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jeudi 10 septembre 2009

CHINE-INDE-CINEMA. La Chine et l’Inde investissent à Hollywood


Si les financiers américains se montrent plus frileux à Hollywood du fait de la crise, ce n’est pas le cas des indiens et des chinois qui veulent profiter du savoir-faire et du retour sur investissement de la Mecque du cinéma mondial.


Bollywood et Hollywood ont noué ces derniers temps des liens de plus en plus forts avec, comme point d’orgue la signature, il y a quelques mois, d’un accord entre Reliance, la compagnie indienne d’Anil Ambani, et Dreamworks, la compagnie américaine créée entre autres par Steven Spielberg, pour produire des films hollywoodiens. D’autres accords similaires mais de moindre importance ont également été conclus et des deux côtés on s’intéresse beaucoup au savoir-faire et au marché de l’autre. Ainsi, les Américains lorgnent sur le gigantesque marché indien et asiatique que contrôle la production abondante de Bollywood alors que les Indiens sont particulièrement intéressés par le savoir-faire de Hollywood et des profits que l’industrie du film américaine est capable de générer. Pour autant, il ne s’agit pas de faire un mélange des genres, les films de Bollywood garderont leur originalité tout comme ceux de Hollywood dans les accords signés. Tout juste voit-on de plus en plus de stars de Hollywood jouer dans des productions indiennes, l’inverse n’étant pas encore vrai.

Mais si l’intérêt indien pour Hollywood est connu depuis longtemps, on voit désormais poindre également les investissements chinois dans l’industrie cinématographique des Etats-Unis. Ainsi, le fonds d’investissement d’Etat chinois, CIC, devrait investir dans des productions hollywoodiennes. Cependant, les relations entre les deux pays en matière de cinéma demeurent compliquées puisque la Chine refuse pour l’instant d’ouvrir son marché aux films américains (les Etats-Unis ne peuvent diffuser que vingt films par an en Chine et doivent obligatoirement passer par un diffuseur chinois appartenant à l’Etat) alors qu’elle diffuse de son côté de plus en plus ses productions dans les pays occidentaux. Et la récente condamnation de l’OMC qui a demandé à la Chine d’ouvrir son marché culturel aux produits du monde entier ne devrait pas changer grand-chose. Car si la Chine a déclaré qu’elle ne devrait pas faire appel de la décision, elle a également affirmé qu’elle ne changerait pas ses pratiques…


Alexandre Vatimbella

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