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mercredi 6 juillet 2016

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Brexit ou quand la Grande Bretagne tourne le dos à son glorieux passé

La mondialisation a fait le Royaume Uni et il ne peut exister sans elle.
Jamais un petit pays comme lui n’aurait pu en effet devenir la première puissance mondiale sans la mondialisation dont il est un des créateurs et sans doute le principal bénéficiaire dans l’Histoire.
L’empire britannique sur lequel le soleil ne se couchait jamais comme aimait à le penser la reine Victoria a pu s’édifier parce que le pays avait décidé de s’ouvrir à l’extérieur – seul moyen pour lui de ne pas être asphyxié en tant qu’île – et a montré la voie aux autres nations européennes et du monde entier pour se développer.
A l’inverse, la Chine a perdu son rang de première puissance mondiale dans le même temps en se calfeutrant derrière ses frontières et ce n’est qu’en les rouvrant à la fin du XX° siècle qu’elle a pu récupérer son ancien statut.
Tourner le dos à l’Union européenne selon les tenants du brexit devrait permettre au Royaume Uni de redevenir une puissance mondiale.
Outre le fait qu’en se recroquevillant derrière ses frontières, aucun pays n’a pu y parvenir, ce qu’avait très bien compris Theodore Roosevelt qui encouragea les Etats-Unis à se mondialiser en construisant une flotte digne de ce nom au début du XX° siècle, les Européens ne sont plus le centre du monde et n’y parviendront plus chacun de leur côté, c’est une évidence.
De plus, c’est l’Union européenne qui a permis à la Grande Bretagne de ne pas être rétrogradée dans la division inférieure et, surtout, de devenir la cinquième puissance économique mondiale en bénéficiant à plein du grand marché européen.
Cet abandon
Contrairement à ce que croient les Britanniques qui ont voté pour le brexit, cet acte n’est pas celui d’un grand peuple au destin magnifique qui regarde vers le large mais celui d’un petit peuple au repli mesquin qui se regarde dans la glace.

Alexandre Vatimbella