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mardi 24 novembre 2009

CHINE-ECONOMIE. Pour la Banque mondiale, «seul un bon rééquilibrage de l’économie chinoise peut soutenir la reprise»


Dans un rapport sur l’économie de la Chine, l’organisation financière internationale estime que le pays connaîtra une croissance robuste en 2010 mais que celle-ci recèle de gros risques pour l’économie si aucune inflexion n’y est apportée.


Voici les principaux points du rapport publié ce mois de novembre par la Banque mondiale sur la situation économique de la Chine.

«La croissance restera probablement robuste en 2010 mais sa nature se trouvera changée. Concernant les mesures politiques, les coûts et les risques encourus pour maintenir la politique expansionniste actuelle vont augmenter au cours du temps. A moyen terme, seul un bon rééquilibrage de l’économie peut soutenir la reprise.»

Le rapport fait ensuite le point sur les perspectives économiques du pays.

«L’activité économique mondiale semble se redresser. Toutefois, plusieurs défis restent à relever et la reprise mondiale sera probablement lente et exposée à des risques. Les pressions exercées sur les prix mondiaux devraient rester modérées au cours de l'année prochaine. Dans ce contexte, les exportations chinoises devraient se ressaisir en 2010, mais la demande mondiale risque de rester faible.»

«Selon nos projections, la croissance devrait enregistrer une hausse en 2010, ainsi qu’un changement notable de la composition des dépenses. La consommation pourrait subir des effets défavorables. L’inflation devrait rester maîtrisée. L’excédent extérieur de la Chine devrait diminuer fortement cette année et enregistrer seulement une légère hausse en 2010. A moyen terme, les perspectives de croissance sont moins favorables par rapport à la situation récente, mais un rééquilibrage pourrait maintenir une croissance soutenue.»

La Banque mondiale analyse également la politique économique du gouvernement de Pékin:

«Le gouvernement a fait part de ses intentions de maintenir pour l’instant les orientations de sa politique macroéconomique globale. Selon nous, les conditions macroéconomiques de l’économie réelle n’appellent pas encore à un resserrement majeur et global. Toutefois, les coûts et les risques encourus pour maintenir la politique expansionniste actuelle vont augmenter au cours du temps. Dans la sphère monétaire, il est nécessaire de faire face au problème des risques associés aux bulles des prix des actifs et à la mauvaise allocation des ressources dans un contexte de liquidités abondantes.»


Nicolo Morfino

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