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vendredi 24 octobre 2008

CHINE-BRIC-ERMEGENTS -INTERNATIONAL. La Chine accueille le sommet Asie-Europe sous fond de crise mondiale


Aujourd’hui et demain, la Chine accueille le sommet biannuel de l’instance de dialogue entre les pays d’Asie et de d’Europe alors que la crise mondiale produit de nouveaux effets négatifs tous les jours avec un nouveau plongeon des bourses asiatiques.


A l'exception notable du Britannique Gordon Brown, toujours en froid avec les dirigeants chinois, tous les chefs d'Etat ou de gouvernement des pays de l'Asem (Asie-Europe), qui pèsent 60% du PIB mondial, assisteront au sommet de Pékin, vendredi et samedi, au Palais du peuple, place Tiananmen. Ainsi, 43 chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne, des dix membres de l'Asean (Association des Nations d'Asie du Sud-Est) et six autres pays asiatiques dont évidemment la Chine, l’Inde et le Japon se mettront autour de la table pour discuter des problèmes du moment. Les travaux seront coprésidés par le Premier ministre chinois Wen Jiabao, Nicolas Sarkozy, Président de la république française, José Manuel Barroso, Président de la Commission et européenne, et Hassanal Bolkiah, le Sultan de Bruneï.

Ce sommet de l'Asem va être accaparé par la crise financière internationale, au moment où l'Union européenne tente de rallier les puissances émergentes à la refondation du système économique. Emmenée par le président français Nicolas Sarkozy, qui souhaite une refonte générale du capitalisme, l’Europe veut profiter de ce septième sommet pour demander à l'Asie de s'impliquer dans une solution à la crise mondiale, au moment où les Bourses restent très fragilisées et où de nombreux pays sont menacés par la récession mais où, également, les pays d’Asie tentent de se protéger du mieux qu’ils peuvent de l’onde de choc venue des Etats-Unis sans pour autant y parvenir. C’est le sens de la déclarion de José Manuel Barroso : "Nous avons besoin de l'Asie et plus particulièrement de pays comme la Chine, l'Inde et le Japon".

De sont côté, la Chine a salué la proposition d'un sommet du G20 aux Etats-Unis le 15 novembre pour tenter de parer au risque d'une récession mondiale, affirmant étudier « favorablement » sa participation, sans donner encore une réponse qu'elle pourrait réserver à l'Asem. Accueillant le Président de la Commission européenne, jeudi, le Président Hu Jintao a affirmé que le renforcement des relations entre la Chine et l'Union européenne contribuera à la paix, à la stabilité et à la prospérité mondiales, en particulier dans le contexte international actuel. Il a ajouté que « L'importance des relations Chine-UE a dépassé le niveau bilatéral et est de plus en plus essentielle sur le plan international ».

En marge de ce sommet et peu avant son ouverture officielle, les pays d'Asie de l'Est se sont réunie pour prendre plusieurs décisions pour unir leurs forces face à la crise financière internationale, notamment en créant, au premier semestre 2009, un fonds d'échange de devises qui serait doté d'au moins 80 milliards de dollars. La Chine, le Japon et la Corée du Sud fourniront 80% du financement du fonds, les dix pays de l'Asean apportant le reste. Les dirigeants du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud ont fait savoir en outre qu'ils tiendraient un sommet à la mi-décembre à Fukuoka (Japon) pour intensifier les efforts des pays de la région face à la crise financière. Les dirigeants d'Asie de l'Est tenaient cette réunion sur fond de nouvelle dégringolade des marchés financiers asiatiques, Tokyo perdant plus de 9%, Séoul plus de 10%, Hong Kong et Singapour plus de 8%, Bombay près de 11%, Shanghai résistant mieux avec une baisse de près de 2%... Les treize pays asiatiques réunis à Pékin sont également convenus de créer une organisation qui renforcerait la surveillance des économies de la région.


Alexandre Vatimbella & Alexis Levé

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