La France et la Chine ont déclaré être d’accord pour affirmer que la zone euro tiendra bon et pour que le G20 de Cannes approfondisse la coopération économique mondiale.
La visite de deux heures de Nicolas Sarkozy en Chine au cours de laquelle il a rencontré son homologue Hu Jintao était, avant tout, une opération de communication afin de rassurer les marchés internationaux mais également la communauté internationale.
Si le président chinois a réaffirmé sa confiance en l’euro et si le président français a déclaré que la Chine devait jouer un rôle de premier plan au niveau international, c’est avant tout pour donner l’image de responsables politiques qui donnent des signes réconfortant au moment où l’on parle de la possibilité d’une nouvelle crise et même, pour certains économistes, d’une nouvelle récession.
Sans oublier que la Chine a investi une grande partie de ses réserves de change en euro et serait largement pénalisée par l’effondrement de la zone de la monnaie européenne et de l’impossibilité pour certains pays de celle-ci de faire face à ses créanciers.
Quant à la volonté d’impliquer la Chine de plus en plus dans la gouvernance mondiale en lui demandant de prendre ses responsabilités, il ne s’agit pas seulement d’une amabilité de la part de la France mais, également, de la volonté de la voir agir avec la maturité qu’implique son nouveau statut de deuxième puissance de la planète dans un nouvel équilibre économique mondial qui permettrait de faire repartir la croissance… en Europe et en France.
Alexandre Vatimbella
© 2011 LesNouveauxMondes.org
