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samedi 5 septembre 2009

BRIC-ECONOMIE. Les pays du Bric demandent un changement de «l’architecture économique mondiale»


Réunis lors du sommet économique du G20 à Londres, les ministres de l’Economie du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine veulent une réforme des institutions financières et estiment qu’il est trop tôt pour parler de fin de crise.


Reprenant leurs déclarations antérieures, les pays du Bric (Brésil, Russe, Inde, Chine) ont demandé une nouvelle fois des réformes de fond de l’économie mondiale afin d’éviter les crises mais aussi pour que le pouvoir soit redistribuer en leur faveur.

«Nous ne pouvons pas rater cette occasion de changer les pratiques, les règles et les structures internationales, pour que l'économie mondiale puisse mieux résister aux crises futures» ont ainsi estimé les ministres de l’Economie des quatre pays à l’issue d’une réunion qui s’est tenu en marge d’un sommet économique et financier des pays du G20 afin de préparer la prochaine rencontre de leurs chefs d’Etat à la fin septembre à Pittsburgh (Etats-Unis). «Nous réalisons, poursuivent-ils, que des réformes durables doivent encore être mises en place, sur de multiples fronts» car «le monde a besoin d'une architecture économique et financière juste, équitable et bien gouvernée». Celle-ci passe évidemment par revoir la répartition du pouvoir dans les institutions financières comme le FMI et la Banque mondiale que les pays du Bric qualifient d’injuste en demandant «un glissement important en faveur du marché émergent et des pays en développement».

Se voulant également prudents, les ministres des quatre grands pays émergents estiment que «malgré des signes positifs, il est trop tôt pour déclarer la fin de la crise» puisque «l'économie mondiale fait toujours face à de grandes incertitudes et des risques importants continuent à peser sur la stabilité économique et financière».

Cette déclaration montre, s’il en était besoin, que les pays du Bric si différents soient-ils veulent néanmoins se servir de ce groupe pour peser au niveau international et qu’ils affichent, pour l’instant, une cohésion dans leurs positions au niveau international que beaucoup d’experts estimaient impossible même si elles demeurent plus de l’ordre des grands principes que de leur mise en œuvre effective où, là, des divergences pourraient rapidement apparaître.


Alexandre Vatimbella

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