qu’a connu le mois de mai où les crédits accordés ont baissé d’un peu moins de vingt milliards de dollars par rapport au mois d’avril, passant de 113,3 milliards de dollars à 93,5 milliards de dollars. Il faudra voir si la tendance se confirme ou s’il s’agit seulement d’une pause avant une nouvelle hausse.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 11 juin 2010

MONDIALISATION-CHINE-ECONOMIE. Les Etats-Unis accusent la Chine de faire obstacle au rééquilibrage de l’économie mondiale


L’offensive de Washington contre la politique commerciale et monétaire de Pékin a repris de plus belle après la publication d’un très fort excédent de la balance commerciale chinoise.

Les Américains en ont assez que la Chine s’enrichisse sur leur dos. C’est le message pour le moins virulent que le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner a délivré devant le Sénat des Etats-Unis, une enceinte déjà très remontée contre les politiques monétaires et commerciales de Pékin. La nouvelle offensive américaine vient de la publication des chiffres du commerce extérieur chinois pour le mois de mai avec un très fort excédent de la balance commerciale de 19,5 milliards de dollars et d’un très fort déficit américain dans le commerce bilatéral des deux pays de 19,3 milliards de dollars au cours de la même période.

Pour Timothy Geithner et les sénateurs américains, la Chine ne joue pas le jeu et aucun signe ne montre qu’elle souhaite faire un effort de rééquilibrage de l’économie mondiale en appréciant le taux de change de sa monnaie, le yuan. Les autorités chinoises, en effet, ne semblent pas vouloir se résoudre à cette décision attendue par l’ensemble de la communauté internationale car elles craignent un effondrement de leurs exportations au moment où de fortes tensions sociales apparaissent dans le pays (même si certaines revendications salariales qui auraient pour effet de renchérir les coûts de production sont, si ce n’est, téléguidées par le pouvoir, en tout cas au moins approuvées par lui).

A noter que, dans le même temps, l’agence de presse officielle chinoise, Xinhua, préférait retenir du discours de Timothy Geithner son appel à une plus grande coopération économique entre les deux pays…

Alexandre Vatimbella

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jeudi 10 juin 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. La Banque mondiale relève ses prévisions de croissance pour 2010


L’organisme financier international estime que la reprise économique sera un peu plus forte que prévue.

Selon les nouvelles prévisions de la Banque mondiale, la croissance mondiale devrait s’établir en 2010 à 3,3% contre 2,9% prévue initialement. Mais, comme prévu, cette croissance ne sera pas la même pour tous. Ainsi, la croissance dans les pays émergents et en développement devrait être le double de celle des pays développés. Reste que l’organisme financier indique que ces prévisions pourraient être remises en cause au cas où la crise financière en Europe avec des Etats très endettés prendrait des proportions beaucoup plus importantes. La croissance en 2010 reviendrait alors à 2,9%. Mais les experts de la Banque mondiale estiment ce scénario plutôt improbable actuellement.

Louis-Jean de Hesselin

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mercredi 9 juin 2010

CHINE-INTERNET. La Chine veut connecter 45% de sa population à internet en 2015


Selon un «livre blanc» publié par le gouvernement, celui-ci veut permettre à près de la moitié des chinois de recevoir internet dans les cinq ans contre un peu moins de 30% fin 2009.

Le gouvernement chinois vient de présenter un plan ambitieux pour connecter à internet 45% de la population d’ici à cinq ans, soit plus de 600 millions de personnes contre 384 millions fin 2009 (soit 28,9% de la population). L’idée est de rééquilibrer le développement de la toile vers les régions de l’ouest du pays et les zones rurales.

Selon les statistiques contenues dans ce livre blanc, fin 2009, 40 % de la population dans l'est de la Chine avaient accès à internet, contre 21,5 % dans l'ouest. Et les connectés venaient à 72,2 % des zones urbaines contre 27,8 % des zones rurales. Par ailleurs, en douze ans (1997-2009), le nombre d’internautes a été multiplié par 618 soit une augmentation annuelle moyenne de près de 32 millions de personnes… Quant au nombre de sites internet, il a explosé littéralement puisqu’il a été multiplié par 2.152 durant cette même période pour s’établir à 3,23 millions!

