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lundi 12 novembre 2012

MONDIALISATION-ETATS-UNIS. L’agenda économique et social d’Obama #2 est chargé

Après sa réélection remportée beaucoup facilement qu’on pouvait l’imaginer une semaine avant le scrutin (les résultats définitifs lui donnent désormais 332 grands électeurs contre 206 à Mitt Romney puisque le recomptage ordonné en Floride le donne vainqueur), Barack Obama va devoir vite se remettre au travail avec, en ligne de mire, la nécessité de conforter la reprise économique que l’on constate depuis plusieurs mois aux Etats-Unis mais qui n’est pas assez forte actuellement pour sortir le pays d’un taux de chômage important.
De même, il va devoir s’attaquer à cette fameuse «fiscal cliff» qui se mettra automatiquement en place en janvier (suite à l’accord de 2011 au Congrès sur le relèvement du plafond de la dette publique) avec impôts supplémentaires et coupes budgétaires si aucun nouvel accord n’est trouvé auparavant entre les républicains et les démocrates à propos des impôts sur les plus riches et de la réduction des dépenses en matière sociale.
Dans cette optique, il va devoir prendre des mesures afin d’éviter la dérive des déficits publics, en coupant, entre autres, dans les programmes sociaux et militaires.
Sans oublier le suivi de la mise en place de sa loi sur l’assurance-santé, la réindustrialisation du pays, la modernisation d’infrastructures obsolètes (ponts, routes, réseaux électriques, etc.) ainsi qu’une politique énergétique qui permette le développement de l’extraction du gaz de schiste tout en mettant en œuvre un plan ambitieux d’énergie verte.
Il devra également s’attaquer à la pauvreté qui a progressé ces dernières années et qui menace, en plus, un certain nombre de personnes de la classe moyenne à terme, par exemple ceux qui ont perdu leur logement du fait de la crise des subprimes et alors que le marché de l’immobilier donne enfin des signes de reprise.
En matière de mondialisation, il va devoir travailler avec une Chine plus agressive tout en la contenant et la contrant, en particulier en matières commerciale et monétaire.
Quant à l’Europe, il devra s’en occuper, sans doute à contrecœur, afin d’éviter que ses problèmes ne rejaillissent négativement sur l’économie américaine.
On le voit, la tâche de Barack Obama et de son Administration ne sera pas de tout repos. Peut-il la réussir?
N’oublions pas que les débats qui ont dominé cette élection ont tourné autour du bilan économique des quatre dernières années, après la crise et la récession de 2008-2009, ainsi que de la situation de l’emploi, les deux préoccupations majeures des électeurs et de leur choix du 6 novembre selon les sondages «sortie des urnes».
Tout dépendra, à la fois, du contexte économique mondial, des mesures d’incitations à produire et consommer et, surtout, à la capacité de Washington (Présidence + Congrès) de travailler ensemble.
Mais aussi de la capacité de Barack Obama d’être un leader qui indique le bon chemin à prendre. Avec, au bout du compte, le jugement de l’Histoire sur sa présidence…
Alexandre Vatimbella
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