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jeudi 2 octobre 2008

BRESIL-ECONOMIE. Les autorités multiplient les déclarations sur la vigueur de l’économie face à la crise

Le Brésil se porte bien, merci pour lui ! Voilà le discours que le gouvernement du président Lula tient ces derniers jours afin de rassurer les acteurs économiques et démentir des rumeurs de plan de relance.


Tous les jours les autorités gouvernementales brésiliennes y vont de leur petite phrase ou de leur discours pour assurer que l’économie du pays de porte bien, que la crise financière venue des Etats-Unis aura peu d’incidence, voire aucune, et qu’aucun plan de relance n’est à l’étude.

Ainsi, le Luiz Inacio Lula da Silva a tenu à démentir les rumeurs faisant état que son gouvernement mettait au point un plan afin d'aider les secteurs susceptibles d'être affectés par la crise financière mondiale, et a répété que l'économie brésilienne restait saine. Pour lui, la situation économique du pays est "tranquille" même s’il ne minimise pas les « difficultés » qui pourraient survenir à cause de la crise américaine. De son côté, le ministre des Finances Guido Mantega en est convaincu : "Le Brésil est du côté des plus forts. Les pays les plus fragiles sont les pays avancés, en réalité aujourd'hui +dépassés+, qui ont une croissance faible et des institutions financières impliquées dans la crise. Les pays émergents ont une croissance plus robuste, un marché interne plus fort, des institutions financières solides, un équilibre budgétaire et des réserves de change élevées". Il a, par ailleurs, assuré que l'économie brésilienne était solide, prenant comme exemple une consommation intérieure en hausse de 14% par an qui devrait compenser une contraction de la demande extérieure, et que les investisseurs étrangers maintenaient leurs capitaux dans le pays : "c'est pourquoi les effets de la crise seront moindres". Selon lui, le gouvernement a pris une série d'initiatives destinées à assurer une croissance durable. "Si cela ne suffit pas, a déclaré le ministère des finances dans un communiqué, de nouvelles mesures seront prises afin d'augmenter les lignes de crédit" et qui "si un problème arrive, nous lui ferons face." Reste que les prévisions officielles de croissance ont été revues à la baisse pour 2009, passant de 5,5% à 4,5% à 2,5%. "Mais, à partir de 2010, nous pourrons retrouver une croissance plus forte", a précisé Guido Mantega.


Louis-Jean de Hesselin

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