Jean-Louis Pommery

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mardi 8 juin 2010

MONDIALISATION-ERMEGENTS-FINANCE. Les pays émergents du G20 repoussent l’instauration mondiale d’une taxe bancaire


Les ministres des finances des pays du G20 n’ont pu se mettre d’accord sur une taxation des banques. Et les représentants des pays émergents ont été du côté de ceux qui ont lutté contre une telle mesure.

La finance mondiale ne sera pas taxée, en tout cas, pas tout de suite. La dernière réunion des ministres des finances des pays du G20 n’a pas permis, en effet, de se mettre d’accord sur une taxe sur les banques en vue de constituer un fond de soutien en cas de défaillances du secteur. Les pays émergents, dont l’Inde et le Brésil en tête, ont milité pour enterrer cette mesure au motif que leurs secteurs bancaires étaient sains et n’avaient rien à se reprocher quant à la dernière crise financière qui avait entraîné le monde dans la crise économique et amené la récession dans les pays développés.

Pour autant, cela ne signifie pas que la taxation du secteur bancaire est définitivement enterrée mais seulement qu’il n’y a pas d’accord à l’heure actuelle dans le G20 afin de la créer et de la mettre en place. Néanmoins, même s’il n’y a pas d’accord au niveau mondial, certains pays, dont la France, la Grande Bretagne, les Etats-Unis et l’Allemagne, comptent bien instaurer une telle législation dans un futur proche.

Louis-Jean de Hesselin

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lundi 7 juin 2010

CHINE-DEMOGRAPHIE. Les naissances de filles augmentent au grand soulagement des autorités


Même si le nombre de nouveau-nés de sexe masculin dépasse encore largement celui de sexe féminin, le ratio a reculé l’année dernière.

Bonne nouvelle sur le front de la démographie chinoise, le ratio garçon/fille à la naissance a connu en 2009 un recul. Il est ainsi passé de 120,56 garçons pour 100 filles à 119,45 garçons pour 100 filles. Bien sûr, le déséquilibre est encore très important mais cette baisse est de bon augure pour la Chine mais aussi pour le monde. Car un déséquilibre tel (que l’on constate aussi en Inde) est lourd de menaces tant à l’intérieur d’un pays qu’à l’extérieur. Des hommes ne pouvant trouver des femmes pour partager leur existence sont généralement plus agressif et les Etats qui ont connu ce genre de phénomène par le passé, ont souvent cherché à canaliser cette agression par une augmentation des forces armées qui, du coup, deviennent plus menaçantes pour les pays voisins (notamment pour aller y chercher des femmes)…

Rappelons qu’en Chine comme en Inde et dans quelques autres pays, la naissance d’un garçon est une bonne nouvelle car il est celui qui va aider ses parents et sa famille quand il sera grand puis un adulte alors que la naissance d’une fille est une mauvaise nouvelle car celle-ci partira dans la famille de son futur époux et qu’elle est donc une charge pour ses géniteurs. Du coup, tout est bon pour avoir un garçon, de l’avortement sélectif au meurtre des nouveau-nés filles, d’autant que la Chine a mis en place la politique de l’enfant unique. Mais il faut quand même souligner que les autorités chinoises ont, depuis de nombreuses années, tenté d’infléchir le nombre trop important de naissance de garçons. Ainsi, dans les régions rurales, lorsque le premier-né est une fille, la famille a le droit d’avoir un deuxième enfant. En outre, les avortements sélectifs de fœtus de filles sont interdits (et les médecins n’ont pas le droit de divulguer le sexe de l’enfant à naître).

Néanmoins, malgré ces mesures et d’autres, il est profondément ancré dans les habitudes des Chinois qu’il vaut bien mieux avoir un garçon. Et cela durera sans doute encore longtemps tant qu’une véritable politique sociale ne vienne remplacer l’aide du fils dans les vieux jours des parents même si des mesures sociales se mettent en place et que les mentalités évoluent, malheureusement, les unes et les autres, trop lentement.

