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mardi 29 novembre 2011

EDITORIAL-MONDIALISATION. Pour que les Français aient moins peur de la mondialisation


Un sondage publié au début de ce mois-ci montre que 50% des Français estiment que la mondialisation est une «menace». Seuls 37% pensent qu’elle est une opportunité. Pire, ils demandent à 68% que des mesures protectionnistes soient prises par la France seule.
La peur de l’avenir est aussi vieille que le monde.
Alors, quand elle prend l’aspect d’un déclassement inexorable, il n’est guère étonnant que les Français, à qui on rabâche l’entière journée que la mondialisation signifie la mort du fameux «modèle social français» - aussi emblématique que fantasmagorique - et pis encore, n’en soient pas des ardents défenseurs, à tout le moins.
Pour autant, sans même répondre à la question de savoir si elle est un bienfait ou une menace, la mondialisation est là, incontournable. Il faut donc s’y adapter sachant, encore une fois, que ce n’est pas celle-ci qui s’adaptera aux désidératas des Français comme elle ne se plie pas à ceux des Chinois, des Indiens, des Brésiliens ou, même, des Américains, les habitants de la première puissance mondiale.
Evidemment, tout ne sera pas facile. Mais les alternatives n’existent pas au jour d’aujourd’hui.
Comme celle d’une Europe unie qui (re)trouverait un statut lui permettant, sinon de dicter ses conditions (encore qu’entre une Allemagne industrielle et exportatrice et une France de services et à la balance commerciale déficitaire, il y ait une différence difficilement réductible à une position commune), du moins de peser d’un poids suffisant afin de ne pas devoir accepter d’être le dindon de la farce.
Actuellement, dans cette mondialisation, le bon élève c’est bien l’Union européenne. Elle joue le jeu de la concurrence, elle ouvre ses marchés et elle accepte les compromis qui ne sont pas forcément les plus favorables afin de faire progresser une société et une gouvernance mondiale, cette dernière étant la seule, à terme, capable d’éviter les abus de quelques uns.
Car, jouer seule le jeu de la mondialisation (ou, en tout cas, être le meilleur élève de la classe) n’est pas tenable sur le long terme.
C’est donc une mondialisation vraiment organisée où tous les acteurs jouent avec la même règle du jeu que doit promouvoir et défendre l’Europe. Alors, les Français n’auront plus d’excuses pour ne pas vouloir y participer.
En attendant, même si les dés sont un peu pipés, il s’agit de tirer les meilleures cartes! Et cela n’a rien à voir avec le hasard mais avec la volonté…
Alexandre Vatimbella
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