Editorial. Hillary Clinton en lanceuse d’alerte sur la dangerosité gigantesque du couple Trump-Poutine

Hillary Clinton a gagné le vote populaire avec trois millions de voix d’avance en 2016 et, pourtant, ce fut Donald Trump – à cause d’un système électoral d’un autre temps et les fake news contre elles venues de Russie ainsi que de complotistes et reprises jusqu’à plus soif par les républicains et les médias américains – qui est devenu président des Etats-Unis.

Celle qui aurait été sans aucun doute une très grande présidente et parmi les meilleurs dirigeants à avoir occupé la Maison blanche, n’a eu de cesse depuis de défendre la démocratie américaine notamment contre les menaces de Trump et de pointer la dangerosité de Poutine.

Nul esprit de revanche contre ce duo maléfique et criminel, juste son devoir de femme politique engagée dans la défense de la démocratie aux Etats-Unis et dans le monde.

D’où la valeur de sa parole.

Récemment elle a exhorté les responsables des démocraties:
«Nous avons un long combat à mener, et la chose la plus évidente à faire à propos de Donald Trump est de le prendre au pied de la lettre et au sérieux.»

Et de poursuivre:
«Il pense ce qu'il dit. Les gens ne l'ont pas pris au pied de la lettre et au sérieux en 2016. Aujourd'hui, il nous dit ce qu'il a l'intention de faire, et les gens qui essaient de l'oublier, de l'écarter, vivent dans une réalité alternative.»

Selon elle:
«Il fera tout ce qu'il peut pour devenir un leader autoritaire absolu si on lui en donne l'occasion. Et il nous sortira de l'OTAN même si le Congrès a adopté une résolution disant qu'il ne pouvait pas le faire sans le soutien du Congrès, parce qu'il ne financera tout simplement pas nos obligations».

Concernant Poutine elle estime, qu’il faut mener «un combat dans une bataille mondiale pour la démocratie, contre l'autocratie» face aux agissements du dictateur.

Et d’ajouter:
«Nous devons faire comprendre les enjeux aux électeurs du monde entier : La démocratie peut être désordonnée et frustrante, mais elle est infiniment préférable à l'alternative. Luttons pour elle».

Quant à la collusion entre le populiste extrémiste américain et le potentat russe, elle alerte:

«Trump vend nos alliés de l'OTAN à Poutine. Cela devrait faire la une de tous les journaux du pays.»

Pour Hillary Clinton barrer la route à Trump et combattre Poutine «sont les enjeux de 2024» et qui seront à leur summum lors de la présidentielle étasunienne de novembre prochain où le centriste Joe Biden doit absolument l’emporter afin d’éviter une crise aux conséquences incommensurables pour le monde libre et la paix.