Alexandre Vatimbella

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dimanche 6 juin 2010

CHINE-INFLATION. L’inflation devrait être plus élevée que prévue en 2010


L’immobilier, les coûts de production, les matières premières et… le mauvais temps sont autant de causes à une hausse des prix qui devrait dépasser les 3% prévue par le gouvernement cette année.

Le gouvernement chinois avait fixé l’objectif en matière d’inflation à 3% cette année. Or, la hausse des prix devrait être supérieure à ce chiffre et se rapprocher plutôt des 4%. La reprise économique forte produit bien sûr des tensions sur les prix. Elle encourage les revendications salariales qui sont de plus en plus nombreuses et avec des travailleurs de plus en plus déterminés mais, évidemment, elle tire aussi vers le haut les prix des matières premières (d’où des coûts de production en hausse). C’est également le cas pour les prix des logements avec une forte demande même si, paradoxe, de nombreux logements de luxe beaucoup trop onéreux ne trouvent pas preneur et participent à la création d’une bulle immobilière. Se surajoute à ces mécanismes bien connus, le mauvais temps avec des inondations catastrophiques dans certaines parties du pays et une sécheresse dramatique dans d’autres, phénomènes climatiques qui ont renchérit le coût de production des denrées alimentaires.

Alexandre Vatimbella

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samedi 5 juin 2010

CHINE-ECONOMIE. Le gouvernement a publié ses priorités en matières économique et fiscale


Dans une circulaire, Pékin liste les réformes à mettre en œuvre dans les prochains mois, de la réforme de la taxe sur les biens immobiliers à l’ouverture de nouveaux secteurs aux investisseurs privés.

Le gouvernement chinois vient de publier une circulaire dans laquelle il liste ses priorités en matière économique au cours des prochains moins. On y trouve d’abord la réforme fiscale dont le volet sur la taxe sur les biens immobiliers sera le plus important mais qui comportera aussi des volets sur les taxes environnementales et sur la taxe à la consommation ainsi que sur l’impôt sur le revenu.

En matière industrielle, le gouvernement demande aux autorités locales «d’approfondir» la réforme des entreprises d’Etat qui manquent souvent de compétitivité. Dans le domaine social, les autorités centrales demandent aux provinces de participer à l’augmentation des revenus pour tirer la croissance par la consommation intérieure et pour éviter une possible explosion sociale.

Pékin souhaite également ouvrir de nouveaux secteurs économiques aux capitaux privés en supprimant les obstacles actuels. De même, le gouvernement demande aux secteurs de l’audiovisuel, des télécommunications et de l’internet de procéder à des rapprochements stratégiques.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 4 juin 2010

RUSSIE-CROISSANCE. Moscou attend une croissance de 4% en 2010 et 3,4% en 2011


Selon les nouvelles prévisions officielles, le PIB devrait progresser entre 3,4% et 4,2% entre 2010 et 2013. Pas suffisant selon Vladimir Poutine.

Les nouvelles prévisions de croissance publiées par le gouvernement russe font état d’une croissance de 4% cette année et seulement de 3,4% en 2011. Pour 2012, les économistes officiels estiment la croissance à 3,5% et pour 2013 à 4,2%. Même si certains experts estiment que ces prévisions sont trop optimistes, Vladimir Poutine, le Premier ministre, a déclaré que le gouvernement devait créer les conditions afin que la croissance du pays soit supérieure à 4% par an afin d’assurer le développement économique du pays.

Alexis Levé

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jeudi 3 juin 2010

CHINE-SOCIAL. La grève chez Honda est-elle un indicateur du changement social en Chine?


Selon les salariés des usines Honda en Chine le travail a repris mais les négociations salariales continuent. Reste que cette grève pose bien la question d’un nouveau paysage social.

