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mercredi 24 septembre 2025

Le Focus. La reconnaissance de la Palestine n’a de sens que si elle conduit à la paix


Du haut de la tribune des Nations Unies à l’occasion de son assemblée générale annuelle et plus particulièrement de la conférence sur la «solution à deux Etats», le Président de la République française a donc décidé de reconnaître l’Etat de Palestine, en même temps que d'autres pays comme le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie ou le Portugal avec cette formule «le temps est venu».

En cela, il ne fait que se conformer aux décisions que cette même ONU a pris après la Deuxième guerre mondiale lorsqu’elle a reconnu le droit à l’existence des communautés juives et arabes sur la terre de Palestine.

Et la solution à deux Etats est sinon la meilleure (la plus vivable économiquement parlant et en termes de gestion des ressources naturelles comme l’eau, serait en réalité un seul Etat fédéral) du moins celle qui le plus réaliste.

Mais, évidemment cette reconnaissance par Emmanuel Macron n’a de sens, après la chevauchée barbare du Hamas le 7 octobre 2021 et la sale guerre de Netanyahu contre les civils de Gaza, que si elle est une étape importante et refondatrice, dans le processus qui amènera à cette solution à deux entités nationales israéliennes et palestiniennes.

Ici, point de rétribution au Hamas comme l’affirme un Netanyahu qui s’enferme dans sa logique guerrière pour des motifs peu recommandables mais, point non plus, de geste autant spectaculaire que sans aucune portée comme le prétend la gauche française dans sa logique d’opposition et de critique systématique à Macron.

Non, une décision prise parce que le Hamas et Netanyahu, dans une alliance objective pas aussi improbable que cela de la part de deux extrémismes radicaux, veulent détruire cette possibilité à deux Etats en rejetant, pour le Hamas, les juifs à la mer et, pour Netanyahu, en déplaçant de force les arabes dans d’autres pays, sans autre avenir que des camps de réfugiés.