Si, demain, la Chine retirait son soutien au potentat du Kremlin, ce dernier serait incapable de poursuivre son dessein impérialiste.
Mais Xi n’en fera rien.
D’abord parce que Poutine est son allié et son plus sûr soutien dans son combat contre ce que le Russe appelle «l’Occident global» et qui est, plus simplement, la démocratie.
Xi compte sur Poutine pour l’aider à mettre en place un nouveau ordre international basé sur le nationalisme et le totalitarisme qui serait dominé par la Chine.
Dès lors, voir le Russe mettre le chaos dans le monde est une aubaine malgré les risques encourus par la Chine et son économie.
Ensuite parce que Xi compte également les points et les engrange pour renforcer la position de la Chine sur la scène internationale à peu de frais.
Et, en plus, en se faisant oublier ainsi que sa politique agressive contre Taïwan et son génocide contre les Ouïghours sans oublier les multiples entorses au droit international vis-à-vis de ses voisins dont elle viole sans cesse leurs espaces nationaux.
Les dizaine de milliers de morts sont peu de chose face au bénéfice que Xi peut tirer de cette guerre pour son propre pouvoir personnel et pour ses rêves de grandeur retrouvée pour son pays.
Mais cela en fait le complice de Poutine et nous ne devons pas l’oublier même si, dans une mise en scène indécente et scélérate, les communistes chinois se présentent sans cesse comme des médiateurs entre la Russie et l’Ukraine afin soi-disant de trouver une voie juste vers la paix.
Cependant si les démocraties peuvent sortir affaiblies de cet épisode, il est sûr, en revanche, que ce sera le cas de la Russie qui tombera un peu plus sous la coupe de son ennemi séculaire, la Chine grâce à Poutine dont le rêve impérialiste se fracassera sur la grande muraille de la realpolitik de Pékin et de sa puissance.
