Une victime collatérale de la guerre de Poutine contre l’Ukraine pourrait être l’ONU.
L’organisation internationale créée à San Francisco à l’issue de la Deuxième guerre mondiale et basée à New York avait été conçue pour créer un ordre juridique international et maintenir la paix, tout ce que n’avait pas réussi à faire sa devancière la SDN, la Société des nations basée à Genève et qui implosa à la fin des années 1930.
Aujourd’hui, par ses agissements en Ukraine mais aussi par son soutien à des régimes sanguinaires comme celui de la junte militaire au Mali qui est porté à bout de bras par la milice russe Wagner, le régime de Poutine montre un total mépris pour sa mission et son existence même.
Que ce soit par son représentant au Conseil de sécurité ou par son ministre des Affaires étrangères, la Russie ridiculise l’ONU en venant y répandre mensonges et propagande tout en bloquant son fonctionnement.
C’est le cas pour une commission d’enquête sur les crimes de guerre commis par l’armée russe en Ukraine mais aussi d’une autre à propos des mêmes charges pesant sur l’armée malienne contre sa propre population.
Au passage, le véto mis par le régime de Poutine vaut comme reconnaissance de la véracité des faits reprochés car on doute que s’il était innocent et complice des tueries il aurait empêché des enquêtes impartiales menées par l’ONU…
Bien sûr, ce n’est pas la première fois que l’organisation internationale est instrumentalisée par une grande puissance et l’URSS ne s’en piva point au 20e siècle.
Mais l’attitude russe soutenue par quelques pays comme la Chine, lui porte un coup très dur alors que l’on pensait que la nouvelle donne internationale lui donnait plus de poids que par le passé.
Mais comme l’on dit dans le monde des relations internationales, le droit international n’est respecté que par ceux qui ne peuvent pas faire autrement alors même que celles qui devraient donner le bon exemple sont les grandes puissances qui s’en soustraient…
