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lundi 4 mars 2024

Commentaire. Quelle aurait du être la «bonne réponse» d’Israël suite à l’attaque terroriste du Hamas?


Ce qui se passe à Gaza est une tragédie pour la population locale qui paie le pris du barbarisme du Hamas et de la réponse jusqu’au-boutiste d’Israël ou, plus sûrement, du gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahou.

Beaucoup s’indignent de ces milliers de morts et de la situation catastrophique en matière de santé, d’hygiène et d’alimentation avec raison.

Passons sur ceux qui surfent sur cette crise pour attaquer pêle-mêle l’existence d’Israël, la démocratie, l’Occident tout en professant un antisémitisme (qui se cache souvent derrière un antisionisme) réclamant que les juifs soient expulsés de Palestine, voire leur élimination tout cours, en présentant le Hamas comme une organisation de combattants et même de «résistants»…

Ceux qui soutiennent sans nuance Netanyahou et ceux qui rêvent de nouveaux pogroms voire d’une Shoah, défendent sans nuance aucune des positions extrémistes qui ne peut que donner un bain de sang.

Mais tous ceux qui s’indignent en mettant en avant leur humanisme et leur vraie émotion oublient souvent de nous dire quelle aurait du être la «bonne réponse» d’Israël suite à l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre dernier.

Entre ne rien faire et raser totalement Gaza, quelles étaient les options intermédiaires sachant que le Hamas avait évidemment refusé de se rendre et de libérer les otages – ce qui aurait fait en sorte que l’opération militaire israélienne n’existe pas?

De même, au vu du soutien inconditionnel du régime totalitaire des mollahs d’Iran au Hamas, régime soutenu désormais par la Russie et la Chine dans leur croisade contre la démocratie et l’Occident, la solution diplomatique n’avait malheureusement aucune chance de donner des résultats acceptables pour un pays qui venait de voir 1200 de ces citoyens – hommes, femmes, enfants – massacrés dans des conditions d’une sauvagerie inouïe rarement vue.

Et laisser le Hamas gagner dans ces circonstances étaient évidemment inacceptables tout comme étaient inacceptables pour les Etats-Unis de ne pas répondre aux attentats du 11 septembre 2001 à New York par Al Qaeda après que les talibans aient refusé de leur livrer Ben Laden et ses sbires et pour la France de ne rien faire après les attentats de Daesh du 13 novembre 2015 à Paris.

Il fallait donc pour Israël pour sa sécurité, pour son existence même dans le temps, montrer qu’il ne pouvait laisser ces crimes monstrueux impunis, d’autant qu’ils avaient démontré une défaillance dans la sécurité du pays comme le 11 septembre pour les Américains et le 13 novembre pour les Français.

Dans la réponse à adopter, il fallait prendre en compte une donnée présente depuis des années: le Hamas se cache parmi la population en se servant d’elle comme des boucliers humains et d’un outil de propagande pour ensuite dénoncer la soi-disant sauvagerie d’Israël.

Une population en partie complice – grâce à un endoctrinement qui glorifie, entre autres, le nazisme et sa «solution finale» – mais aussi largement victime d’illuminés qui ne jurent que par le djihad et l’établissement dans le monde entier d’un ordre islamiste issu d’une lecture du Coran la plus extrémiste possible (voire en inventant des paroles de Mahomet).

L’équation était donc d’une grande complexité sachant que l’objectif était d’empêcher le Hamas de nuire à nouveau.

Que Netanyahou se serve de l’attaque terroristes pour faire avancer son programme ultra-nationaliste au détriment de tous les Palestiniens est une réalité mais l’opportunité, ne l’oublions jamais, lui en a été donné par le Hamas et ses sponsors iraniens.

Ces derniers savaient d’ailleurs très bien que la population civile de Gaza paierait le prix de l’attaque du 7 octobre mais cela ne les gênaient aucunement.

D’ailleurs, pour éviter ce bain de sang, a-t-on vu le Hamas proposer de rendre les armes après le déclenchement des représailles par Israël?!

Autre donnée qui devait être prise en compte, toute l’aide humanitaire qui serait donnée à la population locale pendant une opération militaire israélienne bénéficierait également aux terroristes du Hamas quand ils ne la détourneraient pas à leur unique profit.

Est-ce à dire que la violence que l’on voit à Gaza aujourd’hui se justifie?

Bien sûr que non parce que si on prend uniquement les enfants – même endoctrinés pour la plupart par le Hamas –, il n’y a aucune justification, aucune légitimité de leur faire vivre ce calvaire.

Aucune.

D’autant plus qu’Israël est un pays démocratique qui repose sur des valeurs et principes humanistes.

Alors, oui, Israël aurait du permettre à la population de trouver des refuges sûrs même en sachant que le Hamas aurait tenté par tous les moyens de l’empêcher de s’y rendre et même si un nombre de terroristes se seraient déguisés en civil pour échapper aux représailles comme ce fut déjà le cas par le passé.

C’est donc dans une graduation humaniste – si l’on peut utiliser cet adjectif dans une opération militaire – que l’on doit chercher les alternatives que le gouvernement Netanyahou a refusé d’envisager pour des raisons à la fois idéologiques mais également politiciennes.

Une graduation qui aurait pu être modulée face à l’évolution de la situation due à l’opération.

Et ce même si celle-ci aurait permis à certains responsables du Hamas d’échapper à leur punition (ce qui d’ailleurs a eu lieu).

Cela n’aurait pas empêche Israël d’éliminer un nombre conséquent de terroristes, de détruire nombre d’infrastructures qu’ils utilisent, de porter un coup très dur à ses capacités destructrices et, surtout, de garder dans les pays démocratiques un soutien qui était, lui, légitime et empêcher les propagandistes du monde entier de se répandre leur haine antisémite.

D’autant que quoiqu’il arrive, Israël devra mettre fin à cette opération militaire et même s’il occupe une partie de Gaza ou établi un cordon sanitaire à l’intérieur de la bande, tout cela ne sera qu’une solution qui n’éradiquera pas le Hamas et, surtout, ne règlera pas le problème au fond qui ne peut l’être que par une mobilisation, à la fois, de la communauté internationale contre les terrorismes et leurs sponsors – en l’occurrence ici le Hamas, Daesh et quelques autres qui reçoivent aides de l’Iran et de ses alliés – et par une vraie solution politique.