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dimanche 18 février 2024

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centre et l’axe central derniers remparts de la démocratie


Il n’y a pas si longtemps, dans nos démocraties, les populistes et les extrémistes avançaient la plupart du temps masqués.

Et même dans les pays autocratiques et totalitaires, les pouvoirs en place faisaient tête basse en prétendant respecter les droits humains et les valeurs démocratiques afin de tenter d’avoir une image positive auprès de leur population mais surtout de la communauté internationale.

Mais tout ceci est du passé révolu.

Désormais populistes et extrémistes, autocrates et totalitaires déversent avec toute la morgue et la suffisance de leurs idéologies liberticides, leur haine de la démocratie républicaine libérale dont ils se font fort de la détruire dans un avenir proche et d’instaurer un nouvel ordre mondial où les individus ne seront plus que des sujets de leurs fantasmes funestes.

Malgré cet objectif bien identifié et identifiable, ils parviennent à embrigader avec eux un certain nombre d’«idiots utiles» venant de la Gauche et de la Droite qui ont choisi honteusement le camp de la radicalité de manière démagogique pour des raisons électoralistes et clientélistes.

Sans parler de tous les minables qui se rallient en espérant que leur allégeance leur ouvrira les portes du pouvoir et de l’argent.

Face à cette coalition des populismes, des extrémismes et de leurs idiots utiles ainsi que de leurs laquais, les derniers remparts de la démocratie républicaine libérale sont les centristes et tous ceux qui se trouvent à l’axe central.

Rappelons ce que l’on entend par axe central: il s’agit de tous les politiques qui se situent de la gauche social-démocrate à la droite libérale en passant par le centre social-libéral.

Tous défendent malgré leurs divergences qui peuvent parfois être fortes le régime de la démocratie républicain libérale, tous sont attachés aux valeurs humanistes et au progressisme et sont des défenseurs des droits humains.

Cet axe central est donc lié par cette seule volonté de défendre ce régime de liberté et d’émancipation mais en période où populisme et extrémisme montent inexorablement dans les démocratie et où les autocratismes et les totalitarismes se fortifient ou s’installent de plus en plus dans les autres pays, cette volonté est cardinale.

Cette alliance de fait due à la nécessité demeure notre seul espoir que la démocratie républicaine libérale ne sera pas emportée par le chaos que provoque à dessein toutes les forces à visée totalitaire afin de prendre le pouvoir ou conforter leur régime.

Reste à faire en sorte que ceux qui y appartiennent ne se perdent pas en futiles polémiques et attaques politiciennes parce que l’essentiel est d’abord de sauver la démocratie.

Si nombre des politiques de l’axe central ont réalisé ce qui est en jeu et ont adopté des comportements responsables qui les honorent, trop des autres croient qu’ils sont encore à une période où l’essentiel du débat politique se faisait entre des forces qui partageaient un consensus puissant sur le régime et le projet démocratiques.

En France, seule une telle alliance mise en place par Emmanuel Macron a permis d’éviter la prise de pouvoir par l’extrême-droite en 2017 et 2022.

Et, en Pologne, il a fallu que les forces de l’axe central comprennent enfin qu’il fallait qu’elles s’allient pour mettre dehors les populistes radicaux et extrémistes, ce qui a été le cas en 2023 avec la victoire de la Coalition civique menée par Donald Tusk.

En revanche, cette incapacité à prendre ses responsabilités a mené le populiste extrémiste Trump au pouvoir aux Etats-Unis en 2016 et menace de lui permettre d’y revenir à la fin de cette année.

De même en Italie avec la victoire de la droite radicale et extrême de Meloni et de son parti les Frères d’Italie en 2022.

C’est dire la capacité des politiques de l’axe central à éviter le pire quand ils font passer la démocratie avant leurs ambitions et la catastrophe qu’ils provoquent lorsqu’ils sont incapables de s’extraire d’un jeu politicien indigne des enjeux.