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dimanche 8 décembre 2013

ACTU-MONDIALISATION. Les Etats-Unis semblent vraiment sortis de la crise

Alors que le nombre de créations d’emplois en novembre (203.000 et une moyenne de 204.000 sur les quatre derniers mois) a fait tomber le taux de chômage à 7%, du jamais vu depuis cinq ans et que le taux de croissance du troisième trimestre a été revu à la hausse (+3,6% en rythme annuel), le débat continue chez les experts sur la solidité de la reprise américaine.
Pour l’une d’entre eux, Florence Pisani, pas de toute là-dessus, la reprise est bien là et elle va se poursuivre en s’accentuant en 2014.
Lors de la conférence annuelle de l’IFRI sur les Etats-Unis, l’économiste de chez Dexia a estimé que le choix fait par Washington de donner la priorité au retour à la croissance alors que les pays européens, eux, ont privilégié la résorption des déficits publics, a été la bonne stratégie.
Grâce à la reprise, on constate un désendettement massif des ménages et un marché immobilier qui, petit à petit se normalise avec une demande latente de logements qui devraient soutenir la croissance dans les années à venir, notamment de tous les jeunes qui, jusqu’à présent, n’ont pu quitter le domicile de leurs parents du fait de la crise.
Sans oublier le rééquilibrage des comptes publics même si celui-ci est du, en partie, au «sequester», c’est-à-dire aux coupes budgétaires automatiques suite à l’incapacité du Congrès de se mettre d’accord sur un budget fédéral.
En outre, cela fait désormais trois ans que l’économie américaine crée des emplois chaque mois et le temps de travail a tendance à revenir vers la normale (moins de temps partiel) avec des salaires qui augmentent (+2% en moyenne sur un an) même si beaucoup d’entre eux demeurent assez faibles.
En 2014, Florence Pisani estime que le pouvoir d’achat des ménages augmentera avec un revenu disponible qui devrait croître de 4%.
Ainsi, si le taux de croissance du PIB devrait avoisiner les 1,7% en 2013, il devrait être de 2,6% en 2014 selon les calculs de l’économiste.
Bien entendu, il demeure encore des problèmes avec un taux d’emploi de la population en âge de travailler encore bas, une augmentation des inégalités et de la pauvreté chez les enfants et les personnes de moins de 65 ans.
De même, le crédit ne repart pas encore de manière significative, l’investissement des entreprises connait un ralentissement et les problèmes budgétaires sont encore loin d’être totalement résolus avec les questions brûlantes du coût des retraites (social security) et des dépenses de santé (malgré l’Obamacare).
Reste que le tableau général incite à l’optimisme, ce que semble penser Wall Street en hausse et ce, malgré le possible désengagement de la FED (la banque centrale américaine) dans son injection mensuelle de liquidités afin de soutenir l’activité.
Alexandre Vatimbella avec la rédaction de l’agence

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