Les salariés de Honda Chine veulent plus d’argent. C’était la cause première de la grève de l’usine de Foshan dans la province du Guangdong qui vient, semble-t-il, de se terminer. Mais sont-ils uniquement mus par un relèvement de leur salaire particulièrement bas comme ils le prétendent? Et le relais de leur mouvement de mécontentement par certains médias officiels, qui ont même critiqué le ministère des relations humaines pour son inaction dans la hausse des salaires dans le pays, est-il une preuve que cette grève sert les intérêts d’une frange du Parti communiste contre une autre? Cette frange qui veut relever les salaires pour doper la consommation intérieure contre celle qui veut que les entreprises demeurent compétitives à l’exportation avec des coûts de production bas pour garder des prix bas.

Si certaines de ces questions n’ont pas encore de réponse, la grève de l’usine Honda a permis de voir que la demande de revalorisations salariales est bien réelle en Chine et que les autorités n’ont pas une position définitive à ce propos mais qu’elles sont préoccupées par des mouvements sociaux qui pourraient faire tâche d’huile s’ils ne sont pas bien gérés. C’est une des difficultés principales à laquelle le gouvernement de Pékin sera confronté dans les années qui viennent. L’équation est simple mais difficile à résoudre. Comment passer en douceur d’une économie basée sur des coûts de production très bas tournée vers l’exportation à une économie de classe moyenne tournée vers la consommation intérieure afin de pérenniser la croissance du PIB et le développement du pays. La Chine n’a pas encore trouvé la solution miracle et certains experts doutent qu’elle la trouve aussi facilement et sans douleur.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 2 juin 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-CHINE-ECONOMIE. La Russie veut multiplier par six les investissements de la Chine dans les 10 ans


Le gouvernement russe a décidé de proposer aux investisseurs chinois des projets spécifiques pour doper leur présence.

Malgré leur proximité territoriale et leur présence dans le même groupe d’intérêt des grands pays émergents, le Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), la Chine investit peu en Russie au regard de ce qu’elle pourrait faire. Une situation qui n’est pas propre à l’Empire du Milieu puisque la Russie souffre terriblement d’un manque d’investissements directs étrangers (IDE) pour faire tourner et, surtout, moderniser sa machine économique et ne plus faire dépendre uniquement la croissance du PIB de l’exportation de matières premières énergétiques.

Dans ce cadre, Moscou veut que les investisseurs chinois dopent leur présence dans les dix ans à venir et que les sommes investies passent de deux milliards de dollars actuellement à vingt milliards en 2020, soit une multiplication par six. Pour cela, les autorités russes vont proposer aux hommes d’affaires chinois pas moins de seize projets dans le centre du pays mais aussi en Sibérie. Trois grandes banques chinoises devraient associer à cette opération.

Jean-Louis Pommery

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mardi 1 juin 2010

INDE-ECONOMIE. La croissance indienne est flamboyante mais menacée par l’inflation


L’Inde est de nouveau sur des taux de croissance très élevés. Mais les tensions inflationnistes demeurent la plus grande crainte du gouvernement.

Les chiffes de la croissance indienne démontrent que les effets de la crise économique et financière mondiale sur l’économie du pays ont bien été jugulés comme en Chine. Ainsi, le taux de croissance de l’année fiscale (qui se termine le 31 mars) 2009-2010 a été de 7,4% contre 6,2% l’année précédente. Et les estimations tablent sur une croissance du PIB de 8,5% pour l’année 2010-2011. Les statistiques que vient de publier le gouvernement semblent confirme celles-ci, puisque la croissance, pour les trois premiers mois de l’année a été de 8,6%. Une croissance dopée par la consommation intérieure mais aussi par le soutien de l’activité par le gouvernement.

Pour ce dernier, l’année qui vient devrait être excellente pour la croissance avec une activité industrielle en hausse tout comme le sera la production agricole avec de bonnes prévisions météorologiques.

Mais dès que la croissance redevient forte, l’inflation redevient, dans le même temps, la préoccupation première des autorités de New Delhi. Les prix ont connu une forte hausse depuis le début de l’année et, en avril, le taux de l’inflation s’est établi à 9,59% sur un an. Les prix des denrées alimentaires continuent à connaître des hausses très importantes, de l’ordre de 16% en moyenne annuelle avec, toutefois, une légère décélération depuis décembre 2009 (mois avec des hausses de 20%).

Louis-Jean de Hesselin

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