Les Actualités sur Mondiaglobalisation

lundi 20 janvier 2025

Le Focus. Etats-Unis: Trump sursoit à l’interdiction de Tik Tok


Comme il l’avait envisagé, Donald Trump a annoncé qu’il prendrait un «executive order» présidentiel pour sursoir à l’interdiction du réseau social chinois Tik Tok dès son investiture.

Rappelons que les juristes estiment que cette décision est sans doute illégale puisque le bannissement de Tik Tok vient d’une loi votée par le Congrès qui, en matière législatives a la primauté sur la Maison blanche.

Loi validée, en plus, par le Cour suprême à l’unanimité…

Par ailleurs, le réseau social chinois – interdit en Chine! – est selon les élus américains et les experts, une machine à surveiller ses abonnés et à collecter des informations sur tout ce qui les concerne au profit du gouvernement de Pékin et d’un régime totalitaire qui se propose de prendre le leadership mondial et d’imposer un nouvel ordre du monde où la démocratie et la liberté d’opinion et d’expression seront bannis.

La décision du populiste extrémiste est donc lourde de sens.

Elle vient en partie du fait qu’il est devenu populaire sur le réseau social!

Au-delà de cette raison qui résume une grande partie la politique du personnage, il s’agit également pour lui de mettre la main sur Tik Tok à plus ou moins brève échéance avec son rachat par son âme damnée Elon Musk, déjà propriétaire de X.

D’ailleurs dans sa déclaration, Trump estime que l’entreprise chinoise propriétaire du réseau social, Byte dance, ne pourra contrôler à elle seule l’application aux États-Unis et propose déjà un deal à 50-50.

Les Chinois ont remercié le futur président des États-Unis et se disent ouverts à une négociation…

Rappelons également que Tik Tok n’a pas été interdit en Europe malgré les lourds soupçons qui pèsent sur sa collecte des données dans les pays de l’UE.

 

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dimanche 19 janvier 2025

Le Focus. Les réseaux sociaux ne sont pas neutres et surtout pas des promoteurs de la démocratie


Quand Elon Musk décide de racheter Twitter (pour le baptiser X comme sa compagnie spatiale), il est évident que de faire croire que les réseaux sociaux ne sont que des facilitateurs pour communiquer comme le prétendaient tous leurs patrons et notamment Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, était un gros mensonge.

Un Zuckerberg qui vient de rejoindre le clan Trump où se trouve déjà Musk et dont la mégalomanie, l’appât du gain et l’engagement politique «libertarien» (mais plus sûrement de droite extrême) ressemblent beaucoup à ce dernier.

Le bannissement de Tik Tok – le réseau social chinois contrôlé en sous-main par le régime totalitaire chinois, accusé d’espionner les internautes et de permettre de les ficher au profit de celui-ci – par les Etats-Unis et que vient de confirmer la Cour suprême dans un des rares arrêts pris à l’unanimité au cours des dernières années est une autre preuve que ces réseaux sont un danger pour la démocratie et non une chance et un atout pour son approfondissement.

Bien sûr, dans l’absolu, cela pourrait être le cas.

Mais ici, leur fonctionnement n’a rien à voir avec cet «absolu», bien au contraire.

Ce sont des outils qui diffusent des fake news, des théories élucubrationistes (complotistes), des appels à la violence, des insultes à n’en plus finir et qui permettent à des personnages comme Donald Trump (qui a déclaré qu’il ne savait pas s’il bannirait Tik Tok, ce qui se comprend au vu de son utilisation du web…) de déverser tout ce que l’on vient de citer en toute impunité et de se faire réélire à la tête des Etats-Unis, une démocratie qu’il veut transformer en autocratie.

Ici, on est bien dans la faillite d’internet (qui, par ailleurs est un outil formidable pour bien d’autres applications).

Car l’affirmation que les réseaux sociaux pouvaient être des alliés objectifs de la démocratie faisait fi avec grande légèreté de ce que sont les humains et leurs sociétés.

C’est pourquoi il aurait fallu, dès le départ, mettre en place une autorité indépendante chapotant le web et capable d’édicter des règles contre les dérapages qui étaient inévitables et, surtout, de les faire respecter.

C’est sans doute utopique de penser que cela aurait pu avoir lieu mais le résultat d’une soi-disant «liberté» qui n’est autre que sa perversion, la licence, prouve que cela aurait le seul moyen d’éviter d’en faire un ennemi de la démocratie républicaine libérale.

 

samedi 18 janvier 2025

Editorial. Dans quoi va basculer le monde dans deux jours


Donald Trump sera investi président des États-Unis ce lundi.

Si on se fie à ses déclarations et aux nominations de ses ministres ainsi que de ses conseillers, le pire est certainement à venir pour le monde libre et le monde tout court.

La démocratie s’apprête ainsi à être mise à l’épreuve tout autant par ses ennemis intérieurs qu’extérieurs et rien ne dit qu’elle s’en sortira indemne ni même tout court.

Une alliance entre l’internationale totalitaire des sieurs Xi et Poutine avec l’internationale réactionnaire de Trump que met en place Musk sera une pression énorme sur toutes les valeurs humanistes.

De même, seront au pouvoir de la première puissance mondiale des négationnistes du changement climatique ce qui ralentira encore plus l’indispensable transition écologique qui impactera le monde entier d’autant que les régimes totalitaires comme ceux de Chine ou de Russie applaudiront au blocage de toute initiative d’ampleur en la matière.

L’ultra-protectionnisme prônée par Trump pourrait également provoquer une crise économique mondiale où les plus pauvres seraient les premières victimes mais pas seulement eux.

Quant au deal que pourrait faire Trump avec Poutine en lui laissant les mains libres en Ukraine contre la concrétisation de ses visées sur le Groenland, la Canada et le Panama, il serait, à la fois, la mort du droit international et propice à une confrontation à terme entre les grands impérialismes que sont déjà la Russie et la Chine et que peut devenir les États-Unis.

Ce ne sont que quelques unes des menaces qui pèsent sur l’Humanité dans les quatre prochaines ou plus encore si Trump réussit à mettre en place son régime autocratique.

N’a-t-il pas dit, au cours de la campagne présidentielle, aux évangélistes les plus réactionnaires que s’ils votaient pour lui et qu’il était élu que ce serait la dernière fois qu’ils iraient voter?!

Et puis n’oublions pas sa promesse d’être un dictateur les premiers jours de sa présidence…

 


 

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