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lundi 29 septembre 2025

Point de vue. Trump ou le déclin inexorable de la démocratie américaine


Alors qu’il essaye de détourner l’attention sur les relations qui le reliaient intimement au prédateur sexuel Epstein et que les sondages montrent que les Américains jugent négativement toutes les politiques de sa présidence (selon un sondage du Washington Post, 64% sont contre ses tarifs douaniers, 60% contre sa politique vis-à-vis de Russie, 59% contre ses décisions économiques, 58% contre sa gestion de la crise de Gaza, 55% contre sa politique migratoire, 54% contre sa gestion de la criminalité), Trump poursuit sa destruction méthodique de la démocratie en s’attaquant de plus en plus aux médias en justice (même si ses plaintes sont systématiquement repoussées par les tribunaux comme celle qu’il venait de faire contre le New York Times) ou en faisant pression sur ceux-ci pour qu’ils licencient ses opposants.

Ainsi, après avoir eu la tête du plus populaire talk-show, celui de Stephen Colbert sur CBS qui s’arrêtera en 2026 (le propriétaire de la chaîne avait besoin de l’autorisation de l’Administration Trump pour une opération financière importante), il a réussi à avoir celle du talk-show de l’animateur le plus ancien de ces émissions, Jimmy Kimmel sur la fallacieuse attaque qu’il aurait menti sur l’assassinat de l’extrémiste conservateur et ami de Trump, Charlie Kirk (Disney, propriétaire d’ABC, a besoin, elle aussi, d’une autorisation de l’Administration Trump…).

Mais le tollé provoqué par la suspension de Kimmel a été telle et venant de tous les bords politiques, que Disney a été obligé de remettre celui-ci à l’antenne au grand dam de Trump qui n’a pas dit son dernier mot en la matière.

L’extrémiste populiste, d’ailleurs, demande maintenant la tête de Jimmy Fallon et Seth Meyers qui animent les talk-shows de NBC.

Dans le même temps il a rappelé à la ministre de la Justice – qui, dans le fonctionnement de la démocratie américaine, n’est pas à ses ordres même si elle a été nommée par lui mais confirmée par le Congrès – qu’il fallait qu’elle attaque ses principaux opposants politiques qui devraient, selon lui, être déjà en prison.

Si les Etats-Unis ne sont pas encore une autocratie, le déclin de la démocratie américaine est, lui, une réalité incontestable.